Ursula Le Guin a écrit Le Sorcier de Terremer en 1968, il a été suivi depuis par d'autres romans. Je l'ai lu, pour ma part, durant mon adolescence (il y a un donc un bon moment). Bien avant les lectures fleuves qui constitueront les aventures d'autres grands sorciers que seront Gandalf (paru en 1954) et Dumbledore (1997) pour ne citer qu'eux. Si les détails de l'aventure se sont perdus dans ma mémoire désormais lointaine, les bons souvenirs de cette expérience y sont restés. Cette oeuvre est devenu un classique de la fantasy.

Le sorcier de Terremer est l'histoire d'un enfant, archimage en devenir, qui va devoir trouver, petit à petit, sa place dans le monde et son véritable moi intérieur. A la manière d'une quête initiatique, nous allons suivre, depuis ses jeunes années, en passant par sa formation dans une école de magie, ses premières aventures et péripéties. Cela peut sembler commun ces dernières années, mais c'était très novateur à l'époque.

La magie et le monde décrit restent uniques à ce jour. Le monde est éparpillé en iles, ce qui permet une grande variété de situations et de peuples rencontrés. Le pouvoir magique repose intimement sur la connaissance des noms des choses et des êtres. Son exercice implique des effets parfois néfastes. Et il faut conserver un équilibre en tout.

L'adaptation BD proposée ici, par Fred Forham, est très fidèle et c'est avec une véritable part de nostalgie que j'ai littéralement dévoré cette adaptation. La lecture est fluide, et les planches sont de véritables œuvres d'art de peinture. Je regrette cependant quelques planches qui paraissent assez sombres, mais elles font du coup contraste avec les planches lumineuses, comme si les ombres et la lumière s’affrontaient au fil des planches et de l'aventure. La BD comportent également un bon nombre de passages contemplatifs du plus bel effet.
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Nouvelle parution pour la rentrée littéraire de l'éditeur Jungle avec ce très familial Les Wood ! On y suit les aventures de trois enfants membres d'une large famille recomposée, Olive la petite soeur avec Taïga et Laslo  ses deux aînés. Ce sont eux qui rejoignent Olive lors d'une garde alternée, non sans trainer des pieds à cette perspective. Ils ne s'entendent pas entre eux et daignent encore moins manifester un quelconque intérêt à Olive bien trop éloignée de leurs âges. Bientôt une bien banale promenade dans les bois environnant va côtoyer le fantastique lorsqu'ils se retrouvent projetés dans un univers parallèle et magique. Le hic étant qu'à leur arrivée dans ce monde, la petite Olive a disparu, mais ils font la rencontre d'un être curieux nommé Jasmin. La course poursuite peut commencer, car l'horloge tourne et avec elle la fenêtre de sortie vers leur monde ! Ils devront donc comprendre cet univers et ses coutumes tout en retrouvant leur soeur, ils découvriront en Jasmin un ami et un soutien important dans leur entreprise.  Le lecteur va ainsi découvrir aux côtés de Taïga et Laslo cette forêt "alternative" peuplée d'être fantastiques et du peuple de Jasmin composé de castes. Passage de l'adolescence avec toutes les peurs qui vont avec comme le changement du corps, les liens familiaux et la peur du futur, mais aussi d'autres thématiques comme la nature et l'écologie; Gwenola Morizur effectue de nombreux parallèles entre les deux mondes. Elle ajoute des annexes en fin d'album avec des notions de botanique mais aussi une recette de crêpes et des jeux. Priscilla Bourgeat réalise sa première BD en tant que dessinatrice et nous propose un dessin numérique standardisé aux couleurs chatoyantes, qui ravira les jeunes lecteurs. 

