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Titre de l'album : Orgueil et Préjugés Scenariste de l'album : Claudia Kühn, Jane Austen Dessinateur de l'album : Tara Spruit Coloriste : Editeur de l'album : Jungle Note : Résumé de l'album : Dans la haute société de l'Angleterre géorgienne, les bals et rencontres entre jeunes gens vont de plus belle. Les cinq filles de la famille Bennet sont en âge de se marier et Mrs Bennet compte bien les pousser à se trouver un bon parti ! L'une d'elles, Jane, est d'une beauté qui ne laisse pas les prétendants indifférents. Mr Bingley en fait partie –; et les sentiments semblent réciproques. Elizabeth, quant à elle, n'est pas décidée à se marier sans amour. Mais au cours d'une de ces soirées mondaines, elle fait la rencontre d'un homme mystérieux qui, très vite, l'insupporte... Ami du charmant Mr Bingley, il est pourtant son total opposé et Elizabeth le rejette... Néanmoins, se pourrait-il que ce soit lui, son grand amour ? Critique : A l'occasion du lancement d'une nouvelle collection "Romance graphique", l'éditeur Jungle tente d'élargir son panel de lecteurs(trices) avec des oeuvres cultes adaptées en format roman graphique. Débuter avec le grand classique de la littérature anglaise Orgueils et préjugés, permet de donner le ton de cette anthologie. L'amour avec un grand A sera donc à l'honneur et il faut bien avouer que cette adaptation est plutôt bien réussie ! L'ambiance feutrée de l'époque y est particulièrement bien retranscrite. Ainsi on découvre la vie dans ces grands domaines bourgeois avec les différentes salles occupées par les riches familles, le mobilier et cette décoration typique, on se croirait dans un épisode de Downtown Abbey 🙂sans les domestiques rarement représentés ici. Les costumes, les bals, et donc le contenu des discussions entre gens de bonnes familles : qui peut se marier avec qui et dans quelles dispositions, en ont-ils le droit en fonction de leurs dots respectives etc.... Nous sommes littéralement plongés dans l'Angleterre géorgienne et son étiquette. Pour illustrer cet âge illustre du pays, un trait aux couleurs chaudes, empreint de délicatesse. La dessinatrice hollandaise Tara Spruit réalise en outre un découpage cinématographique centré sur les visages avec de gros plans, renforçants les sentiments éprouvés. Vous imaginerez sans encombres les pensées des protagonistes ! Cette oeuvre intemporelle fut à de multiples reprises adaptées, sur de multiples supports, ce roman graphique comblera les adeptes du livre et du grand romantisme. Une nouvelle parution dans cette collection est d'ores et déjà prévue pour le mois de novembre : A tous les garçons que j'ai aimé. Un premier tome de la saga littéraire à succès adaptée sur Netflix avec pour titre Les amours de Lara Jean. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/orgueil-et-prejuges-9782822245654/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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A l'occasion du lancement d'une nouvelle collection "Romance graphique", l'éditeur Jungle tente d'élargir son panel de lecteurs(trices) avec des oeuvres cultes adaptées en format roman graphique. Débuter avec le grand classique de la littérature anglaise Orgueils et préjugés, permet de donner le ton de cette anthologie. L'amour avec un grand A sera donc à l'honneur et il faut bien avouer que cette adaptation est plutôt bien réussie ! L'ambiance feutrée de l'époque y est particulièrement bien retranscrite. Ainsi on découvre la vie dans ces grands domaines bourgeois avec les différentes salles occupées par les riches familles, le mobilier et cette décoration typique, on se croirait dans un épisode de Downtown Abbey 🙂sans les domestiques rarement représentés ici. Les costumes, les bals, et donc le contenu des discussions entre gens de bonnes familles : qui peut se marier avec qui et dans quelles dispositions, en ont-ils le droit en fonction de leurs dots respectives etc.... Nous sommes littéralement plongés dans l'Angleterre géorgienne et son étiquette. Pour illustrer cet âge illustre du pays, un trait aux couleurs chaudes, empreint de délicatesse. La dessinatrice hollandaise Tara Spruit réalise en outre un découpage cinématographique centré sur les visages avec de gros plans, renforçants les sentiments éprouvés. Vous imaginerez sans encombres les pensées des protagonistes ! Cette oeuvre intemporelle fut à de multiples reprises adaptées, sur de multiples supports, ce roman graphique comblera les adeptes du livre et du grand romantisme. Une nouvelle parution dans cette collection est d'ores et déjà prévue pour le mois de novembre : A tous les garçons que j'ai aimé. Un premier tome de la saga littéraire à succès adaptée sur Netflix avec pour titre Les amours de Lara Jean.
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Titre de l'album : Coeur collège tome 5 - L'amour à nu Scenariste de l'album : BéKa Dessinateur de l'album : Maya Coloriste : Maya Editeur de l'album : Dupuis Note : Résumé de l'album : Jeune fille fragile sous l'emprise d'un manipulateur maître-chanteur, jeune homme complexé par ses problèmes de peau, ami imaginaire qui en aide un autre à sortir de sa dépression, coming-out des deux filles les plus populaires de l'école... décidément, la rentrée de Garance et Linon n'est pas de tout repos et va leur faire découvrir toute la complexité des relations humaines. Les BeKa, associés à Maya, une jeune dessinatrice italienne, arrivent à traiter de sujets parfois graves tout en simplicité, en douceur et en émotion. Critique : Je me repère surement mais le style de Maya et la coloration de cette série sont quasi parfaites. Je me fais réel un plaisir à chaque fois que j'ouvre un tome de Coeur collège. C'est beau, mignon, très coloré.. de quoi donner du baume au cœur... enfin pas vraiment sur ce tome 5. Car une fois n'est pas coutume, ce tome n'est pas très fleur bleue. En effet, la ou nos héroïnes nous avaient laissé l'habitude d'avoir des histoires de cœurs qui finissent bien où nous laissent des perspectives de suite heureuse, ce tome nous livre lui un passage compliqué pour nos jeunes filles. Un passage obligatoire pour tout un chacun dans son apprentissage de la vie. Un tome d'autant plus intéressant car il montre un aspect de l'adolescence "normale", avec ses complexes et des hésitations. Un aspect qui est peut-être plus marquant qu'un amour de jeunesse au final. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/coeur-college-tome-5-l-amour-a-nu?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Je me repère surement mais le style de Maya et la coloration de cette série sont quasi parfaites. Je me fais réel un plaisir à chaque fois que j'ouvre un tome de Coeur collège. C'est beau, mignon, très coloré.. de quoi donner du baume au cœur... enfin pas vraiment sur ce tome 5. Car une fois n'est pas coutume, ce tome n'est pas très fleur bleue. En effet, la ou nos héroïnes nous avaient laissé l'habitude d'avoir des histoires de cœurs qui finissent bien où nous laissent des perspectives de suite heureuse, ce tome nous livre lui un passage compliqué pour nos jeunes filles. Un passage obligatoire pour tout un chacun dans son apprentissage de la vie. Un tome d'autant plus intéressant car il montre un aspect de l'adolescence "normale", avec ses complexes et des hésitations. Un aspect qui est peut-être plus marquant qu'un amour de jeunesse au final.
