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  1. Kevin Nivek

    Eclore

    C'est un roman graphique percutant que nous livre sans concession Aude Mermilliod ! La première planche avec cette jeune pousse en surface et ses rhizomes bien ancrés sous terre , est très forte dans sa symbolique . Elle représente vraisemblablement la très jeune Aude sortant une tête à la découverte du monde tout en ayant ses racines protégés par la cellule familiale . Cette symbolique nous accompagnera tout au long du récit avec cette plante verte augmentant sa taille en faveur d' une éclosion aux branches florales occupant tout l'espace , tel l'accomplissement personnel de l'auteure . Elle se livre sans concessions , véritablement "à nu" aux sens propres et figurés du terme . Vous plongerez avec elle dans cette introspection de la vie d'une femme qui doit ressembler à de nombreuses autres . La première partie centrée sur la découverte de la sexualité , est impressionnante de véracité ! Sans sombrer dans un féminisme manichéen , elle expose des situations concrètes vécues durant l'adolescence et n'hésite pas à pousser les lecteurs(es) dans leurs retranchements . Une lecture éprouvante car elle intègre totalement son lectorat , d'autant plus du point de vue masculin ! Il est indéniable que #metoo a libéré les paroles et donné un bon coup de balais dans cette société patriarcale en place depuis des siècles ; et que cela fait du bien ! A travers ses échanges avec une thérapeute , elle raconte les joies et les peines de ses différentes vies de couple dans une humanité sincère et confondante . Certes , vous lirez un parcours atypique , mais la description sans nuances de sa sexualité résonnera en vous et rencontrera forcément un écho lors de certains passages ; aussi bien du point de vue féminin que masculin . Là réside le talent indéniable d'Aude Mermilliot : savoir toucher tout le monde sur un sujet difficile et tabou en l'exposant en pleine lumière . A lire à partir de 14 15 ans , jusqu'à plus de 77 ans et surtout à partager au plus grand nombre .
  2. Kevin Nivek

    Eclore

    Titre de l'album : Eclore Scenariste de l'album : Aude Mermilliod Dessinateur de l'album : Aude Mermilliod Coloriste : Aude Mermilliod Editeur de l'album : Casterman Note : Résumé de l'album : « Après Il fallait que je vous le dise, Aude Mermilliod continue dans Éclore, d'explorer son intimité sexuelle, sentimentale et psychologique. Elle se livre avec une sincérité et une liberté confondante à une analyse de ses expériences passées, qui l'ont parfois construite, parfois morcelée, mais dont elle a toujours appris et tiré des leçons. Parcours résilient d'une femme en territoire intime, Eclore est un témoignage indispensable, un album tout en harmonie, d'une grande sensualité, durant lequel Aude Mermilliod va germer, s'éveiller et s'épanouir, entraînant les lectrices et lecteurs dans sa quête d'équilibre. » Critique : C'est un roman graphique percutant que nous livre sans concession Aude Mermilliod ! La première planche avec cette jeune pousse en surface et ses rhizomes bien ancrés sous terre , est très forte dans sa symbolique . Elle représente vraisemblablement la très jeune Aude sortant une tête à la découverte du monde tout en ayant ses racines protégés par la cellule familiale . Cette symbolique nous accompagnera tout au long du récit avec cette plante verte augmentant sa taille en faveur d' une éclosion aux branches florales occupant tout l'espace , tel l'accomplissement personnel de l'auteure . Elle se livre sans concessions , véritablement "à nu" aux sens propres et figurés du terme . Vous plongerez avec elle dans cette introspection de la vie d'une femme qui doit ressembler à de nombreuses autres . La première partie centrée sur la découverte de la sexualité , est impressionnante de véracité ! Sans sombrer dans un féminisme manichéen , elle expose des situations concrètes vécues durant l'adolescence et n'hésite pas à pousser les lecteurs(es) dans leurs retranchements . Une lecture éprouvante car elle intègre totalement son lectorat , d'autant plus du point de vue masculin ! Il est indéniable que #metoo a libéré les paroles et donné un bon coup de balais dans cette société patriarcale en place depuis des siècles ; et que cela fait du bien ! A travers ses échanges avec une thérapeute , elle raconte les joies et les peines de ses différentes vies de couple dans une humanité sincère et confondante . Certes , vous lirez un parcours atypique , mais la description sans nuances de sa sexualité résonnera en vous et rencontrera forcément un écho lors de certains passages ; aussi bien du point de vue féminin que masculin . Là réside le talent indéniable d'Aude Mermilliot : savoir toucher tout le monde sur un sujet difficile et tabou en l'exposant en pleine lumière . A lire à partir de 14 15 ans , jusqu'à plus de 77 ans et surtout à partager au plus grand nombre . Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/eclore/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  3. Titre de l'album : Une femme dans la course Scenariste de l'album : Gwen Morizur Dessinateur de l'album : Marie Duvoisin Coloriste : Marie Duvoisin Editeur de l'album : Le Lombard Note : Résumé de l'album : Années 70. Toute sa vie, Christine a couru pour se libérer des chaînes. Celles du deuil, du patriarcat ou de la colère. Et puisqu'il n'y a que dans la course qu'elle se sent libre, elle décide de s'inscrire au Marathon de France. Mais elle ignore encore qu'il est interdit aux femmes d'y participer. Pour elle, les obstacles seront bien plus nombreux que les 42 kilomètres qui la séparent de la victoire... Critique : Et voilà mon premier coup de coeur de cette rentrée, coup de coeur que je n'attendais pas du tout. Bah oui, en lecteur parfois un peu blasé, cette couv' et ce type d'histoire je m'étais dit que je l'avais déjà lu 3-4 fois environ. Le roman graphique a su faire la part belle aux combats sociétaux qu'ils soient féministes ou minoritaires, sociaux et j'en oublie. C'est souvent intéressant, parfois poignant, là on a les deux. Une histoire qui prend finalement assez vite aux tripes, une héroïne dont on pourrait se sentir proche, et des émotions au fil des pages qui finissent par vous embarquer. C'est simple, mon épouse me l'a pris des mains avant que je n'ai eu le temps de la lire, l'a dévorée, a pleuré comme une belle madeleine, et m'a dit : ah oui elle est bien. Bon, moi je suis parti au boulot avec, et je me suis dit, on me la fait pas, je l'ai ouvert en mangeant le midi dans un fast food blindé... et j'ai eu un coin de l'oeil un peu humide. N'allez pas croire pour autant que c'est parce que la bd force sur le drame ou le mélo. Non, mais c'est simplement un combat, un beau combat, un combat simple et la façon dont on affronte tous nos épreuves. Bref, je me suis régalé et il faut reconnaitre que le dessin de Marie Duvoisin colle merveilleusement bien au propos. Le scénario est lui intelligent, ne tombant que rarement dans l'excès de facilité. Je vous la recommande. Oui même à vous les vieux lecteurs blasés de la bd franco belge, c'est juste très bien. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/une-femme-dans-la-course?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  4. The_PoP

