IRL est une BD ou on va suivre Roxanne, lycéenne un peu seule, issue d'une famille ayant fui l'Iran et qui est une pro du Dark web. Elle s'en sert pour gagner de l'argent en tant qu'intermédiaire pour des trafics plus ou moins gros, des faux papiers par exemple. Ses coordonnées IRL (dans la vraie vie) vont finir par fuiter et un client mécontent va se mettre à la chercher dans la vraie vie...

La BD va suivre Roxanne dans une histoire, pour partie School life et familiale, à travers une enquête qu'elle va mener pour se sortir (ou pas) de ses activités illégales et rétablir la confiance de ses relations familiales qui ne seront pas au beau fixe à partir du moment ou la police débarquera. Police dont on découvrira également le point de vue et qui va la pister avec ses (très) faibles moyens hi tech. L'équilibre entre la vie de lycée, les copains, la famille et l'enquête est très bon.

Côté scénario c’est très bien réalisé, on s’accroche d’un bout à l’autre de la lecture et les pages défilent à toute allure jusqu'au dénouement. Le lecteur devra par contre se faire une opinion sur l'interprétation de la fin.

Je signale également que la BD est presque un manuel de vulgarisation pour adultes ne comprenant rien au darkweb et comprend des explications (bien enrobées dans le scénario) sur le sujet. C'est véritablement malin d'avoir présenté les choses de cette manière.

Côté visuel, j'ai beaucoup apprécié les dessins de Jérôme Savoyen qui signe ici sa 1ère BD. Ils sont adaptés, élégants et fins. 2 planches sont ci dessous.

Bref, parcours de passage à l'age adulte pour l'héroïne, polar pour partie hi tech et un album qui mérite largement sa lecture.



 

DC, comme son concurrent Marvel, est un éditeurs de comics qui a une histoire tellement dense qu'il est souvent compliqué de s'y retrouver. En effet entre crise, reboot, univers parallèle, mort et résurrection... on est complètement perdu. Il semble impossible de raconter l'histoire de la branche principale de DC à l'heure actuel.

Et bien cette complexité est prise à bras-le-corps par Mark Waid et l'équipe de DC Comics. Avec un véritable travail de documentation et de recherche, il nous propose, en 4 fascicules à ranger dans un coffret, une "histoire commune" à l'univers DC. Rien que cela. 4 fois 48 pages qui sont censés résumer... plus de 75 ans de parutions de comics de toute la maison DC.

Autant vous le dire tout de suite : ces 48 pages ont été les plus longues que j'ai pu lire en comics. La densité de chaque page est assez dingue. On n'est pas dans un comics mais bien dans une présentation historique des étapes importantes de l'univers DC au cours de la naissance du monde, de la création de l'univers via le mur Source et Perpetua, l'apparition des Infinis, à la création de la ligue de justice, en passant par les neo dieux, Darkseid mais aussi tous les héros méconnus peuplant la légende DC, comme des Atlantes, des néolithiques (naissance de Vandal Savage), des cowboys, des chevaliers, des Yankees...

Autant vous dire que sur le premier fascicule, je ne connaissais pas la moitié des héros et méchants décrits. En arrivant à l'age d'or, axés sur la société de justice, j'ai commencé à retrouver mes petits... au milieu du deuxième fascicule. 

Si c'est intéressant en termes d’histoire de l'univers, c'est quand même assez velues et tellement denses que Mark Waid est obligé de partir du principe que l'on en connait au moins un peu. 

On est vite perdu dans la galaxie des personnages... 

Niveau packaging, le coffret est très sympa, les posters impressionnants car représentant l'intégralité des personnages DC (sur 2 posters) et le prix demandé "raisonnable" au vu du travail de resumé.

À vous de voir l'intérêt que vous portez à la connaissance du grand univers DC.

À noter que les volumes 3 et 4 sont annoncés pour le 30/01 et le 27/02

Alors, comment est la cuvée d'Astérix cette année ? Je dirais qu'elle est bonne. Après plusieurs années ou, clairement, je ne me souviens rarement des titres des derniers albums et encore plus rarement d'une intrigue, cette cuvée est bonne.

Humour, blagues nulles, jeux de mots, comique de répétition et habitudes récurrentes des Astérix d'antan (les pirates par exemple), tout est là y compris une petite dose de critique de notre société française de temps à autre. J'avoue que côté Lusitanien je ne suis pas spécialiste, donc je ne sais pas si l'album reprend des clichés évidents ou moins évident de la société portugaise. Sans doute.