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Titre de l'album : Simon & Lucie : les ciels changeants Scenariste de l'album : Alain Kokor , Diastème Dessinateur de l'album : Alain Kokor Coloriste : Alain Kokor Editeur de l'album : Rivages Editions Note : Résumé de l'album : Blottie quelque part dans le flanc de Paris, discrètement éclairée par une lune pleine, une maison en meulière. Une voix imprègne chaque interstice de l’imposante demeure, puis s’échappe dans l’atmosphère caniculaire. Lucie, 14 ans, parle, théâtrale et emportée. À mesure qu’elle se déplace dans les étages, depuis sa chambre jusqu’au salon, son soliloque se transforme en appel à l’aide. Lucie invoque Simon, son amoureux. Depuis la mort de son père, cascadeur tué dans un accident de voiture il y a deux ans et demi, son actrice de mère noie son chagrin dans l’alcool. Et ce soir-là, elle pourrait bien avoir joué son ultime scène. Pour mieux fuir ce monde qui court à sa perte, le rendre plus supportable, ou le réinventer, Lucie et Simon se font les gardiens d’une histoire qui n’appartient qu’à eux. Critique : Le thème des grandes histoires d'amour est un support assez rare dans le monde du 9ème art. On peut d'ailleurs s'interroger sur une telle absence, certes on en trouve, mais si peu... Peut-être est-ce le média qui ne s'y prête guère ? L'expressivité des visages passionnés, le poids de la musique, le bruit de la pluie tombant sur les grandes déclarations d'amour etc.... D'après trois textes de Diastème, Alain Kokor réalise l'exploit de la BD romancée parfaite ! LA grande histoire d'amour qui donne ses lettres de noblesse à la passion. Tout commence avec Lucie, seule ou presque, dans sa chambre mansardée sous une chaleur étouffante, elle raconte sa vie à l'âge de 14 ans, ses parents et surtout : Simon. Un dialogue à l'accent onirique intervient entre les deux tourtereaux, le lecteur confond le rêve et la réalité, le passé du présent, tout se mêle dans une danse passionnée, comme un écho des grandes tragédies romantiques littéraires. Puis, on retrouve Simon interné en psychiatrie, pour quel motif et combien de temps ? Il écrit et se livre pleinement à son tour, ses rencontres à l'institut et son amour fou pour Lucie. Le scénario commence à s'épaissir, le lecteur pensant s'être égaré dans un songe, entrevoit les tenants et les aboutissants. On est tenu en haleine jusqu'à la dernière page, avec le coeur battant la chamade, comment cette histoire peut-elle se terminer ? De son trait pauvre en couleurs, mais si riche en symboles, son découpage pertinent lors des échanges entre Simon et le psychiatre, Kokor nous régale littéralement ! Il distribue la couleur lorsqu'elle sert le récit et repasse à une bichromie adaptée aux situations. Du génie au service d'une oeuvre marquante ! Simon et Lucie, Lucie et Simon, et si... Page 69 Lucie et Simon.pdf Pages 49 Lucie et Simon.pdf Planche page de droite.pdf Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://viragesgraphiques.com/bd/simon-lucie-les-ciels-changeants//?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Le thème des grandes histoires d'amour est un support assez rare dans le monde du 9ème art. On peut d'ailleurs s'interroger sur une telle absence, certes on en trouve, mais si peu... Peut-être est-ce le média qui ne s'y prête guère ? L'expressivité des visages passionnés, le poids de la musique, le bruit de la pluie tombant sur les grandes déclarations d'amour etc.... D'après trois textes de Diastème, Alain Kokor réalise l'exploit de la BD romancée parfaite ! LA grande histoire d'amour qui donne ses lettres de noblesse à la passion. Tout commence avec Lucie, seule ou presque, dans sa chambre mansardée sous une chaleur étouffante, elle raconte sa vie à l'âge de 14 ans, ses parents et surtout : Simon. Un dialogue à l'accent onirique intervient entre les deux tourtereaux, le lecteur confond le rêve et la réalité, le passé du présent, tout se mêle dans une danse passionnée, comme un écho des grandes tragédies romantiques littéraires. Puis, on retrouve Simon interné en psychiatrie, pour quel motif et combien de temps ? Il écrit et se livre pleinement à son tour, ses rencontres à l'institut et son amour fou pour Lucie. Le scénario commence à s'épaissir, le lecteur pensant s'être égaré dans un songe, entrevoit les tenants et les aboutissants. On est tenu en haleine jusqu'à la dernière page, avec le coeur battant la chamade, comment cette histoire peut-elle se terminer ? De son trait pauvre en couleurs, mais si riche en symboles, son découpage pertinent lors des échanges entre Simon et le psychiatre, Kokor nous régale littéralement ! Il distribue la couleur lorsqu'elle sert le récit et repasse à une bichromie adaptée aux situations. Du génie au service d'une oeuvre marquante ! Simon et Lucie, Lucie et Simon, et si... Page 69 Lucie et Simon.pdf Pages 49 Lucie et Simon.pdf Planche page de droite.pdf
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Titre de l'album : Thrace tome 3 - Omnia vincit amor Scenariste de l'album : Trif Dessinateur de l'album : Trif Coloriste : Andrea Celestini Editeur de l'album : Tabou Note : Résumé de l'album : Après avoir goûté à la gloire du Colisée, le jeune Thrace, Cleio subit sa première défaite. Battu par Maximus, le mirmillon impérial, il est entre la vie et la mort au sein de l'école de gladiature, alors même que l'Empereur décide de la faire détruire. De son côté, Adriana condamnée à l'exil, doit décider si elle doit quitter Rome pour toujours ou tenter toutes les manigances possibles pour rendre sa liberté à Cleio, son véritable amour. Qu'il s'agisse de l'intrigante Giulia, du sadique sénateur Primus, du machiavélique Quintus ou de l'Empereur lui-même : tout Rome semble vouloir s'opposer à l'amour entre Adriana et Cleio. Critique : Un mois après la sortie "tout public" du tome 3 chez l'éditeur Graph-Zepellin, la maison voisine Tabou sort sa version nettement plus complète. Elle comble avec une élégance rare les moments intimes voire violents parfois et offre une superbe conclusion au couple maudit Adriana et Cleio. Peut-il y avoir une fin heureuse dans cette ville empire où les trahisons sont reines et l'ascenseur social inexistant ? D'autant que le tome précédent laissait Cleio pour mort suite à sa défaite en combat singulier, et Adriana en proie à d'obscures manoeuvres politiques et autres pièges de Quintus . Séparés dans la violence , comment peuvent-ils se retrouver et s'aimer dans la paix et la