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  • L'amour & la mort


    Nickad
    • Scenariste: ITO Junji Dessinateur: ITO Junji Editeur: Mangetsu Note :
      Résumé:

      La ville de Nazumi est recouverte nuit et jour d'un épais manteau de brume. Dans ses ruelles nébuleuses, les adolescents s'adonnent à un étrange rituel de voyance consistant à demander son avenir au premier passant venu. Mais du jeu innocent naît un funeste cortège de suicides sanglants et une rumeur enfle : la Mort rôde aux intersections de la ville, sous les traits d'un séduisant jeune homme qui exacerbe toutes les passions. Plongez au cœur de dix récits d'amour et de mort orchestrés par le maître de l'horreur, dont deux nouvelles consacrées à la sinistre famille Hikizuri.

      Type: Manga L'acheter sur bdfugue Genre: Horreur
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    Nouveau recueil d’histoires de Junji ITO autour d’une thématique de l’amour et la mort. La première L’amour et la mort avait déjà été publiée sous le tire le mort amoureux, Mangetsu a voulu se rapprocher de la traduction littérale du titre original « la maladie d’amour du mort ». Ce titre est suivi de 2 chapitres sur la fratrie Hikizuri, une sorte de famille Adams où tous les membres sont plus bizarres les uns que les autres. Il y a ensuite 3 autres histoires dont le rapport avec le thème est moins évident.

    Revenons sur l’amour et la mort, l’histoire principale et la plus intéressante du recueil. Ryûsuke est un adolescent qui revient vivre avec sa famille dans la ville de son enfance, une ville où un brouillard épais recouvre régulièrement les rues. Une ville où les habitants s’adonnent à une étrange forme de divination : les jours de brouillard, ils attendent à un carrefour et demande son avis à la première personne qu’ils croisent pensant que la réponse qu’ils recevront fera foi ; et souvent, ces questions concernent des affaires de cœur.

    L’auteur part d’un postulat très simple « que se passerait-il si on suivait à la lettre le conseil que l’on nous donnait ? », si certains protagonistes décident de suivre le conseil reçu sans se poser de questions, d’autres sont influencés malgré eux jusqu’à ne plus avoir que cet oracle en tête.  Imaginez maintenant que la personne qui vous répond n’est pas de bonne humeur, dit n’importe quoi parce qu’elle a autre chose à faire ou pire, dit volontairement des choses affreuses et négatives. Et imaginez maintenant que cette parole est la vérité pour vous, comment réagiriez-vous si l’on vous disait qu’il n’y a aucun espoir ?

    Deux thèmes ressortent de cette histoire, d’abord la croyance, la foi que l’on peut avoir dans les traditions. Cette méthode de divination existait réellement au Japon et quand on sait qu’aujourd’hui encore, au nouvel an chinois, la première personne qui entre chez vous apporte la chance ou malchance de l’année, on comprend l’importance de cette pratique et l’impact que cela peut avoir. Le deuxième thème est l’amour, celui qui est fort, incontrôlable, capable du meilleur comme du pire. Ici, « aimer à en mourir » prend tout son sens ! Et pour illustrer cela, quoi de mieux qu’un beau jeune homme mystérieux, « la beauté du diable » symbole d’une mort qui cherche à séduire ?

    Mangetsu nous propose encore une fois un très beau livre du maître, toujours accompagné d’une analyse des plus intéressante et d’une finition de qualité. Et si le graphisme de Junji ITO est toujours aussi facilement reconnaissable, on prend à nouveau conscience de l’étendue de son génie. Il nous surprend sans cesse et nous déstabilise en nous emmenant toujours sur des sentiers inconnus avec des histoires dont il est impossible de prévoir la fin. Un bel ouvrage.

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    Retour utilisateur

    Commentaires recommandés

    Il y a 4 heures, Nickad a dit :

    pour l'artbook je fais la critique ce soir, je pense mettre 5/5

    J'aime bien ta réponse qui va me relancer sur l'achat de cet artbook 😄 , j'attends de lire toute ta chronique mais je suis déjà convaincu de l'intérêt de le posséder.
     