    Une femme dans la course

    Et voilà mon premier coup de coeur de cette rentrée, coup de coeur que je n'attendais pas du tout. Bah oui, en lecteur parfois un peu blasé, cette couv' et ce type d'histoire je m'étais dit que je l'avais déjà lu 3-4 fois environ. Le roman graphique a su faire la part belle aux combats sociétaux qu'ils soient féministes ou minoritaires, sociaux et j'en oublie. C'est souvent intéressant, parfois poignant, là on a les deux. Une histoire qui prend finalement assez vite aux tripes, une héroïne dont on pourrait se sentir proche, et des émotions au fil des pages qui finissent par vous embarquer. C'est simple, mon épouse me l'a pris des mains avant que je n'ai eu le temps de la lire, l'a dévorée, a pleuré comme une belle madeleine, et m'a dit : ah oui elle est bien. Bon, moi je suis parti au boulot avec, et je me suis dit, on me la fait pas, je l'ai ouvert en mangeant le midi dans un fast food blindé... et j'ai eu un coin de l'oeil un peu humide. N'allez pas croire pour autant que c'est parce que la bd force sur le drame ou le mélo. Non, mais c'est simplement un combat, un beau combat, un combat simple et la façon dont on affronte tous nos épreuves. Bref, je me suis régalé et il faut reconnaitre que le dessin de Marie Duvoisin colle merveilleusement bien au propos. Le scénario est lui intelligent, ne tombant que rarement dans l'excès de facilité. Je vous la recommande. Oui même à vous les vieux lecteurs blasés de la bd franco belge, c'est juste très bien.
  5. Titre de l'album : Tête de chien tome 2 Scenariste de l'album : Vincent Brugeas Dessinateur de l'album : Ronan Toulhoat Coloriste : Ronan Toulhoat Editeur de l'album : Dargaud Note : Résumé de l'album : Lors d'un tournoi, en se promenant parmi les tentes, Paulin entend, par hasard, une phrase bien inquiétante : « La donzelle mourra sur la lice ». Or, de donzelle sur la lice, il n'y en a qu'une : Jehan. Se pourrait-il que son secret ait été découvert ? La vie de la jeune femme serait-elle en danger ? Il est vrai que, depuis quelques temps, elle se montre de plus en plus imprudente... Affolé, Paulin court rejoindre Jehan et Josselin pour les prévenir et, en chemin, il se heurte au Noirci. De leur côté, nos deux chevaliers ont été défiés par Gaucher de Joigny. Ce dernier pense qu'ils sont de mèche avec le Noirci et que leurs combats lors du dernier tournoi étaient truqués. En échange du silence de Gaucher, Jehan et Josselin doivent se coucher lors du duel à venir : même si l'accusation est fausse, elle pourrait faire de Jehan une cible et finir par trahir sa véritable identité... Nos héros peuvent-ils se le permettre ? Pour s'en sortir, ils devront former de nouvelles alliances avec ceux qu'ils considéraient jusqu'alors comme des adversaires : le chevalier Noirci et le mercenaire Oddard. Mais sauront-ils tous mettre de côté leurs vieilles rancoeurs ? Le monde de la chevalerie est décidément un monde plein de secrets et de tournois... Dans ce deuxième tome d'une série pleine de rebondissements et d'humour, nous continuons à suivre les aventures du trio de jeunes héros, dans un scénario toujours brillamment mené par Vincent brugeas, restitué par le dessin flamboyant de Ronan Toulhoat et les couleurs éclatantes de Yoann Guillo. Critique : Suite du récit chevaleresque des auteurs du Roy des Ribault avec la fin de la saison de la chevalerie et un dernier tournoi sous haute tension. Deuxième tome très attendu et très réussi. On retrouve avec plaisir l'intelligent découpage de nos auteurs, qui rythme les chapitres par des pages laissant nos personnages analyser leurs aventures, se permettant de ne pas interrompre la dynamique du récit. Récit qui se trouve aussi très malin, bien orienté autour de la "vraie nature" de Jehan mais sans perdre de vue la critique de la chevalerie d'apparat de l'époque. On regrettera peut-etre l'aspect un peu simplet de notre champion et la non-évolution de son rapport à tête de chien. Et encore je suis tatillon.... Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/tete-de-chien-tome-2?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  6. Titre de l'album : La fleur au fusil Scenariste de l'album : Cédric Mayen Dessinateur de l'album : Cristiano Crescenzi Coloriste : Cristiano Crescenzi Editeur de l'album : Dargaud Note : Résumé de l'album : En 1868, dans la province qui s'étend entre Rome et Naples, un groupe de brigands planifie une embuscade contre l'armée piémontaise, qui régit d'une main de fer toute l'Italie depuis que Garibaldi a initié le Risorgimento, l'unification nationale italienne. À sa tête : Francesco Guerra, ancien soldat entré en rébellion contre ce nouvel État qui assomme le peuple de taxes ; et sa compagne, la troublante Michelina di Cesare, qui a réussi l'exploit d'unifier les ciociari, ces fermiers-brigands vivant dans le maquis. D'un sang-froid à toute épreuve, Michelina abat froidement les soldats pris en embuscade. Mais d'où lui vient cette haine farouche?? Serait-elle, comme dans les histoires que raconte son frère Nino, une janara, figure folklorique à mi-chemin entre harpie et sorcière?? La Fleur au fusil est l'histoire vraie de cette pasionaria italienne, autrice de nombreux vols, enlèvements et attaques à mains armées contre l'armée et l'État. Héroïne défenseure du peuple ou criminelle aux stratagèmes élaborés?? C'est au lecteur d'en juger. Dans un style inspiré des westerns en Technicolor de John Ford et Sam Peckinpah, ce one-shot écrit par Cédric Mayen et superbement mis en images par Cristiano Crescenzi nous raconte la vie et le destin tragique d'une femme rebelle, féministe avant l'heure. Critique : La fleur au fusil est la mise en avant d'un personnage italien complètement inconnu en France, tout comme l'histoire qui l'entoure. Car qui peut prétendre connaitre les dessous de l'unification forcée de l'Italie, sous pression des Piémontais ? Personne, je pense et c'est pour cela que l'histoire de notre robin des bois Italien en jupon est vraiment intéressante : pas uniquement pour le côté aventureux de notre héroïne, mais bien pour le côté historique de ce qui en découle. Un très heureux mélange qui nous livre une histoire aussi dynamique qu'intéressante car à peine romancée. La preuve en est une fin.... non consensuelle pour le XXIieme siècle. BIen aidé par un dessin très lumineux, dans la lignée d'un Servais, ce one shot ne décevra pas ceux qui le liront ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/la-fleur-au-fusil-9782505112662?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  7. poseidon2

