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La Couronne de France tome 2 - De Charles VII à Charles VIII
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Titre de l'album : La Couronne de France tome 2 - De Charles VII à Charles VIII Scenariste de l'album : Jean-Pierre Pecau Dessinateur de l'album : Marco Pizi, Roberto Jorge Viacava Coloriste : Diego L. Parada, Bertrand Denoulet Editeur de l'album : Delcourt Note : Résumé de l'album : La sainte et le dauphin 1403-1461 Charles VII le victorieux C'est la fin de la guerre de Cent Ans, l'irruption de Jeanne d'Arc et la victoire française, le royaume est rétabli dans ses frontières. La Guerre folle 1470-1498 Charles VIII l'affable C'est la tentative de conquête de l'Italie et le début de la Renaissance, le royaume déborde de ses frontières « naturelles » et devient une grande puissance européenne. Critique : Après un très bon premier tome, c'est avec plaisir que je découvre cette suite dans ce format luxueux avec des albums double. La première partie revient sur le règne de Charles VII où Jeanne d'Arc jouera un grand rôle durant tout l'épisode. Jean-Pierre Pécau habile avec les scénarios historiques depuis de nombreuses années et séries nous propose un récit épique très prenant. Les lecteurs appréciant les récits historiques seront une fois de plus comblés avec ce deuxième de la couronne de France. Nous pouvons suivre comment le cinquième Valois est couronné roi de France. Les complots et trahisons sont toujours présents au plus proche du pouvoir. En parallèle, on suit les agissements de l'homme en noir qui semble défier le temps en agissant dans l'ombre. La deuxième partie se focalise sur Charles VIII, une vingtaine d'année après la guerre de 100 ans. Le dessinateur Marco Pizi se charge de la première partie de l’album avec des planches très détaillées et convenant parfaitement au genre. Roberto Jorge Viacava dessine la suite dans un style différent mais comme les récits sont complet cela reste fluide. Un cahier historique revient plus en détails sur les personnages abordés dans ce tome 2 La couronne de France et Civilisations sont des séries historiques très intéressantes dans des formats luxueux pour la plus grande joie des collectionneurs. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/la-couronne-de-france-tome-2-de-charles-vii-a-charles-viii/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement -
Titre de l'album : Autopsie tome 2 - Bloody sunday Scenariste de l'album : Antoine Tracqui Dessinateur de l'album : Jean Diaz Coloriste : Antonino Giustoliano Editeur de l'album : Oxymore Note : Résumé de l'album : UN MEURTRE BARBARE. 24 H POUR TROUVER L'ASSASSIN. EN CAS D'ÉCHEC, LA MORT. POUR LE MÉDECIN LÉGISTE PAUL WAHLBERG, LE COMPTE À REBOURS A COMMENCÉ. Paul Wahlberg est un médecin légiste de grand talent... quoique légèrement imbu de sa personne. Pour lui, ce week-end qui s'annonçait radieux va vite tourner au cauchemar. En effet, Luca Scarfone, pointure du crime organisé de Chicago et psychopathe notoire, vient de l'enlever pour lui confier une mission impossible : en 24 h chrono, identifier l'assassin de son fils Thomas. En cas d'échec, la mort... Propulsé au sein d'une famille mafieuse dysfonctionnelle, Paul va devoir convoquer toutes les ressources de son art pour mener son enquête avec les moyens du bord. Entre manipulations, secrets de famille et menace d'une guerre entre clans, il se retrouve au coeur d'un jeu mortel où chaque indice pourrait être le dernier. Parviendra-t-il à découvrir la vérité avant les douze coups de minuit ? Critique : Second tome de cette nouvelle saga initiée par l'ancien médecin légiste Antoine Tracqui, avec cette fois moins de macabre mais plus de tension ! En effet tout commence par la présentation du protagoniste principal, Paul Wahlberg légiste confirmé mais aussi phallocrate et bien conscient de sa position sociale; un excellent professionnel mais un homme aux qualités humaines douteuses en somme. Ses certitudes vont être mises à rudes épreuves lorsqu'il va se retrouver kidnappé par un parrain local afin de déterminer l'assassin de son fils suite à son autopsie réalisée "in situ" . Précisons que s'il ne trouve pas d'indices probants avec le peu de moyens dont il dispose pour réaliser ces examens post mortem, il sera exécuté sans sommation. La tension est vraiment palpable par rapport au premier tome car l'histoire est plus courte dans le temps, on suit Paul Wahlberg dans la progression de son "enquête" avec tout cet entourage mafieux dissimulant bien ses secrets. La femme fatale au décolleté plongeant est bel et bien présente ainsi qu'une galerie de personnages patibulaires (mais presque). L'histoire est bien tournée, la progression de l'enquête bien gérée par la découverte d'éléments nouveaux liés à l'autopsie et ses diverses analyses complémentaires, mais le finish semble un brin commun et "devinable" pour les habitués de polars. Vous passerez néanmoins un bon moment en admirant le trait fin et précis de Jean Diaz qui en a fini avec la saga Prométhée (édition Soleil) et s'entoure d'un coloriste de talent pour magnifier la ville de Chicago sous son manteau neigeux. Sachez qu'une personne se fait tirer dessus toutes les 3h dans cette ville bordant le lac Michigan, un véritable havre de paix 🙂 ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/autopsie-tome-2-bloody-sunday/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Second tome de cette nouvelle saga initiée par l'ancien médecin légiste Antoine Tracqui, avec cette fois moins de macabre mais plus de tension ! En effet tout commence par la présentation du protagoniste principal, Paul Wahlberg légiste confirmé mais aussi phallocrate et bien conscient de sa position sociale; un excellent professionnel mais un homme aux qualités humaines douteuses en somme. Ses certitudes vont être mises à rudes épreuves lorsqu'il va se retrouver kidnappé par un parrain local afin de déterminer l'assassin de son fils suite à son autopsie réalisée "in situ" . Précisons que s'il ne trouve pas d'indices probants avec le peu de moyens dont il dispose pour réaliser ces examens post mortem, il sera exécuté sans sommation. La tension est vraiment palpable par rapport au premier tome car l'histoire est plus courte dans le temps, on suit Paul Wahlberg dans la progression de son "enquête" avec tout cet entourage mafieux dissimulant bien ses secrets. La femme fatale au décolleté plongeant est bel et bien présente ainsi qu'une galerie de personnages patibulaires (mais presque). L'histoire est bien tournée, la progression de l'enquête bien gérée par la découverte d'éléments nouveaux liés à l'autopsie et ses diverses analyses complémentaires, mais le finish semble un brin commun et "devinable" pour les habitués de polars. Vous passerez néanmoins un bon moment en admirant le trait fin et précis de Jean Diaz qui en a fini avec la saga Prométhée (édition Soleil) et s'entoure d'un coloriste de talent pour magnifier la ville de Chicago sous son manteau neigeux. Sachez qu'une personne se fait tirer dessus toutes les 3h dans cette ville bordant le lac Michigan, un véritable havre de paix 🙂 !