sérénité ? Trif vient clôturer un formidable triptyque en donnant ses lettres de noblesses au péplum, un genre quelque peu oublié ces temps-ci dans le monde du 9ème art. Son trait fin , magnifié par les couleurs chaudes d'Andrea Celestini met en lumière la ville éternelle. Les trois albums sortis chez Tabou combleront amplement vos attentes, sur le plan narratif, graphique ainsi qu'une dose d'érotisme légère et toujours au service du récit. Amoureux des péplums et de la série Spartacus , foncez 😉 ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/thrace-3-omnia-vincit-amor/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Titre de l'album : Modigliani Scenariste de l'album : Ernesto Anderle Dessinateur de l'album : Ernesto Anderle Coloriste : Ernesto Anderle Editeur de l'album : Steinkis Note : Résumé de l'album : Jeanne, fille unique d'Amedeo Modigliani, cherche à comprendre quel homme était son père, disparu alors qu'elle n'était qu'une enfant. Peintre de génie, artiste maudit, rival et ami de Picasso, Amedeo Modigliani fut applaudi et censuré. Au fil du témoignage de son vieil ami, Maurice Utrillo, s'esquisse petit à petit pour Jeanne le portrait de ce père, fou d'amour pour l'art, pour la vie, et pour sa mère, Jeanne Hébuterne... Critique : Artiste complet (sculpture, dessin, peinture) , Ernesto Anderle poursuit ses déclarations d'amour aux grands peintres italiens . Après un réussi Caravage publié chez Petitàpetit , il réitère l'exercice avec Modigliani pour la rentrée littéraire de l'éditeur Steinkis. On y retrouve son trait particulier à l'aquarelle mais avec des contours marqués et puissants à l'encrage noir . C'est assez déstabilisant car certaines cases semblent incomplètes ou mal finies , pendant que d'autres semblent vouloir sortir des pages, transpirantes de vie ! Plutôt que de réaliser une biographie simple et classique, il met en scène une quête d'identité avec pour toile de fond la vie du peintre italien. En effet, Jeanne sa fille unique cherche à remonter le temps au fil de ses discussions avec sa grand-mère et comprendre réellement qui étaient ses parents ! Ce chemin va la conduire à Paris, la ville ayant permis à Modigliani de véritablement percer. Vous découvrirez ainsi les rencontres avec Picasso ( un ami/ennemi), Renoir, mais aussi les nombreuses difficultés éprouvées pour vivre de son art. La rencontre avec Jeanne Hébuterne va marquer un tournant dans cette vie de bohème marquée par la maladie et la fée verte. Cette plongée dans le Paris des années 1910 à 1920 est passionnante, d'autant que je connaissais ce peintre de nom, mais pas à travers ses oeuvres et ce style qu'il a forgé et imposé malgré les ombreuses critiques de l'époque. Le Nu couché ci-dessous a été vendu plus de 150000000 lors d'une vente aux enchères il y a quelques années ! Un comble en voyant Modigliani vivre dans la misère toute sa vie ... Sans aimer son style, voire l'Art, vous apprécierez le trait d'Ernesto Anderle et son style onirique. Je recommande tout particulièrement la plongée dans l'inconscient de Jeanne opérée par Modigliani lorsqu'il réalise son portrait. Une mise en image vertigineuse, on entre dans la tête du peintre littéralement. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/modigliani/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Artiste complet (sculpture, dessin, peinture) , Ernesto Anderle poursuit ses déclarations d'amour aux grands peintres italiens . Après un réussi Caravage publié chez Petitàpetit , il réitère l'exercice avec Modigliani pour la rentrée littéraire de l'éditeur Steinkis. On y retrouve son trait particulier à l'aquarelle mais avec des contours marqués et puissants à l'encrage noir . C'est assez déstabilisant car certaines cases semblent incomplètes ou mal finies , pendant que d'autres semblent vouloir sortir des pages, transpirantes de vie ! Plutôt que de réaliser une biographie simple et classique, il met en scène une quête d'identité avec pour toile de fond la vie du peintre italien. En effet, Jeanne sa fille unique cherche à remonter le temps au fil de ses discussions avec sa grand-mère et comprendre réellement qui étaient ses parents ! Ce chemin va la conduire à Paris, la ville ayant permis à Modigliani de véritablement percer. Vous découvrirez ainsi les rencontres avec Picasso ( un ami/ennemi), Renoir, mais aussi les nombreuses difficultés éprouvées pour vivre de son art. La rencontre avec Jeanne Hébuterne va marquer un tournant dans cette vie de bohème marquée par la maladie et la fée verte. Cette plongée dans le Paris des années 1910 à 1920 est passionnante, d'autant que je connaissais ce peintre de nom, mais pas à travers ses oeuvres et ce style qu'il a forgé et imposé malgré les ombreuses critiques de l'époque. Le Nu couché ci-dessous a été vendu plus de 150000000 lors d'une vente aux enchères il y a quelques années ! Un comble en voyant Modigliani vivre dans la misère toute sa vie ... Sans aimer son style, voire l'Art, vous apprécierez le trait d'Ernesto Anderle et son style onirique. Je recommande tout particulièrement la plongée dans l'inconscient de Jeanne opérée par Modigliani lorsqu'il réalise son portrait. Une mise en image vertigineuse, on entre dans la tête du peintre littéralement.
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Un mois après la sortie "tout public" du tome 3 chez l'éditeur Graph-Zepellin, la maison voisine Tabou sort sa version nettement plus complète. Elle comble avec une élégance rare les moments intimes voire violents parfois et offre une superbe conclusion au couple maudit Adriana et Cleio. Peut-il y avoir une fin heureuse dans cette ville empire où les trahisons sont reines et l'ascenseur social inexistant ? D'autant que le tome précédent laissait Cleio pour mort suite à sa défaite en combat singulier, et Adriana en proie à d'obscures manoeuvres politiques et autres pièges de Quintus . Séparés dans la violence , comment peuvent-ils se retrouver et s'aimer dans la paix et la sérénité ? Trif vient clôturer un formidable triptyque en donnant ses lettres de noblesses au péplum, un genre quelque peu oublié ces temps-ci dans le monde du 9ème art. Son trait fin , magnifié par les couleurs chaudes d'Andrea Celestini met en lumière la ville éternelle. Les trois albums sortis chez Tabou combleront amplement vos attentes, sur le plan narratif, graphique ainsi qu'une dose d'érotisme légère et toujours au service du récit. Amoureux des péplums et de la série Spartacus , foncez 😉 !
