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  • The_PoP
    • Scenariste: Robin Recht Dessinateur: Robin Recht Coloriste: Gaétan Georges Editeur: Le Lombard Note :
      Résumé:

      Le temps est le plus cruel des dieux…

      Couronnée de cheveux blancs, Aaricia a rendu son dernier souffle. Au crépuscule de sa vie, écrasé par la douleur, Thorgal se voit proposer l'anneau d'Ouroboros par le perfide Nidhogg. Qu'il le mette à son doigt, et il pourra retourner dans son propre passé, et revoir sa bien-aimée.

      Qu'importe le prix à payer, il est des tentations auxquelles même le héros le plus pur ne peut résister…

      Autres informations: A ne manquer sous aucun prétexte.
      Type: BD Europeene L'acheter sur bdfugue Genre: Fantasy
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    Ce Thorgal est un évènement. Ni plus ni moins, il me rappelle le Goldorak qui nous a estomaqué l'année dernière ou le Lucky Luke de Mathieu Bonhomme dans sa façon de jouer avec nos souvenirs et nos émotions de lecteurs d'une icône de la bd.

    Je ne pense pas que les éditeurs peuvent se contenter de simplement faire revoir leurs principales saga par des auteurs différents et talentueux, mais cela n'empêche pas cet exercice, quand il est réussi et rare, d'avoir une saveur toute particulière. C'est ici bien évidemment le cas.

    Ce premier opus de Thorgal Saga (soit la nouvelle série de Thorgal vus par un auteur différent) frappe très fort et je crois que la amateurs de la série seront bluffés par le résultat. Ceux qui ne la connaissent pas également, mais il y aura une différence de taille entre ces deux lecteurs aux souvenirs de lectures différents. L'appréhension du récit et de sa finalité sera je crois radicalement modifiée selon ce qu'on a lu des aventures de Thorgal. 

    Pour ma part, en tant que fidèle et assez assidu lecteur de Thorgal, je vous avoue que cet opus m'a fait mal. J'ai eu mal à mon Thorgal, j'ai eu mal à mon héros, j'ai eu mal à mes souvenirs de jeunesse tant Robin Recht s'est échiné à le mettre dans une position où nous ressentons sa souffrance. Mais c'est ainsi que sont parfois faites les grandes bd, elles nous communiquent des émotions à travers leurs personnages, leurs drames et l'empathie qu'elle nous suscite, nous prennent aux tripes, et nous tordent nos certitudes dans tous les sens. A ce titre, cet Adieu Aaricia est, à l'image de sa couverture, sublime. Tout au long de cet opus, Robin Recht s'attelle à rapprocher un peu le héros de l'homme, ne lui ménageant rien de nos faiblesses et dilemmes sans jamais le salir. 

    Graphiquement, Robin Recht livre en plus une véritable partition de maître, même si je suis plutôt content du travail effectué par Fred Vignaux sur les derniers tomes de la série mère Thorgal. Ici il prend juste ce qu'il faut de distance avec l'héritage de Rosinski pour nous en livrer une belle interprétation, fidèle sans chercher à copier. Pour les lecteurs connaisseurs, on n'est pas non plus sur son époustouflant Conan, qui livrait la part belle aux planches coups de poings. Ici l'héritage de la série n'est donc pas renié.

    J'ai souffert, notamment sur cette fin qui m'a scié les jambes à la lecture de ce Thorgal. Mais je remercie Robin Recht de nous avoir offert cela, car une chose est sûre, Adieu Aaricia marquera l'esprit de ses lecteurs. Et je souhaite un très bon courage aux auteurs qui bossent sur le prochain Thorgal Saga.

     

    Adieu Aaricia est un coup de maître, un hommage vibrant et intelligent, questionnant le héros et son humanité dans une aventure nordique prenante pour tout lecteur, et simplement passionnante et émouvante pour les habitués de la série.

     

    P.S : pour ceux qui ont lu mes chroniques sur les derniers Thorgal, vous connaissiez mon désir de voir cette série trouver une belle conclusion. Adieu Aaricia en est une magnifique.

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    Retour utilisateur

    Commentaires recommandés

    J'ai failli me la commander en plus tiens. M ais je préfère de loin la couverture de l'édition classique. Par contre j'ai reçu le mien avec un petit pli sur la couv', et je me tâte sérieusement à en racheter un neuf.

     

    C'est vraiment bon. 

     

    Et on en reparle quand vous l'aurez lu.

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    Moi je viens de finir ce fameux tome et j'avoue que j'ai vraiment adoré. Graphiquement c'est sublime déjà. Ensuite j'ai adoré l'histoire.

     

    Je n'ai pas forcément été scié par la fin par contre. Je l'ai trouvé assez logique et j'aurai été plus triste que cela se passe bien 

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    On attend que tout le monde l’ai lu pour en parler de l’histoire mais…

     

     

    son contenu est quand même très très iconoclaste dans l’univers de Thorgal je trouve. Même si tout à fait logique et parfaite.

