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Titre de l'album : Après l'orage Scenariste de l'album : Jean Cremers Dessinateur de l'album : Jean Cremers Coloriste : Jean Cremers Editeur de l'album : Le Lombard Note : Résumé de l'album : Tandis que le niveau de l'eau monte dangereusement, Hélène se retrouve prisonnière d'une maison pleine de silences et de souvenirs. Mais à mesure que l'orage gronde, c'est un autre combat qui se joue en elle : celui de briser les liens invisibles d'une vie qui l'étouffe. Critique : Encore un joli roman graphique aux éditions du lombard pour moi, j'ai de la chance. En plus cette fournée de Printemps est de qualité, et ce Après l'orage ne déroge pas à la règle. Cette fois-ci on va aborder des thèmes un peu plus lourds dans ce huis clos assez contemplatif aux ambiances réussies. Si le but n'est clairement pas de pousser les grandes réflexions sur la vie très loin, j'ai aimé les interactions simples et réels et la relation parents/enfants si bien écrite. Les personnages sont tous bien campés, et les dialogues font vraiment mouche. Les dessins de Jean Cremers sortent un petit peu des choses habituelles en roman graphique "tranche de vie - drame" notamment sur certains visages. A noter que c'est l'auteur de Vague de froid que nous avions déjà beaucoup aimé ici. Après l'orage est encore une belle réussite. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/apres-l-orage-9782808215053/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Encore un joli roman graphique aux éditions du lombard pour moi, j'ai de la chance. En plus cette fournée de Printemps est de qualité, et ce Après l'orage ne déroge pas à la règle. Cette fois-ci on va aborder des thèmes un peu plus lourds dans ce huis clos assez contemplatif aux ambiances réussies. Si le but n'est clairement pas de pousser les grandes réflexions sur la vie très loin, j'ai aimé les interactions simples et réels et la relation parents/enfants si bien écrite. Les personnages sont tous bien campés, et les dialogues font vraiment mouche. Les dessins de Jean Cremers sortent un petit peu des choses habituelles en roman graphique "tranche de vie - drame" notamment sur certains visages. A noter que c'est l'auteur de Vague de froid que nous avions déjà beaucoup aimé ici. Après l'orage est encore une belle réussite.
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Titre de l'album : Tu ne marcheras jamais seule Scenariste de l'album : L'homme étoilé Dessinateur de l'album : L'homme étoilé Coloriste : L'homme étoilé Editeur de l'album : Le Lombard Note : Résumé de l'album : Alors qu'elle attend un enfant, Clémentine sent son compagnon Simon s'éloigner… Dans sa quête pour le ramener, elle se heurte à un vide qu'elle peine à comprendre. Par une intrigue bouleversante, L'homme étoilé parvient à nous faire explorer les méandres de la solitude avec délicatesse et sensibilité. Critique : C'est peu dire que j'ai beaucoup aimé les dernières parutions de l'homme étoilé. Sa façon d'évoquer la mort, la maladie et la fin de vie, pleine d'humanité, de tendresse, et qui semble tellement ancré dans le réel m'avait touché. Ici il nous revient en sortant un petit peu de son univers de prédilection à travers cette tranche de vie et ce drame assez intelligent. Seul bémol, le twist utilisé est un peu grossier et visible, cela a déjà été fait au cinéma ou en bd récemment alors forcément, si l'on a vu l'un de ces films ou lu l'une de ces bd, on le verra venir ce qui affaiblit un peu le plaisir de lire. Mais je vais essayer de ne rien vous divulger/gâcher. Mais c'est un léger bémol, car pour le reste on retrouve toute la justesse et la sensibilité qui le caractérise en tant qu'auteur. Les personnages sont bien réels, les dialogues font mouches, les atmosphères sont belles et on ressent tout de suite de l'empathie pour ces personnages. Bon ils manquent peut être un chouïa d'originalité graphiquement parlant. Mais je pinaille, c'est bien, c'est beau, et ça reste humain et positif malgré les drames. Une belle lecture, et définitivement un auteur à suivre, que j'aimerais voir s'essayer sur une thématique un peu plus éloignée la prochaine fois. Allez chiche ! Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/tu-ne-marcheras-jamais-seule/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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C'est peu dire que j'ai beaucoup aimé les dernières parutions de l'homme étoilé. Sa façon d'évoquer la mort, la maladie et la fin de vie, pleine d'humanité, de tendresse, et qui semble tellement ancré dans le réel m'avait touché. Ici il nous revient en sortant un petit peu de son univers de prédilection à travers cette tranche de vie et ce drame assez intelligent. Seul bémol, le twist utilisé est un peu grossier et visible, cela a déjà été fait au cinéma ou en bd récemment alors forcément, si l'on a vu l'un de ces films ou lu l'une de ces bd, on le verra venir ce qui affaiblit un peu le plaisir de lire. Mais je vais essayer de ne rien vous divulger/gâcher. Mais c'est un léger bémol, car pour le reste on retrouve toute la justesse et la sensibilité qui le caractérise en tant qu'auteur. Les personnages sont bien réels, les dialogues font mouches, les atmosphères sont belles et on ressent tout de suite de l'empathie pour ces personnages. Bon ils manquent peut être un chouïa d'originalité graphiquement parlant. Mais je pinaille, c'est bien, c'est beau, et ça reste humain et positif malgré les drames. Une belle lecture, et définitivement un auteur à suivre, que j'aimerais voir s'essayer sur une thématique un peu plus éloignée la prochaine fois. Allez chiche !