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Titre de l'album : Léonarde tome 1 - La barbe du Houéran Scenariste de l'album : Isabelle Bauthian Dessinateur de l'album : Anne-Catherine Ott Coloriste : Anne-Catherine Ott Editeur de l'album : Drakoo Note : Résumé de l'album : Une aventure médiévale animalière drôle et trépidante, inspirée d'une légende vosgienne, portée par des personnages forts culbutant les clichés ! Intrépide, gaffeuse mais guerrière prometteuse, Léonarde rêve d'aventures dans lesquelles elle entraîne la princesse Eldorise, sa meilleure amie.Changée en Goupile par une formule magique trompeuse, elle est chassée du château et, pour retrouver son apparence, doit s'improviser émissaire auprès d'ennemis tous plus butés les uns que les autres !C'est alors qu'apparaît le Houéran, géant au fessier cornu, qui aime réchauffer sa barbe au coin du feu mais apprécie peu que sa forêt se transforme en champ de bataille.Comment la jeune fille - ou la jeune renarde - parviendra-t-elle à éviter une guerre entre toutes ces têtes de mules ? Critique : Rhoooo la bonne trouvaille de chez Drakoo. Une trouvaille jeunesse qui a dû rendre jaloux les dénicheurs de trouvaille de Dupuis. Cette belle fable, ode à l'entente et la compréhension entre les peuples, est aussi dynamique que bien dessinée. Sous couvert d'aventure médiévale sur fond d'animaux humanisés, nos auteurs nous livrent une histoire très humaine, bien rythmée avec un personnage principal haut en couleur. Porté par un dessin très joli, avec une pagination importante (80 pages) ce one shot est sans nul doute l'un des tomes jeunesses de l'année ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/leonarde-tome-1-la-barbe-du-houeran?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Titre de l'album : Inlandsis Inlandsis tome 1 - La glace Scenariste de l'album : Benjamin Adam Dessinateur de l'album : Benjamin Adam Coloriste : Benjamin Adam Editeur de l'album : Dargaud Note : Résumé de l'album : Que va-t-il se passer si l'inlandsis du pôle Sud - cette épaisse couche de glace en Antarctique, qui contient la mémoire du monde - continue à se réchauffer ? Que va-t-il se passer si les deux auteurs de bandes dessinées en résidence en Antarctique ne sont pas ravitaillés ? Combien de temps Marie, qui les a envoyés là-bas, va-t-elle pouvoir leur cacher son accident récent, qui lui fait perdre la mémoire ? Comment Romuald, Marie et son fils vont-ils continuer à vivre malgré ça ? Critique : Je ne savais qu'attendre dee cette double histoire. En effet on vit à une époque ou o oscille entre l'overdose de messages sur le réchauffement climatique, nous autres européens, alors que le reste du monde sombre dans l'autocratie et le nihilisme écologique. Alors un de plus.... Et bien, figurez-vous que ce n'est pas qu'un de plus. Déjà, c'est un récit d'anticipation bien pensé, prenant ses bases seulement quelques dizaines d'années après aujourd'hui. Juste une génération plus tard. Une génération qui a grandi dans le monde des fake news et de la décrédibilisation scientifique au profit des beaux parleurs, qu'ils soient religieux ou politiques. Une génération que certains tentent de convaincre et de prévenir que le prie est encore à venir. Et de leur rappeler que le devoir de mémoire reste nécessaire. C'est sur cette base, qui sera peut-être trop réaliste pour certains, que nous suivons Marie et les deux auteurs de BD (média devenu marginal car seulement pour riche) qu'elle a envoyé au pole nord pour faire un reportage BD pour convaincre les foules. Mais Marie est une jeune femme qui, depuis un accident, essaye de cacher au monde qu'elle a des troubles de la mémoire immédiate. Elle oublie si elle ne note pas. Benjamin Adam nous livre véritablement deux histoires en une seule : Celles de Marie et de sa lutte contre son époque, mais surtout contre sa maladie et son acceptation. Et celles de nos deux auteurs : Celui qui lit et celui qui écrit. Deux auteurs en pleine introspection, plongé dans un hiver polaire qui se réchauffe et ayant beaucoup de temps pour réfléchir. Les deux histoires sont passionnantes et se complètent en termes de rythme. En effet si on apprécie le calme et les réflexions de nos auteurs de BD, c'est en partie parce que cela tranche avec le bruit et la vie survitaminée de l'univers de Marie. Les personnages sont attachants et le ton n'est pas trop moralisateur et l'histoire croisée presque stressante pour un premier tome qu'on ne lit pas en une fois, mais que l'on rouvre avec plaisir, chapitre après chapitre. Un coup de cœur aussi bien sur le fond que sur la forme. Une bien belle réussite dont j'attends la suite avec impatience ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/inlandsis-inlandsis-tome-1-la-glace?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Je ne savais qu'attendre dee cette double histoire. En effet on vit à une époque ou o oscille entre l'overdose de messages sur le réchauffement climatique, nous autres européens, alors que le reste du monde sombre dans l'autocratie et le nihilisme écologique. Alors un de plus.... Et bien, figurez-vous que ce n'est pas qu'un de plus. Déjà, c'est un récit d'anticipation bien pensé, prenant ses bases seulement quelques dizaines d'années après aujourd'hui. Juste une génération plus tard. Une génération qui a grandi dans le monde des fake news et de la décrédibilisation scientifique au profit des beaux parleurs, qu'ils soient religieux ou politiques. Une génération que certains tentent de convaincre et de prévenir que le prie est encore à venir. Et de leur rappeler que le devoir de mémoire reste nécessaire. C'est sur cette base, qui sera peut-être trop réaliste pour certains, que nous suivons Marie et les deux auteurs de BD (média devenu marginal car seulement pour riche) qu'elle a envoyé au pole nord pour faire un reportage BD pour convaincre les foules. Mais Marie est une jeune femme qui, depuis un accident, essaye de cacher au monde qu'elle a des troubles de la mémoire immédiate. Elle oublie si elle ne note pas. Benjamin Adam nous livre véritablement deux histoires en une seule : Celles de Marie et de sa lutte contre son époque, mais surtout contre sa maladie et son acceptation. Et celles de nos deux auteurs : Celui qui lit et celui qui écrit. Deux auteurs en pleine introspection, plongé dans un hiver polaire qui se réchauffe et ayant beaucoup de temps pour réfléchir. Les deux histoires sont passionnantes et se complètent en termes de rythme. En effet si on apprécie le calme et les réflexions de nos auteurs de BD, c'est en partie parce que cela tranche avec le bruit et la vie survitaminée de l'univers de Marie. Les personnages sont attachants et le ton n'est pas trop moralisateur et l'histoire croisée presque stressante pour un premier tome qu'on ne lit pas en une fois, mais que l'on rouvre avec plaisir, chapitre après chapitre. Un coup de cœur aussi bien sur le fond que sur la forme. Une bien belle réussite dont j'attends la suite avec impatience !