Suite des aventures de Loup Blanc et Jacques de Lestac en train de voyager en terre inconnue où les soldats anglais et français s'affrontent en amenant divers tribus indiennes dans leur conflit. A la lecture d'Ohio, on remarque les similitudes avec le récit le derniers des Mohicans, se déroulant sur la même période historique, peu connue ou traitée. Les hurons s'associent avec les soldats français pour combattre alors que les iroquois sont alliés avec les anglais. Fred Duval en expert de récit historique nous propose une histoire prenante. Les planches de Brada sont de grandes qualité pour dépeindre cette période, beaucoup de passage dans ce deuxième tome se dréoulent de nuit. Les combats sont bien orchestrés mais parfois difficiles à suivre dans la pénombre en pleine forêt.
On se s’ennuie pas avec cette trilogie Ohio la belle rivière, les rebondissements sont nombreux et l’on apprend autant que l’on est surpris avec les révélations. Toutes les scènes d’action nous ramènent à cette rivière où les conditions de vie n’étaient pas facile avec les européens aux méthodes sauvages utilisant les indiens pour mener leur guerre. 

Sorti en janvier, le premier tome de Bestia et son univers original nous avait surpris ! L'auteur français Corc nous dévoilait une histoire aux influences nombreuses dans un trait aux forts accents de manga. Cette suite tonitruante comblera les amateurs du premier opus, Jacquie va découvrir de bien sombres secrets la concernant mais pas seulement ! De nombreuses révélations vous attendent sur son passé mais aussi sur l'apparition même de ces animaux aux proportions de kaijus. Elle poursuit sa quête avec Kevyn et sa bande pour tenter de sauver la cité, car l'éclipse annonciatrice de l'arrivée imminente de LA Bestia se rapproche dangereusement. Vous retrouverez le style dynamique de Corc dans ces pages, du mouvement, de la vitesse dans les actions, tout va très vite au point de donner l'impression de lire un feuilleton animé. Son sens du découpage est remarquable, cela donne beaucoup d'intensité au récit. Il distille le suspens savamment pour nous mener vers un dénouement final explosif. Il se permet même de conclure cette histoire en laissant une porte ouverte vers de nouvelles aventures pour nos héros Jacquie et Kevyn. On découvre certes l'origine des "bestias" mais on ne sait pas grand chose de cet univers post-apocalyptique et ce qu'il se cache derrière les murs de la cité des Cécropias. Saluons l'effort de l'éditeur en proie à de grandes difficultés financières pour assurer la sortie de ce second tome, les amateurs du premier seront comblés. Une bonne suite concluant de façon magistrale cet arc narratif. A suivre...

Après un one shot sur le général Patton, le deuxième tome de la série les maitres de guerre se penche sur une autre époque plus ancienne avec Attila. Jean-Pierre Pécau est une fois de plus au scénario de cette série historique sur les grandes figures. Les maitres de guerre est un peu la version masculine des reines de sang aux éditions Delcourt également. L'album débute alors que les deux frères, Attila et Bleda sont les deux rois des Huns. Le format en un tome permet d'avoir des albums condensés et très chargés en action et évènement. On ne s'ennuie pas un seul moment et l'album se termine sur un cahier historique comme souvent maintenant sur ce genre de récit historique. Les planches de Dragan Paunović sont de grande qualité, d'ailleurs l'auteur a travaillé aussi sur la reine de sang La Kahina. Les scènes d'action sont bien découpées et rythmés.
La couverture d’Attila est bien représentative de ce qui nous attend à la lecture, avec beaucoup de guerre menée par Attila le fléau des empereurs. Au final, ce personnage était un grand stratège pour son époque et il a réussi à prendre des cités imprenables. Les amateurs de récits historiques seront contenté par ce tome. 
 

L’auteur Yusaku Sawada a voulu que sa BD ait une dimension Queer, voulant défendre la communauté LGBTQIA+ mais il précise cependant que cela reste avant tout une aventure de super-héros destinée à un large public. Alors qu’en est-il vraiment ?

En ce qui concerne la partie super-héros, on a une population qui a évoluée, avec l’apparition de certaines personnes dotées de pouvoirs. Ils sont appelés vulgairement « métas » et ne sont pas forcément bien acceptés par la population. Deux groupes métas se ont créés pour défendre leur droit, l’un prônant la violence plus que l’autre. Tout ce contexte n’est pas sans rappeler les X-Men que ce soit dans la mutation des gènes ou dans les interactions métas/ humains.

