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  • Kevin Nivek
    • Scenariste: Deena Mohamed Dessinateur: Deena Mohamed Coloriste: Deena Mohamed Editeur: Steinkis Note :
      Résumé:

      En sélection Eisner Awards 2024. Dans les contes arabes, Shubeik Lubeik est la phrase des génies sortant de leur lampe. Dans Le Caire contemporain, les voeux sont devenues une marchandise comme les autres et font partie du quotidien des habitants. Répartis en différentes catégories, leurs usages sont réglementées et les citoyens apprennent, parfois à leurs dépens, qu'il faut les manipuler avec précaution. Trois voeux vendus dans un modeste kiosque du Caire lient Aziza, Nour et Shokry et changeront leur vie. Ils ont tous un désir profond, mais pour formuler leur voeu, chacun doit se demander ce qu'il désire vraiment et plonger au plus profond de son être. Ils s'apercevront que parfois, les désirs font désordre... Deena Mohamed, dans ce roman graphique brillant et original, nous donne à voir les aspirations profondes et les tensions qui traversent la société contemporaine égyptienne.

      Type: Roman graphique L'acheter sur bdfugue Genre: Tranche de vie Prix: 35 Nb de pages: 527
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    Ce très bel ouvrage constitue l'intégrale de la trilogie de romans graphiques de l'auteure : Shubeik Lubeik . Respectant la culture arabe , il est donc lisible de droite à gauche , à la manière des mangas . 3 destins entrecoupés dans une Egypte contemporaine (ou presque 😉 ) constituent les 3 parties de cet épais volume . Aziza , Nour et Shokry auront leur vie profondément bouleversée par une valise de voeux . En effet , l'artiste égyptienne a eu la brillante idée d'insérer dans son pays natal une pincée de magie issue des croyances locales , en l'occurrence ici : les génies exauçant vos voeux . Le hic étant que plusieurs types de génies existent , du low-cost au plus cher , ils ne répondront pas à votre demande de la même façon , et comme le dit si bien Deena Mohamed " les désirs font parfois désordre" 🙂 . Dans ce contexte , elle dresse le portrait de son pays à travers le regard de ces 3 protagonistes tous issus de milieux différents et aux motivations différentes . C'est littéralement passionnant , elle parvient à rendre cette magie totalement réelle et bien ancrée dans la société , avec des annexes portant sur des textes de lois encadrant les voeux , l'histoire de la découverte de ces "bouteilles" de génies , voire même l'évolution sociétale en lien direct avec des voeux pouvant bouleverser un équilibre fragile . Elle commence les 3 récits par des pages colorées puis passe à un noir et blanc aux encrages profonds . Son dessin est précis , élégant et fourmille de détails . Elle n'hésite pas à bouleverser le gaufrier avec un découpage cinématographique , centré parfois sur les personnages avec des gros plans sur leurs réactions à la manière des récits de Tom King le scénariste américain . Un graphisme immersif au sein d'une histoire , ou plutôt 3 histoires prenantes qui vous tiendront en haleine tout du long . On traverse réellement ces 527 pages à une vitesse folle tant le scénario est bien organisé . La sélection au prix Eisner awards 2024 n'est pas du tout usurpée et il faut remercier l'éditeur Steinkis d'avoir osé traduire et publier ce formidable conte des temps modernes ! Deena Mohamed , une artiste à découvrir !

     

    PS: une planche est en anglais ci-dessous , mais rassurez-vous , l'intégrale Steinkis est entièrement en français 😉 

    planche1.jpg

    planche2.jpg

    planche3.jpg

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  • Dernières Critiques

    • The department of truth tome 5
      Note :
      Pour l'instant James Tynion IV est le scénariste très tendance avec toutes ses histoires aux thématiques originales et surprenantes. The department of Truth fait partie de ses meilleurs productions, avec la mise en avant du contrôle de masse des populations en partant d'une idée précise que l'on développe avant qu'elle ne prenne forme et devienne l'histoire que l'on connait. Dans cette ambiance complotiste, nous suivons la brigade du département de la vérité dirigée évidement par Lee Harvey Oswald. Ce nouvel épisode se consacre entièrement à Lee Harvey Oswald avec le fameux jour de l'assassinat de Kennedy à Dallas. A ce moment précis, on reconnait tout le savoir-faire de James Tynion IV pour nous embarquer dans une autre réalité avec des explications à la clé. 
      La partie graphique est absolument incroyable sur cette série, la mise en couleur et tous les éléments rajoutés par-dessus les planches fonctionnement à merveilles. Les couvertures sont très représentatives des planches intérieurs. Dans cet album, plusieurs dessinateurs sont invités à apporter leur contribution avec des styles différents.
      The department of Truth est une des meilleures série que je lis actuellement en comics.
      • 2 réponses
    • Empires tome 3 - La compagnie de la croix blanche
      Note :
      Nous poursuivons la découverte de cet univers dark fantasy avec le troisième tome consacré à la compagnie blanche. Tout commence par la découverte des personnages et notamment Arun et sa famille. Ils vivent paisiblement à l'écart de tout danger, menant une existence paisible tout en cultivant leurs terres. On perçoit assez rapidement le désir d'aventures d'Arun et son frère, aussi lorsqu'une mystérieuse troupe saccage leur logis et viole leur soeur, les deux frères seuls survivants de ce massacre, partent à la rencontre du monde animés par un profond désir de vengeance ! Mais il s'avère vaste et semé d'embûches, leurs pérégrinations vont les mener au bagne de Kaltë où leur existence prendra un tournant inattendu et bien sombre. Un drame, un parcours initiatique, un soupçon de magie noire, un désir de vengeance, vous l'avez compris on retrouve les thèmes habituels des sagas de fantasy de la mouvance actuelle. Un scénario convenu donc, avec la voix off l'accompagnant et un dessin détaillé et précis de l'artiste italien Marco Pelliccia. Son trait réaliste s'inscrit dans la lignée des tomes précédents, il est magnifié par les couleurs sublimes d'Elodie Jacquemoire. Il faut souligner une fois de plus l'excellent travail des coloristes chez Oxymore, les effets visuels sont superbes, au diapason d'une lumière aux nombreux reflets donnant de la vie au dessin. 3 tomes pour trois histoires indépendantes, deux tomes sont encore prévus, voyons où ce collectif d'auteurs nous mène !
      • 2 réponses
    • Duck and Cover
      Note :
      Rafael Albuquerque et Scott Snyder les deux auteurs de la série American vampire collaborent de nouveau ensemble le temps d'un one shot. Scott Snyder écrit une histoire de science-fiction horrifique en hommage aux pulps des années 50-60, on retrouve les extraterrestres dans des tripodes, des insectes géants ou encore des calamars mutants. Le titre Duck and cover est en référence au film d'animation projeté pour les enfants américain durant la guerre froide avec les réflexes à avoir en cas de frappe nucléaire. Dans ce climat particulier, on retrouve une bande de jeune adolescents devant rester dans une classe isolés des autres élèves en punition. A ce moment précis, le récit classique bascule dans le fantastique et durant quatre chapitres, nous avons droit à l'action et de revenir sur chaque membre de la bande partant au combat contre l'invasion extraterrestre. On reconnait bien le style de Rafael Albuquerque avec des planches de grande qualité.