    Tête de chien tome 2

    Suite du récit chevaleresque des auteurs du Roy des Ribault avec la fin de la saison de la chevalerie et un dernier tournoi sous haute tension. Deuxième tome très attendu et très réussi. On retrouve avec plaisir l'intelligent découpage de nos auteurs, qui rythme les chapitres par des pages laissant nos personnages analyser leurs aventures, se permettant de ne pas interrompre la dynamique du récit. Récit qui se trouve aussi très malin, bien orienté autour de la "vraie nature" de Jehan mais sans perdre de vue la critique de la chevalerie d'apparat de l'époque. On regrettera peut-etre l'aspect un peu simplet de notre champion et la non-évolution de son rapport à tête de chien. Et encore je suis tatillon....
  8. poseidon2

    La fleur au fusil

    La fleur au fusil est la mise en avant d'un personnage italien complètement inconnu en France, tout comme l'histoire qui l'entoure. Car qui peut prétendre connaitre les dessous de l'unification forcée de l'Italie, sous pression des Piémontais ? Personne, je pense et c'est pour cela que l'histoire de notre robin des bois Italien en jupon est vraiment intéressante : pas uniquement pour le côté aventureux de notre héroïne, mais bien pour le côté historique de ce qui en découle. Un très heureux mélange qui nous livre une histoire aussi dynamique qu'intéressante car à peine romancée. La preuve en est une fin.... non consensuelle pour le XXIieme siècle. BIen aidé par un dessin très lumineux, dans la lignée d'un Servais, ce one shot ne décevra pas ceux qui le liront !
  9. Titre de l'album : Hors des sentiers battus - tome 1 Scenariste de l'album : Marie Sann Dessinateur de l'album : Marie Sann Coloriste : Editeur de l'album : Tabou Note : Résumé de l'album : Pour Lizzy, jeune étudiante, qui emménage pour ses études en colocation avec Elva une amie plus âgée et bien plus délurée, le sexe et les relations amoureuses ne sont pas sa priorité. Mais lorsque la curiosité la pousse à visiter un sex-shop pour la première fois, Lizzy commence à explorer sa sexualité. Des jouets sexuels aux applications de rencontres en passant par les premières expériences, elle essaie des choses nouvelles et sort des sentiers battus pour dé­couvrir peu à peu un intérêt certain pour le côté le plus coquin du sexe. Critique : L'illustratrice berlinoise Marie Sann réalise sa première incursion dans le monde du 9ème art avec une nouvelle série publié chez Tabou . Ce premier tome est une introduction aux multiples découvertes de Lizzy . En effet , elle va au fil de ses rencontres professionnelles et culturelles , réaliser une immersion de son propre corps et sa sexualité . Une évolution 2.0 vers des horizons auxquels elle n'aurait jamais songés auparavant ! Cela commence par la visite d'un sex-shop "moderne" et non destiné à un public exclusivement masculin , puis des discussions et autres "formations" sur le bondage et autre Shibari (art japonais ) , avec pour finalité des travaux pratiques 😉 Lizzy explore ces nouvelles facettes de son corps avec pour leitmotiv le plaisir partagé, une mise en avant du féminin et surtout , des pratiques sexuelles sortant des sentiers battus . De son trait rond , Marie Sann réalise des planches colorées "girly" avec un trait précis et détaillé . Ce style "Disney" convient parfaitement au côté édulcoré de l'héroïne Lizzy avec ses cheveux roses et son visage de princesse . Que les fans de l'éditeur se rassurent , en solo , en couple hétéro , homo , "les scènes d'action" sont rares mais distillées avec élégance tout en suivant la trame scénaristique et ses rebondissements . L'auteure nous laisse d'ailleurs sur un cliffhanger qui va faire paraître longue l'attente du second tome . Si le côté "cartoon" du dessin ne vous effraie pas pour ce genre de lecture , plongez dans cette aventure avec Lizzy la jeune étudiante exploratrice des sens 😉 Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/hors-des-sentiers-battus-tome-1/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  10. L'illustratrice berlinoise Marie Sann réalise sa première incursion dans le monde du 9ème art avec une nouvelle série publié chez Tabou . Ce premier tome est une introduction aux multiples découvertes de Lizzy . En effet , elle va au fil de ses rencontres professionnelles et culturelles , réaliser une immersion de son propre corps et sa sexualité . Une évolution 2.0 vers des horizons auxquels elle n'aurait jamais songés auparavant ! Cela commence par la visite d'un sex-shop "moderne" et non destiné à un public exclusivement masculin , puis des discussions et autres "formations" sur le bondage et autre Shibari (art japonais ) , avec pour finalité des travaux pratiques 😉 Lizzy explore ces nouvelles facettes de son corps avec pour leitmotiv le plaisir partagé, une mise en avant du féminin et surtout , des pratiques sexuelles sortant des sentiers battus . De son trait rond , Marie Sann réalise des planches colorées "girly" avec un trait précis et détaillé . Ce style "Disney" convient parfaitement au côté édulcoré de l'héroïne Lizzy avec ses cheveux roses et son visage de princesse . Que les fans de l'éditeur se rassurent , en solo , en couple hétéro , homo , "les scènes d'action" sont rares mais distillées avec élégance tout en suivant la trame scénaristique et ses rebondissements . L'auteure nous laisse d'ailleurs sur un cliffhanger qui va faire paraître longue l'attente du second tome . Si le côté "cartoon" du dessin ne vous effraie pas pour ce genre de lecture , plongez dans cette aventure avec Lizzy la jeune étudiante exploratrice des sens 😉
  11. Kevin Nivek

