Rechercher dans la communauté
Affichage des résultats pour les étiquettes 'roman graphique'.
-
Titre de l'album : Kabuki Scenariste de l'album : Tiago Minamisawa Dessinateur de l'album : Guilherme Petreca Coloriste : Guilherme Petreca Editeur de l'album : Ankama Note : Résumé de l'album : À la suite d'une expérience traumatisante, Kabuki décide de porter un masque et de renoncer à jamais à son identité. Et si se fondre parmi les Hommes lui permettait de trouver sa place ? Errant sans but et sans âme, Kabuki se perd dans les opiacés et le désespoir jusqu'à sa rencontre avec Alma, sorte d'alter ego bienveillant. Celle-ci lui apportera son soutien et lui apprendra à se nourrir du monde afin de répondre aux questions l'habitant depuis toujours. S'inspirant d'une histoire vraie et prenant place dans le décor du théâtre traditionnel japonais, Kabuki raconte, avec poésie, les obstacles et les combats que rencontre une femme née dans le mauvais corps. Critique : Le duo de bienfaiteurs qui nous avaient enchantés avec Shamisen (Ankama) remet ça avec une quête identitaire sur fond de folklore japonais. On connait cette forme théâtrale du Kabuki, qui allie danse, musique, dramaturgie et de nombreux costumes. Les auteurs attribuent au personnage principal le nom de Kabuki, en digne représentant de cet art né au début du XVII ème siècle sous l'ère Edo. D'emblée on est frappé par la virtuosité graphique et le sens de la mise en scène, chaque case se contemple car la suivante lui ressemble mais avec une lueur un peu plus prononcée et cela va en s'accentuant jusqu'à la découverte de Kabuki en scène, c'est un enfant déguisé en femme. Dans une société patriarcale comme l'est le Japon, cela passe plutôt mal et Yokai ainsi qu'humains ne cessent de l'humilier et le décourager dans cette voie ! Kabuki persévère et multiplie les expériences pour trouver son véritable "moi" et vivre en paix avec lui/elle. De nombreux passages oniriques sont dessinés avec grand talent, on saisit parfaitement la métaphore de la chrysalide et du papillon. J'insiste vraiment sur les nombreuses qualités graphiques qui m'avaient enthousiasmées lors de la lecture de Shamisen. le traitement des jeux de lumières, la finesse du trait, Guilherme Petreca est un grand talent. Le scénariste Tiago Minamisawa a voulu rendre hommage aux personnes transgenres tuées au Brésil, le pays détient d'ailleurs le plus haut taux de meurtre envers cette communauté dans le monde. Cela donne une lecture spirituelle et contemplative, peut-être un peu moins accessible que Shamisen. A découvrir ! Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/kabuki/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
-
- bd
- roman graphique
-
(et 3 en plus)
Étiqueté avec :
-
Le duo de bienfaiteurs qui nous avaient enchantés avec Shamisen (Ankama) remet ça avec une quête identitaire sur fond de folklore japonais. On connait cette forme théâtrale du Kabuki, qui allie danse, musique, dramaturgie et de nombreux costumes. Les auteurs attribuent au personnage principal le nom de Kabuki, en digne représentant de cet art né au début du XVII ème siècle sous l'ère Edo. D'emblée on est frappé par la virtuosité graphique et le sens de la mise en scène, chaque case se contemple car la suivante lui ressemble mais avec une lueur un peu plus prononcée et cela va en s'accentuant jusqu'à la découverte de Kabuki en scène, c'est un enfant déguisé en femme. Dans une société patriarcale comme l'est le Japon, cela passe plutôt mal et Yokai ainsi qu'humains ne cessent de l'humilier et le décourager dans cette voie ! Kabuki persévère et multiplie les expériences pour trouver son véritable "moi" et vivre en paix avec lui/elle. De nombreux passages oniriques sont dessinés avec grand talent, on saisit parfaitement la métaphore de la chrysalide et du papillon. J'insiste vraiment sur les nombreuses qualités graphiques qui m'avaient enthousiasmées lors de la lecture de Shamisen. le traitement des jeux de lumières, la finesse du trait, Guilherme Petreca est un grand talent. Le scénariste Tiago Minamisawa a voulu rendre hommage aux personnes transgenres tuées au Brésil, le pays détient d'ailleurs le plus haut taux de meurtre envers cette communauté dans le monde. Cela donne une lecture spirituelle et contemplative, peut-être un peu moins accessible que Shamisen. A découvrir !
-
- bd
- roman graphique
-
(et 3 en plus)
Étiqueté avec :
-
Titre de l'album : Lointains mes mots Scenariste de l'album : Anaële Hermans Dessinateur de l'album : Sandrine Revel Coloriste : Sandrine Revel Editeur de l'album : Dargaud Note : Résumé de l'album : Depuis aussi longtemps qu'elle s'en souvient, Claire est amoureuse des mots. Ils habitent son quotidien d'enseignante et de traductrice spécialisée en poésie. Mais un AVC vient altérer sa mémoire et ses capacités intellectuelles : les mots qu'elle aime tant lui échappent. En perte de repères, la jeune femme quitte alors sa vie à Madrid pour rejoindre un petit village de Galice où elle a oeuvré comme bénévole pour nettoyer les plages après le naufrage du "Prestige". Terre sauvage, d'autant plus depuis que les touristes ont déserté les côtes, elle y rencontre Beatriz, une biologiste et plongeuse qui va lui faire découvrir la mer, immense, profonde, silencieuse en apparence, et l'initier à son langage secret... Critique : En voila une belle surprise. Anaële Hermans nous livre une histoire qui s'avère etre surprenante car tout d'abord bien construit. Le "peu" de surprise de notre roman graphique est disséminé avec justesse et intelligence tout au long de ce roman graphique. Que ce soit la problématique de locution de Claire, son origine ou l'impact sur sa vie, nos auteurs prennent le temps de nous faire découvrir chaque évolution. Cela nous permet de bien nous identifier à Claire et de bien comprendre ses questionnements et ses réflexions. On a envie de l'aider, de la soutenir et la voir surpasser et accepter son handicape. Une lecture émouvante et intéressante pour laquelle on regrettera juste une fin un peu trop précoce qui ne nous montre pas la fin du processus de reconstruction de Claire. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/lointains-mes-mots?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
-
En voila une belle surprise. Anaële Hermans nous livre une histoire qui s'avère etre surprenante car tout d'abord bien construit. Le "peu" de surprise de notre roman graphique est disséminé avec justesse et intelligence tout au long de ce roman graphique. Que ce soit la problématique de locution de Claire, son origine ou l'impact sur sa vie, nos auteurs prennent le temps de nous faire découvrir chaque évolution. Cela nous permet de bien nous identifier à Claire et de bien comprendre ses questionnements et ses réflexions. On a envie de l'aider, de la soutenir et la voir surpasser et accepter son handicape. Une lecture émouvante et intéressante pour laquelle on regrettera juste une fin un peu trop précoce qui ne nous montre pas la fin du processus de reconstruction de Claire.