      Les références sont nombreuses comme la guerre des mondes ou encore Mars attacks créant une ambiance fantastique avec beaucoup d'action rythmée. On pourra reprocher des textes explicatifs de situations trop importants et n'apportant pas grand chose à l'histoire qui ralentissent la lecture. Duck and cover comblera les amateur de récit de série B et la fin reste ouverte pour d'autres aventures.
      • 1 réponse

    • Amour & désir
      Note :
      Kei est un jeune homme en marge de la société, il a perdu ses parents étant jeune puis a vécu avec sa grand-mère qui est décédé à son tour. Mais avant de partir et devant le caractère distrait et le manque de discernement de son petit-fils, elle avait pris des mesures pour qu’il puisse vivre comme il l’entendait sans se soucier du côté financier. C’est ainsi qu’il vit en hikikomori depuis deux ans. Son oncle, inquiet, envoie Noa, un étudiant allemand-japonais, veiller sur lui pour le sociabiliser.

      Amour & désir est l’histoire d’une rencontre entre deux personnalités opposées mais aussi entre deux univers distincts. D’un côté, il y a Kei qui représente le côté japonais traditionnel, le calme, la solitude, le deuil et le mystère et de l’autre, Noa, qui est enjoué, sociable, plein de vie et lumineux. Chacun est une énigme pour l’autre et les liens vont se créer très naturellement et en toute discrétion au fur et à mesure de leurs interactions.

      Quant au titre, il vient de Kei, qui ignorant du monde, ne sait pas mettre de mot sur ses sentiments naissants confondant amour et désir. Toute l’histoire se déroule dans une certaine harmonie avec beaucoup de douceur, parfois le temps se fige comme les réflexions de Kei… Une jolie histoire sans prétention mais avec beaucoup de tendresse.
      • 0 réponse
    • Dans le sens du vent, nord nord-ouest tome 7
      Note :
      Presque qu’un an et demi avant d’avoir ce nouveau volume… C’est certes lent mais on devrait s’estimer heureux que la série se poursuive et ne soit pas interrompue prématurément comme cela arrive souvent. Rappelons que l’éditeur peut arrêter un titre dès que ce dernier ne fait plus suffisamment de vente.

      On avait laissé Kei dépité, face à la mort présumée de son frère mais n’y croyant pas. De retour au Japon avec son grand-père, il tient à découvrir la vérité entre ce qu’il connaissait de Michitaka et ce que le policier lui a dit. Pour cela, il n’a qu’une solution : partir à la découverte de son frère, reprendre son parcours, aller voir les personnes qui l’ont connu et entendre leur vision de son frère. Son ami d’enfance, Kiyoshi, l’accompagne et lui fait aussi comprendre que Michitaka est peut-être un meurtrier.

      Ce 7e tome s’ouvre sur une galerie graphique autour de Lilja, la jolie musicienne, et se referme aussi sur elle, nous ramenant dans les vastes paysages sauvages de l’Islande et nous ramenant surtout vers l’ambiance de la série qui manque un peu dans ce tome. Car oui, on est dans une partie du récit plus terre-à-terre avec une enquête dans une ville japonaise avec des rencontres de lycéens et des cours de cuisine de gyozas !

      Mais au fur et à mesure des témoignages et des plongées dans leur passé, on voit que Kei se rapproche d’une vérité que nous, lecteurs, connaissons déjà. On attend le moment où il comprendra que son frère possède lui aussi certains pouvoirs.

      Ce volume est certes un peu moins envoûtant que les précédents mais on apprécie toujours autant le trait de l’autrice, fin et précis ainsi que le scénario qui nous emmène dans des contrées inconnues.
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