    Fileuses de soie

    C'est une bien belle histoire que ce duo de scénaristes nous offre avec ces destins de femmes au début du siècle dernier ! Cela commence par une exposition des lieux , en l'occurrence la Drôme et sa chaleur étouffante estivale mais aussi ses paysages vallonnés aux couleurs de la Provence ; puis les murs d'une enceinte où règne le labeur et le silence . Une filature tenue par une riche famille locale et dirigée par l'église . Du travail mal rémunéré et des prières , sont le quotidien de femmes qui se sont égarées en chemin , des femmes au parcours de vie chaotique , que la société délaisse et qui finissent par trouver refuge en ces lieux . De prime abord , l'idée est séduisante , on leur donne un emploi , un toit , de la nourriture (prélevé sur leur maigre salaire) et une éducation religieuse les préparant à un retour à la vie sociale . Mais les conditions de travail , la dureté des soeurs et les châtiments qui vont avec , la discipline imposée , tout ceci rend leurs conditions de vie proches de l'esclavagisme . Il semble si juste de mettre en lumière ces travailleuses de l'ombre ! Les querelles familiales des propriétaires passent presque au second plan , tant on s'attache à Henriette , Rose et Suzanne . Les auteurs distillent les révélations au fil de l'histoire avec élégance et logique . Les secrets tombent et renforcent cette empathie qui ne nous quitte plus jusqu'à la dernière page ; je dirais même qu'une fois le livre refermé , ces fileuses de soie nous accompagnent encore . Ce duo de scénaristes chevronnés s'est entouré d'un jeune talent prometteur en la personne de Jean-Côme Garcette . Amoureux de la nature et des grands espaces il réalise une ligne claire agréable et détaillée . Les personnages sont facilement reconnaissables et les paysages fidèlement retranscris . Une bonne première oeuvre qui mérite confirmation , cela tombe bien , il planche déjà sur une prochaine sortie chez le même éditeur . Un roman graphique nécessaire , un enrichissement de culture générale , une lecture qui ne vous laissera pas indifférents , que de points positifs ! Des annexes en fin d'album avec textes et photos d'archives vous en apprendront d'avantage sur ce métier et ses méthodes de fabrication .
  12. Titre de l'album : Fileuses de soie Scenariste de l'album : Bruno Lecigne , Sylviane Corgiat Dessinateur de l'album : Jean-Côme Garcette Coloriste : Editeur de l'album : La boite à bulles Note : Résumé de l'album : Une filature menacée par la concurrence étrangère, un fils honni qui ressurgit, des orphelines asservies... un vent de changement souffle sur l'usine-pensionnat Bouscaret. Drôme provençale, 1910. La filature familiale de Louis Bouscaret fait depuis peu face à une concurrence croissante venant de l'étranger. Son usine-pensionnat, qui recueille les orphelines et filles abandonnées de la région, bénéficie de leur travail acharné en échange d'une "éducation" assurée par la sévère soeur Agnès. Henriette, une nouvelle arrivante au visage à demi-caché derrière une mèche, rêve de dessiner un jour ses propres robes. Les rangs des ouvrières - éreintées par des journées à rallonge et par la sévérité de soeur Agnès - sont peu à peu gagnés par le désordre lorsque l'une d'elle est touchée par une pneumonie. Pendant ce temps, chez les Bouscaret réapparaît Hyppolite, le cadet des enfants qui traîne avec lui le lourd secret familial. Mais lorsque le fils honni et la travailleuse révoltée se rencontrent, débute une idylle impossible dans laquelle prend racine des envies de subversion. Tour à tour arrivées par convoi, Rose, une toute jeune pensionnaire de 14 ans, puis Suzanne, fille de bonne famille ayant fui un mariage arrangé, rejoignent bientôt l'entourage d'Henriette. Elles s'unissent face à l'oppression, animées par un même besoin d'émancipation. Critique : C'est une bien belle histoire que ce duo de scénaristes nous offre avec ces destins de femmes au début du siècle dernier ! Cela commence par une exposition des lieux , en l'occurrence la Drôme et sa chaleur étouffante estivale mais aussi ses paysages vallonnés aux couleurs de la Provence ; puis les murs d'une enceinte où règne le labeur et le silence . Une filature tenue par une riche famille locale et dirigée par l'église . Du travail mal rémunéré et des prières , sont le quotidien de femmes qui se sont égarées en chemin , des femmes au parcours de vie chaotique , que la société délaisse et qui finissent par trouver refuge en ces lieux . De prime abord , l'idée est séduisante , on leur donne un emploi , un toit , de la nourriture (prélevé sur leur maigre salaire) et une éducation religieuse les préparant à un retour à la vie sociale . Mais les conditions de travail , la dureté des soeurs et les châtiments qui vont avec , la discipline imposée , tout ceci rend leurs conditions de vie proches de l'esclavagisme . Il semble si juste de mettre en lumière ces travailleuses de l'ombre ! Les querelles familiales des propriétaires passent presque au second plan , tant on s'attache à Henriette , Rose et Suzanne . Les auteurs distillent les révélations au fil de l'histoire avec élégance et logique . Les secrets tombent et renforcent cette empathie qui ne nous quitte plus jusqu'à la dernière page ; je dirais même qu'une fois le livre refermé , ces fileuses de soie nous accompagnent encore . Ce duo de scénaristes chevronnés s'est entouré d'un jeune talent prometteur en la personne de Jean-Côme Garcette . Amoureux de la nature et des grands espaces il réalise une ligne claire agréable et détaillée . Les personnages sont facilement reconnaissables et les paysages fidèlement retranscris . Une bonne première oeuvre qui mérite confirmation , cela tombe bien , il planche déjà sur une prochaine sortie chez le même éditeur . Un roman graphique nécessaire , un enrichissement de culture générale , une lecture qui ne vous laissera pas indifférents , que de points positifs ! Des annexes en fin d'album avec textes et photos d'archives vous en apprendront d'avantage sur ce métier et ses méthodes de fabrication . Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/fileuses-de-soie/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  13. Titre de l'album : Anatomie d'un coeur Scenariste de l'album : Antonia Banados Dessinateur de l'album : Antonia Banados Coloriste : Editeur de l'album : Sarbacane Note : Résumé de l'album : L'histoire extraordinaire d'une Marie Curie chilienne Fin des années 1950, c'est le jour de la rentrée dans la faculté de médecine de Santiago, au Chili. Le président livre un discours inaugural dans lequel il annonce aux jeunes étudiants qu'ils font désormais partie de l'élite de la nation et les alerte sur la responsabilité qui en découle. Il insiste sur ce point en s'adressant directement aux deux seules femmes qui se sont assises cette année-là sur les bancs de l'université. Elles devront faire leurs preuves dans un milieu quasi exclusivement masculin. Aurora, l'une des deux, s'inquiète plus des préjugés des hommes que de ses capacités : brillante et rigoureuse, elle est arrivée troisième au concours d'entrée. Heureusement, une fois l'année commencée, elle sera vite remarquée par ses camarades, qui la nommeront cheffe de groupe en cours d'anatomie. Mais alors qu'elle dissèque le coeur des cadavres qui sont mis à la disposition des étudiants, le sien se met à battre pour l'assistant du professeur. Dans un monde d'hommes où une femme doit se montrer dure pour être respectée, Aurora laissera-t-elle entrer l'amour dans sa vie ? Critique : C'est l'histoire de sa grand-mère Aurora que nous raconte l'auteure chilienne Antonia Banados , à travers ce roman graphique touchant . A la fin des années 50 , cette dernière est rentrée en faculté de médecine et a vécu une "fausse" histoire d'amour avec un des professeurs . Je précise "fausse" car leur histoire se limitera à des regards , des rendez-vous manqués , des mains se touchant , de longues discussions passionnées , mais hélas rien de plus ! Je ne vous révèle pas les raisons de cet échec amoureux , mais sachez qu'il sera le fil d'Ariane de cet ouvrage . Nous découvrons aussi l'accueil timoré de la faculté pour les deux seules femmes de la promotion , puis la réussite d'Aurora qui en fera une des meilleurs élèves , mais aussi un pays en proie à l'arrivée de la dictature de Pinochet . Tout ceci viendra parasiter cet amour naissant/déchu dans un déferlement de cases ponctuées de schémas organiques . La bichromie aux forts accents bleutés de la dessinatrice donne un rendu de type daguerréotype , une suite de photographies de la vie d 'une étudiante , sa relation avec ses collègues , sa famille etc .... Il se dégage une réelle élégance dans la mise en page . Sans sombrer dans un féminisme accru , Antonia Banados dresse le portrait d'une femme forte et opiniâtre , dont la seule faiblesse sera son coeur lui même , au sens romantique du terme bien entendu 😉 Une première oeuvre intéressante , à confirmer dans un prochain travail ! Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/anatomie-d-un-coeur/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  14. Kevin Nivek

