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  1. Sex drugs and RER est initialement un webtoon de l'autrice Natacha Ratto à l'énorme succès avec plus de 21 millions de lecture. Les éditions Delcourt éditent aujourd'hui ces histoires au format album dans une adaptation améliorée au niveau des cases et illustrations inédites pour l'occasion de la sortie du premier tome. L'histoire revient sur le parcours de Léon quittant sa campagne pour poursuivre ses études à Paris et vivre en collocation en banlieue. Ce jeune héros va devoir se faire des amis suivre son école d'ingénieur et participer à de nombreuses soirées alcoolisées où tous les jeunes ne pensent qu'à s'amuser. Les dessins de Natacha Ratto sont dans un style proche des mangas, très simplistes. Il en ressort un rendu très gentillet pour mettre en image ses tranches de vies de jeunes. L'autrice revient en fin d'album sur les étapes de création entre webtoon et album. De nombreux lecteurs et lectrices se retrouveront dans cet album avec les années d'études, les amis et les fête interminables. Natacha Ratto annonce en fin d'album travailler déjà sur la suite. Sex drugs and RER est un album léger qui se lit avec plaisir.
  2. Pour les retardataires, dont je fais partie, il faut se plonger dans cette sublime réédition du chef d'oeuvre de Fabien Nury et John Cassaday, Je suis Légion ! Pour ses 50 ans, les Humanos sortent des petits bijoux de leur catalogue et les proposent dans de véritables écrins, tel ce format rigide à la couverture splendide rouge sang. Et quelle histoire ! Moi qui découvrait cette aventure mêlant seconde guerre mondiale, espionnage et un soupçon de fantastique, j'ai dévoré cette intégrale avec un plaisir immense et une avidité "vampiresque" 😉 Les dialogues, les plans sur les visages scrutant des failles (ami ou ennemi ?) ou en pleines réflexions, la profondeur de l'histoire avec une importante galerie de personnages, des rebondissements ; c'est une merveille de scénario magistralement mis en scène par l'artiste américain John Cassaday. Il avait délaissé pour un temps Marvel et embrassé le franco-belge avec brio, on l'en remercie ! Son découpage associé au propos délivre une tension qui ne vous quittera pas tout au long de la lecture ! Son trait ultra-réaliste associé aux couleurs subtiles et lumineuses de Laura Martin vous plongera dans une ambiance de film noir à la musique stressante. Le seul et unique reproche que je lui ferais, tient justement au grand nombre de protagonistes et leur ressemblances, je dois bien avouer avoir parfois tourné les pages en arrière pour mieux identifier les "acteurs" en jeu. Un léger bémol qui vous permettra de vous replonger dans cette intégrale que je vous recommande chaudement, car elle se relit sans aucun problème quelques mois plus tard, histoire d'être sûr d'avoir tout saisi 😉 Un scénario exigeant qui laisse une porte entre-ouverte à la fin. On rêve d'un second cycle, qui sait, un jour peut-être !!!
  3. Titre de l'album : On a mangé la mer Scenariste de l'album : Maxime De Lisle Dessinateur de l'album : Olivier Martin Coloriste : Olivier Martin Editeur de l'album : Futuropolis Note : Résumé de l'album : En France, les mers qui bordent nos côtes ont été vidées de 80% de leurs poissons de fond. On les a mangés. D'un appétit vorace et aveugle. Par des décennies de politique de surpêche, de consommateurs mal informés demandant plus de poissons à des prix moindre, et d'industriels courant derrière la croissance. C'est une histoire qui nous concerne tous, où la responsabilité de chacun est engagée. Les pêcheurs n'en sont que le bras armé, ils n'agissent que comme exécutants des attentes de la société. On a mangé la mer est une plongée dans le système qui tue, chaque année, des centaines de milliers de tonnes de poissons en France. Réalisée par Maxime de Lisle, président de l'ONG Seastemik et coordinateur de l'International Panel for Ocean Sustainability et sous le pinceau d'Olivier Martin, cette bande dessinée documentaire explore la complexité de la crise de la pêche, et montre comment la responsabilité partagée de la surconsommation de poissons, des pratiques non durables et des politiques publiques menacent l'océan, tout en soulignant l'espoir de préserver notre patrimoine marin. Activistes, capitaines de navires ou d'industrie, personnalités comme Isabelle Autissier : ce livre apporte un regard neuf sur le contenu de nos assiettes et notre façon de consommer. Critique : Attention attention. Une fois n'est pas coutume je trouve le titre de cet album des éditions Futuropolis très mal choisi. C'est un titre choc. Mais cela ne rend pas du tout hommage à la qualité du reportage et à sa couverture transverse du sujet de la crise de la population marine de nos océans. En effet cet album traite de toutes (enfin des plus dramatiques) les causes du manque de poissons et de la dégradation des océans. Car on n'a pas que mangé la mer. On l'a aussi pollué, détérioré et j'en passe. C'est ce qui est excellent dans ce reportage : le traitement global de la chaine de la consommation de poissons en france/europe. Un traitement qui va des réglementations européennes, aux nécessités de pêches "au gros", en passant par une histoire de la pèche qui voit nos pécheurs français râler contre les gros conglomérats néerlandais alors même qu'ils étaient bien contents de les voir sauver la marine française dans les années 90. Le reportage va jusqu'à l'impact de la surproduction de saumon qui dépeuple les mers africaines de leurs petits poissons pour nourrir les fermes d'élevage en Norvège. Comme ils disent : "C'est l'argent public du Sénégal qui aide les européens à manger moins cher" Tout le monde s'exprime dans un reportage qui se veut alarmiste, mais pas non plus dénué de note d'espoir, avec des exemples qui marchent et des pistes à suivre, pour tout un chacun. Un état des lieux de la partie la plus importante de notre planète dans une BD longue, bien illustrée avec Olivier Martin qui réussi à merveille à passer d'un univers à l'autre, et à faire lire à tous ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/on-a-mange-la-mer?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  4. The_PoP