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Titre de l'album : Civilisations - Égypte Scenariste de l'album : France Richemond Dessinateur de l'album : Giulia Pellegrini Coloriste : Axel Gonzalbo Editeur de l'album : Delcourt Note : Résumé de l'album : 4600 avant J.-C. Kem-Et. La terre noire, aujourd'hui appelée Égypte, abrite une civilisation sur le point de connaître un bouleversement majeur : une dynastie de pharaons prend fin pour laisser place à une autre. Im-Hotep, « celui qui vient en paix », grand réformateur et scientifique, aidera le prince Djoser à s'installer comme nouveau souverain dans cette période instable. Critique : Après un très bon premier tome sur la civilisation Crète, le second volume de la trilogie des grandes civilisations se penche sur l'Egypte. L'album est dans un grand format avec dos toilé pour plus de 120 planches de bande dessinée. La scénariste France Richemond nous raconte cette civilisation lors d'une période mouvementée avec le passage de la IIIème dynastie. Pour se faire, on va suivre Im-Hotep à l'origine de nombreux monuments et changements. Il se lie d'amitié avec roi Djoser qui établie les bases de l'Egypte. Dans cette série, les auteurs gardent en premier les divinités mais également les astres et leurs pouvoirs de divinations sur les peuples antiques pour prédire l'avenir. Giulia Pellegrini réalise des planches magnifiques dans un style réaliste tout en mélangeant les apparitions de divinités se transformant pour rejoindre les humains. Il ne faut pas oublier le rôle important des dieux aux têtes d'animaux dans l'Egypte ancienne. Les planches sont vivantes avec de nombreux détails ou personnages présents. Les scènes d’action ne sont pas en reste avec les combats alors que les dieux descendent des étoiles avec des trainées lumineuses. L’album se termine sur un cahier historique pour approfondir l’histoire romancée dans la bande dessinée. Il faudra quand même s’accrocher au départ pour bien comprendre les noms et dieux cités en se référant au lexique en fin d'album. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/civilisations-egypte/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Après un très bon premier tome sur la civilisation Crète, le second volume de la trilogie des grandes civilisations se penche sur l'Egypte. L'album est dans un grand format avec dos toilé pour plus de 120 planches de bande dessinée. La scénariste France Richemond nous raconte cette civilisation lors d'une période mouvementée avec le passage de la IIIème dynastie. Pour se faire, on va suivre Im-Hotep à l'origine de nombreux monuments et changements. Il se lie d'amitié avec roi Djoser qui établie les bases de l'Egypte. Dans cette série, les auteurs gardent en premier les divinités mais également les astres et leurs pouvoirs de divinations sur les peuples antiques pour prédire l'avenir. Giulia Pellegrini réalise des planches magnifiques dans un style réaliste tout en mélangeant les apparitions de divinités se transformant pour rejoindre les humains. Il ne faut pas oublier le rôle important des dieux aux têtes d'animaux dans l'Egypte ancienne. Les planches sont vivantes avec de nombreux détails ou personnages présents. Les scènes d’action ne sont pas en reste avec les combats alors que les dieux descendent des étoiles avec des trainées lumineuses. L’album se termine sur un cahier historique pour approfondir l’histoire romancée dans la bande dessinée. Il faudra quand même s’accrocher au départ pour bien comprendre les noms et dieux cités en se référant au lexique en fin d'album.
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Titre de l'album : Métal Hurlant tome 13 - Vengeance Scenariste de l'album : Collectif Dessinateur de l'album : Collectif Coloriste : Collectif Editeur de l'album : Les humanoides associés Note : Résumé de l'album : On pourrait sans doute dire que la vengeance est l'une des plus vieilles traditions humaines et justifier ce numéro de cette façon. Mais ce serait mentir. Et autant nous revendiquons la vengeance, autant nous refusons le mensonge. Faites comme nous, embrassez la noirceur et acceptez la réalité : l'unique façon de guérir blessures et humiliations est la sublime vengeance ! Critique : La vengeance, thème ô combien repris dans le cinéma, la littérature et bien évidemment la BD. Ce treizième tome de Metal hurlant axe ses nouvelles graphiques sur ce sujet avec un collectif d'artistes assez hétéroclites et il enrichit les pages BD d'interviews d'auteurs prestigieux tels James Ellroy, Xavier Dolan et Gaspar Noé. Au menu des planches dessinées, vous voyagerez donc pas mal dans un futur proche ou très éloigné, avec des nouvelles graphiques surprenantes et parfois (trop?) complexes ! La vengeance représente bien-sûr le thème central, mais on dénote aussi le transhumanisme, l'écologie et la lutte des classes. On y déniche des talents, comme Simon Leclerc avec Tu te souviendras de moi, qui vous surprendra par son finish; Cecyle Bay avec Perpetuum vendetta sur un scénario de Marc Caro l'acolyte de JP Jeunet sur Delicatessen et La cité des enfants perdus. L'univers présenté et le style de dessin n'est pas sans rappeler Otomo et son Akira, et pour une fois, Marc Caro délaisse les boulons 🙂 ! Dans Good boy, Jonathan Wayshak délivre un noir et blanc crayonné ultra-violent. Joseph Callioni avec Hine-nui-te-pô pose un regard sur la mémoire de son trait aux influences "Moebiusiennes" . Ma préférée étant Vengeance divine, de Marvin Paval et Fabio Ruotolo, Egypte antique, Dieux, vengeance, dessin superbe, j'aimerais voir ce dessinateur italien sur un projet au long cours ! Son dernier opus vient d'être sélectionné au FIBD La forteresse volante, l'italien Miguel Vila y va de sa nouvelle aussi sur fond d'allégorie au conflit russo-ukrainien. Vous l'aurez compris, des pages BD fournies et variées, mais ce n'est pas tout ! James Ellroy nous raconte son dernier livre et sa haine profonde du mythe Marylin Monroe, Xavier Dolan parle de ses peurs et pose son regard l'évolution du cinéma aujourd'hui, enfin Gaspar Noé revient sur la genèse de son film Irréversible qui avait défrayé la chronique lors de sa sortie, mais on parle bien de vengeance ici 😉 . Un regret me concernant, lors des conseils de la rédaction sur des films centrés sur la vengeance, l'oubli de la trilogie du coréen Park Chan-Wook avec Old boy en tête de proue, film culte s'il en est ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/metal-hurlant-tome-13-vengeance/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Titre de l'album : L'arpenteur Scenariste de l'album : Victor Hachmang Dessinateur de l'album : Victor Hachmang Coloriste : Victor Hachmang Editeur de l'album : Casterman Note : Résumé de l'album : Dans un futur lointain, l'humanité vit sur une planète artificielle, tandis que la Terre est devenue une immense décharge. Geo, un humble éboueur de l'espace, s'échoue accidentellement sur cette planète dépotoir. Tel un Robinson post-apocalyptique, il lutte pour survivre dans ce milieu hostile peuplé de ruines, de déchets et de lacs pollués. Au cours de son errance, il découvre un exemplaire de La Tempête de Shakespeare. Ce récit initiatique le captive et devient son guide pour affronter les défis de cet environnement impitoyable. Mais cet échouage est-il vraiment un accident ? Et si une entité mystérieuse l'avait orchestré