     

    la couv’ standard est d’autant plus parfaite qu’elle renvoie au moment le plus émouvant de la bd pour moi finalement…

     

     

    je le classe pas loin de la fin de jazz maynard en terme de superbes fins d’albums 🙂

    Modifié par The_PoP
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    Je viens de le finir ! Pfff , quelle claque ! Recht frappe fort , c'est impressionnant .

    Révélation

    Mais il donne un terrible dilemme à la fin : Quel chemin va prendre Thorgal ? La silhouette aperçue d'Aaricia à la fin laisse songeur sur une destinée "connue" des lecteurs , mais , "what if" ????

     

    J'ai un bemol sur le personnage de la grande noire , à cette époque , dans ce contexte ! On dirait du quota Netflix , mais enfin bref , passons ...

    On est dans le multivers là , le serpent a gagné et Thorgal part sur d'autres chemins ?

     

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    Bah il amène de la fraicheur, parce que sinon paye ton casting de vieux croutons classiques 🙂

    Et puis ça lui permet de détourner la trame classique du temps de la série principale et de nous faire avaler la pilule. 

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    Je ne dis pas le contraire mais par rapport à toute la mythologie Thorgal, c’est juste très très iconoclaste.

     

    Thorgal c’est quand même le héros infaillible par essence même et dès le premier choix/corruption qui lui est proposé là, il « faillit »…

     

     

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    il y a une heure, The_PoP a dit :

    choix/corruption qui lui est proposé là, il « faillit »…

    C'est l'âge. Moi je trouve ca normal.et bien amené avec l'autre qui lui "laisse". Quand on a été fort toute sa vie on finit toujours par craquer...

    il y a une heure, Kevin Nivek a dit :

    j’avais l’impression de lire un des premiers ! 

    Clairrrrrr

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    D’accord avec ca Pos’ mais je trouve ça top d’avoir accepté de le mettre dans le dur a ce point, de ne pas l’epargner, de le faire faillir et malgre tout de terminer sur un sacré message.

    Tu sauves l’essence en renouvelant la forme. C’est très très fort. Et intelligent de la part de l’éditeur d’avoir accepté.

     

    ca rejoint un peu ce qui a été fait sur le Lucky Luke de Bonhomme pour moi.

     

     

    par contre niveau graphique heureusement que ça ne ressemble pas trop aux 2-3 premiers car ils ont pris un sacré  coup de vieux 🙂 mais je suis d’accord avec l’idée générale. Je trouve qu’il a repris l’héritage du dessin de Rosinski en l’adaptant sans le trahir. Tres fort. Pareil que sur Goldorak la pour le coup

    Modifié par The_PoP
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    Hey ca y est j'ai une dédicace de Monsieur Robin Hect. Dédicace maligne avec un tampon encreur d'un beau dessin de la jeune aaricia plus un dessin plus "rapide" de thorgal vieux. Ca permet d'aller un poil plus vite de de dédicacer tout le monde.

     

    C'était très sympa. J'ai appris que Robin était un fan de Franck Miller et révérait de travailler sur Wolverine en version année 80-90.

    J'ai aussi appris que le prochain tome de la Saga serait dessiné par Corentin Rouge et qu'il arriverait fin d'année 2023 ou début 2024, alors meme qu'il était quasiment fini (enfin en terme de dessin).

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  • Dernières Critiques

    • Le voyageur
      Note :
      Théa Rojzman nous livre un récit intéressant centré sur un personnage tout d'abord aigri par son quotidien, avec les non-dits, son manque de liens sociaux avec d'autres personnes pour ensuite progressivement retrouver un sens à sa vie. Ce goût de la vie lui revient en admirant le portrait de la Joconde lors de son temps de travail en tant qu'agent de musée au Louvre. Le scénario nous réserve quelques bonnes surprises avec les voyages intérieurs à travers la magie de l'art. On assiste à une fantastique transformation de la vie du héros tout en étant transporté dans les œuvres de Vinci.
      Joël Alessandra dessine les planches dans un style réaliste en utilisant des teintes bleutées pour représenter les scènes de la réalité et utilise des couleurs chaudes et lumineuses pour dépeindre les tableaux du Louvre mais aussi les paysages de la Toscane du XVIème siècle à l'époque où Léonard De Vinci a peint La Joconde. Les couleurs sont en aquarelle pour un rendu final de toute beauté.
      Le titre de cette bande dessinée est très évocateur avec ce voyage intérieur du héros dont la vie va être chamboulée en bien pour lui. Le voyageur est une très belle histoire avec beaucoup de tendresse et d'espoir en suivant Mona Lisa. 
       