-
Plusieurs versions du mythe de Tirésias existent dans la mythologie grecque, Camille Bordes s'empare ici de la version du poète latin Ovide dans ses "métamorphoses". Ainsi, le jeune Tirésias est coupable d'avoir vu Athéna prenant son bain et condamné à évoluer pendant 7 ans dans un corps de femme. L'auteure expose les différentes étapes d'acceptation conduisant Tirésias à évoluer pleinement dans ce nouveau corps aux mécanismes et fonctions tellement différentes de ceux d'un homme. Dans ce monde où dieux et humains se côtoient, il va vivre une belle histoire d'amour avec Hermès donnant lieue à l'expérience de vivre une grossesse et un accouchement ! Une formation accélérée de la féminité en 7 ans ! Le hic étant qu'au bout de ces sept années, il redevient un homme ! Aux yeux de sa fille, de ses amies, tout change et il faut réapprendre à vivre dans ce nouveau corps. Les regrets s'installent et bientôt les dieux vont intervenir derechef, le soumettant à une question existentielle mêlant Zeus et Héra son épouse. Aucune bonne réponse n'est possible tant le courroux des dieux est terrible, vous découvrirez ainsi son destin à la fois tragique mais aussi éternel 😉 Que de thématiques abordées dans ce roman graphique au dessin pastel de Camille Bordes ! Les notions de genre, d'exploration de la sexualité, le lien humain indéfectible entre mère/père et enfant, les croyances divines, tout ceci au service d'un dessin rond d'une grande finesse. Quelques éléments de décors situent les lieux où évoluent les personnages, dans une économie de détails permettant de mieux centrer l'histoire sur les protagonistes. Peu de dialogues, une grande quantité de pages sont muettes et porteuses de contemplation. Cette campagne reculée semble calme et si propice à l'apaisement et la réflexion sur soi. Une histoire à déguster avec une bonne boisson chaude 🙂 .
-
- bd
- roman graphique
-
(et 2 en plus)
Étiqueté avec :
-
Titre de l'album : L'éveil de Tirésias Scenariste de l'album : Camille Bordes Dessinateur de l'album : Camille Bordes Coloriste : Camille Bordes Editeur de l'album : La boite à bulles Note : Résumé de l'album : Avant de devenir le plus grand devin de la Grèce Antique, Tirésias a connu diverses expériences et notamment celle de la féminité. Camille B revisite le mythe à la lumière de notre époque. Sur les flancs du mont Cyllène vit un berger du nom de Tirésias. Alors qu'il fait paître son troupeau, le jeune homme découvre une déesse qui se baigne nue dans une rivière. Tirésias ne le sait pas mais son destin est en passe d'être bouleversé. En effet, il n'est pas permis aux mortels de voir les dieux, et ces derniers, pour le "punir", le transforment en femme. Ainsi, durant sept années, Tirésias fera l'expérience de la féminité : ses joies, ses peines ; mais aussi l'amour et la maternité avant d'être à nouveau changé en homme. De cette expérience, le jeune berger tirera connaissance et sagesse... À un tel point que les Olympiens ont désormais un nouveau projet pour Tirésias : en faire le plus célèbre devin de la Grèce Antique... Pour son premier album, Camille Bordes s'empare du mythe de Tirésias. Elle le revisite avec douceur et poésie et y porte un regard résolument contemporain. Critique : Plusieurs versions du mythe de Tirésias existent dans la mythologie grecque, Camille Bordes s'empare ici de la version du poète latin Ovide dans ses "métamorphoses". Ainsi, le jeune Tirésias est coupable d'avoir vu Athéna prenant son bain et condamné à évoluer pendant 7 ans dans un corps de femme. L'auteure expose les différentes étapes d'acceptation conduisant Tirésias à évoluer pleinement dans ce nouveau corps aux mécanismes et fonctions tellement différentes de ceux d'un homme. Dans ce monde où dieux et humains se côtoient, il va vivre une belle histoire d'amour avec Hermès donnant lieue à l'expérience de vivre une grossesse et un accouchement ! Une formation accélérée de la féminité en 7 ans ! Le hic étant qu'au bout de ces sept années, il redevient un homme ! Aux yeux de sa fille, de ses amies, tout change et il faut réapprendre à vivre dans ce nouveau corps. Les regrets s'installent et bientôt les dieux vont intervenir derechef, le soumettant à une question existentielle mêlant Zeus et Héra son épouse. Aucune bonne réponse n'est possible tant le courroux des dieux est terrible, vous découvrirez ainsi son destin à la fois tragique mais aussi éternel 😉 Que de thématiques abordées dans ce roman graphique au dessin pastel de Camille Bordes ! Les notions de genre, d'exploration de la sexualité, le lien humain indéfectible entre mère/père et enfant, les croyances divines, tout ceci au service d'un dessin rond d'une grande finesse. Quelques éléments de décors situent les lieux où évoluent les personnages, dans une économie de détails permettant de mieux centrer l'histoire sur les protagonistes. Peu de dialogues, une grande quantité de pages sont muettes et porteuses de contemplation. Cette campagne reculée semble calme et si propice à l'apaisement et la réflexion sur soi. Une histoire à déguster avec une bonne boisson chaude 🙂 . Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/l-eveil-de-tiresias/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
-
- bd
- roman graphique
-
(et 2 en plus)
Étiqueté avec :
-
C'est peu dire que j'ai beaucoup aimé les dernières parutions de l'homme étoilé. Sa façon d'évoquer la mort, la maladie et la fin de vie, pleine d'humanité, de tendresse, et qui semble tellement ancré dans le réel m'avait touché. Ici il nous revient en sortant un petit peu de son univers de prédilection à travers cette tranche de vie et ce drame assez intelligent. Seul bémol, le twist utilisé est un peu grossier et visible, cela a déjà été fait au cinéma ou en bd récemment alors forcément, si l'on a vu l'un de ces films ou lu l'une de ces bd, on le verra venir ce qui affaiblit un peu le plaisir de lire. Mais je vais essayer de ne rien vous divulger/gâcher. Mais c'est un léger bémol, car pour le reste on retrouve toute la justesse et la sensibilité qui le caractérise en tant qu'auteur. Les personnages sont bien réels, les dialogues font mouches, les atmosphères sont belles et on ressent tout de suite de l'empathie pour ces personnages. Bon ils manquent peut être un chouïa d'originalité graphiquement parlant. Mais je pinaille, c'est bien, c'est beau, et ça reste humain et positif malgré les drames. Une belle lecture, et définitivement un auteur à suivre, que j'aimerais voir s'essayer sur une thématique un peu plus éloignée la prochaine fois. Allez chiche !