    Anatomie d'un coeur

    C'est l'histoire de sa grand-mère Aurora que nous raconte l'auteure chilienne Antonia Banados , à travers ce roman graphique touchant . A la fin des années 50 , cette dernière est rentrée en faculté de médecine et a vécu une "fausse" histoire d'amour avec un des professeurs . Je précise "fausse" car leur histoire se limitera à des regards , des rendez-vous manqués , des mains se touchant , de longues discussions passionnées , mais hélas rien de plus ! Je ne vous révèle pas les raisons de cet échec amoureux , mais sachez qu'il sera le fil d'Ariane de cet ouvrage . Nous découvrons aussi l'accueil timoré de la faculté pour les deux seules femmes de la promotion , puis la réussite d'Aurora qui en fera une des meilleurs élèves , mais aussi un pays en proie à l'arrivée de la dictature de Pinochet . Tout ceci viendra parasiter cet amour naissant/déchu dans un déferlement de cases ponctuées de schémas organiques . La bichromie aux forts accents bleutés de la dessinatrice donne un rendu de type daguerréotype , une suite de photographies de la vie d 'une étudiante , sa relation avec ses collègues , sa famille etc .... Il se dégage une réelle élégance dans la mise en page . Sans sombrer dans un féminisme accru , Antonia Banados dresse le portrait d'une femme forte et opiniâtre , dont la seule faiblesse sera son coeur lui même , au sens romantique du terme bien entendu 😉 Une première oeuvre intéressante , à confirmer dans un prochain travail !
  15. Titre de l'album : Meuf - Guide pour nos filles Scenariste de l'album : Marie Dubois Dessinateur de l'album : Marie Dubois Coloriste : Marie Dubois Editeur de l'album : Le Lombard Note : Résumé de l'album : « Mais au fait, ça veut dire quoi, être une femme ? » À cette question super simple, il existe une myriade de réponses ! « Meuf » les décrypte avec humour en explorant les thématiques liées au corps, à l'orientation sexuelle, au (cyber)harcèlement ou encore au sexisme de la société. Dans cette enquête aux allures de quête fantastique, les jeunes aventurières apprennent à mener à bien leur vie de meuf vers le graal ultime ; une vie pour soi et bien dans sa peau ! Critique : Au moment de la journée de la femme, Le Lombard a sorti cet ouvrage de Marie Dubois consacré à la place de la femme dans la société. Papa de deux filles, comment ne pas être intéressé et sensibilisé à cette lecture. Alors soyons transparent, ce n'est pas un procès contre le masculin, simplement une tentative de réhabilitation du féminin. Evidemment parfois cela manque un peu d'objectivité ou d'arguments contraires, mais l'intérêt de cette bd n'est pas là. Il s'agit avant tout d'un livre éducatif, à faire lire à nos filles pour leur ouvrir des portes, libérer du potentiel, et comprendre des enjeux. Pas forcément fun donc, rarement drôle, mais sujet de réflexion réussi, je ne peux que vous recommander d'y jeter un coup d'oeil, en tant que femme, ou papa, ou en tant que compagnon ou simplement en tant qu'hommes. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/meuf-guide-pour-nos-filles?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  16. The_PoP