L’aspect Queer est plutôt discret. Certes, on a des personnages utilisant le pronom iel, des homosexuels et lesbiennes mais ce n’est pas mis en avant. Quant aux problèmes qu’ils rencontrent comme le harcèlement, la solitude, le deuil, ils ne sont pas propres à cette communauté. Les autres thématiques comme l’acceptation de soi et des autres, l’amitié, la confiance sont aussi très présents. La majorité des évènements sont liés à leur différence en tant que métas.

Dans cette BD, l'auteure aborde un sujet assez peu prisé en BD, la prostitution estudiantine. Sujets abordés de temps en temps dans les médias en période de rentrée et dans quelques films (je pense notamment à Jeune et Jolie de François Ozon de 2013). On va ici parcourir l'histoire du point de vue de l'héroïne, Raphaëlle, et une de ses nouvelles amies, qui va s'engager dans cette voie également. Le sujet est traité comme une tranche de vie, une sorte de docu fiction. De son installation à la capitale fraichement débarquée de province pour sa 1ère année d'étude, à ses fins de mois difficiles, car ses parents ne roulent pas sur l'or, au petit boulot, en passant par ses nouveaux amis, ses amours, sa famille... Raphaëlle ne va pas manquer de sujets à traiter.

En raison de ses difficultés d'argent pour boucler ses fins de mois, Raphaëlle va accepter de prendre tout d'abord un verre rémunéré avec un homme plus âgé et bien installé dans sa vie, via un site de rencontre, puis plus par la suite. Tout ce cheminement est décrit petit à petit, au fur et à mesure des très belles planches réalisées en fusain (il doit y avoir une vidéo plus bas afin que vous vous rendiez compte du rendu que je trouve exceptionnel). Tout est en niveau de gris avec des touches de blanc très blanc par moment qui apparaissent alors en contraste de la planche ou de la case.

Et le petit miracle de la lecture se produit au fil des pages. Petit à petit on se prend d'empathie pour Raphaëlle et on rentre dans son histoire. C'est bien écrit. Le ton est juste. On s'attache aux personnages et à leur vie. A leur quotidien. Le dessin en fusain colle bien à l'histoire, les planches on un rendu magnifique. Le sujet est traité de manière intelligente et ne juge pas. Ni Raphaëlle, ni son amie, ni les clients. Ce n'est jamais pesant.

Sincèrement j'étais passé à côté à sa sortie vu le sujet compliqué, lourd, pour ne pas dire casse gueule qu'il pouvait en résulter. Et pourtant.... Tous les ci dessous font de cette BD une réussite complète et je ne peux que la recommander.

 

L'auteure indique en fin de volume le travail documentaire et les interviews d'étudiant(e)s et d'un client qui a accepté d'en parler avec elle. Je reprends quelques éléments de la postface:

Depuis 2016, le coût de la vie étudiante a augmenté de 28%.
Un(e) étudiant(e) sur 2 saute des repas à cause de l'inflation.
28% des étudiant(e)s envisageraient la prostitution, 23% connaissent personnellement des personnes concernées (selon une étude de 2019 de l'université de Grenoble). 

 




Une réalisation d'un dessin au fusain

La bande annonce

 

 

 

« Plus loin qu’ailleurs » m’a bien attiré vu que je l’ai lu en 24h, ce qui pour moi est une sorte de record de vitesse tant j'en suis à lire encore des nouveautés sorties partois en 2019. ^^

Chronique de la société moderne. Les personnages de Chabouté ne sont pas pris au hasard bien au contraire, et le personnage de l'histoire m'a même rappelé une légende urbaine qui circulait encore il y a quelques années dans ma société (sur le côté décalé des travailleurs de nuit depuis des décades). Et c’est par petite touche que l’auteur décoche ses flèches sur quelques uns des maux de notre société actuelle: déshumanisation, solitude, peur de l’étrange et de l’étranger, modernité à outrance, tête dans le guidon, habitudes …

Le tout en noir et blanc ou presque vu que certaines planches auront la chance au fil des pages d’une touche de couleur pour revoir la vie… ce manque de couleur ne masque pas de très belles cases et/ou planches qui en disent plus long que de grands discours.