- 1 commentaire
-
- roman graphique
- drame
-
(et 2 en plus)
Étiqueté avec :
-
Titre de l'album : Tu ne marcheras jamais seule Scenariste de l'album : L'homme étoilé Dessinateur de l'album : L'homme étoilé Coloriste : L'homme étoilé Editeur de l'album : Le Lombard Note : Résumé de l'album : Alors qu'elle attend un enfant, Clémentine sent son compagnon Simon s'éloigner… Dans sa quête pour le ramener, elle se heurte à un vide qu'elle peine à comprendre. Par une intrigue bouleversante, L'homme étoilé parvient à nous faire explorer les méandres de la solitude avec délicatesse et sensibilité. Critique : C'est peu dire que j'ai beaucoup aimé les dernières parutions de l'homme étoilé. Sa façon d'évoquer la mort, la maladie et la fin de vie, pleine d'humanité, de tendresse, et qui semble tellement ancré dans le réel m'avait touché. Ici il nous revient en sortant un petit peu de son univers de prédilection à travers cette tranche de vie et ce drame assez intelligent. Seul bémol, le twist utilisé est un peu grossier et visible, cela a déjà été fait au cinéma ou en bd récemment alors forcément, si l'on a vu l'un de ces films ou lu l'une de ces bd, on le verra venir ce qui affaiblit un peu le plaisir de lire. Mais je vais essayer de ne rien vous divulger/gâcher. Mais c'est un léger bémol, car pour le reste on retrouve toute la justesse et la sensibilité qui le caractérise en tant qu'auteur. Les personnages sont bien réels, les dialogues font mouches, les atmosphères sont belles et on ressent tout de suite de l'empathie pour ces personnages. Bon ils manquent peut être un chouïa d'originalité graphiquement parlant. Mais je pinaille, c'est bien, c'est beau, et ça reste humain et positif malgré les drames. Une belle lecture, et définitivement un auteur à suivre, que j'aimerais voir s'essayer sur une thématique un peu plus éloignée la prochaine fois. Allez chiche ! Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/tu-ne-marcheras-jamais-seule/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
- 1 réponse
-
- roman graphique
- drame
-
(et 2 en plus)
Étiqueté avec :
-
Titre de l'album : Les nageuses de Minuit Scenariste de l'album : Valentina Grande Dessinateur de l'album : Francesco Dibattista Coloriste : Francesco Dibattista Editeur de l'album : Le Lombard Note : Résumé de l'album : Il y a des événements qui changent la vie. C'est ce qui arrive à Vik, une enseignante qui vit seule dans son appartement new-yorkais. Elle a le sentiment de ne pas être arrivée là où elle le voulait. Est-ce qu'elle a fait les mauvais choix ? Lorsqu'un jour elle entre par hasard dans une piscine publique, elle est attirée par une équipe de natation synchronisée, en plein ballet aquatique. Quelle est l'histoire de ces femmes plus âgées, qui semblent se mouvoir dans l'eau avec une telle aisance ? Vik, elle, ne sait pas nager. Mais elle n'est pas la seule à cacher un secret et ces nouvelles amitiés la mèneront plus loin qu'elle ne l'imagine... car c'est peut-être le moment d'affronter ses peurs et de faire le grand saut ? Critique : Voilà un joli roman graphique comme je les aime. Des sujets lourds mais pas improbables, des destins mêlés sans être trop pleins de dramaturgies, avec surtout beaucoup des petits rien qui constituent la vie. Des incompréhensions, des injustices, tout ce avec quoi on se construit et sur lequel on doit vivre. Et surtout cette belle amitié naissante entre femmes, entre battantes qui présentent le féminisme comme une lutte presque contre soi, contre son regard avant même d'être une lutte contre une société ou les hommes. Il se dégage de cette bd une belle force et une belle atmosphère. J'ai bien aimé le fait que les personnages semblent réels, sans fausses pudeurs, sans être tous beaux, regardant leurs propres défauts, y compris corporels en face. Bref, une BD sur de vrais gens, avant même d'être une bd sur l'émancipation ou les combats raciaux. C'est fin et intelligent. Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/les-nageuses-de-minuit/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
- 4 réponses
-
- roman graphique
- femmes
-
(et 3 en plus)
Étiqueté avec :
-
Titre de l'album : Un père Scenariste de l'album : JeanLouis Tripp Dessinateur de l'album : JeanLouis Tripp Coloriste : JeanLouis Tripp Editeur de l'album : Casterman Note : Résumé de l'album : Longtemps resté enfant unique, JeanLouis reçoit dans ses premières années l'affection exclusive de son jeune père. Mais avec la naissance de ses frère et soeur, cet âge d'or se termine, et ses parents se déchirent bientôt en d'incessants conflits. Ce climat de tension, qui exacerbe le désir d'indépendance du fils aîné, va influencer ses choix de vie. Dans cette nouvelle introspection, JeanLouis Tripp tente de comprendre le fossé qui s'est peu à peu creusé entre son paternel et lui, malgré l'affection profonde qui les relie à jamais. Critique : Après Antoine de Caunes et son formidable Il déserte (paru chez Dargaud ) centré sur sa relation père/fils, JeanLouis Tripp se lance aussi dans le grand bain familial avec cette oeuvre profondément personnelle ! Il dépeint sa vie comme un roman, son grand talent rend des situations d'enfance anodine comme des moments incroyables et fondateurs. Une période que nous avons tous connus, du moins pour les ainés 😉 , l'arrivée donc d'une petite soeur ou petit frère bouleversant la cellule familiale et son organisation bien établie, mais aussi l'école, les conneries, les mensonges aux parents, les sorties avec les amis(ies), les customisations