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Titre de l'album : Anatomie d'un coeur Scenariste de l'album : Antonia Banados Dessinateur de l'album : Antonia Banados Coloriste : Editeur de l'album : Sarbacane Note : Résumé de l'album : L'histoire extraordinaire d'une Marie Curie chilienne Fin des années 1950, c'est le jour de la rentrée dans la faculté de médecine de Santiago, au Chili. Le président livre un discours inaugural dans lequel il annonce aux jeunes étudiants qu'ils font désormais partie de l'élite de la nation et les alerte sur la responsabilité qui en découle. Il insiste sur ce point en s'adressant directement aux deux seules femmes qui se sont assises cette année-là sur les bancs de l'université. Elles devront faire leurs preuves dans un milieu quasi exclusivement masculin. Aurora, l'une des deux, s'inquiète plus des préjugés des hommes que de ses capacités : brillante et rigoureuse, elle est arrivée troisième au concours d'entrée. Heureusement, une fois l'année commencée, elle sera vite remarquée par ses camarades, qui la nommeront cheffe de groupe en cours d'anatomie. Mais alors qu'elle dissèque le coeur des cadavres qui sont mis à la disposition des étudiants, le sien se met à battre pour l'assistant du professeur. Dans un monde d'hommes où une femme doit se montrer dure pour être respectée, Aurora laissera-t-elle entrer l'amour dans sa vie ? Critique : C'est l'histoire de sa grand-mère Aurora que nous raconte l'auteure chilienne Antonia Banados , à travers ce roman graphique touchant . A la fin des années 50 , cette dernière est rentrée en faculté de médecine et a vécu une "fausse" histoire d'amour avec un des professeurs . Je précise "fausse" car leur histoire se limitera à des regards , des rendez-vous manqués , des mains se touchant , de longues discussions passionnées , mais hélas rien de plus ! Je ne vous révèle pas les raisons de cet échec amoureux , mais sachez qu'il sera le fil d'Ariane de cet ouvrage . Nous découvrons aussi l'accueil timoré de la faculté pour les deux seules femmes de la promotion , puis la réussite d'Aurora qui en fera une des meilleurs élèves , mais aussi un pays en proie à l'arrivée de la dictature de Pinochet . Tout ceci viendra parasiter cet amour naissant/déchu dans un déferlement de cases ponctuées de schémas organiques . La bichromie aux forts accents bleutés de la dessinatrice donne un rendu de type daguerréotype , une suite de photographies de la vie d 'une étudiante , sa relation avec ses collègues , sa famille etc .... Il se dégage une réelle élégance dans la mise en page . Sans sombrer dans un féminisme accru , Antonia Banados dresse le portrait d'une femme forte et opiniâtre , dont la seule faiblesse sera son coeur lui même , au sens romantique du terme bien entendu 😉 Une première oeuvre intéressante , à confirmer dans un prochain travail ! Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/anatomie-d-un-coeur/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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C'est l'histoire de sa grand-mère Aurora que nous raconte l'auteure chilienne Antonia Banados , à travers ce roman graphique touchant . A la fin des années 50 , cette dernière est rentrée en faculté de médecine et a vécu une "fausse" histoire d'amour avec un des professeurs . Je précise "fausse" car leur histoire se limitera à des regards , des rendez-vous manqués , des mains se touchant , de longues discussions passionnées , mais hélas rien de plus ! Je ne vous révèle pas les raisons de cet échec amoureux , mais sachez qu'il sera le fil d'Ariane de cet ouvrage . Nous découvrons aussi l'accueil timoré de la faculté pour les deux seules femmes de la promotion , puis la réussite d'Aurora qui en fera une des meilleurs élèves , mais aussi un pays en proie à l'arrivée de la dictature de Pinochet . Tout ceci viendra parasiter cet amour naissant/déchu dans un déferlement de cases ponctuées de schémas organiques . La bichromie aux forts accents bleutés de la dessinatrice donne un rendu de type daguerréotype , une suite de photographies de la vie d 'une étudiante , sa relation avec ses collègues , sa famille etc .... Il se dégage une réelle élégance dans la mise en page . Sans sombrer dans un féminisme accru , Antonia Banados dresse le portrait d'une femme forte et opiniâtre , dont la seule faiblesse sera son coeur lui même , au sens romantique du terme bien entendu 😉 Une première oeuvre intéressante , à confirmer dans un prochain travail !
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Titre de l'album : Amy Winehouse en BD Scenariste de l'album : Tony Lourenco , Elsa Gambin Dessinateur de l'album : Collectif Coloriste : Editeur de l'album : Petit à petit Note : Résumé de l'album : Avec son timbre de voix unique, Amy Winehouse s'est rapidement imposée comme l'une des figures de la soul britannique de ce début du XXIe siècle. Raflant toutes les récompenses sur son passage après l'immense Back to Black, sa carrière a été une explosion dans le monde de la musique. Une explosion trop brève. Multipliant les addictions et d'une santé mentale fragile, Amy s'éteint prématurément, laissant derrière elle une oeuvre mémorable. Découvrez dans ce Docu-BD, entre planches de bande dessinée et pages documentaires, la vie mouvementée de cette artiste au style si reconnaissable, qui résonne encore aujourd'hui partout dans le monde. Critique : Impossible de rédiger mon avis sur cet excellent documentaire sur Amy Winehouse , sans écouter l'album phare : Back to black ! Le 23 juillet 2011 elle entrait dans le cercle des regrettés "club des 27" , avec Janis Joplin entre autres et un certain Kurt Cobain . Les éditions Petitàpetit consacreront un nouvel opus de cette collection sur le chanteur de Nirvana , très bientôt 😉 . Mais revenons à la diva anglaise née dans la banlieue londonienne le 14 septembre 1983 . On y découvre son enfance bercée par une famille passionnée de musique , le père chantant du Sinatra et lui vouant un culte . Elle ne manque pas d'amour mais très vite on aperçoit une adolescente avec un caractère trempé dans l'acier , et une volonté d'arriver à ses fins à toute épreuve . Le divorce de ses parents sonnera comme un compte à rebours enclenché vers son funeste sort . Ses débuts dans des écoles de musique , ses amies , ses amours , ses beuveries , puis son grand amour : Blake . Lui aussi précipitera la chanteuse vers des horizons funèbres . Le succès débutant et s'accentuant , on aperçoit deux trajectoires s'opposant : une reconnaissance musicale et un talent inouï , mais une santé vacillante sous les effets des drogues et alcools consommés à outrance . Une fois de plus , ce format "Docu-BD" fonctionne à merveille , avec un collectif de dessinateurs posant leur style sur les différents moments de sa vie . Dans cette chronologie , interviennent des double-pages avec images d'archives , revues de presse , et autres textes complétant les pages BD précédentes . C'est précis , vivant et incroyablement bien documenté . Vous saurez tout sur la diva anglaise et cette voix qui nous manquera à jamais . "Love is a losing game" , "Rehab" , "back to Black" , résonnent en nous pour toujours et à jamais . Un biopic sortira au cinéma le 24 avril . Mais en attendant , vous pouvez réviser avec ce très beau livre à la somptueuse couverture signée par Benjamin Blaco-Martinez ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/amy-winehouse-en-bd/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Impossible de rédiger mon avis sur cet excellent documentaire sur Amy Winehouse , sans écouter l'album phare : Back to black ! Le 23 juillet 2011 elle entrait dans le cercle des regrettés "club des 27" , avec Janis Joplin entre autres et un certain Kurt Cobain . Les éditions Petitàpetit consacreront un nouvel opus de cette collection sur le chanteur de Nirvana , très bientôt 😉 . Mais revenons à la diva anglaise née dans la banlieue londonienne le 14 septembre 1983 . On y découvre son enfance bercée par une famille passionnée de musique , le père chantant du Sinatra et lui vouant un culte . Elle ne manque pas d'amour mais très vite on aperçoit une adolescente avec un caractère trempé dans l'acier , et une volonté d'arriver à ses fins à toute épreuve . Le divorce de ses parents sonnera comme un compte à rebours enclenché vers son funeste sort . Ses débuts dans des écoles de musique , ses amies , ses amours , ses beuveries , puis son grand amour : Blake . Lui aussi précipitera la chanteuse vers des horizons funèbres . Le succès débutant et s'accentuant , on aperçoit deux trajectoires s'opposant : une reconnaissance musicale et un talent inouï , mais une santé vacillante sous les effets des drogues et alcools consommés à outrance . Une fois de plus , ce format "Docu-BD" fonctionne à merveille , avec un collectif de dessinateurs posant leur style sur les différents moments de sa vie . Dans cette chronologie , interviennent des double-pages avec images d'archives , revues de presse , et autres textes complétant les pages BD précédentes . C'est précis , vivant et incroyablement bien documenté . Vous saurez tout sur la diva anglaise et cette voix qui nous manquera à jamais . "Love is a losing game" , "Rehab" , "back to Black" , résonnent en nous pour toujours et à jamais . Un biopic sortira au cinéma le 24 avril . Mais en attendant , vous pouvez réviser avec ce très beau livre à la somptueuse couverture signée par Benjamin Blaco-Martinez !