J’aime  beaucoup.

Mark Waid se charge de l'écriture de ce nouveau one shot sur Rocketeer, ce personnage équipé d'un jet pack qui combat le crime en prenant de grands risques. Une fois de plus, l'histoire est dans une ambiance très pulp, avec notre héros faisant craquer deux jeunes femmes alors qu'il doit affronter rien de moins qu'une cargaison de dinosaures à bord d'un bateau. On repassera pour l'originalité de l'histoire mais les lecteurs de Rocketeer recherchent plus de l'action. Cet album est une réédition sortie initialement en 2012 en hommage au titre de Dave Stevens. Chris Samnee se charge des dessins dans un style très classique convenant parfaitement au genre. L'album se termine sur toute une galerie de couvertures d'autres auteurs de comics.
Les récits complets en un tome sur Rocketeer se poursuivent et l’on prend plaisir à lire les aventures de ce héros improbable. Rocketeer est un titre de série B comme on en faisait davantage à l’âge d’or des comics.

Les éditions Delcourt nous proposent une nouvelle série de super-héros scénarisée par Kurt Busiek, une personnalité que l'on ne présente plus avec sa carrière importante dans l'industrie des comics. Il est associé à Fabian Nicieza un scénariste travaillant sur des séries de super-héros Dc ou Marvel. Dès l'introduction, les deux auteurs nous entrainent dans des combats musclés en guise de présentation de la team de super qui vient de débarquer sur Terre, après avoir combattu durant une guerre se déroulant dans une autre dimension. Les deux auteurs ne nous livrent pas beaucoup d'informations sur les différents personnages et leurs pouvoirs. Le contexte est très intense en évènement et nous emmène très vite dans l'intrigue entre super-héros et science-fiction avec beaucoup de rebondissements. Au passage, la retraite bien mérité ne sera que de courte durée pour les héros qui croiseront la route d'autres supers comme  Superstar ou encore Radiant Black. Les dessins sont gérées par Stephen Mooney qui réalise des planches efficaces et classiques.
Les chapitres suivants reviennent sur le passé des personnages pour mieux comprendre et des fiches en fin d'album détaillent les super-héros. Si vous aimez les récits de super-héros vous trouverez votre compte avec ce premier tome qui respecte les codes du genre.
 

Deuxième et dernier tome du diptyque de Manon Textoris sur la place des femmes à l'époque de Charles IX avec, sans réelle surprise, un gros passage sur le "pourquoi" et le "comment" du massacre de la Saint Bartelemy.

Et si le travail d'archive est super intéressant, avec des véritables recherches sur les trahisons, alliances et coup fourrés qui ont fait bouillir une cocotte déjà bien pleine et ont provoqué le bain de sang qu'a été le massacre de la "Saint Bartelemy", il se fait, de mon point de vue, au détriment de la place de nos héroïnes.

Certes, on voit quand même nos courtisanes anguiller et partir à la pèche aux infirmations "parallèles" mais c'est globalement éclipser par l'importance du moment.

On se retrouve donc plus avec une "aventure de Garbielle en pleine guerre de religion" qu'à une aventure de l'escadron de Catherine de Medicis.

Cela n'enlève rien au plaisir de lecture mais rend ce deuxième album plus orienté vers les amateurs de l'histoire de France que le premier.

Il y a quelques années maintenant on avait découvert Tatsu, le yakuza homme au foyer dans La voie du tablier ; aujourd’hui je vous présente Ken, bras droit du clan Washio, qui est devenu fan de K-pop et surtout d’un chanteur particulier Jun ! Mais Ken n’est pas un simple fan, c’est le fan ultime, celui qui est prêt à dépenser des milliers de yens pour obtenir les goodies exclusifs, celui qui n’a pas honte d’aller au concert au 1er rang en brandissant un éventail personnalisé ou qui fait la queue pour serrer la main de son idol au milieu des toutes les groupies !!