pour lui révéler le véritable visage de la planète qu'il arpente ? Critique : Designer, illustrateur, artiste, tant de casquettes pour le hollandais Victor Hachmang qui s'essaie aux BD et comics expérimentaux parfois avec grand talent ! Il délivre ici un ovni graphique aux multiples influences. Tout commence par un homme seul s'essayant à la pêche, sa silhouette est décharnée, il est vêtu de haillons, le monde environnant est dévasté, envahi de décombres en tous genres avec un ciel noir chargé d'éclairs menaçants. On va suivre son quotidien, et peu à peu au fil des pages, comprendre comment en est-il arrivé là . Un scénario certes classique mais qui va prendre une tournure onirique lorsque Geo notre héros au nom symbolique (terre en grec) se perd dans les méandres de ses rêves. L'artiste peut exprimer tout son talent graphique avec des pages incroyables où les couleurs disparaissent pour un noir et blanc que le grand Otomo n'aurait pas renié. Il transperce ces mêmes pages d'un rayon fluo orangé, symbole d'une aube naissante et donc d'espoir, tout n'est pas si noir pour ce pauvre hère seul (ou presque 😉 ) dans la décrépitude. Le récit est scindé en quatre saisons, avec chacune sa tonalité de couleurs pour un rendu du plus bel effet. Les écrits de Shakespeare s'insèrent ça et là durant la lecture et installent un semblant de dialogue entre le dramaturge et Geo en quête de vérité. L'environnement post-apocalyptique est formidablement bien illustré avec des variations de couleurs incroyables ! Il alterne les styles graphiques selon les ambiances pour un rendu des plus étonnants. Imaginez une architecture dans l'esprit Druillet avec des personnages issus du trait de Otomo, le tout nimbé d'une palette de couleurs allant du noir et blanc au fluo "radioactif" ! Une partition graphique de haute volée qui aurait sa place dans les pages de Metal Hurlant ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/l-arpenteur/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Designer, illustrateur, artiste, tant de casquettes pour le hollandais Victor Hachmang qui s'essaie aux BD et comics expérimentaux parfois avec grand talent ! Il délivre ici un ovni graphique aux multiples influences. Tout commence par un homme seul s'essayant à la pêche, sa silhouette est décharnée, il est vêtu de haillons, le monde environnant est dévasté, envahi de décombres en tous genres avec un ciel noir chargé d'éclairs menaçants. On va suivre son quotidien, et peu à peu au fil des pages, comprendre comment en est-il arrivé là . Un scénario certes classique mais qui va prendre une tournure onirique lorsque Geo notre héros au nom symbolique (terre en grec) se perd dans les méandres de ses rêves. L'artiste peut exprimer tout son talent graphique avec des pages incroyables où les couleurs disparaissent pour un noir et blanc que le grand Otomo n'aurait pas renié. Il transperce ces mêmes pages d'un rayon fluo orangé, symbole d'une aube naissante et donc d'espoir, tout n'est pas si noir pour ce pauvre hère seul (ou presque 😉 ) dans la décrépitude. Le récit est scindé en quatre saisons, avec chacune sa tonalité de couleurs pour un rendu du plus bel effet. Les écrits de Shakespeare s'insèrent ça et là durant la lecture et installent un semblant de dialogue entre le dramaturge et Geo en quête de vérité. L'environnement post-apocalyptique est formidablement bien illustré avec des variations de couleurs incroyables ! Il alterne les styles graphiques selon les ambiances pour un rendu des plus étonnants. Imaginez une architecture dans l'esprit Druillet avec des personnages issus du trait de Otomo, le tout nimbé d'une palette de couleurs allant du noir et blanc au fluo "radioactif" ! Une partition graphique de haute volée qui aurait sa place dans les pages de Metal Hurlant !
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Le duo d'auteurs de la formidable saga RIP (édition Petitàpetit) renouvelle son association pour une adaptation haute en couleurs d'un roman de l'écrivain américain William Kotzwinkle. Connu pour la novélisation du scénario de ET l'extra-terrestre, il nous fait découvrir un personnage iconoclaste et truculent, mesdames et messieurs veuillez accueillir Horse Badorties ! On se demande bien de quelle planète peut-il venir lui aussi ! Tout commence par son réveil dans un appartement, que dis-je, un cloaque que les cadavres de RIP n'auraient pas renié pour leur fin de vie, et le réveil de Horse avec un grand objectif en tête ! Cela commence par trouver ses fringues dans cette déchèterie résidentielle, une rallonge fera l'affaire en guise de ceinture ! Puis c'est la descente dans les rues de New-York en plein été dans les années 70, une ville en effervescence où chaque rencontre est synonyme d'aventures nouvelles. Horse souhaite réunir un max de gens pour sa chorale de l'Amour et ça passe par une cool attitude, un coup de ventilateur portatif pour se rafraîchir et accoster n'importe qui sachant jouer d'un instrument ou de "poulettes" ayant envie de pousser la chansonnette. Ses pérégrinations vont le mener en bien des recoins de la ville-monde et parviendra t'il à ses fins ?? C'est une oeuvre clivante car elle risque de trouver son public, tout comme elle peut être rejetée pour ce ton décalé (un peu trop?) ainsi qu'un possible agacement des litanies de Horse. Il faut féliciter le travail de traduction du roman, car c'est truffé de mots argotiques et Gaet's a du s'employer pour rendre ce "vocabulaire" un peu plus contemporain. La désinvolture est de mise, une nage à contre-courant des principes et stéréotypes sociétaux, Horse Badorties incarne tout ceci avec une facilité déconcertante. Je pense que cela mérite une seconde lecture après avoir digéré les facéties de ce "mec" dans la jungle urbaine des seventies. D'autant que vous pourrez contempler à nouveau et avec plaisir les planches de Julien Monier qui excelle dans à peu près tout ! Du découpage soigné, aux trognes des protagonistes, les cases fourmillant de détails, tout s'accorde avec des couleurs chaudes comme la braise, permettant à Horse d'allumer ses "calumets" 🙂 . Un véritable travail d'orfèvre ! Navré pour cette note correcte mais elle correspond à mon état d'esprit en ayant fini de lire cette aventure délirante. Elle peut évoluer dans les mois à venir car je relirai cette ode à l'oisiveté 😉 .
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- adaptation littéraire
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Love not dead propose des histoires courtes d'humour tenant sur une ou deux planches avec quatre cases pour trouver sa chute. L'autrice Shyle Zalewski n'est pas à son premier essaie avec déjà plusieurs albums d'humour. Pour ce nouveau tome, les histoires tournent autour de la question de l'amour avec un grand A. Justement Shyle Zalewski essaie de répondre à cette question, en parlant des relations entre amis, en couple ou l'amour dans la vie en général. Toutes les histoires aborderont la thématique sous un angle différent et même la thématique se trouvera évoluée en avançant dans l'histoire. Les dessins sont dans un style très minimaliste qui convient bien au genre. Shyle Zalewski se met en scène dans Love not dead en parlant de ses relations amoureuses réussies ou pas du tout avec une touche d'humour suivant les situations racontés. Au final, ce album est un mélange d’humour et récit intimiste.