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On le sait , JD Morvan est passionné par le Japon et sa culture depuis de nombreuses années . En parallèle à la magnifique série retraçant la vie de Madeleine la résistante , il réalise cette adaptation d'un roman de Thomas Raucat publié en 1924 suite à sa mission en terre japonaise . Durant ces 128 pages à l'aquarelle douce et élégante de Roberto Melis , vous allez vivre un véritable choc des cultures . Quand ils ne portent pas de jugement sur les us des occidentaux , tellement éloignés des moeurs locales , les japonais dévoilent leur culture et ce sens exacerbé de l'honneur à travers de multiples situations . La place de la femme en société , des enfants (selon leur sexe) , la sexualité , les rapports hiérarchiques professionnels , bref , c'est une véritable introspection de leurs coutumes que l'européen découvre . L'honneur , le déshonneur , ces considérations peuvent paraître stupides du prisme occidental , mais vous découvrirez toute l'importance qu'elles revêtent dans ce pays où hiérarchie et respect ne sont pas de vains mots . Le passage avec le chef de gare est tellement révélateur , je vous invite grandement à le lire 😉 Alors , certes , nous sommes dans le Japon des années 20 , mais je doute que le conflit mondial à venir ainsi que les progrès technologiques et autres mondialisations viennent perturber cet équilibre si harmonieux 100 ans plus tard . Ils sont attachés à leurs traditions et l'on comprend pourquoi à la fin de l'album et cette amourette surprise , si riche en enseignements . Je ne peux que recommander ce one-shot si bien écrit , dessiné et pourvu d'un sens du découpage cinématographique totalement immersif . Pour peu que le pays du soleil levant vous intéresse 😉 .
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Titre de l'album : L'honorable partie de campagne Scenariste de l'album : Jean-David Morvan - Thomas Raucat Dessinateur de l'album : Roberto Melis Coloriste : Roberto Melis Editeur de l'album : Sarbacane Note : Résumé de l'album : Tokyo, 1922, l'Exposition universelle bat son plein avec la grande attraction de l'année : un hydroplane. Un Européen aborde deux jeunes Japonaises et propose à la plus jolie d'aller visiter l'île d'Enoshima. Mais un homme qui passe par là y voit l'occasion de briller socialement et se précipite sur l'Occidental : nul autre que lui-même n'aura le plaisir de montrer Enoshima à « l'honorable étranger » et il l'attendra à la gare, accompagné de quelques amis. Pour avoir les coudées franches, l'étranger décide de prendre un autre train que son hôte japonais encombrant... Mais il aura beau faire : les mille et une complications de la vie nippone vont se jeter en travers de ses projets galants. Critique : On le sait , JD Morvan est passionné par le Japon et sa culture depuis de nombreuses années . En parallèle à la magnifique série retraçant la vie de Madeleine la résistante , il réalise cette adaptation d'un roman de Thomas Raucat publié en 1924 suite à sa mission en terre japonaise . Durant ces 128 pages à l'aquarelle douce et élégante de Roberto Melis , vous allez vivre un véritable choc des cultures . Quand ils ne portent pas de jugement sur les us des occidentaux , tellement éloignés des moeurs locales , les japonais dévoilent leur culture et ce sens exacerbé de l'honneur à travers de multiples situations . La place de la femme en société , des enfants (selon leur sexe) , la sexualité , les rapports hiérarchiques professionnels , bref , c'est une véritable introspection de leurs coutumes que l'européen découvre . L'honneur , le déshonneur , ces considérations peuvent paraître stupides du prisme occidental , mais vous découvrirez toute l'importance qu'elles revêtent dans ce pays où hiérarchie et respect ne sont pas de vains mots . Le passage avec le chef de gare est tellement révélateur , je vous invite grandement à le lire 😉 Alors , certes , nous sommes dans le Japon des années 20 , mais je doute que le conflit mondial à venir ainsi que les progrès technologiques et autres mondialisations viennent perturber cet équilibre si harmonieux 100 ans plus tard . Ils sont attachés à leurs traditions et l'on comprend pourquoi à la fin de l'album et cette amourette surprise , si riche en enseignements . Je ne peux que recommander ce one-shot si bien écrit , dessiné et pourvu d'un sens du découpage cinématographique totalement immersif . Pour peu que le pays du soleil levant vous intéresse 😉 . Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/l-honorable-partie-de-campagne/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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- bd
- adaptation littéraire
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Titre de l'album : Trois chardons Scenariste de l'album : Cécile Becq Dessinateur de l'album : Cécile Becq Coloriste : Cécile Becq Editeur de l'album : Sarbacane Note : Résumé de l'album : Écosse, île de Skye, juin 1933. Habillée de noir, une jeune femme se recueille sur une tombe toute fraîche. C'est celle de son époux. Moïra a à peine 35 ans qu'elle se retrouve veuve et sans ressources. Margaret, sa soeur aînée, lui propose de l'héberger elle et ses deux jeunes enfants le temps de se retourner. Les deux soeurs commencent à cohabiter dans la ferme simple et austère où Margaret vit seule depuis qu'elle a perdu son enfant. Elles sont rapidement rejointes par Effie, leur jeune soeur, sensuelle et gaie, qui déboule d'Édimbourg fuyant Adam son mari volage. Confinées dans ce cottage perdu au milieu de la lande, ces trois femmes brisées tentent de se reconstruire ensemble au gré de moments de complicité mais aussi de mises au point sur des rancoeurs familiales enfouies. Une rencontre va venir tout chambouler : Moïra, en plein deuil, laissera-t-elle un nouvel homme entrer dans sa vie ? Critique : Vous connaissez l'adage sur la grande difficulté de garder un niveau élevé après une première oeuvre saluée par la critique de façon amplement méritée ? Son Ama , le souffle des femmes avaient enthousiasmé le public au point de recevoir un prix au salon du livre de Montreuil . Cécile Becq poursuit son ascension dans le monde du 9ème art avec ce drame romantique situé sur la non moins superbe île de Skye en Ecosse . Nous y suivons durant une année les différentes étapes du deuil de Moïra qui vient de perdre subitement son mari . Elle est entourée par ses enfants et surtout par ses deux soeurs , chacune au caractère bien trempé et rencontrant aussi des difficultés d'ordre personnel . Nous découvrons une fratrie soudée mais pas que ! Des passifs font irruption et viennent perturber cette entraide . Au détour de cases centrées sur des regards ou de mains se frôlant , l'auteure distille l'émotion ressentie par les protagonistes . Sa ligne claire amène une douceur et une certaine quiétude alors que les trois soeurs font face à une tempête de sentiments . Elle délaisse la bichromie de sa première oeuvre pour nous faire vivre une explosion de couleurs , telle que l'on peut ressentir en arpentant les contreforts de l'île de Skye , magnifique écrin écossais . Je soupçonne fortement Cécile Becq d'y avoir séjournée , car pour avoir eu la chance de la visiter , j'ai entre autres , reconnu sans peine le Old man of Storr et cette île a laissé une empreinte indélébile en moi . On comprend aisément qu'un tel environnement soit source d'inspiration ! 