Sans doute aussi, le scénario qui sert de fil rouge et d'alibi à cet album est un peu juste quand on aime les histoire à fort contenu scénarisé, il me semble par exemple que le Domaine Dieux (vaguement évoqué dans l'album) est d'un tout autre niveau, mais le propos n'est pas là, ou plus là depuis longtemps.

Les auteurs tiennent bien les rênes et tout l'album se lit avec plaisir et fluidité. L'histoire est logique et sans trop de facilité. Ce qui important de mon point de vue et très appréciable.

Côté dessins, les planches sont chouettes, de jolies couleurs et des chouettes décors très travaillés. Il faudrait être difficile. Seul le personnage de César me semble un peu bizarre par comparaison avec mes souvenirs. Mais bon.

Bref, un album apprécié cette année. C'est un solide 4/5.

J'aime ce webtoon de romantasy. Même s'il y en a d'autres très bien où j'ai également eu des coups de cœur, je lis toujours ce titre avec grand plaisir.

J'aime la façon dont l'héroïne, qui est également l'autrice du livre dans lequel elle se retrouve, ne se détourne pas de son scénario. Bien qu'elle fasse quand même des actions pour survivre dans ce monde (à l'origine, c'est une villaine vouée à un funeste destin), elle croit encore que les personnages principaux vont suivre son histoire à la lettre et que rien n'a changé !!

C'est dommage pour le personnage masculin principal, lui qui est amoureux d'elle, peine à lui faire comprendre ses sentiments. Elle souhaite toujours le voir finir avec sa dulcinée du livre.

Les couleurs pastels et le graphisme sont agréables à lire et à regarder mais c'est surtout les réactions de Fiona qui apportent de la gaiété et du rebondissemnt au récit. Vivement la suite !

L'auberge des saisons perdues est un endroit atypique où un guide emmène les clients un par un. Chacun recherche quelque chose qu'il a perdu, certains savent ce qu'il cherchent tandis que d'autres ne savent pas très bien ce qu'ils font là tout en étant conscients qu'ils leur manque quelque chose.

Chaque chapitre est une rencontre et chaque rencontre a un récit de vie différent. Et de temps en temps, une phrase dite par la patronne de l'auberge nous emmène vers une vérité.

J'ai ressenti le même genre d'émotions que lorsque j'ai lu L'hôtel de l'autre monde mais ici, la lecture est plus fluide, les intentions sont plus nettes. Même côté graphisme, il n'y a pas de flou artistique : le dessin est soigné et beau. Dès le début on se doute que cette auberge n'est pas ordinaire et ce premier tome (série finie en 3 tomes) nous promet quelques énigmes à élucide. Une belle lecture.

Nouveau webtoon autour des idols et de la Kpop et nouvelle « possession » (dans le sens où une âme vient occuper un autre corps). Je dirai même plus, possession et régression !! Notre héros, Ryu, un étudiant recalé à ses examens après avoir bûché comme un malade, se réveille 3 ans avant dans le corps d'un jeune homme qui vient de mettre fin à ses jours. Une interface fait alors son apparition lui demander de lancer sa carrière d'idol dans un certain délai sinon il mourra. Pour cela, il va se servir de ses souvenirs concernant les émissions de TV qu'il a regardées et sur l'aide de l'interface qui lui donne des missions pour améliorer ses capacités.

J'avais hâte de découvrir ce webtoon qui a un franc succès à l'étranger et dont les fans s'arrachent les produits dérivés !! Remercions d'abord K-dream qui a la bonne idée de sortir ce titre au format webtoon de venu classique maintenant à un pris de 9,95 € (bon il a aussi moins de pages...)

On a un premier tome agréable à lire, assez classique dans son scénario. La seule originalité, c'est que le héros se retrouve dans le corps d'une personne lambda qui n'était pas une idol et qui n'avait même rien à voir avec ce milieu. C'est comme s'il avait la possibilité de refaire sa vie sans avoir le choix de son métier. J'attends la suite pour découvrir comment ce titre va se démarquer !

Maintenant qu'ils sont officiellement en couple, tout semble aller pour le mieux pour Hana et Renjaku. Hana entretient même des relations cordiales avec son frère. Mais quand la mère d'Hana décide de renouer, ce n'est pas forcément pour son bien. Il commence à douter alors de lui et ressent de l'inquiétude dans sa relation.