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Titre de l'album : Les nageuses de Minuit Scenariste de l'album : Valentina Grande Dessinateur de l'album : Francesco Dibattista Coloriste : Francesco Dibattista Editeur de l'album : Le Lombard Note : Résumé de l'album : Il y a des événements qui changent la vie. C'est ce qui arrive à Vik, une enseignante qui vit seule dans son appartement new-yorkais. Elle a le sentiment de ne pas être arrivée là où elle le voulait. Est-ce qu'elle a fait les mauvais choix ? Lorsqu'un jour elle entre par hasard dans une piscine publique, elle est attirée par une équipe de natation synchronisée, en plein ballet aquatique. Quelle est l'histoire de ces femmes plus âgées, qui semblent se mouvoir dans l'eau avec une telle aisance ? Vik, elle, ne sait pas nager. Mais elle n'est pas la seule à cacher un secret et ces nouvelles amitiés la mèneront plus loin qu'elle ne l'imagine... car c'est peut-être le moment d'affronter ses peurs et de faire le grand saut ? Critique : Voilà un joli roman graphique comme je les aime. Des sujets lourds mais pas improbables, des destins mêlés sans être trop pleins de dramaturgies, avec surtout beaucoup des petits rien qui constituent la vie. Des incompréhensions, des injustices, tout ce avec quoi on se construit et sur lequel on doit vivre. Et surtout cette belle amitié naissante entre femmes, entre battantes qui présentent le féminisme comme une lutte presque contre soi, contre son regard avant même d'être une lutte contre une société ou les hommes. Il se dégage de cette bd une belle force et une belle atmosphère. J'ai bien aimé le fait que les personnages semblent réels, sans fausses pudeurs, sans être tous beaux, regardant leurs propres défauts, y compris corporels en face. Bref, une BD sur de vrais gens, avant même d'être une bd sur l'émancipation ou les combats raciaux. C'est fin et intelligent. Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/les-nageuses-de-minuit/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Voilà un joli roman graphique comme je les aime. Des sujets lourds mais pas improbables, des destins mêlés sans être trop pleins de dramaturgies, avec surtout beaucoup des petits rien qui constituent la vie. Des incompréhensions, des injustices, tout ce avec quoi on se construit et sur lequel on doit vivre. Et surtout cette belle amitié naissante entre femmes, entre battantes qui présentent le féminisme comme une lutte presque contre soi, contre son regard avant même d'être une lutte contre une société ou les hommes. Il se dégage de cette bd une belle force et une belle atmosphère. J'ai bien aimé le fait que les personnages semblent réels, sans fausses pudeurs, sans être tous beaux, regardant leurs propres défauts, y compris corporels en face. Bref, une BD sur de vrais gens, avant même d'être une bd sur l'émancipation ou les combats raciaux. C'est fin et intelligent.
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Titre de l'album : Zoé Carrington - Tome 2 Scenariste de l'album : Jim Dessinateur de l'album : Jim & Rémi Torregrossa Coloriste : Delphine Editeur de l'album : Grand Angle Note : Résumé de l'album : C'étaient vos années d'études à Londres. Vous rêviez tous de devenir des rois de la finance. Et puis, tu as rencontré Zoé... Tu te souviens des rues bondées, des pubs bruyants de Covent Garden, des rires qui claquaient au rythme des shooters, et des nuits qui duraient quarante-huit heures. Aujourd'hui, les visages familiers ont changé, et certains ne reviendront plus. Aujourd'hui, c'est une fête insensée dans un manoir, c'est le bruit des retrouvailles, et l'ombre du deuil qui plane sur ceux qui s'imaginaient invincibles. C'est l'histoire de trois amis. C'est l'histoire d'une seule personne. Elle.Zoé Carrington.Après le succès d'Une nuit à Rome, Zoé Carrington est le nouveau récit-phare de Jim. Une histoire bouleversante, traversée de personnages forts et inoubliables. Critique : Ce tome 2 est la conclusion du nouveau diptyque de Jim sur le modèle de son best seller "Une nuit à Rome". Si les lecteurs ne se retrouveront pas trop dépaysés, il faut bien reconnaitre qu'il y a pourtant de nombreuses divergences, et qu'il réussit à nous livrer un récit vraiment différent. La fin est parfois un peu abracadabrantesque mais elle reste très réussie, ne cédant pas à la facilité et respectant ses personnages. Jim nous livre d'ailleurs comment son récit a su évoluer au fil du temps. Comme à son habitude les thèmes de l'amour, de la mort, de la jeunesse et de nos illusions perdues sont omniprésents. Les personnages restent très réussis, et l'ambiance est globalement bien rendue. Côté dessin, Jim se fait aider de Rémi Torregrossa pour les décors et de Delphine pour les couleurs, et le résultat est réussi, dans la lignée d'Une nuit à Rome. Pas de révolution de ce côté là. A noter quelques cases aux colorisations très marquées pour dépeindre un univers onirique et qui rendent vraiment bien. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/zoe-carrington-tome-2/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Titre de l'album : Nostromo Scenariste de l'album : Pierre Boisserie Dessinateur de l'album : Cyrille Ternon Coloriste : Cyrille Ternon Editeur de l'album : Soleil Note : Résumé de l'album : Désireux d'établir un règne de justice et de paix au Costaguana, miné par les révolutions, Charles Gould consacre toute son énergie à la mine d'argent de San Tomé, première puissance économique du pays, dirigée de loin par des capitaux américains. La paix semblait acquise sous le régime du président modéré, Ribiera. Mais un nouveau coup d'état, fomenté par le Général Montero, anéantit les espoirs. Critique : Et bien décidément il y a une actualité dans la bd pour les romans de Joseph Conrad en ce moment puisqu'après la transposition d'Au coeur des ténèbres en Western voici désormais une nouvelle adaptation d'un autre de ses romans : Nostromo. L'adaptation est de qualité et le récit est terriblement dense, peut être un poil trop pour le format de la bd, avec ce contexte politique imaginaire de pays d'Amérique du Sud... Les dessins de Cyrille Ternon sont bien adaptés à ce type de récit romanesque, sans fioritures mais avec une certaine finesse qui se prête bien à l'ambiance. On suit avec beaucoup d'intérêt le personnage fascinant de Nostromo dans cette Amérique du sud du 19ème siècle. On y retrouve toute la puissance de Joseph Conrad quand il s'agit de plonger dans l'âme humaine soumise aux épreuves de la vie et du destin. Autres infos : D'après le roman de Joseph Conrad Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/nostromo-9782302095779/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Et bien décidément il y a une actualité dans la bd pour les romans de Joseph Conrad en ce moment puisqu'après la transposition d'Au coeur des ténèbres en Western voici désormais une nouvelle adaptation d'un autre de ses romans : Nostromo. L'adaptation est de qualité et le récit est terriblement dense, peut être un poil trop pour le format de la bd, avec ce contexte politique imaginaire de pays d'Amérique du Sud... Les dessins de Cyrille Ternon sont bien adaptés à ce type de récit romanesque, sans fioritures mais avec une certaine finesse qui se prête bien à l'ambiance. On suit avec beaucoup d'intérêt le personnage fascinant de Nostromo dans cette Amérique du sud du 19ème siècle. On y retrouve toute la puissance de Joseph Conrad quand il s'agit de plonger dans l'âme humaine soumise aux épreuves de la vie et du destin.
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Ce tome 2 est la conclusion du nouveau diptyque de Jim sur le modèle de son best seller "Une nuit à Rome". Si les lecteurs ne se retrouveront pas trop dépaysés, il faut bien reconnaitre qu'il y a pourtant de nombreuses divergences, et qu'il réussit à nous livrer un récit vraiment différent. La fin est parfois un peu abracadabrantesque mais elle reste très réussie, ne cédant pas à la facilité et respectant ses personnages. Jim nous livre d'ailleurs comment son récit a su évoluer au fil du temps. Comme à son habitude les thèmes de l'amour, de la mort, de la jeunesse et de nos illusions perdues sont omniprésents. Les personnages restent très réussis, et l'ambiance est globalement bien rendue. Côté dessin, Jim se fait aider de Rémi Torregrossa pour les décors et de Delphine pour les couleurs, et le résultat est réussi, dans la lignée d'Une nuit à Rome. Pas de révolution de ce côté là. A noter quelques cases aux colorisations très marquées pour dépeindre un univers onirique et qui rendent vraiment bien.
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A la lecture de ce one-shot de Max De Radiguès, je pense qu'un certain nombre de quadras (dont je fais partie) vont se reconnaître dans cette histoire de lycéens à la fin des années 90 🙂 On somnole en cours, on sèche les cours, on ment à ses parents, on retrouve ses amis le week-end, on s'adonne à des jeux dangereux, on tente des expériences, bref on vit et on découvre le monde. Coincé entre le début du deuil de sa vie "d'enfant" et une future vie adulte, on cherche des repères et tous les moyens sont bons ! Mais on peut aussi fuir ce futur stressant, "que vais-je faire de ma vie ?" à l'aube des études secondaires, point de départ d'une carrière professionnelle. On se met des oeillères et quoi de mieux que la défonce ou l'alcool ? Marco notre jeune "héros" vivote, un père à l'absentéisme important et une mère voyant toujours son fils comme un enfant, Marco "profite" de cet abandon ou du moins ce sentiment d'abandon pour s'adonner à tout un tas d'expériences le mettant en danger : fréquenter des partenaires de défonce, se livrer à son fameux jeu des 10s où l'on ferme les yeux sur la route au guidon de sa mobylette durant ces fameuses 10 secondes. Se livrer au destin et advienne que pourra ! On suit donc ses pérégrinations avec son groupe d'amis(es) où l'amour s'invite parfois sans trop savoir comment y répondre. On rit avec nostalgie devant cette insouciance, mais on craint aussi pour Marco faisant face à un futur incertain. Un graphisme simple illustre cette tranche de vie, sans fioritures mais suffisamment compréhensible pour bien identifier les personnages et l'entourage dans lequel ils évoluent. Brel chantait "ce plat pays qui est le mien" , l'auteur décrit un cadre rural belge où "morne plaine" résonne en écho avec l'avenir qu'imaginent ces jeunes. Rien à l'horizon, la ville mais... Une histoire touchante, qui risque de souffrir d'un "potentiel relecture" moindre une fois la fin connue. Elle devrait ceci dit vous remémorer des souvenirs 😉 .
