Aller au contenu
  • S’inscrire

Rechercher dans la communauté

Affichage des résultats pour les étiquettes 'roman graphique'.

  • Rechercher par étiquettes

    Saisir les étiquettes en les séparant par une virgule.
  • Rechercher par auteur

Type du contenu


Forums

  • Les forums BD
    • Toute la BD
    • Projets participatifs
    • Petites Annonces BD
    • Liens BD vers ailleurs
  • Et si on parlait d'autre chose que la bande dessinée ?
    • Améliorons 1001BD
    • Films et séries TV
    • 1001 Jeux Video
    • Livres - Musique - Spectacles - Théatre - Musées
    • 1001 choses à dire
  • TEAM

Rechercher les résultats dans…

Rechercher les résultats qui contiennent…


Date de création

  • Début

    Fin


Dernière mise à jour

  • Début

    Fin


Filtrer par nombre de…

Inscription

  • Début

    Fin


Groupe


  1. Titre de l'album : Les aventuriers de l'Urraca Scenariste de l'album : Rémi Farnos Dessinateur de l'album : Rémi Farnos Coloriste : Rémi Farnos Editeur de l'album : Le Lombard Note : Résumé de l'album : Ce ne sont pas les trésors qui font les grands capitaines mais les légendes qu'on raconte à leurs sujets… Le capitaine Sherman a beau être un pirate émérite, il a tout de même un grand défaut : il ne rapporte quasiment jamais de trésor dans ses cales. Par contre, quand il s'agit de raconter des histoires, il excelle ! Au moins assez pour motiver son équipage à repartir à l'aventure ! Le capitaine et ses hommes seront-ils à la hauteur des plus grandes légendes ? Critique : Ah tiens j'ai pris une claque. Il arrive parfois que l'on aborde une bd avec suffisance, se basant sur notre expérience de lecteur, et jugeant parfois sur un graphisme ou un style. Les aventuriers de l'Urraca m'a proposé cette expérience déroutante. Démarrer une bd en laquelle on ne croit pas 3 secondes, tourner les premières pages en confirmant cette première impression, et puis se faire happer, lentement mais surement, par ce récit, cet art de la narration, ce mélange particulier entre haut verbe et piraterie. On n'est pas dans De Cape et de Crocs mais parfois on s'en rapproche, avec toutefois une dramaturgie et une dureté du récit qui n'est guère comparable. On oscille en permanence entre philosophie et cruauté humaine, avec pourtant une grande cohérence. Mais ne vous y trompez pas, le capitaine vous charmera tout aussi surement qu'il charme son équipage. Attachez vous à ces pirates, embarquez dans leurs aventures parfois loufoques, il y a indéniablement de l'ïle au trésor dans ces Aventuriers de l'Urraca. Eh oui, comme vous le découvrirez bien assez tôt, le capitaine Sherman a effectivement toute sa place aux côtés de Long John Silver au rang des pirates qui vous marqueront de leur empreinte. Ne nous y trompons pas, si le dessin m'a piégé c'est qu'il peut faire un peu enfantin au premier abord, las comme son intrigue il se révèle finalement fourmillant de détails. S'il ne plaira pas à tout le monde, je n'ai que peu de doutes que comme le capitaine Sherman, il saura vous séduire et vous embarquer. Seul léger bémol, la fin pourra paraitre un peu rapide ou fouillie mais je suis sûr qu'à la seconde lecture elle m'apportera encore d'autres éclaircissements. C'est une très très belle surprise et une magnifique lecture, qui me demandera d'ailleurs donc une seconde lecture pour mieux en apprécier la conclusion. Je ne peux que le recommander. Chapeau bas M. Rémi Farnos pour cet excellent ouvrage que vous avez réalisé seul. Petit point aux futurs acheteurs : oui elle n'est pas donnée, mais 232 pages c'est une très belle aventure qui vous attend. Les aventuriers de l'Urraca est l'une des pépites inattendues de ce début d'année Autres infos : Pépite inattendue de ce début d'année Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/les-aventuriers-de-l-urraca?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  2. Titre de l'album : La querelle des arbres Scenariste de l'album : Amaya Alsumard , Renaud Farace Dessinateur de l'album : Renaud Farace Coloriste : Drac Editeur de l'album : Casterman Note : Résumé de l'album : Années 1920. Settimo, bûcheron corse en exil, débarque dans une plantation du bord du Mékong. Petit à petit, ses préjugés d'occidental arrogant s'érodent au contact des locaux et surtout d'un garçon étrange, Chân Ly. Mais les pouvoirs de chaman de ce dernier, ainsi que son grand-frère engagé dans la dissidence politique, se heurtent rapidement à la violence intrinsèque de cette société coloniale. La tension monte, la répression policière s'intensifie et, bientôt, chacun devra choisir son camp... Critique : Cette histoire est née d'un voyage des auteurs au Vietnam , en découvrant une sombre histoire d'abatages d'arbres au bon vouloir des colons . Peut-on trouver meilleur symbole qu'un arbre en témoin de paix et d'apaisement ? S'il gênait la vue de leur fenêtre , les français exilés le faisaient couper manu militari sans aucun respect . C'est dans ce contexte que débarque Settimo , force de la nature et bûcheron de son état . Tenu par une sombre affaire du passé , il est chargé par les autorités locales de débusquer les créateurs d'un journal dissident au sein d'une plantation d'hévéas . Sa rencontre avec un jeune garçon aux pouvoirs étranges va bouleverser sa vie et sa vision du colonialisme . Sans être précis géographiquement sur les coins du Vietnam décris , les auteurs nous immergent totalement dans cet univers forestier et humide . La nature brute transpire des planches de Renaud Farace , les branches des arbres semblent vouloir sortir des cases et s'étendre tels des rhizomes porteurs d'un message de liberté ! On sent le frêle équilibre sur lequel repose ces comptoirs coloniaux , où une poignée de français dominent les locaux , une allumette peut à tout moment embraser ce biotope . Le scénario , brillant , fait monter la pression progressivement en présentant la galerie de personnages , leurs convictions et désidératas , puis en amenant la chute inévitable , LE drame mettant le feu aux poudres ! On est happé dans cette ambiance et ce n'est pas le dessin sublime qui risque de nous en détourner ! Des "gueules" de personnages , aux couleurs chamarrées mêlées à une végétation organique et envoûtante , dans un découpage cinématographique , c'est un sans faute ! Ajoutez à cela des dialogues à l'écriture noble et élégante , il ne vous restera plus qu'à embarquer sur les rives du Mékong en direction des forêts de banians majestueux et autres hévéas saignants du latex , comme un peuple saignant de l'oppression occidentale . A découvrir ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/la-querelle-des-arbres/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  3. Kevin Nivek