    Sector 5

    Bon attention ce Sector 5 n'est pas à mettre entre toutes les mains, car c'est un polar très sombre qui se déroule dans le milieu des travailleuse du sexe en roumanie. Christophe Bec est très attaché à la Roumanie comme il l'explique en préambule et en conclusion du livre, son épouse étant roumaine. il a donc bien connu le Sector 5 dont il parle puisqu'il y a séjournée à plusieurs reprises. C'est son envie de nous faire découvrir cette société roumaine, avec toute sa noirceur mais aussi pour démonter quelques clichés qui nous permet de découvrir aujourd'hui ce sector 5. Sachez tout d'abord qu'on aura bien du mal à ressentir la moindre empathie pour notre brillant mais désabusé inspecteur. Il fallait un personnage sombre pour plonger dans ces abîmes de Noirceur, et bien Christophe Bec à la gentillesse de nous en construire un, qui semble terriblement humain. L'intrigue est plutôt classique ceci étant dit, même si certains dénouements sont bien vus. Le dessin lui est dans un style que j'ai plus eu l'habitude de voir en comics US indépendant qu'en BD, mais il est assez réussi, colle bien aux atmosphères poisseuses et mafieuses et nous livre pas mal de détails. J'aurais peut être juste souhaité une coloration plus fine, mais je fais la fine bouche. L'ensemble se lit très bien sous la forme d'un one shot de 109 pages. Avis aux amateurs de polar Dark !
  5. The_PoP

    Sector 5

    Titre de l'album : Sector 5 Scenariste de l'album : Christophe Bec Dessinateur de l'album : Christian Pacurariu Coloriste : Alex Guimaraes Editeur de l'album : Soleil Note : Résumé de l'album : L'inspecteur Marian Ferentari enquête sur le crime d'un avocat assassiné devant ses deux enfants. Dans l'ordinateur de la victime sont trouvées des milliers de photos pornographiques de femmes de tous âges. Quelques jours après, c'est un jeune entrepreneur lié à la mafia qui est retrouvé empalé sur un chantier, puis un chauffeur de taxi immolé sur des docks. Ces crimes sont-ils tous liés ? Critique : Bon attention ce Sector 5 n'est pas à mettre entre toutes les mains, car c'est un polar très sombre qui se déroule dans le milieu des travailleuse du sexe en roumanie. Christophe Bec est très attaché à la Roumanie comme il l'explique en préambule et en conclusion du livre, son épouse étant roumaine. il a donc bien connu le Sector 5 dont il parle puisqu'il y a séjournée à plusieurs reprises. C'est son envie de nous faire découvrir cette société roumaine, avec toute sa noirceur mais aussi pour démonter quelques clichés qui nous permet de découvrir aujourd'hui ce sector 5. Sachez tout d'abord qu'on aura bien du mal à ressentir la moindre empathie pour notre brillant mais désabusé inspecteur. Il fallait un personnage sombre pour plonger dans ces abîmes de Noirceur, et bien Christophe Bec à la gentillesse de nous en construire un, qui semble terriblement humain. L'intrigue est plutôt classique ceci étant dit, même si certains dénouements sont bien vus. Le dessin lui est dans un style que j'ai plus eu l'habitude de voir en comics US indépendant qu'en BD, mais il est assez réussi, colle bien aux atmosphères poisseuses et mafieuses et nous livre pas mal de détails. J'aurais peut être juste souhaité une coloration plus fine, mais je fais la fine bouche. L'ensemble se lit très bien sous la forme d'un one shot de 109 pages. Avis aux amateurs de polar Dark ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/sector-5/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  6. Avec les générations d'auteurs qui s'en vont, viennent les tentations très "marvelienne" de rebooter des séries à succès, avec le risque que l'histoire ne soit plus vraiment actuelle. C'est le cas avec les séries de Jean Graton. Après Michel Vaillant qui "survit" à son créateur, c'est au tour de Julie Wood de voir ses aventures redémarrer et nous fournir une saison 2 qui n'est rien de plus qu'un reboot. Et si le nouveau Michel Vaillant a trouvé son public, j'ai un peu plus peur pour ce Julie Wood. En effet le scenario est assez convenu et l'histoire a tendance à courir deux chevaux en même temps. Deux chevaux radicalement différents ! Et je trouve que les deux histoires en parallèle ne match pas très bien. J'aurais largement préféré que l'o se concentre soit sur les courses, soit sur l'enquête... Enfin non surtout sur les courses. Je n'ai jamais trouvé crédibles les justifications de la volonté d'implication dans une enquête criminelle. Cela colle moyennement au personnage la ou par contre les courses de voitures, dans le monde machiste des "engins à moteurs" et des réseaux sociaux, est plutôt bien fait. Bref un début de série qui s'éparpille un peu trop pour me passionner.
  7. Titre de l'album : Julie Wood - saison 2 tome 1 - Mortel rodéo Scenariste de l'album : Philippe Pelaez Dessinateur de l'album : Claudio Stassi Coloriste : Claudio Stassi Editeur de l'album : Dupuis Note : Résumé de l'album : ^La jeune Julie Wood vit avec ses deux frères, Indy et Phil, chez leur oncle Chris, garagiste les ayant recueillis depuis la mort de leurs parents. Addict au Flat Track ? discipline de moto cross par laquelle elle espère percer sur les circuits pro ? Julie traîne avec ses potes motards, mais aussi sur les réseaux sociaux, où elle poste des vidéos à l'adresse de sa communauté. Mais ce quotidien plein de rêves et de runs se trouve soudain chahuté par la visite de deux policiers. Car un certain Mason Green, motard assassiné au cours d'un rodéo urbain à Los Angeles, avait sur son portable un étrange message, où il était question de la famille Wood. Peut-être de quoi éclairer la disparition des parents de Julie sous un jour nouveau... Retrouvez Julie Wood, la mythique motarde de Jean Graton, pour un nouveau tour de piste, dans un reboot aussi moderne que respectueux ! Pelaez, à l'aise dans tous les registres, conjugue le background codifié par Jean Graton à un polar moderne. Le réputé Claudio Stassi donne, lui, une tonicité graphique impeccable à ce reboot ! Critique : Avec les générations d'auteurs qui s'en vont, viennent les tentations très "marvelienne" de rebooter des séries à succès, avec le risque que l'histoire ne soit plus vraiment actuelle. C'est le cas avec les séries de Jean Graton. Après Michel Vaillant qui "survit" à son créateur, c'est au tour de Julie Wood de voir ses aventures redémarrer et nous fournir une saison 2 qui n'est rien de plus qu'un reboot. Et si le nouveau Michel Vaillant a trouvé son public, j'ai un peu plus peur pour ce Julie Wood. En effet le scenario est assez convenu et l'histoire a tendance à courir deux chevaux en même temps. Deux chevaux radicalement différents ! Et je trouve que les deux histoires en parallèle ne match pas très bien. J'aurais largement préféré que l'o se concentre soit sur les courses, soit sur l'enquête... Enfin non surtout sur les courses. Je n'ai jamais trouvé crédibles les justifications de la volonté d'implication dans une enquête criminelle. Cela colle moyennement au personnage la ou par contre les courses de voitures, dans le monde machiste des "engins à moteurs" et des réseaux sociaux, est plutôt bien fait. Bref un début de série qui s'éparpille un peu trop pour me passionner. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/julie-wood-saison-2-tome-1-mortel-rodeo?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  8. poseidon2

