Je vous avoue que j'ai été un brin déçu par cette adaptation d'un roman, mis en roman graphique par Cati Baur. Si j'avais beaucoup apprécié Vent Mauvais de cette auteure, je vous avoue que là, l'adaptation en roman graphique ne m'a pas apporté grand chose. C'est un sentiment diffus et difficile à expliquer, mais j'ai eu du mal à m'immerger dans cette histoire d'ados, là où je suis souvent très bon public de ce genre d'oeuvre.
Alors cela n'en fait pas pour autant une mauvaise adaptation, loin s'en faut, le titre ayant pas mal de jolies qualités par ailleurs, au rang duquel on peut compter une histoire intéressante et sympa, des personnages pas si mal pensés, des questions soulevées loin d'être évidentes et le graphisme de Cati Baur. Mais il m'a manqué un petit supplément d'âme je crois.
Nouvelle série de chez Meian avec, non pas un Isekai, mais un manga bien barré sur fond (lointain) de fantasy. En effet si notre héros est (était) un héros, à l'heure actuelle il n'est rien de plus qu'un bon gros looser à tendance geek.
Le genre de mec qui ne sort plus de chez lui. Mais c'est aussi ce qui rend ce manga bien drôle. En effet, imaginez la tête du seigneur des démons quand, après 10 ans passé pour ressusciter, il découvre que son pire ennemi est... un vraie bon gros looser qui tourne à la bière ! Il est tellement blasé qu'il décide d'emménager chez lui pour le remettre à flot.
Si on ajoute à cela le fait que le seigneur des démons s'est réveillé dans le corps d'une démenette de 8 ans et que le monde est, en dix ans, passé d'un monde chevaleresque au XXIieme siècle, et vous aurez une bonne déconnade.
N'étant pas sur de la franche rigolade comme sur un Grand Blue par exemple, on attend un poil trop longtemps le fil rouge de l'histoire qui finit par arriver dans le deuxième tome. J'espère vraiment que ce fil rouge sera utilisé dans les prochains tomes car l'aspect héros qui pète, boit et regarde du porno et joue aux jeux d'argent, c'était marrant deux tomes. Ca le sera moins dans les prochains.
Master piece est le premier manga que NihoNiba sort en grand format avec une édition de qualité afin de mettre en valeur le graphisme et la colorisation. L’auteur Nanao est connu pour ses illustrations érotiques est aussi auteur de light novel pour adulte sous le nom de plume de Mahaya.
Et c’est d’ailleurs l’atout majeur ce livre, de très belles illustrations avec beaucoup de charme et un graphisme soigné ; une édition sur papier glacé et la majorité du livre en couleur ! On a un livre visuellement splendide. Côté style graphique, on peut regretter la ressemblance physique entre les différents personnages féminins (de belles femmes aux cheveux longs et une poitrine très généreuse !).
Au niveau de l’histoire, il n’y a rien de très original, on part sur des fantasmes plutôt classiques : relation avec sa jeune mère adoptive, avec des jumelles au caractère différent, avec son amie d’enfance, une championne de natation, une idole… Le livre est composé d’une histoire principale qui met en scène un jeune homme coincé entre sa mère et ses sœurs jumelles adoptives, les 3 étant plus que pulpeuses ; suivie de courtes histoires allant assez rapidement à l’essentiel. Rien de très original non plus sur les mises en situation (contexte des rencontres et positions).
Master piece est donc une très belle réussite graphique avec des histoires classiques mais bien faites.
Shinobu est un employé plutôt discret, assez gaffeur et ringard (grosse lunettes, mal coiffé…), il ne paye pas de mine et passe inaperçu. Mais cette attitude est volontaire car en réalité, dans sa vie privé, Shinobu est plutôt beau gosse, dragueur et un peu la star dans le bar qu’il fréquente le soir ! S’il agit comme ça, c’est pour tenir à distance ses collègues de bureau, d’autant plus que Shinobu est homosexuel et préfère que sa vie privée reste privée. A côté, dans la même entreprise, il y a Hikaru, élégant, séducteur, toujours entouré de femmes qui l’ont surnommé le « prince » ; imbu de lui-même, il a un besoin démesuré de se sentir apprécié et désiré. Un soir, Hikaru, décide de se rendre dans un bar gay pour faire le beau et séduire, bien qu’il ne soit pas homosexuel, il prend ça comme un défi. Les deux hommes vont se croiser par hasard et leurs relations au quotidien va être bouleversée.
Si tu insistes est un manga bien mené, chacun par jeu veut dominer l’autre et le prendre au piège. Les personnages sont travaillés, avec de forts caractères. Toute l’histoire repose sur ce duo, et si leurs agissements sont dus à leur fierté au départ, que chacun cherche à faire céder l’autre, ils se retrouvent vite pris au piège de leurs sentiments. C’est un livre sympathique, fluide, amusant et érotique !
Momona Ichikawa se réveille à l’hôpital et elle découvre petit à petit que le monde a changé : ses amies matent sans aucune discrétion les hommes, tiennent des propos crus, des femmes allaitent devant tout le monde, les affiches de publicité montrent des hommes en sous-vêtement… Bref, il semblerait que la sexualité entre hommes et femmes ait été interchangée, les hommes sont devenus la proie des femmes clairement perverses.
On comprend tout de suite qu’au-delà de la comédie coquine, il s’agit bel et bien d’une critique de notre société, de la dénonciation des comportements sexistes et des dérives sexuelles. Ce qui est vraiment intéressant, c’est la transposition des comportements : on se met à réfléchir, comme les auteurs, à comment agirait une fille dans telle ou telle situation. Mais le manga peut aussi se prendre au 1er degré, et regarder ces déviances est franchement amusant !
Alors bravo aux auteurs pour cette idée surprenante, car montrer de tels agissements effectués par des femmes permet de les mettre en avant. Si en plus, cela pouvait permettre à certains une prise de conscience, ce serait déjà ça de gagner ! Le manga réserve encore d’autres réflexions mais je vous laisse les découvrir.