    La querelle des arbres

    Cette histoire est née d'un voyage des auteurs au Vietnam , en découvrant une sombre histoire d'abatages d'arbres au bon vouloir des colons . Peut-on trouver meilleur symbole qu'un arbre en témoin de paix et d'apaisement ? S'il gênait la vue de leur fenêtre , les français exilés le faisaient couper manu militari sans aucun respect . C'est dans ce contexte que débarque Settimo , force de la nature et bûcheron de son état . Tenu par une sombre affaire du passé , il est chargé par les autorités locales de débusquer les créateurs d'un journal dissident au sein d'une plantation d'hévéas . Sa rencontre avec un jeune garçon aux pouvoirs étranges va bouleverser sa vie et sa vision du colonialisme . Sans être précis géographiquement sur les coins du Vietnam décris , les auteurs nous immergent totalement dans cet univers forestier et humide . La nature brute transpire des planches de Renaud Farace , les branches des arbres semblent vouloir sortir des cases et s'étendre tels des rhizomes porteurs d'un message de liberté ! On sent le frêle équilibre sur lequel repose ces comptoirs coloniaux , où une poignée de français dominent les locaux , une allumette peut à tout moment embraser ce biotope . Le scénario , brillant , fait monter la pression progressivement en présentant la galerie de personnages , leurs convictions et désidératas , puis en amenant la chute inévitable , LE drame mettant le feu aux poudres ! On est happé dans cette ambiance et ce n'est pas le dessin sublime qui risque de nous en détourner ! Des "gueules" de personnages , aux couleurs chamarrées mêlées à une végétation organique et envoûtante , dans un découpage cinématographique , c'est un sans faute ! Ajoutez à cela des dialogues à l'écriture noble et élégante , il ne vous restera plus qu'à embarquer sur les rives du Mékong en direction des forêts de banians majestueux et autres hévéas saignants du latex , comme un peuple saignant de l'oppression occidentale . A découvrir !
  4. En voici un compte étrange que nous livre Gaël Henry aux éditions Dupuis. Un étrange mélange entre les contes "anciens" et les histoires de Myasaki. Il y a un peu des deux dans cette aventure : des monstres globalement sympathiques, des méchants très méchants et une fin pas forcément celle que l'on espérait, nous rappelant que les contes du XIX siècles étaient en partie la pour montrer la dureté de la vie aux enfants. On ajoute dessus un parcours à la Alice au pays des merveilles et vous aurez un conte prenant, sombre et à la fin surprenante.
  5. Titre de l'album : Terrible - L'enfant, la jeune fille et la sorcière Scenariste de l'album : Gaël Henry Dessinateur de l'album : Gaël Henry Coloriste : Gaël Henry Editeur de l'album : Dupuis Note : Résumé de l'album : Lors d'une sortie estivale en forêt, Ana et son frère Noé se perdent dans une grotte et y découvrent un monde étrange et fantastique. Très vite, Noé disparaît et Ana se lance à sa recherche. Yaga la sorcière, Vassilissa la naïve, Loup gris et Poupée, ces figures emblématiques du folklore russe, vont l'accompagner dans sa quête. Ana apprendra à ses dépens où peut conduire la cruauté... Un conte riche de sens et d'interprétations qui explore les métamorphoses de l'adolescence, la perte de l'innocence. Une relecture sociétale du mythe de la sorcière porté par un humour noir dans un univers coloré ! Critique : En voici un compte étrange que nous livre Gaël Henry aux éditions Dupuis. Un étrange mélange entre les contes "anciens" et les histoires de Myasaki. Il y a un peu des deux dans cette aventure : des monstres globalement sympathiques, des méchants très méchants et une fin pas forcément celle que l'on espérait, nous rappelant que les contes du XIX siècles étaient en partie la pour montrer la dureté de la vie aux enfants. On ajoute dessus un parcours à la Alice au pays des merveilles et vous aurez un conte prenant, sombre et à la fin surprenante. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/terrible-l-enfant-la-jeune-fille-et-la-sorciere?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  6. Titre de l'album : L'imprimerie du diable Scenariste de l'album : Virginie Greinier Dessinateur de l'album : Annabel Coloriste : Editeur de l'album : Arènes Note : Résumé de l'album : Reine Percheval, ce tribunal est réuni ce jour afin d'établir votre implication dans des crimes de sorcellerie d'une extrême gravité... Dans le cas où vous seriez reconnue coupable, la sentence sera la mort ! Critique : Habituée à écrire des scénarios sur des femmes fortes telles Mata Hari et Frédégonde, Virginie Greinier invente la vie de Reine Percheval , guérisseuse dans une campagne reculée française en 1470 . Sous l'oeil avisée de sa grand-mère , elle va apprendre tous les secrets des plantes et comment confectionner onguents et autres préparations utiles pour les villageois mais aussi les récoltes et le bien-être des bêtes . Elle a la chance d'évoluer aux côtés d'un curé progressiste et bien conscient des bienfaits qu'elle réalise tous les jours . Ce dernier a appris à lire au jeune Etienne qui montre de belles dispositions intellectuelles et rêve d'ailleurs , car son avenir tracé de paysan ne lui sied guère . Nos deux jeunes gens sont épris l'un pour l'autre mais le père d'Etienne , à la rancoeur tenace envers la grand-mère de Reine , finit par le découvrir et s'en prend violemment à son fils . Il quitte le village avec une promesse envers Reine : revenir ! Les années passent et nous voilà en 1495 , Colomb a découvert les Amériques , mais l'imprimerie fait aussi partie des découvertes majeures . Etienne travaille dans une imprimerie à Genève et publie des "canards" anti-sorcières et notamment un manifeste de démonologie : le marteau des sorcières . Oeuvre fondatrice et chapeautée par des hommes en quête de contrôle de la population et surtout de l'influence des femmes ! La chasse est lancée , la délation encouragée , Reine pourra t'elle continuer son oeuvre si bénéfique ? Etienne reviendra t'il et avec quelles dispositions envers elle ? Le graphisme lumineux et détaillé de l'artiste Annabel , magnifie un scénario précis , documenté , remarquablement écrit et gagnant en intensité au fil des pages . L'intelligence du propos , la mise en exergue des incohérences entre ces fameuses sorcières aimées des gens car bien conscients de leurs bienfaits , et une religion omniprésente dont l'incitation à la prière semble impuissante ; tout est ancré dans un réel logique et implacable . Sans faire l'erreur de sombrer dans un féminisme accru , Virginie Greinier démontre judicieusement comment la société patriarcale s'est renforcée sous l'égide bienveillante du clergé en déclarant la guerre à ses femmes porteuses d'un savoir qu'ils ne comprenaient pas et ne voulaient pas comprendre ! La profonde humanité et bienveillance de Reine transpire dans ses pages , elle s'illumine tels ses yeux brillants de véracité . Un regard moderne et réaliste sur ces femmes qui méritent tellement mieux que le qualificatif de sorcières . Une des sorties BD les plus marquantes de l'année , à n'en pas douter ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/l-imprimerie-du-diable/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  7. Kevin Nivek