En plus de nous montrer des facettes des fans et de leurs actions (réseaux sociaux, achats, discussions…) on découvre d’autres aspects inédits que seuls les plus passionnés font comme organiser un anniversaire pour leur idol en invitant tout le clan !!

Le récit parle aussi de la carrière des idols et des valeurs des clans de yakuzas mais c’est surtout l’aspect humoristique qui marque et c’est réussi car j’ai rigolé plus d’une fois !!! Et aussi surprenant que cela soit, le mélange k-pop / yakuza fonctionne très bien et la situation, bien que loufoque, est tout à fait crédible.

Alors savourez les dialogues (bravo pour la traduction !!), profitez du graphisme particulièrement savoureux surtout que les yakuzas ont des vraies têtes de gangsters, et passez un bon moment 😆

Philia est une jeune prêtresse qui possède un pouvoir peu commun : elle peut lire les souvenirs et les pensées des êtres vivants. Pour cela, elle doit établir un contact yeux dans les yeux de plusieurs secondes avec la personne concernée ou reprendre son apparence originelle pour parler aux végétaux. Car si d’habitude, Philia ressemble à une enfant de dix ans, elle en a dix-huit en réalité. C’est à cause de ce don que le grand prêtre l’envoi en mission : rejoindre le troisième prince qui vient d’éliminer ses deux frères et qui fomente une rébellion, pour tenter d’arrêter la guerre.

Voici un titre de romantasy qui nous sort un peu de ce que l’on lit ces derniers temps : point de réincarnation ni de régression à l’horizon !! Par contre, il y a une prophétie en marche. Un point intéressant car faut-il contrer une prophétie ?? Dans les régressions, l’héroïne change l’avenir car elle connaît le futur mais dans ce cas particulier, doit-elle faire de même ?

Bon ça on le découvrira plus tard, de toute façon, ce n’est pas l’objectif de Philia. Elle préfère rester tranquillement dans son coin bien qu’elle sache que cela ne sera pas toujours possible d’autant plus qu’elle semble cacher des secrets liés à son passé.

Le graphisme est assez intéressant, d’un côté on a un dessin très rond, joyeux même quand il s’agit de Philia et de son environnement et de l’autre, dès qu’elle doit régler des problèmes ou qu’elle est en contact avec des personnes qui ont besoin d’aide, tout devient beaucoup plus sombre avec l’utilisation de couleurs froides. Cette dualité permet de donner une certaine profondeur à l’histoire et nous donne vraiment envie d’en savoir plus. À découvrir et à suivre !

Lugh est parti au secours de sa belle, pour cela il doit affronter un combattant ayant des compétences de rang S. Rusant pour y parvenir, il simule également la mort de Dia. Cette dernière devient officiellement Claudia Tuatha Dé, la petite sœur de Lugh. Le héros étant enfin apparu, la nouvelle fratrie accompagnée de Tarte, se rend à l’académie des chevaliers royaux d’Alvan où ils passeront les deux prochaines années.

Les aventures de Lugh se poursuivent : il n’a pas oublié son objectif premier qui est de se débarrasser du héros, mais en le côtoyant et en apprenant plus sur lui, ne risque-t-il pas de changer d’avis ? Si l’histoire est bien menée avec un bon dynamisme et assez d’événements pour ne pas que l’on s’y ennuie, on ne pourra que remarquer que certains classiques du manga de fantasy et notamment d’isekai sont encore et toujours présents alors qu’ils ne sont pas forcément nécessaires… Bon, je parle de l’aspect harem. Pourquoi faut-il toujours que le héros soit entouré de plusieurs jeunes filles qui craquent pour lui ??? En tant que lectrice j’avoue que Lugh est classe mais il pourrait aussi avoir des compagnons masculins !!

Le manga est toujours aussi sympathique et distrayant, on apprécie que notre héros ne soit pas surcheaté et qu'il ne doit sa force qu'à son travail (en grand epartie tout au moins). À suivre

Un beau jour Hiyama, le garçon le plus populaire du lycée, se rend compte qu’il éprouve des sentiments pour l’un de ses camarades de classe et prenant son courage à deux mains, lui demande de sortir avec lui. L’heureux élu est Hasegawa, un garçon discret qui fait partie du club de jardinage.