du vélo avec l'épingle à linge et le carton sur la roue arrière pour imiter le bruit d'une mobylette, mais aussi les peines de coeur, les deuils et les vacances, bref tout ce qui nous construit et nous prépare à l'âge adulte. On se retrouve beaucoup dans cet imposant roman graphique, il y a un peu de nous dans ses pages et on s'y plonge avidement pour savoir où l'auteur veut nous mener. Vos émotions vont naviguer du rire aux larmes, tout est marqué du sceau de la sincérité dans ces pages ! En tant que grand fan de la saga Magasin général (Casterman), j'ai été ravi de retrouver le dessin de JeanLouis Tripp, ses gros nez, ses tronches marquantes, des visages expressifs aux traits grossiers et exagérés, qui tranchent avec des arrières-plans précis et confondant de réalisme, à l'image de la fameuse 404 Peugeot qui pourrait remémorer des souvenirs 😉 . Tout est beau dans ce livre, à faire lire absolument à tous vos proches. Le seul bémol s'il en est, tient à son histoire justement, qui une fois lue ne se prête peu à une relecture, du moins immédiate. Il n'est pas dit en revanche que dans 6 mois ou un an, vous n'ayez pas envie de reprendre un bain de famille à un autre moment de votre vie, vous pourriez y trouver autre chose, qui sait ?? 😉 Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/un-pere/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
- 1 réponse
-
- bd
- roman graphique
-
(et 2 en plus)
Étiqueté avec :
-
Après Antoine de Caunes et son formidable Il déserte (paru chez Dargaud ) centré sur sa relation père/fils, JeanLouis Tripp se lance aussi dans le grand bain familial avec cette oeuvre profondément personnelle ! Il dépeint sa vie comme un roman, son grand talent rend des situations d'enfance anodine comme des moments incroyables et fondateurs. Une période que nous avons tous connus, du moins pour les ainés 😉 , l'arrivée donc d'une petite soeur ou petit frère bouleversant la cellule familiale et son organisation bien établie, mais aussi l'école, les conneries, les mensonges aux parents, les sorties avec les amis(ies), les customisations du vélo avec l'épingle à linge et le carton sur la roue arrière pour imiter le bruit d'une mobylette, mais aussi les peines de coeur, les deuils et les vacances, bref tout ce qui nous construit et nous prépare à l'âge adulte. On se retrouve beaucoup dans cet imposant roman graphique, il y a un peu de nous dans ses pages et on s'y plonge avidement pour savoir où l'auteur veut nous mener. Vos émotions vont naviguer du rire aux larmes, tout est marqué du sceau de la sincérité dans ces pages ! En tant que grand fan de la saga Magasin général (Casterman), j'ai été ravi de retrouver le dessin de JeanLouis Tripp, ses gros nez, ses tronches marquantes, des visages expressifs aux traits grossiers et exagérés, qui tranchent avec des arrières-plans précis et confondant de réalisme, à l'image de la fameuse 404 Peugeot qui pourrait remémorer des souvenirs 😉 . Tout est beau dans ce livre, à faire lire absolument à tous vos proches. Le seul bémol s'il en est, tient à son histoire justement, qui une fois lue ne se prête peu à une relecture, du moins immédiate. Il n'est pas dit en revanche que dans 6 mois ou un an, vous n'ayez pas envie de reprendre un bain de famille à un autre moment de votre vie, vous pourriez y trouver autre chose, qui sait ?? 😉
- 1 commentaire
-
- bd
- roman graphique
-
(et 2 en plus)
Étiqueté avec :
-
Voilà un joli roman graphique comme je les aime. Des sujets lourds mais pas improbables, des destins mêlés sans être trop pleins de dramaturgies, avec surtout beaucoup des petits rien qui constituent la vie. Des incompréhensions, des injustices, tout ce avec quoi on se construit et sur lequel on doit vivre. Et surtout cette belle amitié naissante entre femmes, entre battantes qui présentent le féminisme comme une lutte presque contre soi, contre son regard avant même d'être une lutte contre une société ou les hommes. Il se dégage de cette bd une belle force et une belle atmosphère. J'ai bien aimé le fait que les personnages semblent réels, sans fausses pudeurs, sans être tous beaux, regardant leurs propres défauts, y compris corporels en face. Bref, une BD sur de vrais gens, avant même d'être une bd sur l'émancipation ou les combats raciaux. C'est fin et intelligent.
- 4 commentaires
-
- roman graphique
- femmes
-
(et 3 en plus)
Étiqueté avec :
-
Bruno Loth nous propose de revenir sur un évènement historique peu connu, avec le début de la révolte des femmes ouvrières de la soie, les ovalistes. L'album commence en 1867 quand deux jeunes femmes quittent leur campagne avec l'espoir de travailler dans l'industrie de la soie à Lyon. Très vite, les deux femmes vont déchanter en découvrant les conditions de travail, le nombre d'heure de travail et sept jours sur sept avec un salaire en dessous de ce qu'on leur avait promis. Bruno Loth ajoute quelques coupures de journaux de l'époque relatant des évènements se mettant en place. L'histoire est romancée avec les deux femmes tout en retraçant la mise en place de grève par des femmes. C'est une première fois pour l'époque et c'est un exemple qui marqua fortement les mouvements sociaux du 19ème siècle. La partie graphique est en noir et blanc avec des dégradés de gris en guise de couleur. Les planches sont bien travaillés pour nous plonger dans cette époque passée. Les amateurs de récits historique devraient trouver leur compte avec roman graphique complet en un tome. Ce mouvement de grève est un élément majeur pour la lutte des classes.