    On a mangé la mer

    Attention attention. Une fois n'est pas coutume je trouve le titre de cet album des éditions Futuropolis très mal choisi. C'est un titre choc. Mais cela ne rend pas du tout hommage à la qualité du reportage et à sa couverture transverse du sujet de la crise de la population marine de nos océans. En effet cet album traite de toutes (enfin des plus dramatiques) les causes du manque de poissons et de la dégradation des océans. Car on n'a pas que mangé la mer. On l'a aussi pollué, détérioré et j'en passe. C'est ce qui est excellent dans ce reportage : le traitement global de la chaine de la consommation de poissons en france/europe. Un traitement qui va des réglementations européennes, aux nécessités de pêches "au gros", en passant par une histoire de la pèche qui voit nos pécheurs français râler contre les gros conglomérats néerlandais alors même qu'ils étaient bien contents de les voir sauver la marine française dans les années 90. Le reportage va jusqu'à l'impact de la surproduction de saumon qui dépeuple les mers africaines de leurs petits poissons pour nourrir les fermes d'élevage en Norvège. Comme ils disent : "C'est l'argent public du Sénégal qui aide les européens à manger moins cher" Tout le monde s'exprime dans un reportage qui se veut alarmiste, mais pas non plus dénué de note d'espoir, avec des exemples qui marchent et des pistes à suivre, pour tout un chacun. Un état des lieux de la partie la plus importante de notre planète dans une BD longue, bien illustrée avec Olivier Martin qui réussi à merveille à passer d'un univers à l'autre, et à faire lire à tous !
  9. Kevin Nivek