Voici un bel exemple de mère indigne et toxique !! Non seulement elle a mis son fils dehors, elle a honte de l'avoir mis au monde et à présent, elle souhaite choisir son conjoint et mettre fin à sa relation actuelle.

D'un point de vue, elle est toxique mais elle apporte aussi des rebondissements et du dynamisme à l'histoire. Vous découvrirez aussi la sœur de Renjaku qui semble être un personnage haut en couleur et qui risque également d'apporter du trouble. Un manga sympathique à lire et à regarder.

J'avais ce livre depuis un moment dans PAL, j'avais lu les premières pages pour l'abandonner très vite. Une question du casanier m'a fait le reprendre et j'en ai profité pour aller voir plus loin que le premier chapitre...

En conclusion : si vous aimez les chats et les mangas sur les chats, passez votre chemin !!

Vous n'y retrouverez pas ou très peu le comportement de votre félin car ceux du livre sont assez autonomes pour marcher sur deux pattes et travailler pour « gagner sa pâtée ». Les chats sont loin d'être mignons et le graphisme est vraiment moyen. Quand au scénario, il y a peut-être une certaine originalité mais c'est loin d'être humoristique.

Bref je n'ai pas aimé et vu comme les gens ont galéré pour trouver la réponse du casanier, je ne dois pas être la seule.

 

PS ; je viens de voir qu'il était classé en kodomo (manga pour enfant) !! Pitié, offrez leur plutôt Chi, une vie de chat...

Des idées, il y en a dans ce manga, je ne vais pas le nier, il y en a même de très bonnes et d'innovantes. Le graphisme est également au rendez-vous avec des personnages travaillés qui ont des faciès et des personnalités différentes et il y a du soin concernant les décors.

Pourtant, quelque chose n'a pas fonctionné et j'ai du mal à mettre le doigt dessus... Peut-être qu'à vouloir trop en mettre, aucun élément n'est vraiment développé. Peut-être également que l'action avançant vite, il manque de liant entre les parties... Ou peut-être simplement que ce n'était pas le bon jour pour le lire !

Je l'ai quand même parcouru une seconde fois pour voir s'il me faisait plus d'effet mais non donc je vous laisse vous faire votre propre opinion !

Je n’enchaîne pas les bonnes notes sur mes dernières lectures, voilà un nouvel isekai chez Vega qui est en cours au Japon avec 4 tomes parus.

Notre héros, Paracelsus (celui qui vient d'un autre monde) est devenu alchimiste après avoir choisi ses compétences chez le dieu qui l'a envoyé dans ce monde. Il prend une esclave pour l'aider, une petite futée qui est aussi une ensorceleuse, au sens propre comme au figuré. Elle va l'aider sincèrement dans son activité, le protéger contre des dangers présents et aussi lui soutirer de l'argent tout a fait légalement, au moins au sens du contrat maître-esclave qu'ils ont passé.

Les points positifs c'est qu'il y a un certain nombre d'éléments novateurs : la façon dont le contrat d’esclavagisme agit notamment sur la rémunération de l'esclave. Mais il y a aussi les capacités de Nora et les règles qui s'appliquent aux élus (ceux d'un autre monde). On apprend qu'ils n'ont pas été invoqués pour sauver le monde mais pour distraire le dieu ! On apprend également qu'ils peuvent se faire voler leur capacité !! Hourra, pas de héros trop cheatés et invincibles !!

Hélas, tous ces points positifs se trouvent vite noyés sous la lourdeur de la narration. Le rythme est plutôt lent et il y a beaucoup de bavardages !! Ce n'est que vers la fin du tome 2 qu'il commence à y avoir un peu d'action !!

Pour une fois, on a une histoire d'omegaverse qui se déroule entre une fille et un garçon et la fille est l'alpha. Ça c'est l'originalité du manga avec bien sûr un paragraphe incontournable sur qui est le top dans le couple. Ici, les deux cas sont possibles et les deux existent. Bien que l'on parle également des instincts primaires des omegas et alphas, ces derniers sont vite mis de côté pour se concentrer plutôt sur l'évolution d'une romance lycéenne avec les étapes à franchir et le temps à prendre pour le faire.

L'intérêt s'arrête là, sans doute parce que l'on s'y ennuie rapidement, le rythme est lent et le graphisme minimum et simple n'aide pas à s'immerger dans l'histoire. C'est dommage car l'aspect omegaverse hétérosexuel avait quelque chose d'intéressant à découvrir, pour ceux qui en ont envie, la série ne compte que 4 tomes.