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Titre de l'album : Love not dead Scenariste de l'album : Shyle Zalewski Dessinateur de l'album : Shyle Zalewski Coloriste : Shyle Zalewski Editeur de l'album : Delcourt Note : Résumé de l'album : Le désir, les émois et le romantisme sont des concepts inconnus. La poésie n'existe pas. Le symbole coeur n'évoque rien à personne. Shyle va devoir apprendre à survivre dans un monde sans amour et tenter d'expliquer aux autres ce qu'est cette chose étrange dont ils ignorent tout. Avec Love Not Dead, Shyle Zalewski offre une fable contemporaine, avec l'humour comme antidote à l'absence d'amour. Critique : Love not dead propose des histoires courtes d'humour tenant sur une ou deux planches avec quatre cases pour trouver sa chute. L'autrice Shyle Zalewski n'est pas à son premier essaie avec déjà plusieurs albums d'humour. Pour ce nouveau tome, les histoires tournent autour de la question de l'amour avec un grand A. Justement Shyle Zalewski essaie de répondre à cette question, en parlant des relations entre amis, en couple ou l'amour dans la vie en général. Toutes les histoires aborderont la thématique sous un angle différent et même la thématique se trouvera évoluée en avançant dans l'histoire. Les dessins sont dans un style très minimaliste qui convient bien au genre. Shyle Zalewski se met en scène dans Love not dead en parlant de ses relations amoureuses réussies ou pas du tout avec une touche d'humour suivant les situations racontés. Au final, ce album est un mélange d’humour et récit intimiste. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/love-not-dead/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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La sino-canadienne Vivian Zhou réalise sa première BD sur fond de magie dans un univers que n'aurait pas renié le grand Miyazaki. Tout commence par une course poursuite entre deux femmes, l'une prend son envol avec une élégance rare et sa poursuivante stoppe sa course au pied de la falaise, voyant s'éloigner cette femme ailée avec colère et tristesse. Qui sont-elles ? Car la suite du récit nous fait découvrir Atana, une jeune sirène vivant seule sur une île déserte. Elle fait la rencontre de Ren, une enfant du peuple des oiseaux de feu, qui met fin à son vol non loin de l'île d'Atana. Ensemble, elle partent à la découverte du monde avec chacune un objectif bien précis, Atana désire connaître les raisons de son exil forcé et Ren voulant savoir pourquoi son peuple parcourant l'immensité de l'espace, s'est perdu sur cette planète. Elles vont faire la rencontre de la Reine Sorcière, omnipotente et curieuse de leur venue ainsi que leurs motivations. Sous son apparence douce et accueillante, la Reine semble dissimuler un lourd secret, que nos deux intrépides héroïnes ne vont pas tarder à découvrir. C'est une histoire consistante que nous livre Vivan Zhou, elle prend le temps de bien présenter les personnages, s'attarde sur des dialogues riches en révélations, mais surtout, elle propose un monde emplit de mystères ! En effet, il semble peuplé uniquement de femmes, avec trois "castes" représentées par les mages, les sirènes et les oiseaux de feu. Ils tirent leur essence magique de cette planète, mais de quelle planète s'agit-il d'ailleurs ?? Tant d'énigmes auxquelles elle répondra dans le second tome, du moins je l'espère. Un mot sur le style graphique de l'artiste, elle use d'un trait doux et rond, aux fortes influences manga, avec de jolies couleurs chaudes. De la simplicité sur les protagonistes mais un imaginaire détaillé sur les arrières plans et l'architecture déployée. Elle a fait ses premières armes dans l'animation et cela se ressent à travers son découpage dynamique, faisant la part belle au mouvement. Une belle découverte, à partir de 11 ans.
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Titre de l'album : Atana et l'oiseau de feu tome 1 Scenariste de l'album : Vivian Zhou Dessinateur de l'album : Vivian Zhou Coloriste : Vivian Zhou Editeur de l'album : Bayard Note : Résumé de l'album : Jeune sirène isolée sur une île déserte, Atana voit tomber du ciel Ren, une jeune oiseau de feu. Les deux filles deviennent rapidement amies, mais Atana n'est pas la seule à avoir remarqué l'arrivée de Ren - bien vite, les deux filles sont poursuivies par des chasseurs de magie, puis invitées à se cacher au palais de l'ancestrale et omnipotente Reine Sorcière. Celle-ci offre sécurité et confort à Ren et Atana, et leur propose même de les aider à éclaircir certains mystères de leur passé. Mais la protection de la Reine Sorcière n'est peut-être pas aussi bienveillante qu'elle n'y parait, et le mystère qui plane entre les murs de son château devient de plus en plus oppressant. Critique : La sino-canadienne Vivian Zhou réalise sa première BD sur fond de magie dans un univers que n'aurait pas renié le grand Miyazaki. Tout commence par une course poursuite entre deux femmes, l'une prend son envol avec une élégance rare et sa poursuivante stoppe sa course au pied de la falaise, voyant s'éloigner cette femme ailée avec colère et tristesse. Qui sont-elles ? Car la suite du récit nous fait découvrir Atana, une jeune sirène vivant seule sur une île déserte. Elle fait la rencontre de Ren, une enfant du peuple des oiseaux de feu, qui met fin à son vol non loin de l'île d'Atana. Ensemble, elle partent à la découverte du monde avec chacune un objectif bien précis, Atana désire connaître les raisons de son exil forcé et Ren voulant savoir pourquoi son peuple parcourant l'immensité de l'espace, s'est perdu sur cette planète. Elles vont faire la rencontre de la Reine Sorcière, omnipotente et curieuse de leur venue ainsi que leurs motivations. Sous son apparence douce et accueillante, la Reine semble dissimuler un lourd secret, que nos deux intrépides héroïnes ne vont pas tarder à découvrir. C'est une histoire consistante que nous livre Vivan Zhou, elle prend le temps de bien présenter les personnages, s'attarde sur des dialogues riches en révélations, mais surtout, elle propose un monde emplit de mystères ! En effet, il semble peuplé uniquement de femmes, avec trois "castes" représentées par les mages, les sirènes et les oiseaux de feu. Ils tirent leur essence magique de cette planète, mais de quelle planète s'agit-il d'ailleurs ?? Tant d'énigmes auxquelles elle répondra dans le second tome, du moins je l'espère. Un mot sur le style graphique de l'artiste, elle use d'un trait doux et rond, aux fortes influences manga, avec de jolies couleurs chaudes. De la simplicité sur les protagonistes mais un imaginaire détaillé sur les arrières plans et l'architecture déployée. Elle a fait ses premières armes dans l'animation et cela se ressent à travers son découpage dynamique, faisant la part belle au mouvement. Une belle découverte, à partir de 11 ans. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/atana-et-l-oiseau-de-feu-tome-1/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Il y a tout juste 100 ans, tenait lieu un grand mouvement de grève initié par des femmes ouvrières en Bretagne ! Cette histoire formidablement bien documentée, raconte étapes par étapes le déroulement de cette manifestation en suivant "caméra à l'épaule" ces femmes courageuses. On découvre tout d'abord le quotidien de ces familles bretonne avec des hommes en mer à la pêche et les femmes à l'usine pour trier les sardines, les mettre en conserves etc... Une vie de dur labeur mal rémunéré, qui commence de plus en plus jeune car il faut nourrir le foyer. Sous la pression toujours plus exacerbée des dirigeants pour plus de profits, elles lancent un mouvement de grève qui s'étend vite à toutes les usines avoisinantes. Déterminées comme jamais, elles peuvent bénéficier de l'appui du maire communiste et rêvent de rencontrer le ministre du travail à Paris pour négocier de nouvelles conditions de travail et une meilleure rémunération. En suivant Mona qui hésite de prime abord à se lancer dans cette vague protestataire, les auteurs mettent l'accent sur les difficultés que cela représentait, avec le mari peu enclin à les suivre, les enfants coincés dans cette tempête agitative rêvant eux aussi à de meilleurs futurs, mais aussi le quotidien avec les difficultés pour se nourrir car qui dit grève, dit absence de salaire et le temps passe... Le patois local jalonne les discussions afin de mieux immerger le lecteur et l'aquarelle de Max Lewko est du plus bel effet sur les paysages. Le dessin peine un peu sur les protagonistes avec des visages ronds assez similaires qui ne sont pas toujours identifiables dans des cases fournies, nombreuses car décrivant les manifestations et les cortèges. Il utilise des couleurs froides et pâles comme pour signifier la dureté de la vie au bord de l'océan qui donne du travail mais prend aussi parfois la vie des pêcheurs. Des annexes enrichissent le récit en fin d'album avec un glossaire pour le dialecte breton employé à de multiples reprises. Une belle lecture pour un combat de femmes qui ne pouvaient toujours pas aller voter mais pour qui l'émancipation était à ses prémices ! Il leur faudra attendre 20 ans pour avoir le droit d'aller dans les bureaux de votes 😞 . "C'est la lutte finale..."