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Titre de l'album : Dix secondes Scenariste de l'album : Max De Radiguès Dessinateur de l'album : Max De Radiguès Coloriste : Max De Radiguès Editeur de l'album : Casterman Note : Résumé de l'album : Résumé Lycéen attachant mais qui n'en branle pas une, Marco s'emmerde dans sa banlieue belge des années 1990. Seuls la fumette, l'alcool et les jeux dangereux le font se sentir un tant soit peu vivant. Malgré un groupe de potes soudés, il traine sa loose de parking de boîtes de nuit en fossés de routes de campagne. Sa rencontre avec Zoé lui permettra-t-elle de sortir de ce funeste engrenage ? Critique : A la lecture de ce one-shot de Max De Radiguès, je pense qu'un certain nombre de quadras (dont je fais partie) vont se reconnaître dans cette histoire de lycéens à la fin des années 90 🙂 On somnole en cours, on sèche les cours, on ment à ses parents, on retrouve ses amis le week-end, on s'adonne à des jeux dangereux, on tente des expériences, bref on vit et on découvre le monde. Coincé entre le début du deuil de sa vie "d'enfant" et une future vie adulte, on cherche des repères et tous les moyens sont bons ! Mais on peut aussi fuir ce futur stressant, "que vais-je faire de ma vie ?" à l'aube des études secondaires, point de départ d'une carrière professionnelle. On se met des oeillères et quoi de mieux que la défonce ou l'alcool ? Marco notre jeune "héros" vivote, un père à l'absentéisme important et une mère voyant toujours son fils comme un enfant, Marco "profite" de cet abandon ou du moins ce sentiment d'abandon pour s'adonner à tout un tas d'expériences le mettant en danger : fréquenter des partenaires de défonce, se livrer à son fameux jeu des 10s où l'on ferme les yeux sur la route au guidon de sa mobylette durant ces fameuses 10 secondes. Se livrer au destin et advienne que pourra ! On suit donc ses pérégrinations avec son groupe d'amis(es) où l'amour s'invite parfois sans trop savoir comment y répondre. On rit avec nostalgie devant cette insouciance, mais on craint aussi pour Marco faisant face à un futur incertain. Un graphisme simple illustre cette tranche de vie, sans fioritures mais suffisamment compréhensible pour bien identifier les personnages et l'entourage dans lequel ils évoluent. Brel chantait "ce plat pays qui est le mien" , l'auteur décrit un cadre rural belge où "morne plaine" résonne en écho avec l'avenir qu'imaginent ces jeunes. Rien à l'horizon, la ville mais... Une histoire touchante, qui risque de souffrir d'un "potentiel relecture" moindre une fois la fin connue. Elle devrait ceci dit vous remémorer des souvenirs 😉 . Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/dix-secondes/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Titre de l'album : Payback tome 1 Scenariste de l'album : Sam K Dessinateur de l'album : Fujoking Coloriste : Fujoking Editeur de l'album : Naopublishing Note : Résumé de l'album : À 19 ans, Yu-han travaille comme prêteur sur gage au lieu d'aller au lycée. Son activité lui attire les foudres de ses débiteurs, jusqu'au jour où l'un d'eux tue son frère. Seul, rongé par les regrets et la culpabilité, Yu-han cherche sa rédemption en travaillant avec acharnement pour rester dans le droit chemin et éponger ses dettes. Il va alors découvrir qui est à l'origine de la mort de son frère : Song Myeong-Sin, son ancien amour ! La chasse est ouverte pour Yu-han, un désir de vengeance et de justice guidant ses pas... à la rencontre de ceux de Yoon Jay. Ils paieront, et cher, pour sa douleur. Mais lui, quel prix devra-il payer ? Critique : J’avais déjà repéré ce titre depuis un moment mais sans jamais me plonger dans l’histoire… c’est un tort car l’histoire m’a vraiment marquée, je ne m’attendais pas à une partie dramatique si prononcée ! Le récit commence par le passé tragique de Yuhan. Jeune voyou pensant être le maitre du monde, Yuhan travaille pour un receleur où il est chargé d’aller récupérer l’argent des débiteurs. Hélas ses méthodes un peu trop brutales ont eu des conséquences désastreuses : un homme acculé par le désespoir finit par poignarder son petit frère. Yuhan perdit ensuite sa mère. Se sentant responsable de ces drames, Yuhan entame alors une rédemption : travailler sans s’arrêter pour rembourser ses dettes mais aussi pour ne jamais trouver le bonheur, pour compenser tout le mal qu’il a fait. Mais un jour, Yuhan apprend la vérité sur les circonstances de la mort de son frère. Lui qui pensait avoir abandonné tout envie et qui n’était plus qu’une coquille remplie de culpabilité voit un désir de vengeance le submerger. Seulement, pour atteindre sa cible, il va devoir intégrer le milieu de l’acting et arriver à se démarquer. Payback a deux thématiques principales. La rédemption d’une part, avec tout son aspect introspectif autour du salut, de la culpabilité et du pardon. Comment se racheter auprès de personnes qui ne sont plus là pour vous pardonner ? Et le monde du showbusiness d’autre part. On découvrira le fonctionnement du mécénat coréen avec la présence de sponsors, la rivalité entre jeunes comédiens avec une hiérarchie pas vraiment fondée sur le talent. Le monde du spectacle en prend clairement pour son grade. Mais au milieu de tout ça, il y a la relation entre Yuhan et Jay. C’est un peu le jeu du chat et de la souris, c’est en même temps sérieux et drôle. C’est l’aspect qui apportera le plus d’imprévus et de fraicheur à l’histoire et c’est également cette romance qui sera la plus difficile à vivre pour Yuhan qui ne s’autorise aucun bonheur. Payback c’est d’abord un drame psychologique qui va évoluer dans un milieu où tous les coups sont permis. C’est une histoire prenante, pas toujours joyeuse mais qui mérite le détour. Autres