    Seule contre Hollywood

    L'artiste complet Halim se lance dans l'adaptation d'une histoire vraie, un scandale hollywoodien à ses débuts dans les années 30. Patricia Douglas a été agressée sexuellement par deux hommes lors d'une soirée organisée par la toute puissante voire omnipotente Metro-Goldwin-Mayer (MGM) où 120 femmes avaient été invitées sans savoir que 282 hommes seraient présents pour se "distraire". Un véritable guet-apens où l'alcool coulait à flot avec les dérives qu'il peut entraîner dans une société patriarcale au possible. Nous suivrons le combat de cette femme qui va attaquer le studio de cinéma en justice. La grande partie de récit se déroule au tribunal avec les joutes verbales des avocats faisant intervenir une grande quantité de témoins et spécialistes. La MGM sentant le mauvais coup venir, distribue les pots de vin et autres arrangements pour faire plier la jeune Patricia. Halim mélange les cases et découpe le gaufrier en diagonales pour tonifier l'action, mais cela perd un peu le lecteur qui ne comprend plus trop dans quel sens lire les bulles. La trichromie est assez réussie et nous plonge bien dans l'ambiance "films noirs" de ces années, les personnages sont assez reconnaissables malgré leur nombre important, il faut s'accrocher à la lecture pour ne pas perdre le fil. Il s'agit d'une histoire vaste aux enjeux dépassant les protagonistes, même la pauvre victime Patricia ! Un scandale dans la lignée de celui de Wenstein, sauf que celui-ci aura mis 60 ans à être véritablement dénoncé, la vie de Patricia Douglas ayant été irrémédiablement brisée ! On peut reprocher à Halim cette fin qui nous laisse pantois suite au verdict prononcé : "sans suite" . Un final expédié un peu trop vite, qui aurait gagné en épaisseur au détriment de passages superflus en amont. Le plus important reste la dénonciation de cette affaire, et il le réussit plutôt bien.
  10. Titre de l'album : Seule contre Hollywood Scenariste de l'album : Halim Dessinateur de l'album : Halim Coloriste : Halim Editeur de l'album : Steinkis Note : Résumé de l'album : L'affaire Patricia Douglas est probablement le plus gros scandale jamais enterré de l'histoire de Hollywood. " Je n'essayais pas d'obtenir quoi que ce soit. Je voulais juste que quelqu'un me croie. " Patricia Douglas A peine âgée de 20 ans, Patricia Douglas, ainsi que 120 danseuses professionnelles, sont recrutées pour un tournage par la Metro-Goldwyn-Mayer. Elles sont convoquées le soir du 5 mai 1937, mais, bien loin de participer au " tournage " prévu, les jeunes femmes se retrouvent propulsées dans une gigantesque soirée privée organisée pour les 282 représentants commerciaux. Agressée durant la soirée, Patricia Douglas décide de porter plainte contre le plus puissant des studios hollywoodiens. A l'époque, ce genre d'affaires se dénoue en privé, à coups d'intimidation et d'arrangements financiers mais, 80 ans avant #MeToo, Patricia Douglas aura le courage d'aller jusqu'au bout... Critique : L'artiste complet Halim se lance dans l'adaptation d'une histoire vraie, un scandale hollywoodien à ses débuts dans les années 30. Patricia Douglas a été agressée sexuellement par deux hommes lors d'une soirée organisée par la toute puissante voire omnipotente Metro-Goldwin-Mayer (MGM) où 120 femmes avaient été invitées sans savoir que 282 hommes seraient présents pour se "distraire". Un véritable guet-apens où l'alcool coulait à flot avec les dérives qu'il peut entraîner dans une société patriarcale au possible. Nous suivrons le combat de cette femme qui va attaquer le studio de cinéma en justice. La grande partie de récit se déroule au tribunal avec les joutes verbales des avocats faisant intervenir une grande quantité de témoins et spécialistes. La MGM sentant le mauvais coup venir, distribue les pots de vin et autres arrangements pour faire plier la jeune Patricia. Halim mélange les cases et découpe le gaufrier en diagonales pour tonifier l'action, mais cela perd un peu le lecteur qui ne comprend plus trop dans quel sens lire les bulles. La trichromie est assez réussie et nous plonge bien dans l'ambiance "films noirs" de ces années, les personnages sont assez reconnaissables malgré leur nombre important, il faut s'accrocher à la lecture pour ne pas perdre le fil. Il s'agit d'une histoire vaste aux enjeux dépassant les protagonistes, même la pauvre victime Patricia ! Un scandale dans la lignée de celui de Wenstein, sauf que celui-ci aura mis 60 ans à être véritablement dénoncé, la vie de Patricia Douglas ayant été irrémédiablement brisée ! On peut reprocher à Halim cette fin qui nous laisse pantois suite au verdict prononcé : "sans suite" . Un final expédié un peu trop vite, qui aurait gagné en épaisseur au détriment de passages superflus en amont. Le plus important reste la dénonciation de cette affaire, et il le réussit plutôt bien. Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/seule-contre-hollywood/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  11. Titre de l'album : The kong crew tome 3 - Central dark Scenariste de l'album : Éric Hérenguel Dessinateur de l'album : Éric Hérenguel Coloriste : Éric Hérenguel Editeur de l'album : Ankama Note : Résumé de l'album : Il semblerait que les efforts de Betty pour lever des fonds et sauver Spit le teckel vont enfin payer. Pendant ce temps, Virgil est toujours inconscient et prisonnier des Amazones alors que Jonas et Irvin tentent de percer le secret des mutations des dinosaures sur les toits de Manhattan Jungle... Critique : Rhooo l'excellente nouvelle ! Un minispoiler alert mais... Eric Herenguel va nous faire une deuxième "partie" à son Kong crew. Je suis super content. Surtout que ce n'est pas un étirage de notre histoire, mais bien une extension de l'univers et des perspectives qu'il offre. Et c'est une excellente façon de faire, car cela permet à monsieur Herenguel ne nous livrer une fin de trilogie cohérente, graphiquement superbe et toujours avec une belle pointe d'humour. Mais ça lui permet surtout de ne pas alourdir le récit avec des explications qui viendront surement plus tard. Mais des explications que dont l'on peut très bien se passer si l'on veut s'en tenir à cette trilogie. Une excellente nouvelle pour un excellent tome de fin de trilogie pour une histoire au départ osée, mais qui a réussi à tenir toutes ses promesses. Une très belle trilogie d'aventure dans un univers jamais vu jusqu'à présent ! Merci monsieur Herenguel ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/the-kong-crew-tome-3-central-dark?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  12. Rhooo l'excellente nouvelle ! Un minispoiler alert mais... Eric Herenguel va nous faire une deuxième "partie" à son Kong crew. Je suis super content. Surtout que ce n'est pas un étirage de notre histoire, mais bien une extension de l'univers et des perspectives qu'il offre. Et c'est une excellente façon de faire, car cela permet à monsieur Herenguel ne nous livrer une fin de trilogie cohérente, graphiquement superbe et toujours avec une belle pointe d'humour. Mais ça lui permet surtout de ne pas alourdir le récit avec des explications qui viendront surement plus tard. Mais des explications que dont l'on peut très bien se passer si l'on veut s'en tenir à cette trilogie. Une excellente nouvelle pour un excellent tome de fin de trilogie pour une histoire au départ osée, mais qui a réussi à tenir toutes ses promesses. Une très belle trilogie d'aventure dans un univers jamais vu jusqu'à présent ! Merci monsieur Herenguel !
  13. Kevin Nivek

    Bloom

    En partant de la fameuse théorie du 100ème singe, qui voudrait qu'une nouvelle pratique ou savoir se transmette au sein d'une population sans aucun contact préalable ou transmission visible, une fois que 100 personnes l'ont acquis; l'auteure Julia Billet imagine un contexte social et politique délétère dans un futur proche dont la seule issue semble cette hypothèse. Des phénomènes étranges apparaissent soudainement, des animaux aux races éteintes, ou encore des poissons lévitant dans une serre, des méduses perturbant le fonctionnement des réacteurs nucléaires qui disparaissent une fois leur "mission" accomplie, une impression de danse vengeresse de l'état animal contre les méfaits de l'homme. Alix une jeune femme aux traits autistiques semble vivre en communion avec ces phénomènes et amène littéralement de la couleur au récit en noir et blanc du dessinateur Jérôme Ruillier. Son trait charbonneux voit apparaître des formes lumineuses colorées, ces fameux "blooms" prometteurs de lendemains meilleurs à la manière des floraisons printanières. C'est une histoire exigeante, avec un dessin ne facilitant pas toujours la compréhension des cases par des transitions et des changements de contextes soudains. On perçoit ce que dénoncent les auteurs mais cette fin aux notes un peu trop oniriques m'a un peu déconcerté.
  14. Kevin Nivek