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    Encore un superbe recueil !!! Effectivement la première histoire est vraiment incroyable. Junji Ito réussit à la perfection à transformer de simples superstitions en un cauchemar sans nom. Est-ce donc comme cela que les gens qui y croient voient le monde ? Comment de simples rumeurs peuvent devenir le point vital des gens et les mener irrémédiablement vers la mort ?

    Personnellement, j'ai aussi beaucoup aimé la première nouvelle sur la fratrie Hikizuri, surtout le décalage entre entre les différents membres de la famille et leur égoïsme

     

    VIVE JUNJI ITO !

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    Je viens de terminer l'histoire principale qu iest très bien. Ce qui est étrange avec Junji Ito, c'est que j'ai toujours du mal à rentrer dans ses histoires pour ensuite ne plus pouvoir m'arrêter tellemnt je suis pris dedans. Tant mieux 🙂 

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  • Dernières Critiques

    • Le voyageur
      Note :
      Théa Rojzman nous livre un récit intéressant centré sur un personnage tout d'abord aigri par son quotidien, avec les non-dits, son manque de liens sociaux avec d'autres personnes pour ensuite progressivement retrouver un sens à sa vie. Ce goût de la vie lui revient en admirant le portrait de la Joconde lors de son temps de travail en tant qu'agent de musée au Louvre. Le scénario nous réserve quelques bonnes surprises avec les voyages intérieurs à travers la magie de l'art. On assiste à une fantastique transformation de la vie du héros tout en étant transporté dans les œuvres de Vinci.
      Joël Alessandra dessine les planches dans un style réaliste en utilisant des teintes bleutées pour représenter les scènes de la réalité et utilise des couleurs chaudes et lumineuses pour dépeindre les tableaux du Louvre mais aussi les paysages de la Toscane du XVIème siècle à l'époque où Léonard De Vinci a peint La Joconde. Les couleurs sont en aquarelle pour un rendu final de toute beauté.
      Le titre de cette bande dessinée est très évocateur avec ce voyage intérieur du héros dont la vie va être chamboulée en bien pour lui. Le voyageur est une très belle histoire avec beaucoup de tendresse et d'espoir en suivant Mona Lisa. 
       
      • 1 réponse
    • Le temps est assassin
      Note :
      Le temps est assassin est la nouvelle adaptation en bande dessinée du romancier Michel Bussi, après Gravé dans le sable ou On la trouvait plutôt jolie. Michel Bussi est un auteur à succès avec de nombreux thrillers et enquêtes policières. Frédéric Bremaud se charge de l'adaptation en réussissant à gérer le rythme pour convenir à ce média. Le titre de l'album annonce quelques indices sur l'histoire. Le récit se déroule sur deux époques différentes, dans les années 80 avec un jeune couple et leur fille dans leur famille avant un drame et 25 années plus tard, la jeune fille devenue adulte qui revient sur le lieu de l’accident. L'histoire va mettre en parallèle les rêveries de l’adolescente et la réalité alors qu'elle est âgée d'une quarantaine d'année. Les fantômes du passé vont resurgir avec des évènements étranges qui vont se multiplier pour cette mère de famille encore hanté par ce drame. La partie graphique est de qualité pour dépeindre l'action qui se situe sur l'île de beauté pendant l'été. 

      Les éditions Philéas poursuivent les adaptations de romanciers pour permettre aux lecteurs de découvrir ou redécouvrir leurs romans en Bd et s’intéresser à leurs autres livres.
      • 0 réponse

    • Togen Anki t8
      Note :
      Fin du combat entre Mudano et Tsukuyomi. Voilà. Fin de la critique…

      Bon ok je devrais ajouter que cette fin de combat est juste passionnante. Mudano est plus puissant que l’on ne pouvait le penser avant ce combat.

