En voilà une bd bien sympathique. Sympathique car cette BD est un condensé d'espoir et de bonnes volontés.
De l'espoir pour des gens vivant dans une région sinistrée depuis la fermeture des mines. Des gens que le chômage touche au plus profond de leurs familles, détruisant cet espoir petit à petit.
Sans pour autant vivre dans cette région, j'ai trouvé que cette BD nous met quand même du baume au cœur en nous montrant que, si les parents ont, eux, perdu espoir, les enfants seront toujours sources d'initiatives et d'idées pour rendre le quotidien meilleur. Ils seront toujours source d'espoir justement.
Alors oui l'effet un peu Olive et Tom avec le coach, le dépassement de soi fait peut-être un peu trop. Mais on se laisse emporter par l'euphorie qui gagne le village. Une euphorie dont les adultes se doutent bien qu'elle ne sera que temporaire. Mais elle leur permet de remettre un pied sur l'étrier et de retrouver la motivation de se relancer dans la vie.
Et ça c'est quelque chose que l'on ne peut que souhaiter à toute personne en détresse.
Qu'on soit bien d'accord, j'ai beaucoup aimé lire cette BD. Même si c'est plus un documentaire qu'autre chose. Même si je n'ai pas trouvé la réalisation graphique à la hauteur de la couv' ni répondant à mes goûts.
Il faut reconnaitre à Jean Louis Tripp le don de savoir raconter une histoire, et celles-ci même si elles ont défrayées la chronique en leurs temps, restent pas moins intéressantes. Evidemment pour cela il faut avoir cet intérêt un peu morbide, un peu malsain pour les faits divers. Ces histoire mêlant horreur, drames, malheurs et vies quotidiennes.
Je me connais ce penchant, et habituellement j'essaye de rester loin de tout cela. Mais quand une BD reprenant quelques unes des meilleures enquêtes sur des faits divers plus ou moins élucidés me passe sous le nez, dur dur de résister. Et je pense que vous serez quelques uns à vous laisser aller à ce plaisir régressif tant ces histoires nous parlent de l'homme dans toute sa tragédie.
Reste que, sans faire offense au talent ou au travail de M. Doisneau, j'ai trouvé la partie graphique peu intéressante. Elle n'apporte pas assez je trouve, que ce soit sur les décors, ou sur les personnages. Dommage car j'avais trouvé la couverture bien réussie.
Pour les amateurs de faits divers, foncez. Pour ceux qui cherchent de l'optimisme et du bonheur, passez tranquillement votre chemin.
Rue de Sèvres nous offre une belle réédition de sa série sur les Origines d'Arsène Lupin, parue initialement entre 2014 et 2016 et composée de 3 tomes. L'éditeur surfe là complètement sur la médiatisation du personnage de Lupin à travers la série Netflix assez sympathique qui fait bien parler d'elle en ce moment.
Cette intégrale nous livre donc les débuts d'Arsène Lupin. De mémoire d'ancien jeune lecteur de l'oeuvre de M. Leblanc, il me semble que cette histoire n'a jamais fait l'objet d'un livre, excepté peut être dans l'aiguille creuse justement mais je peux me tromper. Quoiqu'il en soit, partez du principe qu'il s'agit ici d'un reboot, d'une autre interprétation des origines de M. Lupin.
L'histoire est donc très intéressante, et la narration parfois tortueuse ou originale ne vous donnera pas moins envie de découvrir la suite. Le personnage de ce Lupin en construction est fascinant. Seul regret, les auteurs nous laissent avec pas mal de questions, pas mal d'intrigues pas encore dénouées, et qui clairement appelaient quand même un quatrième tome.
Graphiquement, je ne suis pas convaincu par le trait de Benoit Batey, les personnages ne sont pas rendus empathiques, il y a des ressemblances parfois trompeuses, et pour être tout à fait honnête, c'est une BD que j'ai mis du temps à avoir envie de découvrir alors même que je suis un grand fan du personnage. Mais c'est ainsi avec les dessinateurs aux traits engagés et assumés. ce qui moi ne m'a pas séduit en séduira d'autres, la qualité étant par ailleurs indéniable. Faites vous votre propre opinion, les premières pages sont disponibles sur bdfugue, et l'histoire ne peut que plaire aux amateurs de Lupineries !
Voici déjà le tome 3 de cette série dérivée de la série mère Elève Ducobu dédiée cette fois-ci à la petite intello de la classe de Ducobu.