Bon alors, l’histoire ne se déroule pas tout à fait dans l’ordre où j’ai fait le résumé, il y a un retour en arrière pour comprendre pourquoi ces deux garçons, qui ne semblent rien avoir en commun, se sont retrouvés ensemble.

Le manga est doucereux, c’est gentillet, plein de naïveté, sans trop d’originalité et sans trop de dynamisme. C’est une romance d’été qui prend son temps mais qui est agréable à lire. Un peu comme lorsque l’on farniente au soleil, on prend à la lecture, un peu de baume au cœur et une dose de bien-être.

Takeru et Yu se sont coordonnés pour faire de Yu un super héros, il s’est pris un certain nombre de coups lors de sa première expérience. Takeru lui fabrique donc un costume de super héros, plus pour limiter les dégâts que pour le montrer vu qu’il est invisible !! Il vient au secours d’une jeune femme lors de violences domestiques et cela lui rappelle sa propre mère mais devant la réaction de la femme, il doute de ses actions. De son côté, Takeru retrouve son meilleur ami et finit par lui parler de son pouvoir.

 Ouah !! Ça c’est du développement de scénario qui fait plaisir ! De la profondeur, des personnages complexes oscillant entre le bien et le mal, une réflexion sur l’utilisation de pouvoir et surtout une maitrise du sujet ! l’auteur a bien potassé avant de faire la série et il a pensé à des utilisations de l’invisibilité qui ne me serait même pas venues à l’esprit ! Je suis en admiration devant l’intelligence et peut-être le machiavélisme de certains personnages !

La série gagne en complexité tout en restant très fluide, et le thriller prend place. Comment Takeru va-t-il bien pouvoir se sortir de cette situation ? J’ai hâte de lire la suite !

L’histoire de Saku, l’héroïne, est simple : possédée depuis longtemps par le « serpent » un être surnaturel qui lui susurre à tout va d’utiliser la violence pour faire parler ses émotions, elle cherche une solution pour s’en débarrasser. Pour cela, elle se rend en Irlande où il y aurait une source qui réaliserait les souhaits. Le sien : être normale et mener une vie simple sans extravagance. Hélas, elle se retrouve au milieu du pays des fées et les êtres fantastiques ne cessent de venir la voir.

 Si l’objectif de Saku est bien déterminé, tout ce qui se passe autour d’elle est très complexe. On a une multitude de personnages secondaires qui apparaissent les uns à la suite des autres tout plus ou moins imbus de pouvoirs et tous plus ou moins étranges. La majorité sont des fées, et par là, l’auteur a revisité le terme « fées », il ne s’agit pas d’un petit être ailé et mignon qui porterait bonheur mais plutôt des êtres fantastiques de toute apparence dont les ambitions sont un peu floues et principalement très égoïstes.

 Si vous êtes perdus, c’est normal, je le suis aussi… Et c’est bien le problème de ce titre !! Certes, on a affaire à un univers inédit mais trop complexe ! On est bombardé de créatures, fonctionnant toutes différemment, dont les objectifs sont inconnus avec au milieu une sorcière qui n’a pas la moindre intention de donner des explications !! Non seulement on ne sait pas où l’on va, mais c’est tellement complexe et fouillis que l’on a du mal à s’immerger dans le récit.

 Je dirai que j’ai plus subi cette lecture que je n’en ai pris plaisir. C’est dommage car il y a des idées, il aurait peut-être fallu aller un peu moins vite dans les événements, le temps que l’on s’adapte à ce monde.

L’opération sortie en voiture est lancée ! Mais à peine partis, l’équipe tombe sur un énorme monstre super fort. Ils sont mal partis mais le reste des habitants viennent à la rescousse ainsi qu’un bus sorti de nulle part. Si le vieil homme est mort, de nouveaux humains viennent les rejoindre ; mais ce ne sont pas n’importe lesquels : d’anciens prisonniers bien décidés à faire régner leur loi.