3 chardons pour 3 soeurs en pleine résilience , dans un récit prenant son temps et touchant le lecteur de plein fouet . Quel joli travail de l'auteure , on en redemande ! Un léger bémol me concernant : j'aurais souhaité revoir la baie de Talisker avec cette finesse du trait . Mais cela n'engage vraiment que moi 🙂 . Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/trois-chardons/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Vous connaissez l'adage sur la grande difficulté de garder un niveau élevé après une première oeuvre saluée par la critique de façon amplement méritée ? Son Ama , le souffle des femmes avaient enthousiasmé le public au point de recevoir un prix au salon du livre de Montreuil . Cécile Becq poursuit son ascension dans le monde du 9ème art avec ce drame romantique situé sur la non moins superbe île de Skye en Ecosse . Nous y suivons durant une année les différentes étapes du deuil de Moïra qui vient de perdre subitement son mari . Elle est entourée par ses enfants et surtout par ses deux soeurs , chacune au caractère bien trempé et rencontrant aussi des difficultés d'ordre personnel . Nous découvrons une fratrie soudée mais pas que ! Des passifs font irruption et viennent perturber cette entraide . Au détour de cases centrées sur des regards ou de mains se frôlant , l'auteure distille l'émotion ressentie par les protagonistes . Sa ligne claire amène une douceur et une certaine quiétude alors que les trois soeurs font face à une tempête de sentiments . Elle délaisse la bichromie de sa première oeuvre pour nous faire vivre une explosion de couleurs , telle que l'on peut ressentir en arpentant les contreforts de l'île de Skye , magnifique écrin écossais . Je soupçonne fortement Cécile Becq d'y avoir séjournée , car pour avoir eu la chance de la visiter , j'ai entre autres , reconnu sans peine le Old man of Storr et cette île a laissé une empreinte indélébile en moi . On comprend aisément qu'un tel environnement soit source d'inspiration ! 3 chardons pour 3 soeurs en pleine résilience , dans un récit prenant son temps et touchant le lecteur de plein fouet . Quel joli travail de l'auteure , on en redemande ! Un léger bémol me concernant : j'aurais souhaité revoir la baie de Talisker avec cette finesse du trait . Mais cela n'engage vraiment que moi 🙂 .
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Titre de l'album : Au nom du fils Scenariste de l'album : Pauline Djian, Jean-Blaise Djian Dessinateur de l'album : Sébastien Corbet Coloriste : Sébastien Corbet Editeur de l'album : Rue de sevres Note : Résumé de l'album : Paris, de nos jours. Au chômage et divorcé, Stéphane mène une vie solitaire et morose. Un soir comme un autre, il reçoit un appel téléphonique en provenance de la Bolivie : son fils Max, avec qui le lien est rompu depuis des années, serait décédé dans la prison de San Pedro, unique en son genre car autogérée par les détenus. Honteux d'avoir été un père absent, Stéphane décide de « bazarder » sa dérive quotidienne et de partir pour la Paz afin d'élucider les mystères qui entourent la mort de son fils. Sur place, il parvient à se faire incarcérer pour pouvoir mener son enquête, quitte à y laisser sa peau...Dans cette prison qui ressemble bien à l'enfer sur Terre, Stéphane fera tout pour découvrir la vérité, dans l'espoir d'y trouver par la même occasion sa propre rédemption. Critique : Une petite claque cette BD écrite à 4 mains par la famille Djian sur cette rédemption d'un père en fin de carrière , ayant fait les mauvais choix à certains moments de sa vie . Seul et divorcé , sans perspective d'avenir , attendant la retraite , Stéphane vit dans une léthargie complète . Puis un événement inattendu : son fils est mort dans une prison bolivienne ! Face à ce drame et cet échec personnel car il était en froid avec son fils , il vend tous ses biens et part pour la plus haute capitale du monde : La Paz . Comprendre les raisons de sa mort , pourquoi était-il en prison , qui l'a tué etc .... Tant de questions auxquelles il fait face , avec une surplombant les autres : Comment rentrer dans ce lieu si particulier et unique ? L'histoire prend de faux airs de la série Prison break , car il va commettre un crime pour être incarcéré , puis étapes par étapes , une fois à l'intérieur , faire son enquête . Les auteurs abordent le deuil et ses différentes phases , la vengeance , la rédemption , l'amour , ainsi que la relation père/fils . C'est une histoire magnifique et poignante , à tel point qu'une fois la lecture terminée , on est toujours aux côtés de Stéphane . De l'humain , ancré dans le réel d'une prison gérée par les détenus eux mêmes . Imaginez un "monsieur tout le monde" évoluant dans une enceinte sans matons ! L'histoire est magnifiée par le trait réaliste de Sébastien Corbet . Peu de couleurs dans ce monde triste dénué d'espoir ,avec des pastels gris et nuancés . De l'aplat sombre et crayonné dans les coins , comme pour mieux signifier la violence omniprésente . De la belle ouvrage ! On tourne les pages avec avidité en se demandant comment va t'il s'en sortir et parviendra t'il à ses fins ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/au-nom-du-fils-9782810200979/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Une petite claque cette BD écrite à 4 mains par la famille Djian sur cette rédemption d'un père en fin de carrière , ayant fait les mauvais choix à certains moments de sa vie . Seul et divorcé , sans perspective d'avenir , attendant la retraite , Stéphane vit dans une léthargie complète . Puis un événement inattendu : son fils est mort dans une prison bolivienne ! Face à ce drame et cet échec personnel car il était en froid avec son fils , il vend tous ses biens et part pour la plus haute capitale du monde : La Paz . Comprendre les raisons de sa mort , pourquoi était-il en prison , qui l'a tué etc .... Tant de questions auxquelles il fait face , avec une surplombant les autres : Comment rentrer dans ce lieu si particulier et unique ? L'histoire prend de faux airs de la série Prison break , car il va commettre un crime pour être incarcéré , puis étapes par étapes , une fois à l'intérieur , faire son enquête . Les auteurs abordent le deuil et ses différentes phases , la vengeance , la rédemption , l'amour , ainsi que la relation père/fils . C'est une histoire magnifique et poignante , à tel point qu'une fois la lecture terminée , on est toujours aux côtés de Stéphane . De l'humain , ancré dans le réel d'une prison gérée par les détenus eux mêmes . Imaginez un "monsieur tout le monde" évoluant dans une enceinte sans matons ! L'histoire est magnifiée par le trait réaliste de Sébastien Corbet . Peu de couleurs dans ce monde triste dénué d'espoir ,avec des pastels gris et nuancés . De l'aplat sombre et crayonné dans les coins , comme pour mieux signifier la violence omniprésente . De la belle ouvrage ! On tourne les pages avec avidité en se demandant comment va t'il s'en sortir et parviendra t'il à ses fins !
