Etant d'une génération qui n'a pas vécu ses évènements mais pourtant pas ignare sur cette partie de l'Histoire je me suis régalé à lire ce tome, l'ironie permanente et le ridicule des situations combiné au côté pourtant très historique et documenté du propos rend cet ouvrage assez chouette à lire. Attendez-vous à vous exclamer des "nooooon", "c'est pas possible" à plusieurs pages.
Ceci étant ma note paraitra probablement dure compte tenu du plaisir réel ressenti à la lecture et que je décris plus haut, mais à la fin de ma lecture, je me suis rendu compte que le côté trop ironique, avait finalement desservi pas mal le propos. En présentant tous les personnages comme des idiots finis, on fini par avoir du mal à décerner le vrai du faux dans cet immense foutoir. Les propos liminaire de l'historien en fin d'album n'éclairant qu'à peine les limites entre faits, interprétations et gags.
Le dessin de François Boucq met particulièrement en avant l'ironie en caricaturant les personnages sans trop en faire, leur donnant tout de même régulièrement des airs d'abrutis complets.
On est effectivement sur un mélange des genres un brin particulier, mais la critique acide des institutions de la république et de nos représentants, y compris l'idole Général De Gaulle est bien sentie et intéressante, tout comme l'est la découverte historique de ce moment de foutoir si particulier. Pour autant la gravité du propos de fond m'intéressait également et de ce côté là, in fine je me suis senti peut être un peu floué.
Un général, des généraux est une bd à lire, ne serait-ce que pour prendre du recul sur les moments parfois étranges que peuvent vivre nos démocraties actuelles.
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