
L’ancien camarade de Kan’ichirô Yoshimura poursuit le récit de ses souvenirs, lui qui a sans doute été la personne la plus proche de ce dernier. Yoshimura est un samouraï coincé entre la voix du Bushido (un code d’honneur définissant les comportements à tenir) et les dures réalités de la vie. Tout en essayant au mieux de se faire un nom et une place, il ne peut s’empêcher de penser à gagner de l’argent pour subvenir aux besoins de sa femme et de ses enfants. Il est d’ailleurs raillé et méprisé par les autres à cause de ça mais difficile de se faire comprendre quand la majorité des membres du Shinsen Gumi étaient à peine majeurs et n’avaient pas fondé de famille. Pour information, la plupart des chefs du Shinsen Gumi sont morts dans leur trentaine.
Le récit, superbement illustré, nous montre une réalité bien sombre et différente de ce qui est généralement mis en avant dans les récits de cette époque, loin de la gloire des combats. Le quotidien est dur, l’abandon n’est pas permis et l’espérance de vie très courte. En même temps, l’auteur aborde le sujet avec les souvenirs d’un des anciens membres, une cinquantaine d’année plus tard et c’est très intéressant de voir comment la société japonaise a évolué pendant ce court laps de temps.
Mibu Gishi Den est non seulement un très beau récit graphique mais aussi une histoire originale qui nous apporte un autre point de vue sur l’époque troublée du shogunat Tokugawa en mettant l’humain à l’honneur. A lire sans hésitation.
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