infos : Type de l'album : Manga Lien BDfugue : http://www.bdfugue.com/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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J’avais déjà repéré ce titre depuis un moment mais sans jamais me plonger dans l’histoire… c’est un tort car l’histoire m’a vraiment marquée, je ne m’attendais pas à une partie dramatique si prononcée ! Le récit commence par le passé tragique de Yuhan. Jeune voyou pensant être le maitre du monde, Yuhan travaille pour un receleur où il est chargé d’aller récupérer l’argent des débiteurs. Hélas ses méthodes un peu trop brutales ont eu des conséquences désastreuses : un homme acculé par le désespoir finit par poignarder son petit frère. Yuhan perdit ensuite sa mère. Se sentant responsable de ces drames, Yuhan entame alors une rédemption : travailler sans s’arrêter pour rembourser ses dettes mais aussi pour ne jamais trouver le bonheur, pour compenser tout le mal qu’il a fait. Mais un jour, Yuhan apprend la vérité sur les circonstances de la mort de son frère. Lui qui pensait avoir abandonné tout envie et qui n’était plus qu’une coquille remplie de culpabilité voit un désir de vengeance le submerger. Seulement, pour atteindre sa cible, il va devoir intégrer le milieu de l’acting et arriver à se démarquer. Payback a deux thématiques principales. La rédemption d’une part, avec tout son aspect introspectif autour du salut, de la culpabilité et du pardon. Comment se racheter auprès de personnes qui ne sont plus là pour vous pardonner ? Et le monde du showbusiness d’autre part. On découvrira le fonctionnement du mécénat coréen avec la présence de sponsors, la rivalité entre jeunes comédiens avec une hiérarchie pas vraiment fondée sur le talent. Le monde du spectacle en prend clairement pour son grade. Mais au milieu de tout ça, il y a la relation entre Yuhan et Jay. C’est un peu le jeu du chat et de la souris, c’est en même temps sérieux et drôle. C’est l’aspect qui apportera le plus d’imprévus et de fraicheur à l’histoire et c’est également cette romance qui sera la plus difficile à vivre pour Yuhan qui ne s’autorise aucun bonheur. Payback c’est d’abord un drame psychologique qui va évoluer dans un milieu où tous les coups sont permis. C’est une histoire prenante, pas toujours joyeuse mais qui mérite le détour.
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Titre de l'album : A la poursuite de Jack Gilet Scenariste de l'album : David Ratte Dessinateur de l'album : David Ratte Coloriste : David Ratte Editeur de l'album : Grand Angle Note : Résumé de l'album : Jack Gilet aimait tellement les animaux qu'il ne voulait pas qu'on les abatte comme des bêtes... États-Unis, début du xxe siècle. La croyance populaire veut que les animaux aient une conscience morale. De ce fait, des tribunaux locaux jugent chevaux, mulets, taureaux, ours et cochons accusés de causer des nuisances, de gâcher des récoltes ou de provoquer des accidents mortels. À l'issue de procès surréalistes, la plupart des bêtes sont condamnées à mort. C'est là qu'intervient Jack Gilet, bourreau assermenté. Il a pour mission de faire passer de vie à trépas les animaux condamnés selon les procédures fédérales, un métier qu'il pratique avec empathie, mais qui suscite moqueries, dédain et bientôt une terrible vengeance... Critique : L'actualité est chargée chez grand Angle en ce début d'année, et cette fois-ci c'est un ovni qui nous arrive. A la poursuite de Jack Gilet nous emmène sur les traces d'un bourreau pas comme les autres. Il est en effet spécialisé dans les exécutions des animaux jugés par les hommes. Si cela semble loufoque au premier abord, la base historique de ce récit lui donne un côté lunaire encore plus prononcé. Qu'on ne soit pas dupes longtemps, parler des animaux a souvent été un bon moyen de parler des hommes, et A la poursuite de Jack Gilet ne fait pas exception en ce domaine. David Ratte a eu la très bonne idée de vite nous ajouter quelques personnages secondaires hauts en couleur qui viennent donner un peu de relief à notre malheureux Jack Gilet. Cela devient donc un road movie gentil, assez loin de la terrible vengeance décrite dans le résumé d'ailleurs. Si le tout est un peu cousu de fil blanc, la sympathie de l'ensemble avec ce délicieux petit côté loufoque m'a bien plu. A la poursuite de Jack Gilet est une lecture agréable et gentille, qui se permet même de nous interroger un peu sur la nature des choses. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/a-la-poursuite-de-jack-gilet/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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L'actualité est chargée chez grand Angle en ce début d'année, et cette fois-ci c'est un ovni qui nous arrive. A la poursuite de Jack Gilet nous emmène sur les traces d'un bourreau pas comme les autres. Il est en effet spécialisé dans les exécutions des animaux jugés par les hommes. Si cela semble loufoque au premier abord, la base historique de ce récit lui donne un côté lunaire encore plus prononcé. Qu'on ne soit pas dupes longtemps, parler des animaux a souvent été un bon moyen de parler des hommes, et A la poursuite de Jack Gilet ne fait pas exception en ce domaine. David Ratte a eu la très bonne idée de vite nous ajouter quelques personnages secondaires hauts en couleur qui viennent donner un peu de relief à notre malheureux Jack Gilet. Cela devient donc un road movie gentil, assez loin de la terrible vengeance décrite dans le résumé d'ailleurs. Si le tout est un peu cousu de fil blanc, la sympathie de l'ensemble avec ce délicieux petit côté loufoque m'a bien plu. A la poursuite de Jack Gilet est une lecture agréable et gentille, qui se permet même de nous interroger un peu sur la nature des choses.