Le 8e tome s’ouvre d’abord sur le passé de Hyeon-Su où l’on apprend les raisons de son isolement et de sa déscolarisation. L’arrivée de ces prisonniers va entrainer d’autres conflits mais aussi une surprise de taille : Hyeon-Su n’est plus le seul à pouvoir dominer le monstre qui est en lui. Est-ce un espoir pour les survivants ?

Si jusqu’à présent on avait un rythme d’action assez lent pour laisser le temps aux tensions de monter, l’arrivée des nouveaux personnages ravive le dynamisme. Non seulement, les conflits se déclenchent entre les « humains » mais les nouvelles décisions changent la situation.

Si on n’a toujours pas plus d’informations concernant l’origine de ces mutations, il est intéressant de voir comment les auteurs créent des monstres en fonction de leur obsession. En tout cas, on se demande bien comment tout ça va finir. À suivre

La cité d’Ulnaria est divisée en strates où chacun a une place bien définie qu’il est obligé de garder toute sa vie ! Ainsi la couche la plus basse qui se trouve en sous-sol renferme les plus démunis et les plus pauvres : ils sont condamnés à tailler des blocs de pierre dans des conditions effroyables. C’est là que vit le jeune Claw, 13 ans, élevé par son oncle, qui ne rêve que d’une chose : aller tout en haut de la tour, là où le soleil réchaufferait son corps engourdi par le froid.

Ce n’est pas la première fois que l’on a un scénario dans ce genre mais ce n’est pas non plus ce qui court les rues, c’est donc un bon manga pour découvrir ce type d’aventures !! D’ailleurs aucun titre ne me vient à l’esprit…

Le plus important, et pour le moment c’est réussi, c’est d’avoir un monde bien conçu et bien développé (ici la cité ou royaume d’Ulnaria). L’aspect de la ville est primordial et surtout les étapes pour aller d’un niveau à un autre. C’est là, qu’entrent en scène les gizmos : des équipements technologiques spécialement conçus pour gravir les étages de façon totalement illégale !!

Ce premier tome pose donc les bases de l’aventure et introduit les deux premiers personnages, un titre qui a du potentiel, à suivre. La série étant récente, on n’a aucune information concernant le nombre de volumes prévus.

Dans le monde de Sweet Blood, les vampires sont majoritaires te les humains vivent dans des ghettos très contrôlés où un laisser-passer est nécessaire pour pouvoir circuler et travailler. Seulement certaines actions de vampires sont lasses de boire du sang synthétique et le trafic d’humain s’est développé.

C’est ainsi que Jinosuke, céramiste qui vient de perdre son emploi, se fait enlever pour être vendu au marché noir. Dans son malheur, il est acheté par Noi, qui est passionné par les humains. En échange de sang 1 à 2 fois par semaine, Jinosuke sera logé, nourri et pourra continuer à exercer son métier.

Sweet blood est principalement une romance qui se développe entre celui qui mord et celui qui est mordu, un lien très particulier qui va au-delà du simple fait de se nourrir pour les vampires. Cela m’a fait penser au film Les Prédateurs où l’amour d’un vampire pouvait permettre à l’humain de vivre plus longtemps. Il y a aussi un peu d’action car Jinosuke est la proie parfaite pour les vampires de la ville.

Côté graphisme, on retrouve un trait fin, détaillé et surtout très sensuel, dans le même genre qu’Owal ou Bosco Takasaki. Les scènes érotiques font particulièrement bien ressortir les émotions. Le manga ne révolutionne pas le genre du vampire mais côté romance coquine, c’est une réussite.

Doyun est un oméga qui physiquement ne ressemble pas à un oméga : il est grand, bien bâti et il est plus fort que certains alphas. Il travaille d’ailleurs dans une société de manutention et tout le monde pense qu’il est un alpha. Dans son entreprise, il y a d’autres jeunes de son âge dont Taehan, son rival, celui qui l’énerve et avec qui il est souvent en conflit. Ils se disputent pour un rien.