    L'imprimerie du diable

    Habituée à écrire des scénarios sur des femmes fortes telles Mata Hari et Frédégonde, Virginie Greinier invente la vie de Reine Percheval , guérisseuse dans une campagne reculée française en 1470 . Sous l'oeil avisée de sa grand-mère , elle va apprendre tous les secrets des plantes et comment confectionner onguents et autres préparations utiles pour les villageois mais aussi les récoltes et le bien-être des bêtes . Elle a la chance d'évoluer aux côtés d'un curé progressiste et bien conscient des bienfaits qu'elle réalise tous les jours . Ce dernier a appris à lire au jeune Etienne qui montre de belles dispositions intellectuelles et rêve d'ailleurs , car son avenir tracé de paysan ne lui sied guère . Nos deux jeunes gens sont épris l'un pour l'autre mais le père d'Etienne , à la rancoeur tenace envers la grand-mère de Reine , finit par le découvrir et s'en prend violemment à son fils . Il quitte le village avec une promesse envers Reine : revenir ! Les années passent et nous voilà en 1495 , Colomb a découvert les Amériques , mais l'imprimerie fait aussi partie des découvertes majeures . Etienne travaille dans une imprimerie à Genève et publie des "canards" anti-sorcières et notamment un manifeste de démonologie : le marteau des sorcières . Oeuvre fondatrice et chapeautée par des hommes en quête de contrôle de la population et surtout de l'influence des femmes ! La chasse est lancée , la délation encouragée , Reine pourra t'elle continuer son oeuvre si bénéfique ? Etienne reviendra t'il et avec quelles dispositions envers elle ? Le graphisme lumineux et détaillé de l'artiste Annabel , magnifie un scénario précis , documenté , remarquablement écrit et gagnant en intensité au fil des pages . L'intelligence du propos , la mise en exergue des incohérences entre ces fameuses sorcières aimées des gens car bien conscients de leurs bienfaits , et une religion omniprésente dont l'incitation à la prière semble impuissante ; tout est ancré dans un réel logique et implacable . Sans faire l'erreur de sombrer dans un féminisme accru , Virginie Greinier démontre judicieusement comment la société patriarcale s'est renforcée sous l'égide bienveillante du clergé en déclarant la guerre à ses femmes porteuses d'un savoir qu'ils ne comprenaient pas et ne voulaient pas comprendre ! La profonde humanité et bienveillance de Reine transpire dans ses pages , elle s'illumine tels ses yeux brillants de véracité . Un regard moderne et réaliste sur ces femmes qui méritent tellement mieux que le qualificatif de sorcières . Une des sorties BD les plus marquantes de l'année , à n'en pas douter !
  8. Titre de l'album : La vie rêvée d'un papillon Scenariste de l'album : Sylvère Denné Dessinateur de l'album : Sophie Ladame Coloriste : Sophie Ladame Editeur de l'album : La boite à bulles Note : Résumé de l'album : Papillon a été un livre puis un film au succès planétaire... mais qui était vraiment Henri Charrière, cet ancien bagnard devenu célèbre en faisant le récit épique de sa vie ? Dans les années 1930, Henri Charrière dit « Papillon » est envoyé à perpétuité au bagne de Guyane. Il s'évade enfin au bout de treize ans d'enfer. Il s'installe à Caracas et vit de combines tout en racontant le récit plus ou moins fantasmé de sa vie à tous ceux qu'il rencontre. Dans les années 50, il monte une boîte de nuit et devient un homme localement influent. Un tremblement de terre lui fait tout perdre. Désoeuvré, il apprend le succès littéraire d'Albertine Sarrazin avec "L'Astragale", un récit d'évasion. D'une traite, il écrit "Papillon", envoie le manuscrit à l'éditeur Robert Laffont qui l'édite. Papillon devient un phénomène éditorial avec plus de 15 millions d'exemplaires vendus. Le succès est mondial, Henri Charrière a la planète entière pour public. Son livre est adapté au cinéma avec Steve McQueen et Dustin Hoffman en têtes d'affiche. Le film sort à New York le lendemain de sa mort... Une biographie d'Henri Charrière pour raconter l'homme derrière le mythe qu'il s'est lui-même construit... Critique : La plupart des gens ont vu ou lu cette histoire incroyable d'évasion du bagne de Cayenne d'Henri Charrière : Papillon . Mais qui est véritablement l'homme derrière le récit ? Sophie Ladame et Sylvère Denné poursuivent leur collaboration après Bleu amer paru en 2018 , et nous offrent ce roman graphique magnifiquement illustré . Habituée des carnets de voyage , Sophie Ladame croque , plus qu'elle ne dessine , certaines planches semblent avoir été faites sur place ; cela donne un résultat d'immersion profonde , caméra à l'épaule au plus proche de Charrière . Le "passé" du bagnard est en couleurs , une sorte de bichromie aux teintes de jaune et bleu , pendant que son "présent" où il s'est échappé est illustré d'un noir et blanc réaliste et plus fidèle au support BD . Ce parti pris de scinder en deux graphismes différents les deux moments de sa vie , s'avère remarquable et confondant . On est littéralement transporté à ses côtés , en cellule , sur une barque perdue le long des côtes sud-américaines , dans un village d'autochtones , puis dans son bar à Caracas ou à Paris , invité des radios et plateaux de télé . Les phases temporelles s'alternent et l'on comprend mieux sa vie et ce qu'il en a fait . Certes , les détracteurs diront qu'il y a des failles dans son récit , qu'il a menti etc .... Mais au fond peu importe , cette histoire mérite tellement d'être racontée ! Henri Charrière a probablement grossi le trait et transcendé sa vie pour la rendre plus romanesque et incroyable , peut-on lui en vouloir ? Des dialogues soignés et à propos , des monologues intra-muros poétiques et pris sur le vif , tels les croquis de Sophie Ladame ; le scénariste Sylvère Denné est au diapason avec sa binôme . Ensemble ils rendent hommage à cette histoire légendaire , vendue à 15 millions d'exemplaires de par le monde . De la crasse des cellules , aux embruns du large ,en passant par le ressac contre les parois de l'île du diable , laissez-vous emporter par ce récit et prenez votre envol avec Papillon . La dernière page sublime de l'album vous hantera longtemps 😉 Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/la-vie-revee-d-un-papillon/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  9. Kevin Nivek