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Titre de l'album : Le voyage de Shuna Scenariste de l'album : Hayao Miyazaki Dessinateur de l'album : Hayao Miyazaki Coloriste : Hayao Miyazaki Editeur de l'album : Sarbacane Note : Résumé de l'album : Shuna, le prince d'une contrée pauvre, regarde impuissant ses sujets souffrir en permanence de la faim et se tuer à la tâche pour tenter de faire pousser des céréales que leur terre, stérile, leur refuse. Un beau jour, un voyageur lui parle d'une graine dorée miraculeuse qui fait onduler les plaines en vagues fertiles. Elle provient d'un pays, loin à l'Ouest, peuplé d'esprits et hostile à l'homme, dont nul n'est jamais revenu. En dépit des soupirs des anciens et des larmes de ses parents, Shuna empacte ses affaires et se lance, sur son fidèle yakuru, vers cet Eldorado dans l'espoir d'y trouver de quoi sauver son peuple. Sur le chemin, il libère une jeune esclave, Théa, et sa petite soeur, retenues prisonnières par des trafiquants d'hommes. Poursuivis par leurs ennemis, Shuna confie les deux filles à son yakuru qui les emmène vite vers le Nord, tandis qu'il continue, à pied, vers l'Ouest. Quand il atteint enfin la terre des êtres divins, ce qu'il y voit le changera à tout jamais. Théa reverra-t-elle un jour Shuna ? Ramènera-t-il chez lui la précieuse céréale ? Critique : Avec la sortie chez Sarbacane de cette oeuvre du grand Miyazaki , datée de 1983, ne vous prenez pas à rêver (hélas) à d'autres pépites gardées en réserve du génie japonais ! Nausicaä de la vallée du vent est son autre unique feuilleton terminé en 7 tomes et publié en France , le reste est anecdotique au regard de ses parutions "animés" . Mais quel plaisir de découvrir une de ses premières histoires , tellement significative de son univers ! Publié en 15x21cm , avec des aquarelles magnifiques aux couleurs légèrement passées , donnant des airs de conte ancien au récit , le livre se lit bien de droite à gauche , que les aficionados se rassurent 😉 Cette quête de Shuna est empruntée par l'auteur à une histoire tibétaine : Le prince changé en chien , qui mentionnait l'introduction de l'orge au Tibet , une céréale composant l'alimentation de base du pays . Miyazaki devait faire de ce conte un film mais le manque de soutiens financiers ont anéanti cette volonté . Qu'importe , il lui donnera une seconde vie à travers ces 160 pages de toute beauté . Vous retrouverez les thématiques chères à l'auteur , comme l'amour , la quête initiatique , le bestiaire onirique , la magie et un profond rappel des questions écologiques . Des étendues désertiques composent cet univers , la terre semble stérile , les hommes ont toutes les difficultés à faire pousser leurs plantations , certains se cloitrent derrière des remparts et exploitent l'homme par l'homme ; aussi lorsque Shuna le prince de son village découvre l'existence de graines fertiles , il entreprend son long voyage afin de sauver son peuple . C'est un réel plaisir de contempler ces planches colorées et suivre l'avancée de Shuna , on tourne les pages de façon frénétique afin de savoir où l'auteur va nous mener car le chemin est jalonnée d'obstacles et de surprises .Voilà une parfaite idée de cadeau de Noël pour les amateurs de Miyazaki et les autres , car l'histoire est intemporelle et magnifiquement contée . Autres infos : Type de l'album : Manga Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/le-voyage-de-shuna/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Avec la sortie chez Sarbacane de cette oeuvre du grand Miyazaki , datée de 1983, ne vous prenez pas à rêver (hélas) à d'autres pépites gardées en réserve du génie japonais ! Nausicaä de la vallée du vent est son autre unique feuilleton terminé en 7 tomes et publié en France , le reste est anecdotique au regard de ses parutions "animés" . Mais quel plaisir de découvrir une de ses premières histoires , tellement significative de son univers ! Publié en 15x21cm , avec des aquarelles magnifiques aux couleurs légèrement passées , donnant des airs de conte ancien au récit , le livre se lit bien de droite à gauche , que les aficionados se rassurent 😉 Cette quête de Shuna est empruntée par l'auteur à une histoire tibétaine : Le prince changé en chien , qui mentionnait l'introduction de l'orge au Tibet , une céréale composant l'alimentation de base du pays . Miyazaki devait faire de ce conte un film mais le manque de soutiens financiers ont anéanti cette volonté . Qu'importe , il lui donnera une seconde vie à travers ces 160 pages de toute beauté . Vous retrouverez les thématiques chères à l'auteur , comme l'amour , la quête initiatique , le bestiaire onirique , la magie et un profond rappel des questions écologiques . Des étendues désertiques composent cet univers , la terre semble stérile , les hommes ont toutes les difficultés à faire pousser leurs plantations , certains se cloitrent derrière des remparts et exploitent l'homme par l'homme ; aussi lorsque Shuna le prince de son village découvre l'existence de graines fertiles , il entreprend son long voyage afin de sauver son peuple . C'est un réel plaisir de contempler ces planches colorées et suivre l'avancée de Shuna , on tourne les pages de façon frénétique afin de savoir où l'auteur va nous mener car le chemin est jalonnée d'obstacles et de surprises .Voilà une parfaite idée de cadeau de Noël pour les amateurs de Miyazaki et les autres , car l'histoire est intemporelle et magnifiquement contée .