    Bloom

    Titre de l'album : Bloom Scenariste de l'album : Julia Billet Dessinateur de l'album : Jérôme Ruillier Coloriste : Jérôme Ruillier Editeur de l'album : Rivages Editions Note : Résumé de l'album : Il suffirait de cent personnes pour changer le monde. Que cent personnes adoptent de nouvelles habitudes pour que ce changement se diffuse dans d’autres communautés. C’est ce que s’efforce d’expliquer l’ancien anthropologue Albert Hermann à son petit-fils tandis que le pays, en proie à une situation sanitaire destructrice, assiste à une série de phénomènes naturels inexpliqués. Critique : En partant de la fameuse théorie du 100ème singe, qui voudrait qu'une nouvelle pratique ou savoir se transmette au sein d'une population sans aucun contact préalable ou transmission visible, une fois que 100 personnes l'ont acquis; l'auteure Julia Billet imagine un contexte social et politique délétère dans un futur proche dont la seule issue semble cette hypothèse. Des phénomènes étranges apparaissent soudainement, des animaux aux races éteintes, ou encore des poissons lévitant dans une serre, des méduses perturbant le fonctionnement des réacteurs nucléaires qui disparaissent une fois leur "mission" accomplie, une impression de danse vengeresse de l'état animal contre les méfaits de l'homme. Alix une jeune femme aux traits autistiques semble vivre en communion avec ces phénomènes et amène littéralement de la couleur au récit en noir et blanc du dessinateur Jérôme Ruillier. Son trait charbonneux voit apparaître des formes lumineuses colorées, ces fameux "blooms" prometteurs de lendemains meilleurs à la manière des floraisons printanières. C'est une histoire exigeante, avec un dessin ne facilitant pas toujours la compréhension des cases par des transitions et des changements de contextes soudains. On perçoit ce que dénoncent les auteurs mais cette fin aux notes un peu trop oniriques m'a un peu déconcerté. Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.payot-rivages.fr/rivages/livre/bloom-9782743665487/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  15. Kevin Nivek