    La vie rêvée d'un papillon

    La plupart des gens ont vu ou lu cette histoire incroyable d'évasion du bagne de Cayenne d'Henri Charrière : Papillon . Mais qui est véritablement l'homme derrière le récit ? Sophie Ladame et Sylvère Denné poursuivent leur collaboration après Bleu amer paru en 2018 , et nous offrent ce roman graphique magnifiquement illustré . Habituée des carnets de voyage , Sophie Ladame croque , plus qu'elle ne dessine , certaines planches semblent avoir été faites sur place ; cela donne un résultat d'immersion profonde , caméra à l'épaule au plus proche de Charrière . Le "passé" du bagnard est en couleurs , une sorte de bichromie aux teintes de jaune et bleu , pendant que son "présent" où il s'est échappé est illustré d'un noir et blanc réaliste et plus fidèle au support BD . Ce parti pris de scinder en deux graphismes différents les deux moments de sa vie , s'avère remarquable et confondant . On est littéralement transporté à ses côtés , en cellule , sur une barque perdue le long des côtes sud-américaines , dans un village d'autochtones , puis dans son bar à Caracas ou à Paris , invité des radios et plateaux de télé . Les phases temporelles s'alternent et l'on comprend mieux sa vie et ce qu'il en a fait . Certes , les détracteurs diront qu'il y a des failles dans son récit , qu'il a menti etc .... Mais au fond peu importe , cette histoire mérite tellement d'être racontée ! Henri Charrière a probablement grossi le trait et transcendé sa vie pour la rendre plus romanesque et incroyable , peut-on lui en vouloir ? Des dialogues soignés et à propos , des monologues intra-muros poétiques et pris sur le vif , tels les croquis de Sophie Ladame ; le scénariste Sylvère Denné est au diapason avec sa binôme . Ensemble ils rendent hommage à cette histoire légendaire , vendue à 15 millions d'exemplaires de par le monde . De la crasse des cellules , aux embruns du large ,en passant par le ressac contre les parois de l'île du diable , laissez-vous emporter par ce récit et prenez votre envol avec Papillon . La dernière page sublime de l'album vous hantera longtemps 😉
  10. Kevin Nivek

    Le jour d'avant

    Romain Dutter adapte le roman de Sorj Chalandon centré sur ce drame qui eu lieu à Liévin le 27 décembre 1974 et qui restera comme la plus grave catastrophe minière post-guerre de notre pays . Ce jour là , 42 âmes étaient emportées par un coup de grisou . Tout commence donc par une présentation familiale avec Joseph et Michel , deux frères , fils de paysans . Joseph désire rentrer dans la mine et en faire son métier , sous les conseils désapprobateurs de son père , Michel quant à lui est mécanicien et ne se voit pas endosser la tunique des gueules noires . Joseph finit par s'engager et descendre dans les entrailles de la terre puis le drame survient . Tout le talent de Simon Géliot ressort sur ces pages , à travers ces visages tristes taillés à la serpe , ces rues sous un ciel sombre ,captées par son trait charbonneux , il devient impossible pour le lecteur de ne pas ressentir une vive émotion à la lecture de ce moment fort , magnifiquement dépeint . La ville est en émoi , les veuves marchent , accompagnées de leurs enfants , puis la colère gronde , on cherche des responsables ! Endeuillé , le père de Joseph laisse une note à son fils Michel , ces mots vont le hanter toute sa vie et le conduire inexorablement vers un acte impensable . On remarque d'emblée la profondeur du scénario et la qualité d'écriture , l'histoire est rondement menée , les secrets se lèvent au fil des pages . De nombreuses surprises vous attendent , les termes faux-semblants vous suivront tout du long , jusqu'au procès de Michel enfermé dans un mutisme profond . Aussi , lorsque vous découvrirez la révélation finale avec stupeur et émoi , vous poursuivrez avec les annexes en fin d'album , nombreuses et détaillées sur ce drame humain qui aurait pu être évité . Une lecture nécessaire qui laissera son empreinte , pour ne pas oublier ces travailleurs de l'ombre "creusant la nuit pendant le jour " comme le dit si bien le père de Joseph .
  11. Titre de l'album : Le jour d'avant Scenariste de l'album : Romain Dutter , Sorj Chalandon Dessinateur de l'album : Simon Géliot Coloriste : Simon Géliot Editeur de l'album : Steinkis Note : Résumé de l'album : UNE QUÊTE DE VÉRITÉ ET DE JUSTICE AU COEUR DU BASSIN MINIER DU NORD DE LA FRANCE. " Venge-nous de la mine, avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis. À sa mort, mes poings menaçant le ciel. Je n'ai jamais cessé de le lui promettre. J'allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, mort en paysan. Venger ma mère, morte en esseulée. J'allais tous nous venger de la mine. Nous laver des Houillères, des crapules qui n'avaient jamais payé leurs crimes. " Critique : Romain Dutter adapte le roman de Sorj Chalandon centré sur ce drame qui eu lieu à Liévin le 27 décembre 1974 et qui restera comme la plus grave catastrophe minière post-guerre de notre pays . Ce jour là , 42 âmes étaient emportées par un coup de grisou . Tout commence donc par une présentation familiale avec Joseph et Michel , deux frères , fils de paysans . Joseph désire rentrer dans la mine et en faire son métier , sous les conseils désapprobateurs de son père , Michel quant à lui est mécanicien et ne se voit pas endosser la tunique des gueules noires . Joseph finit par s'engager et descendre dans les entrailles de la terre puis le drame survient . Tout le talent de Simon Géliot ressort sur ces pages , à travers ces visages tristes taillés à la serpe , ces rues sous un ciel sombre ,captées par son trait charbonneux , il devient impossible pour le lecteur de ne pas ressentir une vive émotion à la lecture de ce moment fort , magnifiquement dépeint . La ville est en émoi , les veuves marchent , accompagnées de leurs enfants , puis la colère gronde , on cherche des responsables ! Endeuillé , le père de Joseph laisse une note à son fils Michel , ces mots vont le hanter toute sa vie et le conduire inexorablement vers un acte impensable . On remarque d'emblée la profondeur du scénario et la qualité d'écriture , l'histoire est rondement menée , les secrets se lèvent au fil des pages . De nombreuses surprises vous attendent , les termes faux-semblants vous suivront tout du long , jusqu'au procès de Michel enfermé dans un mutisme profond . Aussi , lorsque vous découvrirez la révélation finale avec stupeur et émoi , vous poursuivrez avec les annexes en fin d'album , nombreuses et détaillées sur ce drame humain qui aurait pu être évité . Une lecture nécessaire qui laissera son empreinte , pour ne pas oublier ces travailleurs de l'ombre "creusant la nuit pendant le jour " comme le dit si bien le père de Joseph . Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/le-jour-d-avant/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  12. Je dois bien reconnaître ma méconnaissance de l'artiste aux multiples casquettes : Oskar Kokoschka ! En effet , il était peintre mais aussi écrivain de pièces de théâtre . Ses peintures représentent son héritage le plus connu à ce jour , à l'image de La fiancée du vent (photo ci-jointe) . L'illustrateur espagnol Max Vento s'est lancé dans l'aventure biographique du peintre en débutant en 1912 à Vienne , période riche pour la capitale autrichienne avec de grands artistes et penseurs à l'oeuvre , tels Freud , Klimt et Mahler le compositeur . On découvre donc le jeune Kokoschka à ses débuts de portraitiste en proie avec ses démons intérieurs ( déjà oui) et ses détracteurs , nombreux à cette époque . Le jeune homme est à fleur de peau , en quête de reconnaissance , il ne vit que par et pour son art . Sa rencontre avec la récente veuve de Gustav Mahler , Alma , va profondément changer le cours de sa vie . Véritable muse , et amante , elle va lui permettre de franchir un cap et de réaliser son chef d'oeuve expressionniste La fiancée du vent . Max Vento réalise un scénario soigné , en exposant bien les âmes tourmentées en présence et leurs liens affectifs . Mais on s'aperçoit très vite qu'ils ne vont pas dans le même sens , Alma n'est pas sur la même longueur d'ondes et très vite la passion destructrice du peintre va prendre le dessus sur leur relation . Les dialogues sont au diapason du dessin : parfois courts à l'image de ces cases où seuls les protagonistes apparaissent , sans aucun fond ou décors en arrière plan ; d'autres fois raffinés et verbeux avec toute l'élégance et le raffinement de la période historique . Les humeurs du peintre seront marquées aussi par des ombrages puissants et une certaine folie dans son regard azur . Si l'artiste et son univers vous plait , vous aimerez cette biographie où "expressionnisme" n'est pas un vain mot , sinon , vous enrichirez votre culture générale artistique et cela vous donnera peut-être envie de vous plonger dans la musique de Mahler ou de contempler une toile du grand rival de Kokoschka : Gustav Klimt 😉
  13. Titre de l'album : Kokoschka - Portrait d'un expressionniste Scenariste de l'album : Max Vento Dessinateur de l'album : Max Vento Coloriste : Max Vento Editeur de l'album : Steinkis Note : Résumé de l'album : Vienne, 1912. La capitale vit au rythme de l'art et de la culture. Pourtant, les oeuvres d'Oskar Kokoschka, peintre subversif, perturbent et bousculent la bourgeoisie. Le jeune homme possède un talent unique, mais il est extrême, en émotion comme en art. À l'occasion d'une commande, il rencontre Alma Mahler, une riche veuve, impérieuse et fascinante. Les premiers mois de leur amour sont ceux d'un bonheur éphémère. Attirée par son talent, Alma voudrait faire de lui un artiste reconnu, son chef-d'oeuvre à elle. La passion emporte Oskar comme une tempête imprévue, où l'art et la folie se mélangent. Critique : Je dois bien reconnaître ma méconnaissance de l'artiste aux multiples casquettes : Oskar Kokoschka ! En effet , il était peintre mais aussi écrivain de pièces de théâtre . Ses peintures représentent son héritage le plus connu à ce jour , à l'image de La fiancée du vent (photo ci-jointe) . L'illustrateur espagnol Max Vento s'est lancé dans l'aventure biographique du peintre en débutant en 1912 à Vienne , période riche pour la capitale autrichienne avec de grands artistes et penseurs à l'oeuvre , tels Freud , Klimt et Mahler le compositeur . On découvre donc le jeune Kokoschka à ses débuts de portraitiste en proie avec ses démons intérieurs ( déjà oui) et ses détracteurs , nombreux à cette époque . Le jeune homme est à fleur de peau , en quête de reconnaissance , il ne vit que par et pour son art . Sa rencontre avec la récente veuve de Gustav Mahler , Alma , va profondément changer le cours de sa vie . Véritable muse , et amante , elle va lui permettre de franchir un cap et de réaliser son chef d'oeuve expressionniste La fiancée du vent . Max Vento réalise un scénario soigné , en exposant bien les âmes tourmentées en présence et leurs liens affectifs . Mais on s'aperçoit très vite qu'ils ne vont pas dans le même sens , Alma n'est pas sur la même longueur d'ondes et très vite la passion destructrice du peintre va prendre le dessus sur leur relation . Les dialogues sont au diapason du dessin : parfois courts à l'image de ces cases où seuls les protagonistes apparaissent , sans aucun fond ou décors en arrière plan ; d'autres fois raffinés et verbeux avec toute l'élégance et le raffinement de la période historique . Les humeurs du peintre seront marquées aussi par des ombrages puissants et une certaine folie dans son regard azur . Si l'artiste et son univers vous plait , vous aimerez cette biographie où "expressionnisme" n'est pas un vain mot , sinon , vous enrichirez votre culture générale artistique et cela vous donnera peut-être envie de vous plonger dans la musique de Mahler ou de contempler une toile du grand rival de Kokoschka : Gustav Klimt 😉 Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/kokoschka-portrait-d-un-amour-expressionniste/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  14. Kevin Nivek

