
A la lecture de ce one-shot centré sur ce personnage énigmatique de l'univers L'incal , on sent le respect total des auteurs pour Moëbius et Jodorowsky . Insérer les thématiques universelles comme l'amour , la musique, la violence et la religion dans un space-opéra , dans le paysage actuel de BD de science-fiction , il fallait oser le faire ! Ne manque que la poésie et les amputations pour être au niveau de Alejandro 🙂 Encore que , ce capitaine Kaïmann portant si bien son nom avec sa problématique de mutation , est dans une quête d'humanisation de sa personne , ce qui peut engendrer l'exérèse de sa queue ! Je rassure cependant les personnes étant allergique à l'univers du torturé auteur chilien , cette histoire est nettement plus "accessible" et moins foutraque que ce qu'il a pu écrire dans le passé (et encore de nos jours ) . Dans cette aventure , l'amour avec un grand A passe les frontières du temps et de l'espace , entre Kaïmann et Aurora membre d'une secte religieuse . Le capitaine pirate est seul avec un équipage d'hologrammes et elle , lutte contre un génocide prévu à l'encontre de sa planète sans que sa religion ne rejette cela . La musique d'un instrument bien particulier va les rapprocher à travers l'espace-temps . Ce duo d'auteurs britanniques réalise un travail remarquable de respect et complément de l'oeuvre "incalienne" . Un trait réaliste et élégant que Moëbius n'aurait pas renié , accompagné de la petite dose de folie scénaristique de Jodorowsky ; c'est en somme une histoire récente qui aurait pu trouver sa place aux débuts de la création de L'incal ! J'ajoute que la problématique de voyage dans le temps est très bien menée avec une narration limpide et un suspens présent jusqu'à la dernière page 😉
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