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Etrange que cette lecture. J'ai la sensation d'avoir lu une histoire sympathique, mais je ne suis pas certain que le sens profond du récit m'ai bien plus plus inspiré que cela. Attention je ne dis pas que cette bd n'est pas de qualité, on sent le travail important réalisé par l'auteur, mais le message ne m'a pas intéressé plus que cela, peut être trop simpliste ou caricatural en apparence, alors même que le graphisme est plutôt fin et doux. Les teintes choisies et la colorisation sont plutôt chouettes et mettent bien en valeur les décors et l'univers. C'est au final une jolie fable, qu'on lit avec plaisir, mais qui ne va pas me marquer durablement, dommage.
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Titre de l'album : Aux soirs de grande ardeur Scenariste de l'album : Nicolas Puzenat Dessinateur de l'album : Nicolas Puzenat Coloriste : Nicolas Puzenat Editeur de l'album : Le Lombard Note : Résumé de l'album : Un été, voilà quelques milliers d'années. Les humains ont toujours été nomades, mais les vastes forêts se parsèment peu à peu des premières cités. Manakor est servante dans un de ces nouveaux mondes, la cité de Miril. Elle brûle pour son maître, le cuisinier Kaal, homme sanguin, qui n'a pas un regard pour elle. Comment le séduire, comment gagner son coeur ? Pendant qu'elle concocte d'étranges philtres d'amour, des fumées noires s'élèvent au loin. Simples brûlis que font les tribus nomades ou premiers signes d'un grand bouleversement à venir ? Critique : Etrange que cette lecture. J'ai la sensation d'avoir lu une histoire sympathique, mais je ne suis pas certain que le sens profond du récit m'ai bien plus plus inspiré que cela. Attention je ne dis pas que cette bd n'est pas de qualité, on sent le travail important réalisé par l'auteur, mais le message ne m'a pas intéressé plus que cela, peut être trop simpliste ou caricatural en apparence, alors même que le graphisme est plutôt fin et doux. Les teintes choisies et la colorisation sont plutôt chouettes et mettent bien en valeur les décors et l'univers. C'est au final une jolie fable, qu'on lit avec plaisir, mais qui ne va pas me marquer durablement, dommage. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/aux-soirs-de-grande-ardeur/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Si vous êtes dépressif, passez ce titre ! En effet, l’histoire s’articule autour de deux personnages, il y a d’abord Chihiro, un jeune homme enfermé dans un passé où son premier amour s’est fini de façon dramatique et qui est toujours sous son influence et puis Ruka, une jeune fille en mal d’affection qui compense en recherchant des liens éphémères via la prostitution. Le début du récit est un peu confus, il y a la réalité et il y a le film que le héros regarde, est-ce une façon de montrer des événements passés ou non ? Et puis on s’enfonce dans le quotidien des deux personnages et surtout dans le gouffre de leurs émotions où leurs sentiments, très bien décrits au demeurant, nous laissent en arrière-gout amer et un certain malaise. Si la fin de ce tome pourrait laisser pointer une vague lueur d’espoir et encore, on se demande si la situation est sincère ou si c’est juste un placebo, le reste du récit est très sombre, dépressif même et il n’est pas à mettre entre toutes les mains vu l’impact psychologique qu’il pourrait y avoir.
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Titre de l'album : Ce vide au fond de moi tome 1 Scenariste de l'album : KANZAKI iori Dessinateur de l'album : TAKETOMI Tomo Coloriste : Editeur de l'album : Delcourt - Tonkam Note : Résumé de l'album : Un jour d'été, une lycéenne du nom de Ruka tue une camarade qui la harcelait. L'envie de mourir à la gorge, elle prend la fuite et entraîne Chihiro avec elle. Mais ils sont vite rattrapés par la police. Ruka décide alors de mettre fin à ses jours. 13 ans plus tard, Chihiro n'a jamais oublié son amie Ruka. Il mène une vie monotone jusqu'au jour où la réplique vivante de Ruka apparait devant lui. Critique : Si vous êtes dépressif, passez ce titre ! En effet, l’histoire s’articule autour de deux personnages, il y a d’abord Chihiro, un jeune homme enfermé dans un passé où son premier amour s’est fini de façon dramatique et qui est toujours sous son influence et puis Ruka, une jeune fille en mal d’affection qui compense en recherchant des liens éphémères via la prostitution. Le début du récit est un peu confus, il y a la réalité et il y a le film que le héros regarde, est-ce une façon de montrer des événements passés ou non ? Et puis on s’enfonce dans le quotidien des deux personnages et surtout dans le gouffre de leurs émotions où leurs sentiments, très bien décrits au demeurant, nous laissent en arrière-gout amer et un certain malaise. Si la fin de ce tome pourrait laisser pointer une vague lueur d’espoir et encore, on se demande si la situation est sincère ou si c’est juste un placebo, le reste du récit est très sombre, dépressif même et il n’est pas à mettre entre toutes les mains vu l’impact psychologique qu’il pourrait y avoir. Autres infos : Type de l'album : Manga Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/ce-vide-au-fond-de-moi-tome-1?