    La part des lâches

    Marguerite Boutrolle réalise son second roman graphique sur cette mode post-Covid de contre-urbanisation . De nombreux cadres fuient les villes et leur bruit , leur agitation , leur stress , pour se retrouver à la campagne et/ou se recycler professionnellement . D'emblée , l'atmosphère est installée par le trait crayonné charbonneux de l'artiste à travers ces paysages déserts , des rues vides , le calme d'une forêt proche , le doux bruit d'une rivière dévalant son lit . On y suit Aby en pleine introspection , elle communique par textos avec son compagnon , mais on comprend très vite que l'avenir de leur couple ne tient que par un fil . Puis l'on découvre ses colocataires de fortune , une bande de jeunes gens hétéroclites , aux parcours divers , mais unis par un anticapitalisme forcené et un discours libertaire . On observe leur quotidien , oscillant entre cueillette de fruits puis transformation en confiture , lecture , courses , débats sociétaux ; avec une Aby en retrait , semblant cultiver une certaine solitude et s'en nourrir . Au fond elle ne sait ce dont elle a besoin et sa rencontre avec une femme marginale du village , vivant en autarcie , va lui ouvrir d'autres horizons . C'est un portrait contemporain de jeunes adultes en proie au doute , cherchant leur place dans une société en perpétuel mouvement . Une grande mélancolie se dégage en tournant les pages , l'auteure n'hésite pas à marquer des événements par des double-pages vides ou noires , comme des ruptures nécessaires pour le lecteur et les protagonistes . Elle expose aussi une certaine contemplation au détour de pleines pages sur un bord de rivière , une route longeant un pré , un bosquet d'arbres . Tout ceci rend le lecture méditative et interpelle le lecteur qui prend part aux questions d'Aby . Un sujet de fond intéressant qui mérite relecture , en acceptant ce style graphique particulier en bichromie .
  15. Titre de l'album : La part des lâches Scenariste de l'album : Marguerite Boutrolle Dessinateur de l'album : Marguerite Boutrolle Coloriste : Marguerite Boutrolle Editeur de l'album : Rivages Editions Note : Résumé de l'album : Apres un burn-out et une separation amoureuse, Aby decide de rejoindre la colocation de sa meilleure amie Jet, en Auvergne. Mais l'ambiance devient rapidement pesante pour elle, qui n'est pas habituee a la vie en communaute... Ville ou campagne ? Argent ou decroissance ? Liberte individuelle ou interdependance groupale ? La part des lâches raconte avec beaucoup de sensibilite nos fragilites et contradictions. Critique : Marguerite Boutrolle réalise son second roman graphique sur cette mode post-Covid de contre-urbanisation . De nombreux cadres fuient les villes et leur bruit , leur agitation , leur stress , pour se retrouver à la campagne et/ou se recycler professionnellement . D'emblée , l'atmosphère est installée par le trait crayonné charbonneux de l'artiste à travers ces paysages déserts , des rues vides , le calme d'une forêt proche , le doux bruit d'une rivière dévalant son lit . On y suit Aby en pleine introspection , elle communique par textos avec son compagnon , mais on comprend très vite que l'avenir de leur couple ne tient que par un fil . Puis l'on découvre ses colocataires de fortune , une bande de jeunes gens hétéroclites , aux parcours divers , mais unis par un anticapitalisme forcené et un discours libertaire . On observe leur quotidien , oscillant entre cueillette de fruits puis transformation en confiture , lecture , courses , débats sociétaux ; avec une Aby en retrait , semblant cultiver une certaine solitude et s'en nourrir . Au fond elle ne sait ce dont elle a besoin et sa rencontre avec une femme marginale du village , vivant en autarcie , va lui ouvrir d'autres horizons . C'est un portrait contemporain de jeunes adultes en proie au doute , cherchant leur place dans une société en perpétuel mouvement . Une grande mélancolie se dégage en tournant les pages , l'auteure n'hésite pas à marquer des événements par des double-pages vides ou noires , comme des ruptures nécessaires pour le lecteur et les protagonistes . Elle expose aussi une certaine contemplation au détour de pleines pages sur un bord de rivière , une route longeant un pré , un bosquet d'arbres . Tout ceci rend le lecture méditative et interpelle le lecteur qui prend part aux questions d'Aby . Un sujet de fond intéressant qui mérite relecture , en acceptant ce style graphique particulier en bichromie . Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/la-part-des-laches/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  16. Titre de l'album : Fileuses de soie Scenariste de l'album : Bruno Lecigne , Sylviane Corgiat Dessinateur de l'album : Jean-Côme Garcette Coloriste : Editeur de l'album : La boite à bulles Note : Résumé de l'album : Une filature menacée par la concurrence étrangère, un fils honni qui ressurgit, des orphelines asservies... un vent de changement souffle sur l'usine-pensionnat Bouscaret. Drôme provençale, 1910. La filature familiale de Louis Bouscaret fait depuis peu face à une concurrence croissante venant de l'étranger. Son usine-pensionnat, qui recueille les orphelines et filles abandonnées de la région, bénéficie de leur travail acharné en échange d'une "éducation" assurée par la sévère soeur Agnès. Henriette, une nouvelle arrivante au visage à demi-caché derrière une mèche, rêve de dessiner un jour ses propres robes. Les rangs des ouvrières - éreintées par des journées à rallonge et par la sévérité de soeur Agnès - sont peu à peu gagnés par le désordre lorsque l'une d'elle est touchée par une pneumonie. Pendant ce temps, chez les Bouscaret réapparaît Hyppolite, le cadet des enfants qui traîne avec lui le lourd secret familial. Mais lorsque le fils honni et la travailleuse révoltée se rencontrent, débute une idylle impossible dans laquelle prend racine des envies de subversion. Tour à tour arrivées par convoi, Rose, une toute jeune pensionnaire de 14 ans, puis Suzanne, fille de bonne famille ayant fui un mariage arrangé, rejoignent bientôt l'entourage d'Henriette. Elles s'unissent face à l'oppression, animées par un même besoin d'émancipation. Critique : C'est une bien belle histoire que ce duo de scénaristes nous offre avec ces destins de femmes au début du siècle dernier ! Cela commence par une exposition des lieux , en l'occurrence la Drôme et sa chaleur étouffante estivale mais aussi ses paysages vallonnés aux couleurs de la Provence ; puis les murs d'une enceinte où règne le labeur et le silence . Une filature tenue par une riche famille locale et dirigée par l'église . Du travail mal rémunéré et des prières , sont le quotidien de femmes qui se sont égarées en chemin , des femmes au parcours de vie chaotique , que la société délaisse et qui finissent par trouver refuge en ces lieux . De prime abord , l'idée est séduisante , on leur donne un emploi , un toit , de la nourriture (prélevé sur leur maigre salaire) et une éducation religieuse les préparant à un retour à la vie sociale . Mais les conditions de travail , la dureté des soeurs et les châtiments qui vont avec , la discipline imposée , tout ceci rend leurs conditions de vie proches de l'esclavagisme . Il semble si juste de mettre en lumière ces travailleuses de l'ombre ! Les querelles familiales des propriétaires passent presque au second plan , tant on s'attache à Henriette , Rose et Suzanne . Les auteurs distillent les révélations au fil de l'histoire avec élégance et logique . Les secrets tombent et renforcent cette empathie qui ne nous quitte plus jusqu'à la dernière page ; je dirais même qu'une fois le livre refermé , ces fileuses de soie nous accompagnent encore . Ce duo de scénaristes chevronnés s'est entouré d'un jeune talent prometteur en la personne de Jean-Côme Garcette . Amoureux de la nature et des grands espaces il réalise une ligne claire agréable et détaillée . Les personnages sont facilement reconnaissables et les paysages fidèlement retranscris . Une bonne première oeuvre qui mérite confirmation , cela tombe bien , il planche déjà sur une prochaine sortie chez le même éditeur . Un roman graphique nécessaire , un enrichissement de culture générale , une lecture qui ne vous laissera pas indifférents , que de points positifs ! Des annexes en fin d'album avec textes et photos d'archives vous en apprendront d'avantage sur ce métier et ses méthodes de fabrication . Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/fileuses-de-soie/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  17. Kevin Nivek