    Sphères - Tome 01 Ouverture

    Transfuge de l'éditeur Soleil, Alain Brion se lance en solo dans un space-opéra de grande ampleur avec cette "ouverture" de la saga Sphères ! Je précise bien "saga" car j'espère sincèrement qu'elle va s'inscrire dans une longévité tant l'histoire est porteuse et complexe. Nous sommes dans les années 2500, l'homme a découvert de nouvelles façons d'explorer l'espace avec des moteurs plus rapides et la colonisation du système a pu s'enclencher. L'auteur précise le contexte à l'aide d'une frise chronologique en début d'album, détaillant les avancées technologiques mais aussi les conflits engendrés, ainsi que l'avènement de nouvelles religions. Trois sphères ont été aperçues aussi en 2203, subrepticement car disparues aussi rapidement que leur arrivée. Que sont-elles et pourquoi aucune autre apparition depuis trois cents ans ?? Vous l'aurez compris, c'est avec ce postulat riche que débutent les aventures de Nell'o et Prax'x, deux protagonistes qui devraient s'inscrire dans la durée tant leur intrication semble importante dans le récit. L'une qui subit l'histoire mais va y prendre part forcément, et l'autre réveillé mystérieusement et contraint de s'adapter pour poursuivre son but ultime : percer le secret de ces sphères. Alain Brion incorpore une nouvelle religion ayant remplacé toutes celles connues de l'humanité et ayant la fâcheuse tendance à s'imposer par tous les moyens; mais aussi une drogue dont les secrets de fabrication semblent nimbés de mystères, voire extra-terrestres ! Un contexte politico-religieux riche, des personnages charismatiques, un univers sans frontières laissant tellement de portes ouvertes, on pense à Bajram et son UWW1, mais aussi Vatine, bref des influences de premier choix pour Alain Brion, s'installant dans la cour des grands avec ce récital de SF ! Le dessin réaliste est au diapason de l'histoire, avec des décors splendides, l'univers spatial est enivrant de beautés telles ces planètes en arrière plan dans l'immensité de l'espace. Des cases fourmillant de détails et une palette de couleurs allant du froid au chaud selon le contexte, c'est du grand Art qu'il nous livre assurément ! Une aventure spatiale faisant honneur au franco-belge et au 9ème art en général, on en redemande !
  16. Titre de l'album : La duelliste tome 1 - Le maître d'armes Scenariste de l'album : Trifogli Dessinateur de l'album : Trifogli Coloriste : Andrea Celestini Editeur de l'album : Graph Zeppelin Note : Résumé de l'album : Paris, sous le règne de Louis XV. La vie de Françoise, une jeune fille de bonne famille de 15 ans, est bouleversée lorsque son père meurt dans un duel d'honneur contre le baron de Valmy, première épée de France. L'adolescente se donne pour mission d'apprendre l'art de l'escrime afin de lui rendre justice. Critique : Chic, le binôme de la trilogie romaine Thrace (édition Graph zepellin) se réunit à nouveau pour une histoire de capes et d'épées sous le règne de Louis XV le Bien-Aimé. Nous quittons le sable des arènes de gladiateurs pour un autre type de combat, celui des duels ! L'honneur est de mise et provoquer une personne en duel n'était pris à la légère, c'est bien ce que va découvrir la jeune Françoise avec la mort de son père au cours d'une de ces joutes aux fines lames. Ce postulat de départ va marquer en elle au fer rouge une envie irrépréhensible de vengeance envers le bourreau de son père et comme le dicton l'affirme, cela se mange froid. La patience et le temps seront ses meilleurs atouts. Car devenir elle aussi une bretteuse assez forte pour affronter la première épée du royaume, relève de l'exploit ! Un maître d'arme déchu va l'aider dans cette entreprise, non sans mal et avec une grande curiosité, car elle se déguise en homme ! Trifogli soigne ce tome introductif avec une présentation large des personnages, les liens les unissant et ceux pouvant les déchirer. Il joue avec les faux-semblants et le passif des uns et des autres pour mettre en place une histoire bien plus grande que cette "simple" quête de vengeance. Les deux tomes suivants seront riches en rebondissements et révélations 😉 Une fois de plus, leur association graphique fait des étincelles, le trait fin de Trifogli associé aux couleurs de Celestini rend une copie soignée et appliquée. Les jeux de regards sont toujours aussi saisissants, les cases bien détaillées pour un découpage dynamique et immersif. Les costumes et mobiliers dans les boudoirs sont fidèles et du plus bel effet, il en est de même pour les dialogues soutenus et fleuris sentant bons le "vieux français". Un lexique est d'ailleurs fourni en annexes pour les traductions et explications. Un beau saut dans le temps qui demande confirmation dans le tome suivant. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/la-duelliste-tome-1-le-maitre-d-armes/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  17. Hop la ! Premier gros coup de cœurs de l'année pour moi. Et c'est pour une BD jeunesse ! Une BD "estampillée" jeunesse mais qui ravira tous les amateurs d'aventure. Nos auteurs nous livrent une petite pépite aux multiples lectures. En tant qu'adulte, j'ai adoré les mélanges des genres ! L'atlantide, Icare, des pouvoirs, des légendes, les technologies perdues, des croquemitaines sortis de l'eau... tout un ensemble qui semble foutraque mais est en fait très bien lié et expliqué et nous procure un miniunivers passionnant. En tant de "grand" enfant, j'ai adoré les relations entre les personnages. Des enfants sur une ile ou tout le monde connait tout le monde et où il est difficile de sortir du lot. Une ile ou le nombre réduit d'enfants fait que tout le monde tombe amoureux de la même belle jeune fille, ce qui n'est pas sans provoquer et bagarre. Surtout quand les émotions et la puberté s'en mêlent. Mon esprit enfantin au surtout adoré (mais le grand aussi) le fait d'avoir une véritable et (espérons-le) grande aventure ! Les secrets, les méchants, les rebondissements et les quêtes... tout un ensemble qui à fait que j'ai dévoré cet album comme rarement et ce tout album jeunesse qu'il soit. Amis amateurs d'aventure, mettez donc de côté vos aprioris sur les bd "jeunesse" et lancé vous dans l'aventure des Foudroyants !
  18. Titre de l'album : Foudroyants tome 1 - L'armée de Neptune Scenariste de l'album : Kerascoet Dessinateur de l'album : Burnat Coloriste : Burnat Editeur de l'album : Dargaud Note : Résumé de l'album : Icare est un jeune berger qui vit sur l'Atlantide avec sa grand-mère. Épris de la ténébreuse Kalio et brutalisé par un camarade d'école, Icare fait l'expérience d'émotions telles qu'elles déclencheront en lui un pouvoir à la fois spectaculaire et terrifiant... Étincelles, foudre : il peut créer de l'élektricité ! Et peut-être alors ramener l'énergie qui a disparu dans sa civilisation ? Mais la mystérieuse et terrible armée de Neptune veille et risque fort de venir le chercher. Critique : Hop la ! Premier gros coup de cœurs de l'année pour moi. Et c'est pour une BD jeunesse ! Une BD "estampillée" jeunesse mais qui ravira tous les amateurs d'aventure. Nos auteurs nous livrent une petite pépite aux multiples lectures. En tant qu'adulte, j'ai adoré les mélanges des genres ! L'atlantide, Icare, des pouvoirs, des légendes, les technologies perdues, des croquemitaines sortis de l'eau... tout un ensemble qui semble foutraque mais est en fait très bien lié et expliqué et nous procure un miniunivers passionnant. En tant de "grand" enfant, j'ai adoré les relations entre les personnages. Des enfants sur une ile ou tout le monde connait tout le monde et où il est difficile de sortir du lot. Une ile ou le nombre réduit d'enfants fait que tout le monde tombe amoureux de la même belle jeune fille, ce qui n'est pas sans provoquer et bagarre. Surtout quand les émotions et la puberté s'en mêlent. Mon esprit enfantin au surtout adoré (mais le grand aussi) le fait d'avoir une véritable et (espérons-le) grande aventure ! Les secrets, les méchants, les rebondissements et les quêtes... tout un ensemble qui à fait que j'ai dévoré cet album comme rarement et ce tout album jeunesse qu'il soit. Amis amateurs d'aventure, mettez donc de côté vos aprioris sur les bd "jeunesse" et lancé vous dans l'aventure des Foudroyants ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/foudroyants-tome-1-l-armee-de-neptune?