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Titre de l'album : One half of a married couple tomes 5 & 6 Scenariste de l'album : NATSUKAWA Yukino Dessinateur de l'album : KUROSAWA Akiyo Coloriste : Editeur de l'album : Meian Note : Résumé de l'album : Depuis que sa bien-aimée Aya a quitté l'appartement, Kazuma sombre seul dans le découragement. Comment en sont-ils arrivés-là ? Que va devenir leur couple ? Ainsi Kazuma revient sur leur passé commun... Critique : Dans le tome 4, on découvrait la vérité sur « l’infidélité » de Kazuma et surtout sur l’implication de Sayaka, la soi-disant amie d’Aya. Une vérité à laquelle on ne s’attendait pas vraiment ou tout au moins pas entièrement. On reprend maintenant l’histoire du point de vue de Kazuma à partir de sa rencontre avec Aya. On voit que le couple était pris dans les filets de Sayaka depuis longtemps, on découvre les événements qui ont poussé Kazuma à agir de cette façon et les sentiments qu’il a éprouvé tout le long de la dégradation de sa relation avec sa femme. Le récit est très bien construit. Loin de rentrer dans une redite, cette vision apporte beaucoup d’explications. On ne peut s’empêcher de pester après Sayaka et même de vouloir lui tordre le cou, et on souffre avec Aya et Kazuma en se disant que peut-être, bien des déboires auraient pu être évités s’ils avaient plus communiqué. Enfin c’est comme ça… et il faut bien des péripéties pour faire un bon scénario !! Ce manga est un pur délice, ne vous privez surtout pas !! Autres infos : Type de l'album : Manga Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/one-half-of-a-married-couple-tome-5?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Dans le tome 4, on découvrait la vérité sur « l’infidélité » de Kazuma et surtout sur l’implication de Sayaka, la soi-disant amie d’Aya. Une vérité à laquelle on ne s’attendait pas vraiment ou tout au moins pas entièrement. On reprend maintenant l’histoire du point de vue de Kazuma à partir de sa rencontre avec Aya. On voit que le couple était pris dans les filets de Sayaka depuis longtemps, on découvre les événements qui ont poussé Kazuma à agir de cette façon et les sentiments qu’il a éprouvé tout le long de la dégradation de sa relation avec sa femme. Le récit est très bien construit. Loin de rentrer dans une redite, cette vision apporte beaucoup d’explications. On ne peut s’empêcher de pester après Sayaka et même de vouloir lui tordre le cou, et on souffre avec Aya et Kazuma en se disant que peut-être, bien des déboires auraient pu être évités s’ils avaient plus communiqué. Enfin c’est comme ça… et il faut bien des péripéties pour faire un bon scénario !! Ce manga est un pur délice, ne vous privez surtout pas !!
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Romain Dutter adapte le roman de Sorj Chalandon centré sur ce drame qui eu lieu à Liévin le 27 décembre 1974 et qui restera comme la plus grave catastrophe minière post-guerre de notre pays . Ce jour là , 42 âmes étaient emportées par un coup de grisou . Tout commence donc par une présentation familiale avec Joseph et Michel , deux frères , fils de paysans . Joseph désire rentrer dans la mine et en faire son métier , sous les conseils désapprobateurs de son père , Michel quant à lui est mécanicien et ne se voit pas endosser la tunique des gueules noires . Joseph finit par s'engager et descendre dans les entrailles de la terre puis le drame survient . Tout le talent de Simon Géliot ressort sur ces pages , à travers ces visages tristes taillés à la serpe , ces rues sous un ciel sombre ,captées par son trait charbonneux , il devient impossible pour le lecteur de ne pas ressentir une vive émotion à la lecture de ce moment fort , magnifiquement dépeint . La ville est en émoi , les veuves marchent , accompagnées de leurs enfants , puis la colère gronde , on cherche des responsables ! Endeuillé , le père de Joseph laisse une note à son fils Michel , ces mots vont le hanter toute sa vie et le conduire inexorablement vers un acte impensable . On remarque d'emblée la profondeur du scénario et la qualité d'écriture , l'histoire est rondement menée , les secrets se lèvent au fil des pages . De nombreuses surprises vous attendent , les termes faux-semblants vous suivront tout du long , jusqu'au procès de Michel enfermé dans un mutisme profond . Aussi , lorsque vous découvrirez la révélation finale avec stupeur et émoi , vous poursuivrez avec les annexes en fin d'album , nombreuses et détaillées sur ce drame humain qui aurait pu être évité . Une lecture nécessaire qui laissera son empreinte , pour ne pas oublier ces travailleurs de l'ombre "creusant la nuit pendant le jour " comme le dit si bien le père de Joseph .