    Meuf - Guide pour nos filles

    Au moment de la journée de la femme, Le Lombard a sorti cet ouvrage de Marie Dubois consacré à la place de la femme dans la société. Papa de deux filles, comment ne pas être intéressé et sensibilisé à cette lecture. Alors soyons transparent, ce n'est pas un procès contre le masculin, simplement une tentative de réhabilitation du féminin. Evidemment parfois cela manque un peu d'objectivité ou d'arguments contraires, mais l'intérêt de cette bd n'est pas là. Il s'agit avant tout d'un livre éducatif, à faire lire à nos filles pour leur ouvrir des portes, libérer du potentiel, et comprendre des enjeux. Pas forcément fun donc, rarement drôle, mais sujet de réflexion réussi, je ne peux que vous recommander d'y jeter un coup d'oeil, en tant que femme, ou papa, ou en tant que compagnon ou simplement en tant qu'hommes.
  17. Titre de l'album : Simone de Beauvoir Scenariste de l'album : Julia Korbik Dessinateur de l'album : Julia Bernhard Coloriste : Julia Bernhard Editeur de l'album : Steinkis Note : Résumé de l'album : " J'aime avec passion la vie, j'abomine l'idée de devoir mourir. Je suis terriblement avide, aussi, je veux tout de la vie, être une femme et aussi un homme, avoir beaucoup d'amis, et aussi la solitude, travailler énormément, écrire de bons livres, et aussi voyager, m'amuser, être égoïste, et aussi généreuse... " Simone de Beauvoir. La femme qui a écrit ces mots est l'une des intellectuelles les plus influentes du XXe siècle. Toute sa vie, Simone de Beauvoir s'est battue pour pouvoir exister dans toute la diversité de son être. Et ceci, indépendamment des normes et des règles. Simone de Beauvoir a défié ses contemporains et a changé nos idées sur le couple et les relations entre les sexes avec ses oeuvres, sa philosophie et son mode de vie.? Une vie bien remplie, riche en connaissances, en douleur et en joie. La vie d'une femme qui a toujours été motivée par la curiosité d'elle-même et des autres. Elle s'est battue pour que toutes puissent exister, quels que soient leur classe sociale et le sexe, quelles que soient les normes et les règles.? Elle est aujourd'hui considérée comme l'une des penseuses les plus influentes du XXe siècle. Critique : Après le très réussi Les matins doux (éditeur Steinkis) relatant la liaison passionnée de Simone de Beauvoir et Nelson Algren , le même éditeur nous propose une biographie au sens large du terme de cette grande femme du XXème siècle . Par le biais d'une interview avec une journaliste , en 1986 , peu de temps avant sa mort , ce duo d'autrices allemandes dévoile les grandes dates de cette vie riche et tellement avant-gardiste . De son enfance au sein d'une famille bourgeoise aux difficultés financières avec un père ancré sur un mode de vie patriarcal et une mère bien en retrait ; puis ses études où elle côtoie Sartre dans sa promo d'agrégation , ce qui sera le point de départ de leur relation , en passant par Algren pour finir sur ses combats politiques menés ; vous partagerez tous ces moments en sa compagnie . Ses questionnements sur la religion , la place des femmes en société , ses doutes , ses envies , tout est relaté avec une grande minutie . On sent une grande admiration de Julia Korbik envers "Castor" comme la nommait Jean-Paul Sartre , elle a d'ailleurs axé une grande partie de ses travaux de journaliste sur le féminisme et la philosophe romancière française . Pour illustrer cette biographie ,une fausse bichromie aux légères nuances de vert ou saumon a été réalisée avec soin . Les personnages sont reconnaissables et les autrices ajoutent parfois les noms au dessus des têtes . L'illustratrice Julia Bernhard met en avant les protagonistes à travers des cases épurées les situant au premier plan . Tout concourt vers une narration fluide au fil de la pensée évolutive de Simone de Beauvoir . On apprend , pas seulement sur elle , mais sur ce mode fonctionnement de la société d'époque , et on comprend mieux l'écho des pensées d'une telle femme , de nos jours avec un féminisme assumé et un mode de vie ayant bien changé , fort heureusement ! Cette grande dame a assurément posé les jalons de la liberté de la femme à disposer de son corps mais aussi de sa vie en général . Un autre atout de cette oeuvre repose sur la talent des auteures de ne pas tomber dans une critique acerbe des hommes au milieu du siècle dernier , tout en prônant un féminisme accru . A la place on lit les pensées et questions existentielles de Simone de Beauvoir , et on savoure . Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/simone-de-beauvoir?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  18. Kevin Nivek