-
La fabrique des insurgées - 1869 : la première grève d'ouvrières
alx23 a posté un sujet dans Toute la BD
Titre de l'album : La fabrique des insurgées - 1869 : la première grève d'ouvrières Scenariste de l'album : Bruno Loth Dessinateur de l'album : Bruno Loth Coloriste : Bruno Loth Editeur de l'album : Delcourt Note : Résumé de l'album : Lyon, 1869. Camille travaille dans une filature de soie, où elle endure des journées de 12 heures pour un salaire dérisoire. Entassées dans des logements insalubres, mal nourries, les ouvrières exigent une augmentation et de meilleures conditions. Face au refus des patrons, elles entament une grève générale qui marquera un tournant dans l'histoire sociale des femmes et des luttes ouvrières. Critique : Bruno Loth nous propose de revenir sur un évènement historique peu connu, avec le début de la révolte des femmes ouvrières de la soie, les ovalistes. L'album commence en 1867 quand deux jeunes femmes quittent leur campagne avec l'espoir de travailler dans l'industrie de la soie à Lyon. Très vite, les deux femmes vont déchanter en découvrant les conditions de travail, le nombre d'heure de travail et sept jours sur sept avec un salaire en dessous de ce qu'on leur avait promis. Bruno Loth ajoute quelques coupures de journaux de l'époque relatant des évènements se mettant en place. L'histoire est romancée avec les deux femmes tout en retraçant la mise en place de grève par des femmes. C'est une première fois pour l'époque et c'est un exemple qui marqua fortement les mouvements sociaux du 19ème siècle. La partie graphique est en noir et blanc avec des dégradés de gris en guise de couleur. Les planches sont bien travaillés pour nous plonger dans cette époque passée. Les amateurs de récits historique devraient trouver leur compte avec roman graphique complet en un tome. Ce mouvement de grève est un élément majeur pour la lutte des classes. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/la-fabrique-des-insurgees-1869-la-premiere-greve-d-ouvrieres/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement -
Ce roman graphique est une biographie romancée de Candy Darling, une actrice de la communauté trans aux Etats-Unis dans les années 60. Candy Darling était également le personnage central de la chanson de Lou Reed, Walk on the wild side, un hommage du chanteur. La scénariste Claire Translate nous emmène à New-York dans le milieu artistique et surtout autour d'Andy Warhol de la factory ainsi que le groupe de rock, Velvet Underground. On découvre le mouvement trans avec les persécutions et les lois contre eux émises par le gouvernement américain. On croise également d'autres figures emblématiques de cette époque comme Nico, mannequin est chanteuse du Velvet, Mick Jagger ou encore Janis Joplin. La partie graphique est intéressante en noir et blanc avec une touche de couleurs pour le fond différente suivant les scènes ou situations. Ce style renforce bien le côté oldschool et loufoque de cette période dans ce milieu bien précis. L'action peut paraitre brouillon sur quelques planches avec un manque de fluidité dans la lecture. Candy superstar revient sur cette actrice iconique d’un mouvement supporté par Warhol en compagnie de deux autres amies de la culture Pop. On se laisse prendre par la nostalgie de cette époque où il est plaisant de croiser des rocks star.
-
Titre de l'album : Candy Superstar et les muses du pop Scenariste de l'album : Claire Translate Dessinateur de l'album : Livio Bernardo Coloriste : Livio Bernardo Editeur de l'album : Delcourt Note : Résumé de l'album : En suivant chronologiquement de 1963 à 1972 l'histoire de Candy jusqu'au sommet de sa gloire à travers le New York underground des années 60-70, c'est aussi l'histoire de tout le milieu artistique et musical de cette époque que nous lisons. Une sorte de roman graphique choral imprégné de toute la culture pop underground de ces années-là, de sororité, d'oppression et de droits sociaux occultés. Critique : Ce roman graphique est une biographie romancée de Candy Darling, une actrice de la communauté trans aux Etats-Unis dans les années 60. Candy Darling était également le personnage central de la chanson de Lou Reed, Walk on the wild side, un hommage du chanteur. La scénariste Claire Translate nous emmène à New-York dans le milieu artistique et surtout autour d'Andy Warhol de la factory ainsi que le groupe de rock, Velvet Underground. On découvre le mouvement trans avec les persécutions et les lois contre eux émises par le gouvernement américain. On croise également d'autres figures emblématiques de cette époque comme Nico, mannequin est chanteuse du Velvet, Mick Jagger ou encore Janis Joplin. La partie graphique est intéressante en noir et blanc avec une touche de couleurs pour le fond différente suivant les scènes ou situations. Ce style renforce bien le côté oldschool et loufoque de cette période dans ce milieu bien précis. L'action peut paraitre brouillon sur quelques planches avec un manque de fluidité dans la lecture. Candy superstar revient sur cette actrice iconique d’un mouvement supporté par Warhol en compagnie de deux autres amies de la culture Pop. On se laisse prendre par la nostalgie de cette époque où il est plaisant de croiser des rocks star. Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/candy-superstar-et-les-muses-du-pop/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
-
Nos héritages - Une histoire de nos révolutions racontée à mon fils
Kevin Nivek a posté un enregistrement dans Critiques
L'auteur complet Fred Bernard nous propose dans cet épais roman graphique une biographie détonante et touchante avec une légère dose d'humour bienveillant. Suite à une question (parmi tant d'autres 🙂 ) de son fils : "mais qui donc invente les dieux ? ", il décide de lui répondre par le biais d'une BD racontant l'histoire de l'humanité; mais pas que ! En respectant la chronologie, il débute donc par les premiers animaux sur terre, puis les hommes préhistoriques, l'antiquité, le moyen-âge et ainsi de suite jusqu'au présent. L'originalité du récit vient de ce système de chapitres liés aux grands tournants de l'espèce humaine, mais il ne l'aborde que sur deux pages, le reste est composé de sa vie personnelle cheminant aussi à travers les âges. Il revêt son avatar d'un costume représentant la période historique du chapitre et raconte les grands moments de sa jeunesse jusqu'à présent. Anecdotes scolaires, familiales, lieux de vie, copains, copines, où comment la grande histoire de l'humanité avance en parallèle avec la sienne. On rit, on pleure, on souffre, on revit aussi certaines scènes car on est toutes et tous passés par là et cela rend le récit d'autant plus attachant. Je précise bien sur certains moments, car il faut avouer qu'il a eu une vie bien chargée et jalonnée d'obstacles importants dont un représenté par une chute de 12m, mais je ne vous en dis pas plus 😉 . La partie graphique se veut pédagogique et au diapason des questions d'un enfant. Un trait simple, semi-réaliste, sans trop de détails tout en allant à l'essentiel. Les couleurs sont très réussies et apportent chaleur et gaieté au récit. On peut reprocher des pages chargées en revanche, avec de nombreux écrits voire paragraphes débordants sur les dessins. Un vrai roman graphique prenant son temps ainsi que celui du lecteur, mais pour de bons moments 🙂 . Une vie débutant au pied du vignoble bourguignon avec des noms de villages comme Savigny-les-Beaune, Pommard, ou encore Aloxe Corton, les plus grands vins blancs du monde, avouez qu'il y a pire ! Merci pour la balade Fred Bernard 🙂-