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  19. Titre de l'album : Hild - Les femmes des Nilbelungen Scenariste de l'album : Veerle Hildebrandt Dessinateur de l'album : Veerle Hildebrandt Coloriste : Veerle Hildebrandt Editeur de l'album : Anspach editions Note : Résumé de l'album : Vers l'an 400, les Burgondes s'infiltrent sur le territoire de l'Empire romain d'Occident et y fondent leur royaume. Vers 510, la Burgondie comprend la Bourgogne, la Franche-Comté, le sud de l'Allemagne et de la Suisse, ainsi que la vallée du Rhône. À Burg Weltz, la capitale, Kriemhild, fille du roi Dankwart, réalise très vite qu'elle n'est qu'une monnaie d'échange pour forger des alliances avec d'autres monarchies. À la mort de Dankwart, son fils Gunther monte sur le trône. Faible et influençable, il s'entiche du héros Siegfried de Xanten. Ce dernier promet au roi de l'aider à conquérir Brunehilde, reine d'Yslande. En effet, cette dernière a l'habitude de trancher la tête de ses soupirants. Le lâche Gunther n'a pas une chance. Sauf si... Ils passent alors un terrible accord qui va faire le malheur de Brunehilde et Kriemhild, deux femmes que pourtant tout oppose. Critique : Après la parution de son premier roman graphique Black paradise (édition Bloan), la belge Veerle Hildebrandt confirme son talent avec une revisite des légendes celtes et nordiques du grand compositeur Wagner. Elle utilise les mythes de cet imaginaire pour en faire un grand jeu de pouvoir façon Game of thrones avec l'accent mis sur les personnages féminins. Dans cette époque où la part belle était réservée uniquement aux hommes, allant même jusqu'à priver les femmes de leur héritage, elle dépeint la vie de Kriemhild qui tente par tous les moyens de s'émanciper de ses règles terriblement sévères et injustes. Seule fille aux côtés de ses trois frères, Kriemhild réalise très vite au décès de son père le roi, que le pouvoir demeure une affaire d'hommes, parfois même en dépit de qualités médiocres comme c'est le cas avec son frère Gunther. C'est dans un déluge de trahisons et "d'associations" forcées, qu'elle va tenter de trouver sa place en s'adaptant et en subissant de terribles affronts. Car l'auteure n'épargne pas ses protagonistes, les têtes tombent à notre grande surprise parfois ! Son dessin au crayon peut sembler simpliste de prime abord, les traits son simples, elle s'épargne les détails en arrière plan, mais elle parvient à donner une très belle expressivité aux visages. Un style graphique "enfantin" pour une histoire adulte à ne pas confier aux plus jeunes pour la violence du propos lors de certains passages. La noirceur du récit est compensée par des couleurs lumineuses telles la chevelure flamboyante de Kriemhild. On est pris d'empathie pour cette femme subissant les pires outrages, il est difficile de quitter la lecture de cet épais volume sans l'avoir terminé. Découvrez le sort que réserve la talentueuse auteure Veerle Hildebrandt à cette femme éprise de liberté et rêveuse de paix dans ce récit poignant au son des batailles d'antan ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/hild-les-femmes-des-nilbelungen/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  20. Après la parution de son premier roman graphique Black paradise (édition Bloan), la belge Veerle Hildebrandt confirme son talent avec une revisite des légendes celtes et nordiques du grand compositeur Wagner. Elle utilise les mythes de cet imaginaire pour en faire un grand jeu de pouvoir façon Game of thrones avec l'accent mis sur les personnages féminins. Dans cette époque où la part belle était réservée uniquement aux hommes, allant même jusqu'à priver les femmes de leur héritage, elle dépeint la vie de Kriemhild qui tente par tous les moyens de s'émanciper de ses règles terriblement sévères et injustes. Seule fille aux côtés de ses trois frères, Kriemhild réalise très vite au décès de son père le roi, que le pouvoir demeure une affaire d'hommes, parfois même en dépit de qualités médiocres comme c'est le cas avec son frère Gunther. C'est dans un déluge de trahisons et "d'associations" forcées, qu'elle va tenter de trouver sa place en s'adaptant et en subissant de terribles affronts. Car l'auteure n'épargne pas ses protagonistes, les têtes tombent à notre grande surprise parfois ! Son dessin au crayon peut sembler simpliste de prime abord, les traits son simples, elle s'épargne les détails en arrière plan, mais elle parvient à donner une très belle expressivité aux visages. Un style graphique "enfantin" pour une histoire adulte à ne pas confier aux plus jeunes pour la violence du propos lors de certains passages. La noirceur du récit est compensée par des couleurs lumineuses telles la chevelure flamboyante de Kriemhild. On est pris d'empathie pour cette femme subissant les pires outrages, il est difficile de quitter la lecture de cet épais volume sans l'avoir terminé. Découvrez le sort que réserve la talentueuse auteure Veerle Hildebrandt à cette femme éprise de liberté et rêveuse de paix dans ce récit poignant au son des batailles d'antan !
  21. Chic, le binôme de la trilogie romaine Thrace (édition Graph zepellin) se réunit à nouveau pour une histoire de capes et d'épées sous le règne de Louis XV le Bien-Aimé. Nous quittons le sable des arènes de gladiateurs pour un autre type de combat, celui des duels ! L'honneur est de mise et provoquer une personne en duel n'était pris à la légère, c'est bien ce que va découvrir la jeune Françoise avec la mort de son père au cours d'une de ces joutes aux fines lames. Ce postulat de départ va marquer en elle au fer rouge une envie irrépréhensible de vengeance envers le bourreau de son père et comme le dicton l'affirme, cela se mange froid. La patience et le temps seront ses meilleurs atouts. Car devenir elle aussi une bretteuse assez forte pour affronter la première épée du royaume, relève de l'exploit ! Un maître d'arme déchu va l'aider dans cette entreprise, non sans mal et avec une grande curiosité, car elle se déguise en homme ! Trifogli soigne ce tome introductif avec une présentation large des personnages, les liens les unissant et ceux pouvant les déchirer. Il joue avec les faux-semblants et le passif des uns et des autres pour mettre en place une histoire bien plus grande que cette "simple" quête de vengeance. Les deux tomes suivants seront riches en rebondissements et révélations 😉 Une fois de plus, leur association graphique fait des étincelles, le trait fin de Trifogli associé aux couleurs de Celestini rend une copie soignée et appliquée. Les jeux de regards sont toujours aussi saisissants, les cases bien détaillées pour un découpage dynamique et immersif. Les costumes et mobiliers dans les boudoirs sont fidèles et du plus bel effet, il en est de même pour les dialogues soutenus et fleuris sentant bons le "vieux français". Un lexique est d'ailleurs fourni en annexes pour les traductions et explications. Un beau saut dans le temps qui demande confirmation dans le tome suivant.