    Simone de Beauvoir

    Après le très réussi Les matins doux (éditeur Steinkis) relatant la liaison passionnée de Simone de Beauvoir et Nelson Algren , le même éditeur nous propose une biographie au sens large du terme de cette grande femme du XXème siècle . Par le biais d'une interview avec une journaliste , en 1986 , peu de temps avant sa mort , ce duo d'autrices allemandes dévoile les grandes dates de cette vie riche et tellement avant-gardiste . De son enfance au sein d'une famille bourgeoise aux difficultés financières avec un père ancré sur un mode de vie patriarcal et une mère bien en retrait ; puis ses études où elle côtoie Sartre dans sa promo d'agrégation , ce qui sera le point de départ de leur relation , en passant par Algren pour finir sur ses combats politiques menés ; vous partagerez tous ces moments en sa compagnie . Ses questionnements sur la religion , la place des femmes en société , ses doutes , ses envies , tout est relaté avec une grande minutie . On sent une grande admiration de Julia Korbik envers "Castor" comme la nommait Jean-Paul Sartre , elle a d'ailleurs axé une grande partie de ses travaux de journaliste sur le féminisme et la philosophe romancière française . Pour illustrer cette biographie ,une fausse bichromie aux légères nuances de vert ou saumon a été réalisée avec soin . Les personnages sont reconnaissables et les autrices ajoutent parfois les noms au dessus des têtes . L'illustratrice Julia Bernhard met en avant les protagonistes à travers des cases épurées les situant au premier plan . Tout concourt vers une narration fluide au fil de la pensée évolutive de Simone de Beauvoir . On apprend , pas seulement sur elle , mais sur ce mode fonctionnement de la société d'époque , et on comprend mieux l'écho des pensées d'une telle femme , de nos jours avec un féminisme assumé et un mode de vie ayant bien changé , fort heureusement ! Cette grande dame a assurément posé les jalons de la liberté de la femme à disposer de son corps mais aussi de sa vie en général . Un autre atout de cette oeuvre repose sur la talent des auteures de ne pas tomber dans une critique acerbe des hommes au milieu du siècle dernier , tout en prônant un féminisme accru . A la place on lit les pensées et questions existentielles de Simone de Beauvoir , et on savoure .
  19. Titre de l'album : Les filles de Sapphô Scenariste de l'album : Arianna Melone Dessinateur de l'album : Arianna Melone Coloriste : Arianna Melone Editeur de l'album : Graph Zeppelin Note : Résumé de l'album : Que diront-ils de moi ? Que la beauté ne m'a jamais effleurée et que j'ai trouvé refuge dans la mort ? Qu'est-ce qui me rappelait l'apparence de la divine Aphrodite ? Que je fus l'icône de l'amour entre femmes, défenseur d'une justice féminine ? Ou que je fus si pudique que je ne pouvais écrire quelconque obscénités dans mes oeuvres ? Qui suis-je ? Qui est Sappho ?". Originaire de l'île de Lesbos, Sappho est éducatrice à la Maison des Muses, une confrérie de jeunes filles nobles, où l'on enseigne les arts, la délicatesse,... Critique : Auteure complète , Ariana Melone a déjà sorti des oeuvres comme Gianna et Le bal des folles , avec à chaque fois une présence féminine forte . Elle continue son chemin en remontant le temps au VII et VI èmes siècles avant JC , en proposant un pan de la vie de Sapphô . Avec le peu d'écrits restants sur elle , Ariana Melone imagine la vie de cette femme , poétesse aux idées tellement contemporaines ! Sur l'île de Lesbos ( n'imaginez pas que le terme lesbien vient de là , il s'agit d'autre chose en lien avec cette île , à découvrir dans les annexes de fin d'album) , Sapphô est éducatrice pour les jeunes filles nobles . Elle les initie aux arts , le chant , la délicatesse , l'amour , les devoirs féminins au sein d'un couple , bref , tout le nécessaire devenir une épouse modèle . Mais ces formations peuvent prendre un caractère plus personnel lorsque Sapphô se met à dévoiler ses envies sentimentales voire plus ,envers des élèves ! Imaginez le contexte historique dans une Athènes toute puissante faisant la part belle aux couples hétéros . Toute promotion du féminisme voire d'homosexualité féminine est très vite mal perçue lorsqu'elle touche des nobles . Sapphô aura bien du mal à naviguer dans ces eaux troubles , d'autant qu'elle a sa propre famille avec d'autres sources d'ennuis ! De son trait doux crayonné , aux couleurs passées , "antiques" , Arian Melone expose la vie de cette femme tellement précurseure d'un idéal féminin et féministe , dans une reconstruction historique plutôt fidèle . Il subsiste cependant un manque de liant parfois , elle use d'ellipse fréquemment et cela peut nuire au déroulé de l'histoire , d'autant qu'elle est riche en personnages (pas toujours reconnaissables) . Cela reste néanmoins un vibrant hommage à cette poétesse incarnant par ses écrits une manière différente et plus libre de concevoir l'amour , en tant que femme . A noter une annexe particulièrement bien détaillée et explicative en fin d'album , très enrichissante d'un point de vue culturel . Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://graphzeppelin.com/mythologie-grecque/305-achille-3-la-chute-des-legendes.html/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  20. Kevin Nivek

    Les filles de Sapphô

    Auteure complète , Ariana Melone a déjà sorti des oeuvres comme Gianna et Le bal des folles , avec à chaque fois une présence féminine forte . Elle continue son chemin en remontant le temps au VII et VI èmes siècles avant JC , en proposant un pan de la vie de Sapphô . Avec le peu d'écrits restants sur elle , Ariana Melone imagine la vie de cette femme , poétesse aux idées tellement contemporaines ! Sur l'île de Lesbos ( n'imaginez pas que le terme lesbien vient de là , il s'agit d'autre chose en lien avec cette île , à découvrir dans les annexes de fin d'album) , Sapphô est éducatrice pour les jeunes filles nobles . Elle les initie aux arts , le chant , la délicatesse , l'amour , les devoirs féminins au sein d'un couple , bref , tout le nécessaire devenir une épouse modèle . Mais ces formations peuvent prendre un caractère plus personnel lorsque Sapphô se met à dévoiler ses envies sentimentales voire plus ,envers des élèves ! Imaginez le contexte historique dans une Athènes toute puissante faisant la part belle aux couples hétéros . Toute promotion du féminisme voire d'homosexualité féminine est très vite mal perçue lorsqu'elle touche des nobles . Sapphô aura bien du mal à naviguer dans ces eaux troubles , d'autant qu'elle a sa propre famille avec d'autres sources d'ennuis ! De son trait doux crayonné , aux couleurs passées , "antiques" , Arian Melone expose la vie de cette femme tellement précurseure d'un idéal féminin et féministe , dans une reconstruction historique plutôt fidèle . Il subsiste cependant un manque de liant parfois , elle use d'ellipse fréquemment et cela peut nuire au déroulé de l'histoire , d'autant qu'elle est riche en personnages (pas toujours reconnaissables) . Cela reste néanmoins un vibrant hommage à cette poétesse incarnant par ses écrits une manière différente et plus libre de concevoir l'amour , en tant que femme . A noter une annexe particulièrement bien détaillée et explicative en fin d'album , très enrichissante d'un point de vue culturel .
  21. Titre de l'album : Au nom de catherine Scenariste de l'album : Mayalen Goust Dessinateur de l'album : Mayalen Goust Coloriste : Mayalen Goust Editeur de l'album : Rue de sevres Note : Résumé de l'album : Après plusieurs mois passés aux côtés d'Étienne, Rachel Cohen décide de conserver Catherine Colin comme nouvelle identité et revient à Sèvres pleine d'incertitudes. Étienne lui suggère de s'accorder une année loin de lui pour réfléchir à ses sentiments, à ses aspirations comme photographe et à ses envies de femme adulte. Après en avoir discuté avec Goéland, Pingouin et son ami de toujours Jeannot, Catherine décide de se consacrer pleinement à son art et se lance comme photographe professionnelle pour gagner ainsi son indépendance. Entre la fête de l'Humanité, une utopique colonie de vacances franco-allemande et un sujet social qui va la conduire jusqu'aux Etats-Unis, elle connaît un début de carrière fulgurant. Toujours en proie avec les traumatismes de son passé, Catherine va néanmoins, à travers son art et les relations qu'elle noue, s'ouvrir au monde et s'affirmer comme femme dans une société encore marquée par la guerre et la domination masculine. Critique : Bon soyons francs, je n'avais pas plus que ça envie de lire Au nom de Catherine. D'abord la couverture ne m'a pas attirée, trop austère. Ensuite je n'ai pas lu la première adaptation intitulée La guerre de Catherine qui avait remporté le fauve jeunesse à Angoulême en 2018. Pour finir je n'étais pas sûr d'avoir envie de lire sur les thèmes abordés dans cette bd. Et puis bon, on est sérieux où on ne l'est pas, je l'ai donc ouverte. Et j'ai été happé littéralement. Je me suis régalé, c'est fluide, c'est fin. Les dessins sont parfaits, avec cette empathie naturelle de Mayaen Goust pour ses personnages qui se ressent dans son trait, un régal. Les dialogues sont ciselés, les émotions bien rendues, on est dans le combat et pas dans l'auto apitoiement. C'est beau c'est positif, c'est fort. C'est un très beau roman graphique. Je ne peux que vous en recommander la lecture. Et puis comme jeune papa d'une petite fille, ce roman graphique sera dans ma bibliothèque pour quand elle aura la curiosité de le lire. Une réussite donc. Les bonnes nouvelles se cumulant parfois, on va bientôt vous en faire gagner un exemplaire par concours !!!! Autres infos : D'après le roman de Julia Billet Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/au-nom-de-catherine?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  22. The_PoP