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Titre de l'album : Le choeur des sardinières Scenariste de l'album : Léah Touitou Dessinateur de l'album : Max Lewko Coloriste : Max Lewko Editeur de l'album : Steinkis Note : Résumé de l'album : Pemp real a vo ! 1924, Mona est ouvrière dans l'une des usines de sardines de Douarnenez. Elle vit au rythme de la cloche et de l'arrivée des bateaux de pêche. Face à un quotidien de plus en plus difficile, son mari pense qu'il est temps que leur fille rejoigne aussi l'usine. Mais en novembre, une poignée de sardinières se soulève contre les conditions de travail et déclare la grève. Mona commence à rêver d'un autre avenir et rejoint les rangs des manifestantes, contre l'avis de sa famille. Dans la rue, toutes s'élancent : les cantiques bretons qui rythmaient le travail sont remplacés par le chant des Penn-Sardin en lutte. Critique : Il y a tout juste 100 ans, tenait lieu un grand mouvement de grève initié par des femmes ouvrières en Bretagne ! Cette histoire formidablement bien documentée, raconte étapes par étapes le déroulement de cette manifestation en suivant "caméra à l'épaule" ces femmes courageuses. On découvre tout d'abord le quotidien de ces familles bretonne avec des hommes en mer à la pêche et les femmes à l'usine pour trier les sardines, les mettre en conserves etc... Une vie de dur labeur mal rémunéré, qui commence de plus en plus jeune car il faut nourrir le foyer. Sous la pression toujours plus exacerbée des dirigeants pour plus de profits, elles lancent un mouvement de grève qui s'étend vite à toutes les usines avoisinantes. Déterminées comme jamais, elles peuvent bénéficier de l'appui du maire communiste et rêvent de rencontrer le ministre du travail à Paris pour négocier de nouvelles conditions de travail et une meilleure rémunération. En suivant Mona qui hésite de prime abord à se lancer dans cette vague protestataire, les auteurs mettent l'accent sur les difficultés que cela représentait, avec le mari peu enclin à les suivre, les enfants coincés dans cette tempête agitative rêvant eux aussi à de meilleurs futurs, mais aussi le quotidien avec les difficultés pour se nourrir car qui dit grève, dit absence de salaire et le temps passe... Le patois local jalonne les discussions afin de mieux immerger le lecteur et l'aquarelle de Max Lewko est du plus bel effet sur les paysages. Le dessin peine un peu sur les protagonistes avec des visages ronds assez similaires qui ne sont pas toujours identifiables dans des cases fournies, nombreuses car décrivant les manifestations et les cortèges. Il utilise des couleurs froides et pâles comme pour signifier la dureté de la vie au bord de l'océan qui donne du travail mais prend aussi parfois la vie des pêcheurs. Des annexes enrichissent le récit en fin d'album avec un glossaire pour le dialecte breton employé à de multiples reprises. Une belle lecture pour un combat de femmes qui ne pouvaient toujours pas aller voter mais pour qui l'émancipation était à ses prémices ! Il leur faudra attendre 20 ans pour avoir le droit d'aller dans les bureaux de votes 😞 . "C'est la lutte finale..." Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/le-choeur-des-sardinieres/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Titre de l'album : Le rêve du Tchernobog Scenariste de l'album : Melody Dessinateur de l'album : Melody Coloriste : Melody Editeur de l'album : Dargaud Note : Résumé de l'album : Yuri, 35 ans, anarchiste cosaque pendant la guerre civile russe, obéit à un seul principe : ne jamais s'attacher émotionnellement. Il combat aux côtés de ses camarades, pour leur émancipation à tous, mais surtout pour mieux oublier le passé qui le hante. Celui-ci lui revient cependant en pleine figure lorsque Yuri accepte la mission qui lui est confiée par son ancien ami d'enfance, Nikita, désormais meneur bolchevique et sinistre personnage. Cette mission consiste à assassiner le dernier représentant du tsar, pour mettre fin à la guerre. Le problème est que ledit héritier est en fait une petite peste de huit ans, dont Yuri se prend d'affection : renonçant à l'exécuter, il libère la princesse du train blindé où elle est cachée par les tsaristes. Nikita, qui avait en fait pactisé avec la sorcière Baba Yaga, gardienne des deux mondes, prend en chasse les deux fugitifs, adossé à un immense Golem composé de cadavres et de monceaux d'armements de guerre et qui grandit lorsqu'il absorbe les morts pour grandir et gagner en puissance. Comme si cela ne suffisait pas, Yuri et la princesse sont traqués jusque dans leurs rêves par le Tchernobog, dieu de la mort. Mais pour quelle raison ? Fuyant au travers de la steppe russe enneigée et hostile, nos héros se libèrent progressivement de leur fantômes, de leur conditionnement, de leurs peurs, et se reconnectent à eux-mêmes, à la nature, à l'Autre. La liberté a un prix, mais rien ne vaut la liberté. Critique : Voila LA belle histoire de ce début d'année. Un très gros et beau one shot. ON devrais je dire deux album groupé en un one shot tellement le découpage ne laisse que peu de doute à la possibilité de de faire ou ou trois albums. Une histoire quelque peu risquée avec pour thème la révolution russe de 1918 et la chasse aux derniers soutiens tsaristes. Risqué car la russie n'a pas bonne presse en ce moment (et on comprend pourquoi). Mais une histoire très belle qui oscille très habilement entre le comte fantastique et la création d'une belle histoire de famille. Notre autrice utilise à merveille les possibilités offertes par le format "one shot" (ou plutôt l’absence de format) pour prendre le temps de faire les choses biens. On sent vraiment naitre et grandir l'affection de Yuri pour notre petite peste d’héritière tout comme on comprend petit à petit les tenants et aboutissants de sa relation avec Nikita. Et on se rend bien compte que sur ce genre d'histoire, prendre son temps est nécessaire. Cela fait effectivement un album qui vous semblera cher mais qui permet de bien s'immerger dans une très belle histoire où les légendes d'autres fois se confrontent aux rêves de maintenant. Sans jamais perdre de vu le comte lui même notre autrice nous livre une histoire sans fausse note. Une histoire qu'on pourrait raconter à nos enfants le soir, une récit sans véritable défaut. C'est pile poil long comme il faut. C'est pile poil dynamique comme il faut. En gros on ne peux qu'aimer si on aime se faire raconter des histoires. Moi j'adore ça ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/le-reve-du-tchernobog?