Entre les ellipses, la narration décousue et le graphisme moyen, il n'y a pas grand chose de vraiment attirant dans ce livre. Pourtant, il y avait une idée de base intéressante qui aurait mériter d'âtre explorée différemment. Tomoru et Misato ont une relation toxique : se croisant au lycée, un lien se crée immédiatement. Certains auraient dit coup de foudre (ici : feu artifice) mais Tomori, le voyou du lycée, ne comprends pas les choses de cette façon et cela l'énerve, il n'arrive pas à mettre des mots sur ce qu'il ressent et il rejette violemment ce qui existe.

Les deux garçons naviguent alors entre amour et haine, entre passion et violence. Hélas, la narration n'est pas fluide, les temporalités se mélangent et on a du mal à comprendre l'ordre des événements. Ajouté à cela un manque total d'explication ou presque sur leur ressenti et émotions, on se retrouve avec un manga difficile à lire. La courte histoire à la fin n'est pas mieux lotie, il n'y a ni début ni fin, comme si on avait pris un chapitre au hasard d'un autre manga....

Ce cinquième tome de la star édition (équivalent au tome 9-10 de l'édition classique) marque la fin du deuxième arc de Samourai Deeper Kyo.

On la droit ici à la fin du combat entre Kyo et ses amis avec Nobunaga et surtout la fin de la course au corps de Kyo aux yeux de démons. On arrive ici aux premières limites de l'histoire de Kyo : ce shonen typique des années 90/00 ne voit quasiment aucun de ses héros mourir. En effet, après des combats de haute lutte, des blessures dans tous les sens et des techniques toutes plus finales les unes que les autres, on comprend vite qu'aucun des personnages principaux ne va subir de réels dommages.

On commence donc à accumuler les batailles ou tout le monde repousse ses limites à chaque fois et sortant des techniques jusque-là inconnue. 

Une fin de cycle qui marque aussi la fin de l'originalité de la série. 

 

Messieurs, méfiez-vous des promesses que vous ne pouvez pas tenir car voilà un bel exemple d’une femme qui va prendre sa revanche !!

Ratrasil, princesse de l’empire de Tarium filait le parfait amour avec Hyacinthe, prince du royaume voisin de Karisen jusqu’au jour où ce dernier du aller mater une insurrection dans son pays. Il devint alors empereur et décida d’épouser la fille de son plus gros soutien (mariage politique donc). Au passage, il mit Ratrasil de côté en lui faisant vaguement miroiter un divorce cinq ans après et le tout sans lui demander son avis !!

La belle pris sur elle, dû faire face à une lutte politique dans son pays, monta sur le trône et décida de prendre plusieurs consorts pour rendre la pareil à son ex-amour.

Mais quel concept jouissif !! Et oui, pourquoi une femme ne pourrait pas avoir plusieurs concubins et tout cela sans avoir à se cacher !! Contrairement à beaucoup de romantasy où les hommes sont plusieurs à graviter naturellement autour de l’héroïne, ici, c’est l’héroïne qui décide d’en avoir plusieurs dès le début, elle fera leur connaissance plus tard car c’est le chambellan qui va faire le tri. Nous avons donc un scénario original et prometteur.

Je vous invite à le lire bien évidemment mais aussi à vous pencher sur Klein, le petit frère de Hyacinthe, tellement imbu de lui-même que c’en est drôle !! Vivement la suite.

Julian et la petite Diana semblent avoir trouvé un rythme de vie tranquille auprès de Titi et d’Enbarr, à leur façon, ils forment une famille. Mais le calme est de courte durée quand un de leur ami est porté disparu dans la forêt. Julian est alors obligé de prendre part au combat et d’utiliser ses pouvoirs.

Pour ceux qui connaissent l’expression « tomber de Charybde en Scylla », c’est exactement ce qui arrive à nos héros. À peine ont-ils surmonté un obstacle qu’un autre se présente. Car après les évènements de la forêt, des envoyés du royaume viennent enquêter sur une prophétie et cela n’augure rien de bon pour Julian et Diana.

Si l’action est plutôt rythmée, on peine parfois à comprendre le contexte général et la situation dans laquelle le récit évolue. Côté graphisme, c’est un goût personnel, mais j’ai toujours un peu de mal à m’y faire… Cela n’arrête pas la lecture mais ça la rend moins fluide. En tout cas, la fin du tome promet des rebondissements intéressants. À suivre.