    Fileuses de soie

    C'est une bien belle histoire que ce duo de scénaristes nous offre avec ces destins de femmes au début du siècle dernier ! Cela commence par une exposition des lieux , en l'occurrence la Drôme et sa chaleur étouffante estivale mais aussi ses paysages vallonnés aux couleurs de la Provence ; puis les murs d'une enceinte où règne le labeur et le silence . Une filature tenue par une riche famille locale et dirigée par l'église . Du travail mal rémunéré et des prières , sont le quotidien de femmes qui se sont égarées en chemin , des femmes au parcours de vie chaotique , que la société délaisse et qui finissent par trouver refuge en ces lieux . De prime abord , l'idée est séduisante , on leur donne un emploi , un toit , de la nourriture (prélevé sur leur maigre salaire) et une éducation religieuse les préparant à un retour à la vie sociale . Mais les conditions de travail , la dureté des soeurs et les châtiments qui vont avec , la discipline imposée , tout ceci rend leurs conditions de vie proches de l'esclavagisme . Il semble si juste de mettre en lumière ces travailleuses de l'ombre ! Les querelles familiales des propriétaires passent presque au second plan , tant on s'attache à Henriette , Rose et Suzanne . Les auteurs distillent les révélations au fil de l'histoire avec élégance et logique . Les secrets tombent et renforcent cette empathie qui ne nous quitte plus jusqu'à la dernière page ; je dirais même qu'une fois le livre refermé , ces fileuses de soie nous accompagnent encore . Ce duo de scénaristes chevronnés s'est entouré d'un jeune talent prometteur en la personne de Jean-Côme Garcette . Amoureux de la nature et des grands espaces il réalise une ligne claire agréable et détaillée . Les personnages sont facilement reconnaissables et les paysages fidèlement retranscris . Une bonne première oeuvre qui mérite confirmation , cela tombe bien , il planche déjà sur une prochaine sortie chez le même éditeur . Un roman graphique nécessaire , un enrichissement de culture générale , une lecture qui ne vous laissera pas indifférents , que de points positifs ! Des annexes en fin d'album avec textes et photos d'archives vous en apprendront d'avantage sur ce métier et ses méthodes de fabrication .
  18. Titre de l'album : Nos rives partagées Scenariste de l'album : Vincent Zabus Dessinateur de l'album : Nicoby Coloriste : Nicoby Editeur de l'album : Dargaud Note : Résumé de l'album : Ils sont six que rien ne rapproche. Simon est prof et il doute. Son métier doit-il se résumer à inscrire des notes sur des bulletins ? Diane cherche à se reconstruire après une opération, à se sentir femme sans se sentir regardée. Nicole agite sa retraite à militer, même si sa fille ne veut plus lui parler. Vieux et usé, Pierre s'emmerde chez lui. Jill est une ado. Elle hésite entre garçons et filles... et elle envie Hugo qui - lui - sait, mais sans succès. Rien ne les rapproche sauf le rivage partagé avec une faune intriguée, qui observe ces gens empêtrés dans leurs drames, grands ou petits mais si typiquement humains. Chronique sensible, "Nos rives partagées" narre des existences pas si ordinaires et qui ressemblent aux nôtres. Car même quand le tragique rôde, la vie peut être belle. Critique : En voici un bel album feel good sur la vie et ses péripéties. En suivant des animaux qui s'amusent à observer ces étranges humains, qui se prennent la tête pour pas grand choses, sont capables du pire comme du meilleur et surtout sont... incompréhensible de complexité pour nos amis les bêtes. À travers ce regard externe se dévoile l'histoire des 6 personnages, à trois générations différentes. Deux personnes âgées, deux quarantenaires et deux ados. Trois ages avec chacun leurs problèmes... problèmes qui ne résisteront ni à l'amour ni au dialogue. Une belle ode à la vie sans prétention et tout en délicatesse. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/nos-rives-partagees?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  19. poseidon2

    Nos rives partagées

    En voici un bel album feel good sur la vie et ses péripéties. En suivant des animaux qui s'amusent à observer ces étranges humains, qui se prennent la tête pour pas grand choses, sont capables du pire comme du meilleur et surtout sont... incompréhensible de complexité pour nos amis les bêtes. À travers ce regard externe se dévoile l'histoire des 6 personnages, à trois générations différentes. Deux personnes âgées, deux quarantenaires et deux ados. Trois ages avec chacun leurs problèmes... problèmes qui ne résisteront ni à l'amour ni au dialogue. Une belle ode à la vie sans prétention et tout en délicatesse.
  20. poseidon2

    Petit pays

    Titre de l'album : Petit pays Scenariste de l'album : Marzena Sowa d'apres Gael Faye Dessinateur de l'album : Sylvain Savoia Coloriste : Sylvain Savoia Editeur de l'album : Dupuis - Air Libre Note : Résumé de l'album : Exilés au Burundi, Gaby et Ana, enfants métis franco-rwandais, voient leur quotidien joyeux bousculé par la guerre civile. Alors que leur famille se déchire, le génocide des Tutsi au Rwanda voisin vient mettre un terme à leur innocence. D'ailleurs, déjà à l'école, Gaby assiste à une bagarre entre un Tutsi et un Hutu, que rien ne semble pourtant séparer si ce n'est ? d'après son père ? la forme de leur nez... Mené par Marzena Sowa et Sylvain Savoia, l'adaptation du best-seller à résonance autobiographique de Gaël Faye, prix Goncourt des lycéens 2016, qui a lui-même choisi les auteurs de Marzi parmi les nombreux projets présentés. Aussi magnifique que poignant. Critique : Il y a des histoires que l'on pense connaitre, mais qui seront toujours prenantes et émouvantes quand elles sont bien racontées. On connait bien ça en France avec le génocide des Juif durant la seconde guerre mondial et l'occupation. Les récits sur la résistance sont légion sans que cela nous lasse forcément. Pour les 30 ans du génocide des Tutsis du Rwanda, les récits du massacre se multiplient pour que la communauté internationale n'oublie pas le massacre, mais aussi sa responsabilité en laissant faire et en détournant les yeux. Alors, je pensais avoir "fait le tour" de cette période triste de l'histoire. Et bien "Petit pays" est venu me rappeler que le drame de chaque famille est différent et que, bien raconté et bien illustré, il reste marquant et que l'on ne peut pas faire le tour d'une elle horreur. la preuve en est l'excellent traitement de la mère de Gaby. Cette Rwandaise exilée de force au Burundi qui ne se fait pas à l'arrachement familial à un destin.... qui m'a fait verser une larme. Et que dire du parti pris de notre auteur de nous retracer cette période de l'histoire au travers d'un garçon tout juste adolescent, comprenant ce qu'il se passe, mais refusant de l'admettre. Un garçon plein d'illusions, illusions qu'il voit disparaitre comme un enfant ne devrait jamais le voir. C'est dure, c'est super émouvant et, d'un point de vue BD, c'est sublime. On comprend aisément les prix reçus par l'auteur. À faire lire à toute personne... à tout le monde en fait ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/petit-pays?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  21. poseidon2

    Petit pays

    Il y a des histoires que l'on pense connaitre, mais qui seront toujours prenantes et émouvantes quand elles sont bien racontées. On connait bien ça en France avec le génocide des Juif durant la seconde guerre mondial et l'occupation. Les récits sur la résistance sont légion sans que cela nous lasse forcément. Pour les 30 ans du génocide des Tutsis du Rwanda, les récits du massacre se multiplient pour que la communauté internationale n'oublie pas le massacre, mais aussi sa responsabilité en laissant faire et en détournant les yeux. Alors, je pensais avoir "fait le tour" de cette période triste de l'histoire. Et bien "Petit pays" est venu me rappeler que le drame de chaque famille est différent et que, bien raconté et bien illustré, il reste marquant et que l'on ne peut pas faire le tour d'une elle horreur. la preuve en est l'excellent traitement de la mère de Gaby. Cette Rwandaise exilée de force au Burundi qui ne se fait pas à l'arrachement familial à un destin.... qui m'a fait verser une larme. Et que dire du parti pris de notre auteur de nous retracer cette période de l'histoire au travers d'un garçon tout juste adolescent, comprenant ce qu'il se passe, mais refusant de l'admettre. Un garçon plein d'illusions, illusions qu'il voit disparaitre comme un enfant ne devrait jamais le voir. C'est dure, c'est super émouvant et, d'un point de vue BD, c'est sublime. On comprend aisément les prix reçus par l'auteur. À faire lire à toute personne... à tout le monde en fait !
  22. The_PoP