    Au nom de catherine

    Bon soyons francs, je n'avais pas plus que ça envie de lire Au nom de Catherine. D'abord la couverture ne m'a pas attirée, trop austère. Ensuite je n'ai pas lu la première adaptation intitulée La guerre de Catherine qui avait remporté le fauve jeunesse à Angoulême en 2018. Pour finir je n'étais pas sûr d'avoir envie de lire sur les thèmes abordés dans cette bd. Et puis bon, on est sérieux où on ne l'est pas, je l'ai donc ouverte. Et j'ai été happé littéralement. Je me suis régalé, c'est fluide, c'est fin. Les dessins sont parfaits, avec cette empathie naturelle de Mayaen Goust pour ses personnages qui se ressent dans son trait, un régal. Les dialogues sont ciselés, les émotions bien rendues, on est dans le combat et pas dans l'auto apitoiement. C'est beau c'est positif, c'est fort. C'est un très beau roman graphique. Je ne peux que vous en recommander la lecture. Et puis comme jeune papa d'une petite fille, ce roman graphique sera dans ma bibliothèque pour quand elle aura la curiosité de le lire. Une réussite donc. Les bonnes nouvelles se cumulant parfois, on va bientôt vous en faire gagner un exemplaire par concours !!!!
  23. Titre de l'album : Si les hommes avaient leurs règles Scenariste de l'album : Eric La Blanche & Camille Besse Dessinateur de l'album : Camille Besse Coloriste : Editeur de l'album : Le Lombard Note : Résumé de l'album : Imaginez un monde où, non contents d'édicter les règles, les hommes les auraient ! Un monde où Dieu aurait décidé de partager la douleur pour laver le péché universel : aux femmes celles de l'enfantement, et aux hommes les menstrues. Alors, la face du monde en aurait-elle été changée ? Les rapports homme-femme inversés ? Hem... Comment vous dire... ? Les hommes seront toujours les hommes. Saigner serait vraisemblablement un motif de fierté, voire un marqueur de virilité... Après tout, célébrer les effusions de sang, ça les connaît ! "Si les hommes avaient leurs règles" propose une déconstruction étonnante et amusante des interdits liés au cycle menstruel, en revisitant dans la joie et la bonne humeur quelques grands moments de l'histoire du monde. Critique : Il en va de l'humour comme du goût, chacun a le sien. Et c'est probablement mieux ainsi. Vous l'aurez compris en lisant la note, je n'ai pas aimé cette bd. l'humour s'y veut corrosif et militant, et cela habituellement me plait. Là j'ai trouvé le trait trop grossier. L'humour peut servir à convaincre mais j'ai peur que sur cet ouvrage il fasse plus de mal que de bien, braquant les militants pro féministes comme les réfractaires. Mais il y a parfois du rire face à l'excès, las, malheureusement pour moi cela n'a pas fonctionné et ce n'est pas le dessin de Camille Besse qui m'a fait changer d'avis. J'ai eu un mal fou à finir cette bd. Je passe donc mon tour. Alors même qu'à la base je suis client de ces débats, de ces causes, et des bd d'humour. C'est peut être ce qui m'a le plus gêné in fine. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/si-les-hommes-avaient-leurs-regles/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  24. Il en va de l'humour comme du goût, chacun a le sien. Et c'est probablement mieux ainsi. Vous l'aurez compris en lisant la note, je n'ai pas aimé cette bd. l'humour s'y veut corrosif et militant, et cela habituellement me plait. Là j'ai trouvé le trait trop grossier. L'humour peut servir à convaincre mais j'ai peur que sur cet ouvrage il fasse plus de mal que de bien, braquant les militants pro féministes comme les réfractaires. Mais il y a parfois du rire face à l'excès, las, malheureusement pour moi cela n'a pas fonctionné et ce n'est pas le dessin de Camille Besse qui m'a fait changer d'avis. J'ai eu un mal fou à finir cette bd. Je passe donc mon tour. Alors même qu'à la base je suis client de ces débats, de ces causes, et des bd d'humour. C'est peut être ce qui m'a le plus gêné in fine.
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