      • 1 réponse
    • Le temps est assassin
      Note :
      Le temps est assassin est la nouvelle adaptation en bande dessinée du romancier Michel Bussi, après Gravé dans le sable ou On la trouvait plutôt jolie. Michel Bussi est un auteur à succès avec de nombreux thrillers et enquêtes policières. Frédéric Bremaud se charge de l'adaptation en réussissant à gérer le rythme pour convenir à ce média. Le titre de l'album annonce quelques indices sur l'histoire. Le récit se déroule sur deux époques différentes, dans les années 80 avec un jeune couple et leur fille dans leur famille avant un drame et 25 années plus tard, la jeune fille devenue adulte qui revient sur le lieu de l’accident. L'histoire va mettre en parallèle les rêveries de l’adolescente et la réalité alors qu'elle est âgée d'une quarantaine d'année. Les fantômes du passé vont resurgir avec des évènements étranges qui vont se multiplier pour cette mère de famille encore hanté par ce drame. La partie graphique est de qualité pour dépeindre l'action qui se situe sur l'île de beauté pendant l'été. 

      Les éditions Philéas poursuivent les adaptations de romanciers pour permettre aux lecteurs de découvrir ou redécouvrir leurs romans en Bd et s’intéresser à leurs autres livres.
      • 0 réponse

    • Togen Anki t8
      Note :
      Fin du combat entre Mudano et Tsukuyomi. Voilà. Fin de la critique…

      Bon ok je devrais ajouter que cette fin de combat est juste passionnante. Mudano est plus puissant que l’on ne pouvait le penser avant ce combat.

      Après il serait dommage de trop en dire tellement ce combat occupe la quasi-totalité du tome.

      La seule chose intéressante ajoutée est l’évolution de notre héros en fin de tome avec le début de son combat contre son ami Momotaro.

      Deux combats qui vont surement finir notre arc en cours dans le prochain tome avec après, et on peut m’espérer, une pause dans l’action pour remettre un peu d’ordre dans une histoire ou l’overdose d’action commence à  nous perdre.
      • 0 réponse
    • Ash, le bâtisseur de civilisation tomes 2 & 3
      Note :
      Ash s’est retrouvé seul dans la forêt qui est très dangereuse, après plusieurs jours les villageois pensent qu’il n’y a plus d’espoir. C’est là qu’Ash revient, heureusement pour lui, il a rencontré Ban en cours de route, le chasseur du village. Avec lui, il découvre d’autres plantes et crée un remède à base d’aloe vera. Voilà un nouveau moyen de récolter de l’argent pour le village ce qui va leur permettre de développer une ferme apicole. Mais la vie reste quand même très dure et les gens peuvent mourir rapidement, d’un rhume ou d’une fracture parfois. Ash doit à tout prix trouver d’autre remèdes surtout avec l’approche de l’hiver.

      Pour rappel Ash est né avec des souvenirs de sa vie antérieure, une vie qui avait sans doute eu lieu de nombreux siècles avant, dans le même monde. Il n’en a que des images confuses et pas de connaissances précises. S’il sait vers quoi il avance, il n’a pas la science infuse et doit travailler et expérimenter pour avancer. C’est donc le point positif de l’histoire, Ash progresse avec les moyens du bord, pas à pas, avec l’aide des gens qui l’entoure. Mais à ce rythme-là, le manga risque de durer longtemps…. Enfin à condition qu’il ne soit pas abandonné entre temps ! Car s’il se lit facilement et qu’il est plutôt agréable, il lui manque la petite étincelle qui pousserait le lecteur à se ruer dessus lors de sa parution. Il n’en reste pas moins un shonen assez classique bien fait qui a les moyens de décoller.
      • 0 réponse
    • La grossesse de M. Hiyama
      Note :
      Depuis une dizaine d’années ; les hommes peuvent tomber enceints ; pas d’un autre homme comme beaucoup le pense, mais d’une femme. Difficile pour eux de le savoir avant que cela n’arrive vu qu’ils n’ont pas de cycle menstruel. Quand M Hiyama réalise qu’il est enceint, il en est à douze semaines environ, mais il n’est pas marié et ne sait pas qui est la mère. Et comme il est chef d’entreprise, il doit alors prendre une décision cruciale : garder ou non le bébé.

      Au travers de cette histoire un peu fantaisiste, l’autrice aborde tous les préjugés qui existent autour de la grossesse même des préjugés qui pourraient exister si un jour ce cas de figure devenait réel. Cela passe par les remarques désobligées au travail, dans les transports, dans les lieux publics « vous allez être en retard parce que vous avez la nausée […] vous pourriez faire un effort, non ? ». Les remarques sur les parents célibataires sont aussi bien présentes et dans le cas de M Hiyama, la méconnaissance qui le catalogue directement en personne gay.

      D’un autre côté, le fait qu’un homme soit enceint lui permet de mieux réfléchir à la situation, aux difficultés qu’il rencontre, il revient aussi sur sa façon de penser avant d’être dans cette situation. Il est toujours difficile de se mettre à la place des gens quand on n’est pas concerné, on a beau faire de son mieux pour comprendre, ce n’est pas comme si on le vivait, et je ne parle pas que de la grossesse… Alors un livre comme la grossesse de M Hiyama est une aubaine qui pousse le lecteur à voir les choses différemment, il porte un véritable message de tolérance et de compréhension tout en abordant le sujet avec une certaine légèreté et beaucoup de bienveillance. Une réussite !

      Pour information, une série a été réalisée à partir de ce livre sous le même nom, elle est disponible sur Netflix.

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