    Constellation

    Titre de l'album : Constellation Scenariste de l'album : L'Homme étoilé Dessinateur de l'album : L'Homme étoilé Coloriste : L'Homme étoilé Editeur de l'album : Le Lombard Note : Résumé de l'album : Ils s'appellent Mona, Serge, France ou encore Olivier. Ils sont tous différents mais partagent au moins un point commun : celui de faire partie de la constellation de patients que L'Homme étoilé a pu accompagner au cours de sa vie d'infirmier en soins palliatifs. L'infirmier star des réseaux sociaux est de retour sous les néons bleutés de l'hôpital pour nous faire vivre des rencontres tantôt drôles, tantôt émouvantes mais toujours pleines d'humanité, de vie, de tendresse et de lumière. Critique : Après mon coup de coeur pour "Je suis au delà de la mort", j'ai eu une crainte pour cette nouvelle parution. Comprenez moi, si "Je suis au delà de la mort" avait représenté une plongée magnifique dans le monde du soin palliatif, voir sortir un second roman graphique, si peu de temps après, sur le même thème, et par le même auteur, par ailleurs infirmier en soin palliatif et relativement connu sur les réseau sociaux.... et bien. Cela m'inquiétait sur la qualité du contenu. En ce sens je n'ai pas eu tord, car Constellation est plus un recueil d'histoires plus ou moins courtes sur des patients qui ont marqué notre auteur. Malheureusement, l'effet "whaou" et le charme de son précédent roman graphique opère plus difficilement. Si l'ouvrage présente toujours des qualités graphiques et une vision du soin humaine, le fil conducteur est ici plus tenu, et le côté un brin redondant de certaines situations et malheurs rend le tout moins fluide. Le côté plus autobiographique laisse aussi moins de libertés au narrateur pour nous embarquer avec lui. Les fans, et les habitués du monde hospitalier, professionnels ou autre s'y retrouveront sans problème car c'est un beau roman graphique. Pour moi c'est probablement un peu trop rapproché de la sortie de "Je suis au delà de la mort" par lequel je vous conseille plutôt de commencer si vous n'avez jamais rien lu de l'homme étoilé. Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/constellation-9782808213134?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  23. The_PoP

    Les aventuriers de l'Urraca

    Ah tiens j'ai pris une claque. Il arrive parfois que l'on aborde une bd avec suffisance, se basant sur notre expérience de lecteur, et jugeant parfois sur un graphisme ou un style. Les aventuriers de l'Urraca m'a proposé cette expérience déroutante. Démarrer une bd en laquelle on ne croit pas 3 secondes, tourner les premières pages en confirmant cette première impression, et puis se faire happer, lentement mais surement, par ce récit, cet art de la narration, ce mélange particulier entre haut verbe et piraterie. On n'est pas dans De Cape et de Crocs mais parfois on s'en rapproche, avec toutefois une dramaturgie et une dureté du récit qui n'est guère comparable. On oscille en permanence entre philosophie et cruauté humaine, avec pourtant une grande cohérence. Mais ne vous y trompez pas, le capitaine vous charmera tout aussi surement qu'il charme son équipage. Attachez vous à ces pirates, embarquez dans leurs aventures parfois loufoques, il y a indéniablement de l'ïle au trésor dans ces Aventuriers de l'Urraca. Eh oui, comme vous le découvrirez bien assez tôt, le capitaine Sherman a effectivement toute sa place aux côtés de Long John Silver au rang des pirates qui vous marqueront de leur empreinte. Ne nous y trompons pas, si le dessin m'a piégé c'est qu'il peut faire un peu enfantin au premier abord, las comme son intrigue il se révèle finalement fourmillant de détails. S'il ne plaira pas à tout le monde, je n'ai que peu de doutes que comme le capitaine Sherman, il saura vous séduire et vous embarquer. Seul léger bémol, la fin pourra paraitre un peu rapide ou fouillie mais je suis sûr qu'à la seconde lecture elle m'apportera encore d'autres éclaircissements. C'est une très très belle surprise et une magnifique lecture, qui me demandera d'ailleurs donc une seconde lecture pour mieux en apprécier la conclusion. Je ne peux que le recommander. Chapeau bas M. Rémi Farnos pour cet excellent ouvrage que vous avez réalisé seul. Petit point aux futurs acheteurs : oui elle n'est pas donnée, mais 232 pages c'est une très belle aventure qui vous attend. Les aventuriers de l'Urraca est l'une des pépites inattendues de ce début d'année
  24. The_PoP

    Constellation

    Après mon coup de coeur pour "Je suis au delà de la mort", j'ai eu une crainte pour cette nouvelle parution. Comprenez moi, si "Je suis au delà de la mort" avait représenté une plongée magnifique dans le monde du soin palliatif, voir sortir un second roman graphique, si peu de temps après, sur le même thème, et par le même auteur, par ailleurs infirmier en soin palliatif et relativement connu sur les réseau sociaux.... et bien. Cela m'inquiétait sur la qualité du contenu. En ce sens je n'ai pas eu tord, car Constellation est plus un recueil d'histoires plus ou moins courtes sur des patients qui ont marqué notre auteur. Malheureusement, l'effet "whaou" et le charme de son précédent roman graphique opère plus difficilement. Si l'ouvrage présente toujours des qualités graphiques et une vision du soin humaine, le fil conducteur est ici plus tenu, et le côté un brin redondant de certaines situations et malheurs rend le tout moins fluide. Le côté plus autobiographique laisse aussi moins de libertés au narrateur pour nous embarquer avec lui. Les fans, et les habitués du monde hospitalier, professionnels ou autre s'y retrouveront sans problème car c'est un beau roman graphique. Pour moi c'est probablement un peu trop rapproché de la sortie de "Je suis au delà de la mort" par lequel je vous conseille plutôt de commencer si vous n'avez jamais rien lu de l'homme étoilé.
  25. The_PoP

    L'héritière de Pandore

    Difficile de noter un tel ouvrage. Objectivement je n'ai pas passé un moment de lecture génial. Par contre la fin m'a très agréablement poussé à la réflexion. Cette relecture du mythe de Pandore est assurément enrichissante et bienvenue. Par contre il m'a fallut un peu m'accrocher pendant le développement de l'histoire. D'abord les desseins ne m'ont pas emballé plus que cela, même si je ne doute pas que certains les trouveront superbes. Le style est coloré et vif, assez expressif, même si certaines mises en scènes m'ont parues peu claires. Ensuite notre héroïne est parfois un peu énervante, et donc on n'est pas si sûrs d'avoir envie de la suivre, peut être parce qu'elle nous ressemble, en miroir de notre époque. Bref, c'est difficile à dire donc ce que j'en ai pensé car c'est assurément une lecture enrichissante, et c'est appréciable. Je ne vous la recommanderai par contre que si vous appréciez le dessin de Fabio Mancini car sinon vous risquez de passer à côté pendant le développement. Allez donc en librairie vous faire votre opinion.
×
×
  • Créer...