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- bd
- roman graphique
- (et 5 en plus)
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Titre de l'album : Le jour d'avant Scenariste de l'album : Romain Dutter , Sorj Chalandon Dessinateur de l'album : Simon Géliot Coloriste : Simon Géliot Editeur de l'album : Steinkis Note : Résumé de l'album : UNE QUÊTE DE VÉRITÉ ET DE JUSTICE AU COEUR DU BASSIN MINIER DU NORD DE LA FRANCE. " Venge-nous de la mine, avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis. À sa mort, mes poings menaçant le ciel. Je n'ai jamais cessé de le lui promettre. J'allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, mort en paysan. Venger ma mère, morte en esseulée. J'allais tous nous venger de la mine. Nous laver des Houillères, des crapules qui n'avaient jamais payé leurs crimes. " Critique : Romain Dutter adapte le roman de Sorj Chalandon centré sur ce drame qui eu lieu à Liévin le 27 décembre 1974 et qui restera comme la plus grave catastrophe minière post-guerre de notre pays . Ce jour là , 42 âmes étaient emportées par un coup de grisou . Tout commence donc par une présentation familiale avec Joseph et Michel , deux frères , fils de paysans . Joseph désire rentrer dans la mine et en faire son métier , sous les conseils désapprobateurs de son père , Michel quant à lui est mécanicien et ne se voit pas endosser la tunique des gueules noires . Joseph finit par s'engager et descendre dans les entrailles de la terre puis le drame survient . Tout le talent de Simon Géliot ressort sur ces pages , à travers ces visages tristes taillés à la serpe , ces rues sous un ciel sombre ,captées par son trait charbonneux , il devient impossible pour le lecteur de ne pas ressentir une vive émotion à la lecture de ce moment fort , magnifiquement dépeint . La ville est en émoi , les veuves marchent , accompagnées de leurs enfants , puis la colère gronde , on cherche des responsables ! Endeuillé , le père de Joseph laisse une note à son fils Michel , ces mots vont le hanter toute sa vie et le conduire inexorablement vers un acte impensable . On remarque d'emblée la profondeur du scénario et la qualité d'écriture , l'histoire est rondement menée , les secrets se lèvent au fil des pages . De nombreuses surprises vous attendent , les termes faux-semblants vous suivront tout du long , jusqu'au procès de Michel enfermé dans un mutisme profond . Aussi , lorsque vous découvrirez la révélation finale avec stupeur et émoi , vous poursuivrez avec les annexes en fin d'album , nombreuses et détaillées sur ce drame humain qui aurait pu être évité . Une lecture nécessaire qui laissera son empreinte , pour ne pas oublier ces travailleurs de l'ombre "creusant la nuit pendant le jour " comme le dit si bien le père de Joseph . Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/le-jour-d-avant/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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- bd
- roman graphique
- (et 5 en plus)
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Titre de l'album : Le dieu-fauve Scenariste de l'album : Fabien Vehlmann Dessinateur de l'album : Roger Coloriste : Roger Editeur de l'album : Dargaud Note : Résumé de l'album : Remontez jusqu'à l'ère lointaine du Déluge, celle qu'évoquent à demi-mots tous les textes anciens de l'humanité... En ces temps de famine, Sans-Voix, un jeune singe orphelin, cherche à prouver sa valeur à son clan d'adoption en chassant le « longue-gueule », un vieil alligator blessé et vicieux. Manger ou être mangé : le cycle immuable de la nature. Mais en osant s'aventurer au coeur des terres interdites, celles des humains, Sans-Voix sera confronté au plus cruel des destins : voir les siens massacrés sous ses yeux avant d'être capturé puis dressé dans les arènes de l'Empire afin de devenir un « Dieu-Fauve », un guerrier sacré façonné pour la violence et l'art du combat. Mais ces longues années de souffrance auront surtout fait grandir en lui une brûlante obsession : se venger de ses bourreaux, quel qu'en soit le prix. Récit de bruit et de fureur, empreint d'une poésie sauvage, Le Dieu-Fauve dresse le portrait d'une civilisation soudainement confrontée à la perspective de sa disparition. Mettant les nerfs à vif, cet album donne à voir et à ressentir la violence de la nature, la chaleur étouffante, le bourdonnement des insectes, les cris de rage et les larmes de désespoir des protagonistes, croquant avec force le ballet incessant qui fait s'entrelacer la vie et la mort, le règne animal et l'humanité. Car, au fond, qui est le réel héros de cette histoire ? L'homme ou... l'animal ? Une oeuvre à la construction magistrale, écrite par Fabien Vehlmann et portée par le dessin spectaculaire de Roger Critique : Les premières pages tout en tons sombres et la couverture ne trompe pas : Cette histoire va être dure. Non pas dure à lire, mais dure émotionnellement. Dure comme peut l'être un monde ou chacun cherche avant tout à tirer sa propre épingle du jeu, sans trop se soucier de l'impact sur les autres. Ou plutôt pensant comprendre les autres, souvent à tort. Et c'est le principal sujet de ce dieu-fauve : la fausse idée que nous nous faisons de comprendre notre prochain. Et la façon dont Vehlmann choisit de présenter ces différences de points de vue est tout simplement magnifique. Il nous livre une seule histoire qui évolue au travers des yeux de 4 des différents protagonistes de son histoire, sans jamais nous raconter deux fois la même chose. Et à chaque personnage son interprétation de la situation actuelle et à chaque personnage son impression de faire au mieux. Mais faire au mieux dans une situation cataclysmique, c'est très souvent faire au mieux uniquement pour soi. C'est le deuxième excellent choix de Vehlmann : dérouler son histoire sur fond de catastrophe naturelle avec toutes les conséquences que cela peut avoir dans un monde féodal inspiré de l'asie du premier millénaire. C'est glaçant autant qu'hypnotique. On dévore cette BD d'autant plus qu'il est tout bonnement impossible de savoir comment cela va finir. La seule chose qui nous fait ralentir et la contemplation des dessins d'un Roger qui n'a rien perdu de son talent et adopte très bien son trait à une ambiance de fin du monde très sombre. L'une des BDs de l'année, sans aucun doute ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/le-dieu-fauve?ref=44 Voir la totalité de enregistrement