Et forcément pour elle les vacances c'est bien une épreuve. Voici donc la seconde BD en quelques jours que je lis sur les vacances à la mer, et si Toni se jette à l'eau avait peu de préntion humoristique et dressait un portrait touchant des vacances vues par un enfant, ici on est plutôt là pour rigoler un peu, et apprendre, un peu aussi.
Zidrou et Falzar nous livrent donc une partition toute en douceur, qui arrachera quelques sourires aux plus jeunes, tout en délivrant un message sympa et bienveillant. Pas inutile donc, même si cela ne restera pas nécessairement dans les annales de la bd jeunesse.
Qu'est ce que cela fait du bien. Voilà une belle lecture de vacances, pour les adultes qui n'ont pas oublié leurs semaines de vacances à la mer... Alors ne me faites pas dire que c'est un chef d'oeuvre de la bande dessinée. Non ce Toni est juste une petite lucarne vers nos souvenirs de vacances d'été... Pas de drame, pas de vannes hilarantes, simplement la pudeur d'un été entre une maman et son fiston vu avec la candeur de l'enfant le tout servi par le trait tout en justesse de Philip Waechter.
Toni se jette à l'eau c'est doux et c'est fin, on y devine toute la justesse de relations entre adultes apaisées et saines. Ca fait du bien.
Ah ben voilà ! On se demandait il y a pas longtemps ce qu'on avait comme bon space opera. Invisible Kingdom est une bonne réponse avec ce tome 2 qui nous rappellera tout de suite Star Wars mais surtout Saga. Et c'est plutôt un beau compliment du coup.
Le tome 1 m'avait beaucoup plu avec cette critique acerbe d'une société qui pourrait fort bien être la notre, et la mise en place d'un jeu de dupe sociétal bien pourri. Le tome 2 enfonce le clou car nul besoin d'être un fin sociologue pour y voir les dérives de pans entiers de notre société actuelle. Reste que l'aventure y est omniprésente tout comme l'action et que si le fond est passionnant, la forme n'est pas en reste.
Graphiquement on est sur la même veine que le tome 1, et je pense qu'il faut l'ouvrir pour vous faire un avis. Certains trouveront ça proprement dingue et super réussi, d'autres auront du mal à s'y retrouver. pour ma part, jereconnais que cela ne m'a pas emballé de prime abord, mais je crois aussi que de toute façon je suis trop accroché à l'histoire et aux personnages pour que cela me gêne vraiment.
Du coup, bah invisible kingdom, si vous avez aimé Saga, ne passez pas à côté. Et bravo aux éditions Hi Comics pour aller nous chercher toujours plus de pépites Indé en comics.
Deuxième comics indépendant dessiné par M. Hixson en quelques temps chez Hi Comics après le Red Shangaï du mois dernier. Et je comprends facilement pourquoi tant le monsieur est à l'aise pour nous dessiner des atmosphères poisseuses. La description de ce The Plot comme un comics d'horreur à la croisée de Locke & Key, Swamp Thing et H.P Lovecraft est tout à fait justifiée. Autant vous dire du coup que le résultat est plus que réussi.
A peine termine que je regrettais déjà que le tome 2 qui clôture ce diptyque ne soit pas déjà paru. Ce qui est plutôt bon signe. Reste que c'est la qualité du dénouement final et des réponses apportées par les deux auteurs qui rendront ce The Plot agréable ou mémorable, et ça seul le tome 2 nous le révèlera.
En attendant je vous laisse savourer The Plot, car si vous aimez les comics d'hoerrur indé à l'ambiance réussie, celui-ci est pour vous...
Ce Sold Out est une bonne surprise de lecture tant je n'en attendais pas grand chose au départ, ne connaissant pas Phil Castaza et étant un peu dubitatif vis à vis du scénario proposé par cette bd tant celle-ci semblait lorgner de près du côté des Vieux Fourneaux.
Au final j'ai passé un beau moment de lecture, je me suis marré un peu, j'ai souvent souri, et j'ai refermé la bd avec la patate. Dur d'en demander plus non ? La couverture n'est pas très réussi je trouve alors que le dessin est globalement plutôt chouette et cohérent avec le thème. Les personnages sont bien sentis, l'histoire ne va pas forcément chercher loin, mais c'est une tranche de vie un peu particulière alors on n'en attends pas forcément beaucoup plus.