- bd
- roman graphique
-
(et 3 en plus)
Étiqueté avec :
-
Nos héritages - Une histoire de nos révolutions racontée à mon fils
Kevin Nivek a posté un sujet dans Toute la BD
Titre de l'album : Nos héritages - Une histoire de nos révolutions racontée à mon fils Scenariste de l'album : Fred Bernard Dessinateur de l'album : Fred Bernard Coloriste : Fred Bernard Editeur de l'album : Casterman Note : Résumé de l'album : À travers un voyage dans l’espace et le temps, retraçant la naissance et les progrès de l’humanité – qu’ils soient techniques, moraux, spirituels ou juridiques – l’auteur entrelace son propre parcours de vie avec ses découvertes, ses joies et ses peines. Ce récit personnel et universel lui permet d’explorer les grandes questions que lui pose son fils : « Comment grandit-on ? », « À quoi sert la vie, papa ? » et « Est-ce que c’était mieux avant ? ». Critique : L'auteur complet Fred Bernard nous propose dans cet épais roman graphique une biographie détonante et touchante avec une légère dose d'humour bienveillant. Suite à une question (parmi tant d'autres 🙂 ) de son fils : "mais qui donc invente les dieux ? ", il décide de lui répondre par le biais d'une BD racontant l'histoire de l'humanité; mais pas que ! En respectant la chronologie, il débute donc par les premiers animaux sur terre, puis les hommes préhistoriques, l'antiquité, le moyen-âge et ainsi de suite jusqu'au présent. L'originalité du récit vient de ce système de chapitres liés aux grands tournants de l'espèce humaine, mais il ne l'aborde que sur deux pages, le reste est composé de sa vie personnelle cheminant aussi à travers les âges. Il revêt son avatar d'un costume représentant la période historique du chapitre et raconte les grands moments de sa jeunesse jusqu'à présent. Anecdotes scolaires, familiales, lieux de vie, copains, copines, où comment la grande histoire de l'humanité avance en parallèle avec la sienne. On rit, on pleure, on souffre, on revit aussi certaines scènes car on est toutes et tous passés par là et cela rend le récit d'autant plus attachant. Je précise bien sur certains moments, car il faut avouer qu'il a eu une vie bien chargée et jalonnée d'obstacles importants dont un représenté par une chute de 12m, mais je ne vous en dis pas plus 😉 . La partie graphique se veut pédagogique et au diapason des questions d'un enfant. Un trait simple, semi-réaliste, sans trop de détails tout en allant à l'essentiel. Les couleurs sont très réussies et apportent chaleur et gaieté au récit. On peut reprocher des pages chargées en revanche, avec de nombreux écrits voire paragraphes débordants sur les dessins. Un vrai roman graphique prenant son temps ainsi que celui du lecteur, mais pour de bons moments 🙂 . Une vie débutant au pied du vignoble bourguignon avec des noms de villages comme Savigny-les-Beaune, Pommard, ou encore Aloxe Corton, les plus grands vins blancs du monde, avouez qu'il y a pire ! Merci pour la balade Fred Bernard 🙂 Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/nos-heritages-une-histoire-de-nos-revolutions-racontee-a-mon-fils/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement-
- bd
- roman graphique
-
(et 3 en plus)
Étiqueté avec :
-
Titre de l'album : On ne parle pas de ces choses-là Scenariste de l'album : Marine Courtade Dessinateur de l'album : Alexandra Petit Coloriste : Alexandra Petit Editeur de l'album : Casterman Note : Résumé de l'album : Le tabou des tabous. La journaliste Marine Courtade décortique les mécanismes de silence autour de l'inceste. Son terrain d'enquête ? Sa propre famille. Avec un savant mélange de rigueur et de dérision, elle s'embarque dans un tour de France audacieux afin de confronter un à un ses oncles et tantes avec la même question : pourquoi vous êtes-vous tu ? Critique : C'est un sacré chemin qu'a emprunté la journaliste Marine Courtade, pour délier les langues mais aussi et surtout pour elle ! Car elle a subi elle même ce type d'agression par son grand-père et elle s'expose à livre ouvert sur son parcours avec toutes les difficultés que cela procure. Faire face, se construire quand on est pas soutenue, voire pas reconnue victime car dans certaines familles (nombreuses) cela ne se dit pas ! Les apparences, le qu'en-dira-t-on, tout ceci prime sur le membre de la famille se livrant à ces exactions atroces et insupportables. Que de vies détruites par ce passé que les victimes oublient par le biais des mécanismes de défense chers à Freud, mais pas toujours ! D'autant qu'un jour les souvenirs reviennent et là.... Marine Courtade va donc se lancer dans une croisade familiale et interroger les membres de cette grande famille. Le temps a fait son oeuvre, le coupable est mort et enterré, certains savaient, d'autres supposaient ou se mettaient des oeillères ! Son cheminement jalonné de larmes sera cathartique mais pas uniquement pour elle, car en ouvrant à ciel ouvert cette boîte de Pandore, elle va retrouver un semblant de justice et ouvrir les yeux à tout le monde, voir à d'autres victimes du même prédateur ! Beaucoup d'émotions au fil des pages, la dernière discussion entre elle et son père est poignante ! Elle parvient littéralement à insérer le lecteur dans ses pensées, on réalise pleinement ce que peuvent vivre ces victimes d'incestes et autres viols. Le dessin doux et éclairé de Alexandra Petit illumine le récit, un exercice difficile lorsqu'on aborde un sujet aussi délicat. Elle donne de l'expressivité aux visages, aux corps et à leur tenue, sans dialogues ou mots, on saisit pleinement les sentiments des personnages. La fin est enrichie d'annexes portant sur les chiffres saisissants de viols sur enfants et le peu de poursuites visant les agresseurs, car "on ne parle pas de ces choses là" ... Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/on-ne-parle-pas-de-ces-choses-la/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
- 1 réponse
-
- bd
- roman graphique
- (et 4 en plus)
-