      Après il serait dommage de trop en dire tellement ce combat occupe la quasi-totalité du tome.

      La seule chose intéressante ajoutée est l’évolution de notre héros en fin de tome avec le début de son combat contre son ami Momotaro.

      Deux combats qui vont surement finir notre arc en cours dans le prochain tome avec après, et on peut m’espérer, une pause dans l’action pour remettre un peu d’ordre dans une histoire ou l’overdose d’action commence à  nous perdre.
      • 0 réponse
    • Ash, le bâtisseur de civilisation tomes 2 & 3
      Note :
      Ash s’est retrouvé seul dans la forêt qui est très dangereuse, après plusieurs jours les villageois pensent qu’il n’y a plus d’espoir. C’est là qu’Ash revient, heureusement pour lui, il a rencontré Ban en cours de route, le chasseur du village. Avec lui, il découvre d’autres plantes et crée un remède à base d’aloe vera. Voilà un nouveau moyen de récolter de l’argent pour le village ce qui va leur permettre de développer une ferme apicole. Mais la vie reste quand même très dure et les gens peuvent mourir rapidement, d’un rhume ou d’une fracture parfois. Ash doit à tout prix trouver d’autre remèdes surtout avec l’approche de l’hiver.

      Pour rappel Ash est né avec des souvenirs de sa vie antérieure, une vie qui avait sans doute eu lieu de nombreux siècles avant, dans le même monde. Il n’en a que des images confuses et pas de connaissances précises. S’il sait vers quoi il avance, il n’a pas la science infuse et doit travailler et expérimenter pour avancer. C’est donc le point positif de l’histoire, Ash progresse avec les moyens du bord, pas à pas, avec l’aide des gens qui l’entoure. Mais à ce rythme-là, le manga risque de durer longtemps…. Enfin à condition qu’il ne soit pas abandonné entre temps ! Car s’il se lit facilement et qu’il est plutôt agréable, il lui manque la petite étincelle qui pousserait le lecteur à se ruer dessus lors de sa parution. Il n’en reste pas moins un shonen assez classique bien fait qui a les moyens de décoller.
      • 0 réponse
    • La grossesse de M. Hiyama
      Note :
      Depuis une dizaine d’années ; les hommes peuvent tomber enceints ; pas d’un autre homme comme beaucoup le pense, mais d’une femme. Difficile pour eux de le savoir avant que cela n’arrive vu qu’ils n’ont pas de cycle menstruel. Quand M Hiyama réalise qu’il est enceint, il en est à douze semaines environ, mais il n’est pas marié et ne sait pas qui est la mère. Et comme il est chef d’entreprise, il doit alors prendre une décision cruciale : garder ou non le bébé.

      Au travers de cette histoire un peu fantaisiste, l’autrice aborde tous les préjugés qui existent autour de la grossesse même des préjugés qui pourraient exister si un jour ce cas de figure devenait réel. Cela passe par les remarques désobligées au travail, dans les transports, dans les lieux publics « vous allez être en retard parce que vous avez la nausée […] vous pourriez faire un effort, non ? ». Les remarques sur les parents célibataires sont aussi bien présentes et dans le cas de M Hiyama, la méconnaissance qui le catalogue directement en personne gay.

      D’un autre côté, le fait qu’un homme soit enceint lui permet de mieux réfléchir à la situation, aux difficultés qu’il rencontre, il revient aussi sur sa façon de penser avant d’être dans cette situation. Il est toujours difficile de se mettre à la place des gens quand on n’est pas concerné, on a beau faire de son mieux pour comprendre, ce n’est pas comme si on le vivait, et je ne parle pas que de la grossesse… Alors un livre comme la grossesse de M Hiyama est une aubaine qui pousse le lecteur à voir les choses différemment, il porte un véritable message de tolérance et de compréhension tout en abordant le sujet avec une certaine légèreté et beaucoup de bienveillance. Une réussite !

      Pour information, une série a été réalisée à partir de ce livre sous le même nom, elle est disponible sur Netflix.

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