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Voila LA belle histoire de ce début d'année. Un très gros et beau one shot. ON devrais je dire deux album groupé en un one shot tellement le découpage ne laisse que peu de doute à la possibilité de de faire ou ou trois albums. Une histoire quelque peu risquée avec pour thème la révolution russe de 1918 et la chasse aux derniers soutiens tsaristes. Risqué car la russie n'a pas bonne presse en ce moment (et on comprend pourquoi). Mais une histoire très belle qui oscille très habilement entre le comte fantastique et la création d'une belle histoire de famille. Notre autrice utilise à merveille les possibilités offertes par le format "one shot" (ou plutôt l’absence de format) pour prendre le temps de faire les choses biens. On sent vraiment naitre et grandir l'affection de Yuri pour notre petite peste d’héritière tout comme on comprend petit à petit les tenants et aboutissants de sa relation avec Nikita. Et on se rend bien compte que sur ce genre d'histoire, prendre son temps est nécessaire. Cela fait effectivement un album qui vous semblera cher mais qui permet de bien s'immerger dans une très belle histoire où les légendes d'autres fois se confrontent aux rêves de maintenant. Sans jamais perdre de vu le comte lui même notre autrice nous livre une histoire sans fausse note. Une histoire qu'on pourrait raconter à nos enfants le soir, une récit sans véritable défaut. C'est pile poil long comme il faut. C'est pile poil dynamique comme il faut. En gros on ne peux qu'aimer si on aime se faire raconter des histoires. Moi j'adore ça !
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Titre de l'album : Sur les traces des archéologues Scenariste de l'album : Séverine laliberté Dessinateur de l'album : Nicolas Gobbi Coloriste : Nicolas Gobbi Editeur de l'album : Steinkis Note : Résumé de l'album : Une enquête archéologique steppes by steppes. De l'Arabie saoudite au Kazakhstan, une équipe internationale d'archéologues explore le coeur des déserts et des steppes pour en apprendre plus sur les énigmatiques " desert kites ". Ces gigantesques constructions oubliées pendant des siècles s'étendent sur des kilomètres et leur usage reste mystérieux. Nos archéologues, tous spécialistes dans des domaines plus étranges les uns que les autres, vivent des aventures étonnantes à la découverte de ces mégastructures et vous invitent à plonger dans le monde de l'archéologie contemporaine. Critique : A la lecture de cette enquête archéologique, Indiana Jones vous semblera bien loin ! Ici, point de héros seul contre tous avec un X marquant l'emplacement d'un trésor. Séverine Laliberté nous entraîne au milieu d'une équipe pluridisciplinaire afin de percer le mystère de ces "desert kites" dans ces régions du monde si riches en symboles. En effet l'équipe de chercheurs visite les contreforts du mont Ararat, là où Noé trouva terre jadis; puis le désert jordanien non loin de Petra, les terres arides du Kazakhstan, et tant de régions reculées en "zones blanches" ! Le talent de la scénariste est justement de nous immerger dans cette équipe avec chacun sa spécialité et voir ce brainstorming à l'oeuvre sur le terrain. Chacun apporte son savoir lors d'une découverte quelconque et cette cohésion permet d'avancer sur cette énigme de constructions anciennes (voire très très anciennes) aux proportions dantesques. En imaginant plusieurs pistes, en prenant de la hauteur pour une vision globale des architectures encore visibles et en état, en creusant; faute de budgets immenses, le système D est parfois d'usage pour arriver à ses fins, l'auteure nous expose ainsi le fonctionnement de cet équipage passionné. Les difficultés du terrain sont abordées, comme la cohabitation parfois avec des pays frontaliers en guerre (Syrie), mais aussi l'aridité du désert avec l'approvisionnement en eau, les bivouacs et leur confort aléatoire, voire les repas frugaux servis. Le dessin de l'italien Nicolas Gobbi est assez détaillé, il mélange parfois scènes passés au milieu du présent pour mieux illustrer les hypothèses émises par l'équipe, cela aide grandement le lecteur dans ses représentations historiques. L'humour ponctue le récit à de nombreuses reprises et amène de la gaité, l'humeur "bon enfant" surplombe l'équipe de chercheurs, le positivisme est de rigueur. Les voir s'extasier lors de la découverte d'ossements ou fientes fossilisés, apporte un vent de fraîcheur et incorpore le lecteur dans cette quête. Un ouvrage sympathique qui permettra aux intéressés de mieux comprendre le travail des archéologues et les conditions dans lesquelles ils sont plongés. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/sur-les-traces-des-archeologues/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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A la lecture de cette enquête archéologique, Indiana Jones vous semblera bien loin ! Ici, point de héros seul contre tous avec un X marquant l'emplacement d'un trésor. Séverine Laliberté nous entraîne au milieu d'une équipe pluridisciplinaire afin de percer le mystère de ces "desert kites" dans ces régions du monde si riches en symboles. En effet l'équipe de chercheurs visite les contreforts du mont Ararat, là où Noé trouva terre jadis; puis le désert jordanien non loin de Petra, les terres arides du Kazakhstan, et tant de régions reculées en "zones blanches" ! Le talent de la scénariste est justement de nous immerger dans cette équipe avec chacun sa spécialité et voir ce brainstorming à l'oeuvre sur le terrain. Chacun apporte son savoir lors d'une découverte quelconque et cette cohésion permet d'avancer sur cette énigme de constructions anciennes (voire très très anciennes) aux proportions dantesques. En imaginant plusieurs pistes, en prenant de la hauteur pour une vision globale des architectures encore visibles et en état, en creusant; faute de budgets immenses, le système D est parfois d'usage pour arriver à ses fins, l'auteure nous expose ainsi le fonctionnement de cet équipage passionné. Les difficultés du terrain sont abordées, comme la cohabitation parfois avec des pays frontaliers en guerre (Syrie), mais aussi l'aridité du désert avec l'approvisionnement en eau, les bivouacs et leur confort aléatoire, voire les repas frugaux servis. Le dessin de l'italien Nicolas Gobbi est assez détaillé, il mélange parfois scènes passés au milieu du présent pour mieux illustrer les hypothèses émises par l'équipe, cela aide grandement le lecteur dans ses représentations historiques. L'humour ponctue le récit à de nombreuses reprises et amène de la gaité, l'humeur "bon enfant" surplombe l'équipe de chercheurs, le positivisme est de rigueur. Les voir s'extasier lors de la découverte d'ossements ou fientes fossilisés, apporte un vent de fraîcheur et incorpore le lecteur dans cette quête. Un ouvrage sympathique qui permettra aux intéressés de mieux comprendre le travail des archéologues et les conditions dans lesquelles ils sont plongés.