Titre de l'album : Blizzard - Là où l'oubli commence Scenariste de l'album : Denise Dorrance Dessinateur de l'album : Denise Dorrance Coloriste : Denise Dorrance Editeur de l'album : Bayard Note : Résumé de l'album : Que faire lorsque votre mère ne se souvient plus de vous ? Vous prenez le premier vol de votre ville d'adoption, Londres, à votre ville d'origine, Cedar Rapids, lowa, où elle est hospitalisée, blessée et aux prises aux signes extérieurs de démence. Vous vous chargez de lui trouver une nouvelle (et peut-être dernière) maison, bien que l'assurance santé soit insuffisante et que vous deviez peut-être enfin renouer votre relation amère avec votre soeur. Et vous essayez de ne pas penser à la mort, qui vous guette à chaque coin de rue... ou au blizzard qui se rapproche de plus en plus et que les flocons de neige tourbillonnent de plus en plus vite à l'extérieur. Critique : Ils seront nombreux à se reconnaître dans les écrits et dessins de Denise Dorrance, les aidants et autres personnes tierces s'occupant de malades. Une personne âgée vivant seule dans le Midwest, sa fille en Angleterre, que faire lorsque son état de santé se dégrade voire qu'il y a chute nécessitant des soins et une surveillance accrue ? Ou pire encore lorsque sa condition ne permet plus un retour à domicile ! Denise Dorrance raconte avec beaucoup de sincérité son parcours et sa façon de vivre cet événement. Son arrivée sous des tombereaux de neige, la maison de famille vide mais avec ses odeurs, ses marques sur les murs, les nombreux souvenirs qui en ressortent ! On pense immédiatement à la maison de nos parents ou grands-parents, on est plongé à ses côtés dans cette situation préoccupante. Partie pour faire sa vie en Angleterre, elle a quittée sa ville natale assez tôt et en croisant d'anciennes amies, elle retrouve un pan de son passé. Son séjour qui devait être court commence à se prolonger car elle ne peut se résoudre à laisser sa mère seule dans ces conditions. Elle décrit avec malice le système de santé américain avec ses failles et ses maigres avantages. Sa mère atteinte d'une pathologie neurodégénérative laisse entrevoir une incapacité à vivre seule. Elle devient dépendante, désorientée, prise dans un blizzard émotionnel et sensitif ! Quelles solutions s'offrent à cette famille désemparée ? Plongez dans cet épais roman graphique que Posy Simmonds n'aurait pas renié de son trait simpliste mais véhiculant bon nombre d'expressions ! C'est la vie sans concessions et le lien indéfectible entre une mère et sa fille qu'elle nous offre avec tendresse et humour. Un très beau plaidoyer pour les aidants, trop souvent dans l'ombre ! Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/blizzard-la-ou-l-oubli-commence/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
-
- 1
-
-
- bd
- roman graphique
-
(et 2 en plus)
Étiqueté avec :
-
Ils seront nombreux à se reconnaître dans les écrits et dessins de Denise Dorrance, les aidants et autres personnes tierces s'occupant de malades. Une personne âgée vivant seule dans le Midwest, sa fille en Angleterre, que faire lorsque son état de santé se dégrade voire qu'il y a chute nécessitant des soins et une surveillance accrue ? Ou pire encore lorsque sa condition ne permet plus un retour à domicile ! Denise Dorrance raconte avec beaucoup de sincérité son parcours et sa façon de vivre cet événement. Son arrivée sous des tombereaux de neige, la maison de famille vide mais avec ses odeurs, ses marques sur les murs, les nombreux souvenirs qui en ressortent ! On pense immédiatement à la maison de nos parents ou grands-parents, on est plongé à ses côtés dans cette situation préoccupante. Partie pour faire sa vie en Angleterre, elle a quittée sa ville natale assez tôt et en croisant d'anciennes amies, elle retrouve un pan de son passé. Son séjour qui devait être court commence à se prolonger car elle ne peut se résoudre à laisser sa mère seule dans ces conditions. Elle décrit avec malice le système de santé américain avec ses failles et ses maigres avantages. Sa mère atteinte d'une pathologie neurodégénérative laisse entrevoir une incapacité à vivre seule. Elle devient dépendante, désorientée, prise dans un blizzard émotionnel et sensitif ! Quelles solutions s'offrent à cette famille désemparée ? Plongez dans cet épais roman graphique que Posy Simmonds n'aurait pas renié de son trait simpliste mais véhiculant bon nombre d'expressions ! C'est la vie sans concessions et le lien indéfectible entre une mère et sa fille qu'elle nous offre avec tendresse et humour. Un très beau plaidoyer pour les aidants, trop souvent dans l'ombre !
-
- bd
- roman graphique
-
(et 2 en plus)
Étiqueté avec :
-
Titre de l'album : Club Lonely Scenariste de l'album : Pelle Forshed Dessinateur de l'album : Pelle Forshed Coloriste : Pelle Forshed Editeur de l'album : Autres Editeurs/Auto editions Note : Résumé de l'album : Benedikt Bergström, auteur de bandes dessinées autobiographiques, vient de publier Club Lonely, qu’il considère comme son chef-d’œuvre. Il attend avec impatience que la critique littéraire encense son génie et guette les articles de Mathias Ortiz, le journaliste le plus influent. Mais celui-ci n’en a que pour Boel Flood, la nouvelle étoile montante de la BD suédoise, publiée dans la même maison d’édition. Artiste incompris, Benedikt va franchir les lignes rouges les unes après les autres… Soirée costumée, baudrier d’escalade, chaîne YouTube de tarot, chaque détail finira par avoir son importance dans cette satire ironique et jubilatoire de la vie littéraire. Critique : Après Histoires de famille et Pendant ce temps qui était en sélection officielle du festival d'Angoulême en 2021, Club Lonely est le troisième roman graphique de Pelle Forshed. L'histoire nous raconte la vie d'au auteur de bande dessinée qui vient de sortir sa dernière œuvre. Il pense détenir avec cet album la nouvelle référence du genre qui va recevoir les honneurs du monde de la BD et de la reconnaissance du public. Seulement le temps passe et sa bd reste ignorée de tous, alors l'auteur essaie d’attirer un critique réputé pour écrire un article afin de booster les ventes. Cette histoire est étrange, le personne principal est désespéré tout en étant touchant avce une pointe d'humour décalé. Les dessins sont dans un style très minimalistes en quadrichromie avec un bleu clair. Un passage en couleur reprenant le style de tintin surprend en court d'album ainsi qu'un passage inspiré par les dessins de Garfield le chat. On suit l'auteur durant tout l'album à la recherche de sa première critique qui n'arrive pas malgré tous les efforts de ce dernier. L'humour est assez particulier avec certainement des situations s'inspirant de la réalité pour les auteurs sortant leur album. Autres infos : Maison d'édition : L'agrume Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/club-lonely/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
-
Après Histoires de famille et Pendant ce temps qui était en sélection officielle du festival d'Angoulême en 2021, Club Lonely est le troisième roman graphique de Pelle Forshed. L'histoire nous raconte la vie d'au auteur de bande dessinée qui vient de sortir sa dernière œuvre. Il pense détenir avec cet album la nouvelle référence du genre qui va recevoir les honneurs du monde de la BD et de la reconnaissance du public. Seulement le temps passe et sa bd reste ignorée de tous, alors l'auteur essaie d’attirer un critique réputé pour écrire un article afin de booster les ventes. Cette histoire est étrange, le personne principal est désespéré tout en étant touchant avce une pointe d'humour décalé. Les dessins sont dans un style très minimalistes en quadrichromie avec un bleu clair. Un passage en couleur reprenant le style de tintin surprend en court d'album ainsi qu'un passage inspiré par les dessins de Garfield le chat. On suit l'auteur durant tout l'album à la recherche de sa première critique qui n'arrive pas malgré tous les efforts de ce dernier. L'humour est assez particulier avec certainement des situations s'inspirant de la réalité pour les auteurs sortant leur album.
