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Interview de Jonas, le co-fondateur de KINKAI, la nouvelle plateforme d'achat/vente pour la pop culture


Nickad
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Interview réalisée au mois d'avril au Paris Fan festival 2024

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Quel est le concept de Kinkai ?

Alors Kinkai c’est une plateforme qui a été lancée il y a quelques mois et qui vise à démocratiser la seconde main de divers mangas et pop culture. C’est donc de l’achat et de la revente de mangas, de figurines d’occasion, de cartes à collectionner, et de tous les produits dérivés qui touchent au manga et à la pop culture.

Comment ça fonctionne ?

Pour l’instant, c’est un site internet. Il y a une application mobile qui vient de sortir. Le site internet consiste en deux possibilités: soit j’achète des mangas/figurines d’occasion qui sont référencés par série, par catégorie de produit ou par sous-catégorie. Ou alors je vends mes articles. Par exemple, si je veux vendre une collection, au lieu d’aller en librairie et perdre un peu de marge sur mes prix, là je peux vendre directement sur le site en prenant 2-3 photos, bien référencer mes produits, mettre le prix que je veux et vendre tout ça gratuitement, et je récupère l’argent de la vente de mes articles tout simplement.

Aujourd’hui, comment fais-tu la publicité pour te faire connaître? Il y a quand même beaucoup de sites comme LeBonCoin, Rakuten, Vinted qui offrent déjà un service de ce genre, comment fais-tu pour te démarquer ?

Il y a 2 choses. Déjà, nous on veut vraiment s’inscrire dans la communauté manga donc on n’est pas des généralistes. On est des experts du manga et de la pop culture. On est aussi sur les réseaux sociaux où on essaie de bâtir une communauté avec pas mal de contenus interactifs, des interviews, des jeux concours liés aux personnalités des mangas. On essaye de rassembler la communauté manga autour de Kinkai.

As-tu déjà fait des interviews d’auteurs japonais par exemple ?

On n’en a pas fait d’auteurs japonais mais on en a fait de 2 maisons d’édition indépendantes françaises: Sabius édition, qui est plutôt de la dark fantasy, et ChattoChatto qui fait plus du manga indépendant.

Quand vous vous êtes lancés, vous avez fait une étude de marché. Est-ce qu’il y a vraiment une grande demande pour un service comme ça? 

Il y a une demande qui est énorme! Les gens étaient un peu déçus de Vinted, dès qu’’ils voulaient vendre ou retrouver leur article, c’était mal catégorisé et au milieu de plein d’articles, donc avec un temps de vente qui n'était pas pertinent. Pareil pour les acheteurs : quand ils voulaient retrouver par exemple des tomes précis de Naruto ou des figurines précises de tel personnage, ils mettaient beaucoup de temps à chercher sur Vinted qui est une plateforme généraliste. 

Nous, avec Kinkai, c’est vraiment spécialisé. Par exemple pour les figurines, on va trier par type de figurine, par personnage, pour que ça aille très vite et que ce soit vraiment une expérience dédiée aux passionnés de mangas.

Mais la base de données pour les filtres doit être assez énorme !

Assez ! On a mis 1 an et demi à construire la plateforme. Niveau technologie, ça a été très compliqué. On a tout mis en œuvre pour que ce soit sécurisé, que la synchronisation avec les livraisons et le paiement soit bien rodé. Construire la plateforme a vraiment été le défi n°1. Puis en n°2 il faut communiquer, se faire connaître, ce qui va nous permettre de toucher pas mal de gens. C’est pour ça qu’on fait des salons, qu’on rencontre des passionnés sur le terrain. On essaie de comprendre leurs problèmes aujourd’hui, ce qu’on peut faire pour améliorer leur expérience d’achat.

Est-ce que tu penses que l’application mobile va permettre d’avoir beaucoup plus d'utilisateurs?

Nous, de base, on avait voulu lancer le site internet. Et plus on parlait aux gens, plus ils demandaient l’application mobile, à la fois les vendeurs qui auront l’application directement sur leurs téléphones et pourront vendre sur Kinkai en deux clics, et les acheteurs qui recevront les notifications directement sur leurs portables. C’est beaucoup plus fluide et ça retient beaucoup plus la fidélité pour les utilisateurs.

Est-ce que c’est possible d’avoir une notification dès qu’un article spécifique est mis en vente ?

Effectivement, la sauvegarde de recherches est possible. Et ce qu’on a mis en place en plus des alertes, c’est une rubrique ‘’Demandes Spécialisées ou Nouvelles Demandes’’ où les consommateurs qui ne trouvent pas leurs mangas peuvent mettre leur recherche, par exemple ‘’je veux tomes 1 à 5 de Naruto’’ et elle sera affichée au grand public. Et dès qu’un vendeur voudra vendre un des lots qui sera déjà référencés par les consommateurs, ils pourront directement se connecter ensemble.

Et qu’est-ce qui permet à Kinkai de vivre ? Est-ce la commission sur les ventes ?

Ça, ça va être la source de revenus n°1; Pour l’instant c’est gratuit pour le vendeur et c’est l’acheteur qui paie une commission de 6% + 0,50€ pour compenser les frais de technologie/marketing. Et après, on espère mettre en place des systèmes d'abonnements avec des réductions qui sont proposées, de la publicité, et des partenariats pour essayer de diversifier les sources de revenus.

Pourquoi le nom KINKAI?

Kinkai, ça signifie ‘’Pépite d’or’’ en japonais. Mon associé a toujours eu ce nom en tête et on trouvait que ça sonnait bien ! Avec un logo et une écriture toute simple, pas de chichis !

Est-ce que plus tard vous allez ouvrir d’autres branches dédiées aux comics et à la BD ?

C’est prévu. On a deux chantiers qui sont prévus. Là on a déjà l’intégration des vendeurs professionnels qui sont possibles, mais la deuxième étape sera d’être en partenariats avec les boutiques qui font pas mal d'occasions et qui parfois manquent de visibilité. On leur offrira à la fois une visibilité sur les réseaux sociaux, et eux pourront vendre facilement grâce à Kinkai, parce qu’on sait que toute la logistique avec les bordereaux d’envois est parfois compliquée. On pourra les aider sur ce point-là. On aide aussi les créateurs indépendants qui peuvent aussi aujourd’hui vendre sur Kinkai, il y a même une rubrique ‘’Créateurs’’ pour leur garantir un espace de vente parce que l’on a remarqué que pas mal ne vendaient qu’en convention et n’avaient pas les moyens de faire un site internet. 

 

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