  22. Cléopâtre est un personnage historique que l'on ne présente plus... voila ce que l'on aurait tendance à se dire. Mais c'est aussi trop vrai. En effet on connait tous La Cléopâtre au sommet de sa gloire. Ses liens avec César, Marc Antoine et sa "mort". Mais on parle ici de la fin de la vie de Cléopâtre. Et non de sa présentation. C'est en cela que la BD d'Isabelle Dethan est très intéressante. Elle ne nous parle pas que de la partie connue, mais bien de l'entièreté de l'histoire de Cléopâtre. Et ce depuis sa plus tendre enfance. On découvre donc l'enfance de LA reine emblématique d'Égypte, son père, ses frères et sœurs et surtout une lutte acharnée de pouvoir, tant pour rester en vie que pour garder la puissante Égypte sous sa coupe. Sacrifice, trahison, amour et gloire. Un cocktail que nous décrit Isabelle Dethan avec intelligence, sortant du cadre pure du récit historique en remplaçant la voie off par une discussion de la reine avec la momie de Kheops et sa discussion de fantômes avec son singe de compagnie. Cela rend la BD plus vivante, évitant les fatidiques périodes de lassitudes dans ce genre de recit historique. Pour tout dire le 208 pages semble presque peu tellement la vie de la dernière reine d'Égypte fut remplie.
  23. Titre de l'album : Moi, Cléopâtre, dernière reine d'Égypte Scenariste de l'album : Isabelle Dethan Dessinateur de l'album : Isabelle Dethan Coloriste : Isabelle Dethan Editeur de l'album : Dargaud Note : Résumé de l'album : Kleopatra Philopator, septième du nom, fut la dernière reine d'Égypte. D'elle, nous avons retenu son nez aquilin, ses charmes vénéneux qui ont envoûté César et Marc Antoine, et ses manigances meurtrières. Nul ne semble pourtant se souvenir qu'elle parlait dix langues et avait lu tous les philosophes. La vérité à son propos n'aurait-elle pas été tronquée par l'Histoire ? Vingt siècles après son règne, la reine est sortie de son mausolée, et nous la retrouvons assise face à la baie d'Alexandrie, contemplant son royaume englouti. Elle n'a pas d'ombre face au soleil levant : c'est normal, elle n'est qu'un souvenir. Une version fantomatique d'elle-même, non dénuée d'humour, qui papote avec son singe fétiche embaumé. C'est sous ainsi sous la forme loufoque d'une reine revenante qu'Isabelle Dethan, avec la précision d'une historienne et la créativité d'une artiste, offre à cette grande femme la possibilité de nous conter sa véritable histoire. Critique : Cléopâtre est un personnage historique que l'on ne présente plus... voila ce que l'on aurait tendance à se dire. Mais c'est aussi trop vrai. En effet on connait tous La Cléopâtre au sommet de sa gloire. Ses liens avec César, Marc Antoine et sa "mort". Mais on parle ici de la fin de la vie de Cléopâtre. Et non de sa présentation. C'est en cela que la BD d'Isabelle Dethan est très intéressante. Elle ne nous parle pas que de la partie connue, mais bien de l'entièreté de l'histoire de Cléopâtre. Et ce depuis sa plus tendre enfance. On découvre donc l'enfance de LA reine emblématique d'Égypte, son père, ses frères et sœurs et surtout une lutte acharnée de pouvoir, tant pour rester en vie que pour garder la puissante Égypte sous sa coupe. Sacrifice, trahison, amour et gloire. Un cocktail que nous décrit Isabelle Dethan avec intelligence, sortant du cadre pure du récit historique en remplaçant la voie off par une discussion de la reine avec la momie de Kheops et sa discussion de fantômes avec son singe de compagnie. Cela rend la BD plus vivante, évitant les fatidiques périodes de lassitudes dans ce genre de recit historique. Pour tout dire le 208 pages semble presque peu tellement la vie de la dernière reine d'Égypte fut remplie. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/moi-cleopatre-derniere-reine-d-egypte?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  24. Titre de l'album : Daemon - Tome 1 - Les vierges de Thessalie Scenariste de l'album : Vincent Brugeas Dessinateur de l'album : Ronan Toulhoat Coloriste : Yoann Guillo Editeur de l'album : Le Lombard Note : Résumé de l'album : Demi-dieu, fils du colérique et redouté Arès, Daemon Coeur-de-Marbre est méprisé par ses contemporains. Ce qui, en bon misanthrope, lui va très bien ! Pour vivre, il met sa force colossale au service du plus offrant, sans se soucier des conséquences de ses actes. Jusqu'au jour où une malédiction jetée par Zeus ne le force à susciter la gratitude chez autrui. Malgré l'aide d'Eugenios, un jeune poète en herbe, il va découvrir qu'il n'est pas si simple de gagner le coeur des foules… Critique : Vous le savez bien j'adore le travail de ces 3 auteurs. Je continue de trouver que Yoann Guillo a apporté beaucoup de finesse au talent déjà énorme de Ronan Toulhoat au dessin. Avec le scénariste Vincent Brugeas, ces trois là nous ont livré déjà de superbes œuvres en bd franco belge grand public comme on les aime (Cosaques, Tête de chien, Bomb X) ! Mais qu'en est-il de ce Daemon là ? Et bien graphiquement on est toujours sur l'excellence auquel ils nous ont habitué. Couleurs magistrales, découpages et mises en scènes spectaculaires, le dessin est épique et tant mieux. Certains cadrages sont cinématographiques et les scènes d'actions parfaites. On se régale et on en redemande. L'histoire est réussie, mais c'est un premier tome, et le choix de la personnalité de notre héros le rend difficile à aimer dès le départ... On s'attache difficilement alors et comme il y a aussi un petit travail de mise en place et bien... cette lecture ne nous marque peut être pas autant qu'elle aurait pu. Le format d'aventures qui se clôturent à la fin du tome inscrites dans une trame plus générale est le bon je pense, mais cela rend peut être le premier tome un peu trop tendre. Ceci étant dit je garde ma foi totale en ces auteurs, et en leur mise en place, les prochains tomes devraient encore monter en puissance je pense, le format et le sujet le permettant bien. J'ai hâte de lire la suite en tous cas ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/daemon-tome-1-les-vierges-de-thessalie/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  25. poseidon2

    Bienvenue à Pandemonia

    En voilà un tome surprenant. Surprenant, car tournant très vite dans le n'importe quoi. Mais du très bon n'importe quoi ! On est dans une histoire ou un boni menteur beau parleur se retrouve en enfer et ne se laisse pas démonter. Mais un enfer qui n'est qu'un reflet de notre monde, avec ses problèmes, ses syndicats et un nombre de péchés dingues qui augmentent en même temps que les nouvelles technologies arrivent. Un monde plein de démons qui râlent, avec une hiérarchie qui n'en peu plus et des condamnés au final pas si mal lotis. Une BD pleine d'humour, de second degré, mais aussi de critique des beaux parleurs et de ceux qui les croient sans réfléchir. Le seul truc dommage c'est qu'il semblerait sur ce soit un one shot... meme si..... 4
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