-
Titre de l'album : Brunilda à la Plata Scenariste de l'album : Genis Rigol Dessinateur de l'album : Genis Rigol Coloriste : Genis Rigol Editeur de l'album : Rivages Editions Note : Résumé de l'album : Dans les coulisses d'un théâtre où le rideau ne tombe jamais, Norman se heurte à un choix impossible. Ce soir, à 21h, il a rendez- vous avec Brunilda au restaurant La Plata. Mais pour la rejoindre, il n'a qu'une seule option : traverser la scène en pleine représentation. Attendre, c'est renoncer. Foncer, c'est tout bouleverser. Pauvre gamin. Critique : Un véritable ovni graphique que cet album grand format du catalan Genis Rigol ! D'emblée on est saisit, mais que diable est-on en train de lire ! Un papier jauni, ne donnant pas d'âge au récit, idem pour les costumes, des personnages aux grands pieds engloutis dans une architecture enivrante, et puis des dialogues ciselés, allant à l'essentiel (du moins au début). Brunilda invite Norman à 21H à dîner pour un premier rendez-vous, ce dernier raconte à ses collègues cette formidable soirée qui se prépare, non sans une certaine appréhension car il ne la connait pas, et les langues se délient :"c'est merveilleux" , "la délicieuse Brunilda" , tout le monde encense cette jeune femme. Le hic étant la sortie du théâtre, située à l'opposée de la situation actuelle de Norman, il n'a pas le choix, pour être à l'heure il devra traverser la scène, sous les yeux des spectateurs. Son passage n'est pas prévu par le "dramaturge", l'écrivain de la pièce, donc comment parvenir à ses fins ?? Dans cette danse des corps, Genis Rigol nous immerge dans les coulisses du spectacle et démontre toute les difficultés pour un auteur de finir son oeuvre; la finir avec panache, sans décevoir l'exigeant public venu en masse dans les gradins de cet imposant théâtre. On perçoit la "Création" avec un grand C aux côtés du fameux dramaturge, il est en proie à ses démons intérieurs et une conscience qui ne le lâche pas ! Soumis à une telle pression, le créateur semble bien loin des inquiétudes de Norman bien décidé à honorer son rendez-vous ! La virtuosité du dessin s'impose peu à peu au fil des pages, le mouvement est omniprésent, on assiste à un plan séquence en BD, le relief des cases est vertigineux, la scène vous paraîtra géante à l'image de cet édifice monstrueux de proportions. Cette bête avale et recrache ses occupants dans des couloirs sans fins, des escaliers sortis de nulle part, tout en les stimulant sur le pourquoi de leur rôle. Le processus créatif agit comme une maladie contagieuse et se répand insidieusement, jusqu'au feu d'artifice final. La naissance de l'inspiration, comment interpréter tel ou tel rôle (même une table) , ne pas décevoir le public, tant de sujets sur lesquels débattent les protagonistes ! Une bien belle édition d'une BD pas comme les autres méritant assurément le coup d'oeil ! Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.payot-rivages.fr/rivages/livre/brunilda-9782743666170/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
-
- bd
- roman graphique
- (et 5 en plus)
-
Un véritable ovni graphique que cet album grand format du catalan Genis Rigol ! D'emblée on est saisit, mais que diable est-on en train de lire ! Un papier jauni, ne donnant pas d'âge au récit, idem pour les costumes, des personnages aux grands pieds engloutis dans une architecture enivrante, et puis des dialogues ciselés, allant à l'essentiel (du moins au début). Brunilda invite Norman à 21H à dîner pour un premier rendez-vous, ce dernier raconte à ses collègues cette formidable soirée qui se prépare, non sans une certaine appréhension car il ne la connait pas, et les langues se délient :"c'est merveilleux" , "la délicieuse Brunilda" , tout le monde encense cette jeune femme. Le hic étant la sortie du théâtre, située à l'opposée de la situation actuelle de Norman, il n'a pas le choix, pour être à l'heure il devra traverser la scène, sous les yeux des spectateurs. Son passage n'est pas prévu par le "dramaturge", l'écrivain de la pièce, donc comment parvenir à ses fins ?? Dans cette danse des corps, Genis Rigol nous immerge dans les coulisses du spectacle et démontre toute les difficultés pour un auteur de finir son oeuvre; la finir avec panache, sans décevoir l'exigeant public venu en masse dans les gradins de cet imposant théâtre. On perçoit la "Création" avec un grand C aux côtés du fameux dramaturge, il est en proie à ses démons intérieurs et une conscience qui ne le lâche pas ! Soumis à une telle pression, le créateur semble bien loin des inquiétudes de Norman bien décidé à honorer son rendez-vous ! La virtuosité du dessin s'impose peu à peu au fil des pages, le mouvement est omniprésent, on assiste à un plan séquence en BD, le relief des cases est vertigineux, la scène vous paraîtra géante à l'image de cet édifice monstrueux de proportions. Cette bête avale et recrache ses occupants dans des couloirs sans fins, des escaliers sortis de nulle part, tout en les stimulant sur le pourquoi de leur rôle. Le processus créatif agit comme une maladie contagieuse et se répand insidieusement, jusqu'au feu d'artifice final. La naissance de l'inspiration, comment interpréter tel ou tel rôle (même une table) , ne pas décevoir le public, tant de sujets sur lesquels débattent les protagonistes ! Une bien belle édition d'une BD pas comme les autres méritant assurément le coup d'oeil !
-
- bd
- roman graphique
- (et 5 en plus)