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Titre de l'album : Une histoire critique des États-Unis Scenariste de l'album : James W. Loewen Dessinateur de l'album : Nate Powell Coloriste : Editeur de l'album : Steinkis Note : Résumé de l'album : Le récit de notre histoire participe-t-il à la reproduction des injustices et des inégalités ? Adaptation graphique du best-seller de James W. Loewen, cet essai analyse avec finesse les discours sur l'histoire étasunienne et en tire une lecture révélatrice. Par de multiples clefs de compréhension, il nous aide à construire un regard critique sur la manière dont les récits peuvent être interprétés et transmis, et comment notre vision de l'histoire dessine le monde actuel. Critique : Que j'aimerais qu'un historien français se penche sur les manuels scolaires français comme l'a fait James W. Loewen ! De Christophe Colomb, en passant par les fameux "pères fondateurs", la guerre de sécession, jusqu'à la guerre froide et de nos jours, il décortique 500 ans d'un oeil acéré empreint de véracité. En prenant un à un les différents ouvrages scolaires abordant l'histoire américaine, il aborde chapitre par chapitre les moments clés du pays. Le vocabulaire employé au détriment d'un autre, l'orientation "choisie" des rédacteurs de ces livres sur le choix des docs et autres photos ou même déclarations de personnalités illustres, tout ceci est balayé d'un revers de main avec de nombreuses sources par l'historien. Le problème étant l'interprétation donnée, qui va se diffuser dans l'esprit des écoliers et façonner leur vision du monde, l'auteur pique là où ça fait mal, vous n'êtes pas au bout de vos surprises en parcourant cet épais volume ! Mieux comprendre le passé et sa retranscription présente pour expliquer les choix d'aujourd'hui ! Il aborde le lourd poids du nationalisme américain, avec ses têtes de proues, ses héros historiques soigneusement choisis par des élites. Abraham Lincoln dont la statue fière et gigantesque dominant le national mall de Washington, ne sera pas épargné, tout comme Christophe Colomb qui n'est pas vraiment célébré au Mexique et tant d'autres figures du monde occidental ! Car au delà des Etats-unis, c'est aussi la vieille Europe qu'il vise, elle qui s'est abrogée toutes les découvertes géographiques en imposant ses héros au monde. Comment un amérindien déjà présent avant l'arrivée des espagnols, peut-il se construire et garder sa culture en lisant les manuels d'histoire états-uniennes ? Il manque indéniablement un pan de sa propre histoire bien avant les envahisseurs, présentés comme des explorateurs et/ou fondateurs. Tant de questions et de sujets passionnants vous attendent dans cet ouvrage saisissant ! Un mot sur les illustrations en noir et blanc qui s'implantent au milieu des nombreux textes, tels des docs de cours d'histoire, mais avec une sonorité bien différente 😉 .Elles aident à mieux cerner les explications, d'autant que le "scénariste" en bon prof d'histoire, souligne les passages clés de ses démonstrations pour mieux accrocher le lecteur. REMARQUABLE ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/une-histoire-critique-des-etats-unis/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Que j'aimerais qu'un historien français se penche sur les manuels scolaires français comme l'a fait James W. Loewen ! De Christophe Colomb, en passant par les fameux "pères fondateurs", la guerre de sécession, jusqu'à la guerre froide et de nos jours, il décortique 500 ans d'un oeil acéré empreint de véracité. En prenant un à un les différents ouvrages scolaires abordant l'histoire américaine, il aborde chapitre par chapitre les moments clés du pays. Le vocabulaire employé au détriment d'un autre, l'orientation "choisie" des rédacteurs de ces livres sur le choix des docs et autres photos ou même déclarations de personnalités illustres, tout ceci est balayé d'un revers de main avec de nombreuses sources par l'historien. Le problème étant l'interprétation donnée, qui va se diffuser dans l'esprit des écoliers et façonner leur vision du monde, l'auteur pique là où ça fait mal, vous n'êtes pas au bout de vos surprises en parcourant cet épais volume ! Mieux comprendre le passé et sa retranscription présente pour expliquer les choix d'aujourd'hui ! Il aborde le lourd poids du nationalisme américain, avec ses têtes de proues, ses héros historiques soigneusement choisis par des élites. Abraham Lincoln dont la statue fière et gigantesque dominant le national mall de Washington, ne sera pas épargné, tout comme Christophe Colomb qui n'est pas vraiment célébré au Mexique et tant d'autres figures du monde occidental ! Car au delà des Etats-unis, c'est aussi la vieille Europe qu'il vise, elle qui s'est abrogée toutes les découvertes géographiques en imposant ses héros au monde. Comment un amérindien déjà présent avant l'arrivée des espagnols, peut-il se construire et garder sa culture en lisant les manuels d'histoire états-uniennes ? Il manque indéniablement un pan de sa propre histoire bien avant les envahisseurs, présentés comme des explorateurs et/ou fondateurs. Tant de questions et de sujets passionnants vous attendent dans cet ouvrage saisissant ! Un mot sur les illustrations en noir et blanc qui s'implantent au milieu des nombreux textes, tels des docs de cours d'histoire, mais avec une sonorité bien différente 😉 .Elles aident à mieux cerner les explications, d'autant que le "scénariste" en bon prof d'histoire, souligne les passages clés de ses démonstrations pour mieux accrocher le lecteur. REMARQUABLE !
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Le scénariste Makyo nous propose un western original de par son approche et par le déroulement de l'intrigue. Cette histoire prévue au format dytique commence très fort avec le massacre d'une tribu Hopi en pleine cérémonie. L'histoire va se focaliser sur des jumeaux nés d'une prêtresse Hopi et séparés dès la naissance. Makyo s'inspire de croyance et mysticisme liés au folklore indien pour proposer une histoire intéressante. Un des nourrissons est confié à une femme vivant isolée avec sa fille et l'autre est confié à une tribu indienne. Ce premier tome retrace la vie de l'enfant laissé à la femme obligé de l'élevé. Elle le surnomme Dead smile à cause de son attirance pour la violence au plus profond de lui. La partie graphique est somptueuse réalisée par Eugenio Sicomoro, un dessinateur italien spécialiste des western. Son trait est très réaliste nous emmène dès les premières planches à cette époque violente dans l'ouest sauvage. Ce premier tome m'a beaucoup rappelé la série Tv À l'aube de l'Amérique diffusée dernièrement avec une histoire très violente. Ce tome du sacrifice des aigles met en place le drame tout en apportant beaucoup de révélations et de questionnements en attendant la suite.