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Titre de l'album : Ivo a mis les voiles Scenariste de l'album : Nicolaï Pinheiro Dessinateur de l'album : Nicolaï Pinheiro Coloriste : Nicolaï Pinheiro Editeur de l'album : Sarbacane Note : Résumé de l'album : Fin des années 80. Un quinquagénaire qui porte sur son visage brun les stigmates d'une vie sans concession, gare sa vieille coccinelle sur le bord d'une route poussiéreuse. Il pousse la porte d'un bar miteux et commande une cachaça. On entend à peine ce qu'il dit : Ivo, mécanicien de métier, fumeur invétéré et alcoolique, souffre d'un cancer de la gorge. Mais son plus grand vice, c'est la route : sa vie durant, il n'a jamais pu se poser, toujours en perpétuel mouvement. Que quitte-il ? Où va-t-il ? Cette fois, plus que toutes les autres, seul Ivo le sait. Pedro, un jeune Carioca, beau garçon taiseux, apprend la mort d'Ivo et se lance alors sur la trace de son dernier périple, sur les routes du Nordeste. Allant d'indice en indice, l'amour et l'amitié s'invitent bientôt au voyage. Pedro embarque dans sa voiture des compagnons improvisés, pour quelques kilomètres, parfois quelques jours : la jolie Vania qui a fui sa famille, Valdo, un surfeur à la recherche de son fils, ou encore Gabriel et Kadu, jeunes chercheurs scientifiques à l'âme poétique. Mais qui est Ivo pour Pedro ? Et qui est Pedro pour Ivo ? Le savent-ils eux-mêmes ? Critique : C'est un road-trip délicieux et prenant que nous livre ce jeune auteur franco-brésilien de grand talent ! Nous suivons en parallèle tout au long du récit , Ivo le mécanicien et Pedro un jeune homme, sur les voies côtières brésiliennes du sud au nord . L'un chasse le temps , pendant que l'autre le remonte . Le certificat de décès d'Ivo en main , Pedro va parcourir le même chemin que le défunt sur fond de quête initiatique . Un véritable pèlerinage jalonné de surprises , de personnages en fuite ou en recherche de passé , ou de futur . Cette galerie de rencontres est à la fois émouvante et rafraichissante tant les histoires de chacun nous prennent aux tripes . L'empathie fonctionne à merveille et il faut féliciter l'auteur pour cela . Les pages se tournent et passent d'un protagoniste à l'autre sans que le lecteur ne se perde en route . Il faut dire que le dessin aide énormément , son trait semi-réaliste aux couleurs chatoyantes est un régal pour les pupilles . La couverture donne le ton , on y aperçoit 4 jeunes gens marchant sur le fil de l'eau entre ciel et mer ,une ligne séparant le passé et les promesses d'un futur . L'auteur insiste sur le "jeu des acteurs" , on s'attarde parfois sur une seule personne dans 2 ou 3 cases afin de mieux cerner ses réactions et suivre cette histoire comme un film . Je mettrais un léger bémol sur la grande quantité de personnages , pas toujours évidente à ingérer , mais cela peut inviter à une seconde lecture des plus agréable , tant l'histoire est belle et graphiquement de grande qualité . Une aventure humaine émouvante et prenante à la façon d'un polar . On en redemande monsieur Pinheiro , et merci pour le voyage 🙂 Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/ivo-a-mis-les-voiles/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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C'est un road-trip délicieux et prenant que nous livre ce jeune auteur franco-brésilien de grand talent ! Nous suivons en parallèle tout au long du récit , Ivo le mécanicien et Pedro un jeune homme, sur les voies côtières brésiliennes du sud au nord . L'un chasse le temps , pendant que l'autre le remonte . Le certificat de décès d'Ivo en main , Pedro va parcourir le même chemin que le défunt sur fond de quête initiatique . Un véritable pèlerinage jalonné de surprises , de personnages en fuite ou en recherche de passé , ou de futur . Cette galerie de rencontres est à la fois émouvante et rafraichissante tant les histoires de chacun nous prennent aux tripes . L'empathie fonctionne à merveille et il faut féliciter l'auteur pour cela . Les pages se tournent et passent d'un protagoniste à l'autre sans que le lecteur ne se perde en route . Il faut dire que le dessin aide énormément , son trait semi-réaliste aux couleurs chatoyantes est un régal pour les pupilles . La couverture donne le ton , on y aperçoit 4 jeunes gens marchant sur le fil de l'eau entre ciel et mer ,une ligne séparant le passé et les promesses d'un futur . L'auteur insiste sur le "jeu des acteurs" , on s'attarde parfois sur une seule personne dans 2 ou 3 cases afin de mieux cerner ses réactions et suivre cette histoire comme un film . Je mettrais un léger bémol sur la grande quantité de personnages , pas toujours évidente à ingérer , mais cela peut inviter à une seconde lecture des plus agréable , tant l'histoire est belle et graphiquement de grande qualité . Une aventure humaine émouvante et prenante à la façon d'un polar . On en redemande monsieur Pinheiro , et merci pour le voyage 🙂
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Titre de l'album : L'amour , après Scenariste de l'album : Baptiste Sornin Dessinateur de l'album : Marie Baudet Coloriste : Marie Baudet Editeur de l'album : Autres Editeurs/Auto editions Note : Résumé de l'album : Sophie a 35 ans, Louis 33. Ils sont ensemble depuis dix ans. Dix ans, c'est long en amour. On a le temps de se poser mille questions, et d'y répondre. On a le temps de voir l'autre changer, et devenir quelqu'un d'autre sans s'en apercevoir. Quand l'histoire commence, Sophie et Louis sont à ce moment critique : la vie est à la fois devant et derrière eux. Ils ont pendant longtemps fui l'évidence : leur amour s'est transformé. Il est devenu une habitude. Alors que sont-ils aujourd'hui l'un pour l'autre ? Ne vaudrait-il pas mieux se séparer ? Critique : Curieuse cette bd , ou roman graphique tant il n'est pas simple de la catégoriser ! Comme l'illustre la couverture , les visages sont vides , dénués d'yeux et de bouche . De prime abord , on peut s'interroger sur ce choix volontaire de Marie Baudet et Baptiste Sornin , car comment véhiculer de l'émotion sans ces vecteurs ? Au moyen de cases avec des personnages figés où seuls les éléments du décors changent , pour mieux illustrer la fuite du temps , les deux auteurs parviennent pourtant à insuffler la vie et l'émoi à la fois au lecteur mais aussi aux protagonistes ! Et surtout , cette absence de regards semble expliquer le refus de voir , de constater cette fin inéluctable . On sent dans le découpage les influences de la dessinatrice passée par une école de cinéma puis les Gobelins . J'ai eu parfois l'impression de lire le script d'un film . Ce crépuscule de la vie d'un couple est dépeint dans une chronologie éclatée , alternant présent et passé , mais suffisamment intelligente pour que le lecteur comprenne l'enjeu . De la tristesse mais aussi de l'humour parfois se font ressentir dans ce ballet de scénettes . Les amis , les parents , le travail , les vacances , autant de supports liés à cette séparation inéluctable d'un couple décagénaire . Est-ce trop pour ces deux auteurs ? Sur le dos du livre sont inscrits les mots : " Dix ans , c'est long en amour..." J'avoue être assez surpris d'une telle phrase , mais elle semble dans l'air du temps avec de nombreux couples qui se séparent et des chiffres de divorces assez importants . Un parti pris des auteurs assurément ! J'ai omis de préciser qu'ils insèrent dans ce destin tragique , la défaite de Donald Trump aux élections américaines au profit de Joe Biden . Ce parallèle des deux chutes est distillé au fil des pages tout au long du récit . Le dessin très pictural peut prendre des poses photographiques par moment . C'est un exercice de style assez convainquant et innovant qui mérite d'être souligné . Ce galop d 'essai m'a laissé dubitatif , je dois bien le reconnaître .Une assez bonne note au style graphique et au découpage , mais une dramaturgie étrange et perturbée par des éléments annexes pas forcément bien choisis . A confirmer dans de nouvelles aventures ou tranches de vie ! Autres infos : https://viragesgraphiques.com/publications/ Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : http://www.bdfugue.com/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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