Jusqu’à présent Doyun a toujours vécu comme une personne lambda, les problèmes de phéromones ou de chaleur, il ne les a jamais vécus au point qu’il ne s’est jamais donné la peine de se renseigner sur les détails de son genre.

Tout change le jour où il sent les phéromones de Taehan, ses chaleurs se déclenchent rapprochant inévitablement les jeunes gens.

 Il y a tous les éléments que l’on attend dans un omégaverse : des couples qui se créent plus ou moins mus par leurs instincts, des couples atypiques (alpha avec alpha) et surtout une romance qui finit bien !

J’aurais cependant quelques bémols concernant le scénario, dont certains n’apparaissent pas encore dans ces 3 premiers tomes. Tout d’abord, l’histoire est un peu trop centrée sur le sexe et nos personnages ne font pas grand-chose d’autre à part des ébats passionnés. Nao Publishing a d’ailleurs fait un joli travail de décensure, vous n’aurez donc pas de sabre laser dans ces pages par contre c’est à réserver à un public averti.

Ensuite, il y a des personnages secondaires très intéressants qu’ils ne sont pas développés et c’est dommage ! Je pense notamment aux parents de Taehan. Le seul qui est vraiment mis en avant et c’est tant mieux, c’est le médecin familial. Il apporte beaucoup d’humour à l’histoire.

Enfin, le dessin manque parfois d’un peu de finesse que ce soit dans les personnages ou dans les arrière-plans, il y a beaucoup d’aplats de couleurs sans vraiment de décor.

 Je le conseillerai donc aux mateurs d’omégaverse qui préfèrent les contacts physiques aux envolées psychologiques.

L’un des héritiers, Konia Lu, propose une alliance à Tatari, il souhaite se débarrasser de deux membres du clan mais manque de force de frappe. En échange, Tatari aura du soutien en terme d’informations et de collaborateurs. Le plan se met en marche lors du voyage scolaire, Tatari espère bien régler son compte à Belter, l’assassin de Takeru.

 Tatari passe à l’action ! Pour le moment il ne faisait que subir les arrivées des yokais les uns à la suite des autres mais voilà qu’il passe à l’offensive. Bien que son objectif soit de venger Takeru et de protéger sa sœur, il se laisse parfois dominer par sa nature de yokai et prend plaisir dans le combat. Combats plutôt bien orchestrés d’ailleurs avec un graphisme travaillé et des mises en scène dynamiques.

Le point intéressant que l’on voit qu’au compte-goutte pour le moment mais qui va se développer plus tard, c’est la dualité de Tatari : sa nature de yokai semble réfrénée par la présence silencieuse et morale de Takeru. Que ce soit parce qu’il possède une partie de l’âme de son ami ou qu’il soit juste influencé par la nature bienveillante de ce dernier, il se retrouve parfois en proie à un dilemme interne sur le comportement à tenir.

Le manga continue à être plaisant et intéressant.

Bouhh 😭…. Ce titre m’a induite en erreur… Je m’attendais vraiment à voir le pire conjoint avec des comportements inédits qui auraient mis en avant l’imagination de l’auteur. Un scénario où je me serai exclamé : « Ah oui quand même ! Il va loin, lui ! » ou quelque chose dans le genre !!

Et bien non ! L’âme sœur du personnage principal c’est juste la personne avec lequel il s’entend le moins dans son entreprise et en passant, c’est aussi un ancien camarade d’école de caractère totalement opposé au sien.

Et comme c’est un omégaverse, ni une ni deux, aux premières chaleurs du premier, le second arrive pour le soulager et ils finissent ensemble… Un développement classique, quoi !

Soyons honnêtes, le livre n’est pas si mal, les tensions entre les deux et leur façon de se chamailler sont réussies et amusantes à lire. Bien que l’on sache dès le début comment ça va finir, le livre est distrayant et agréable à regarder.

Quant à la pire âme sœur de tous les temps, elle se trouve dans Papa Ω vs α yakuza (édition Hana).

Donjon, tour, joueur, hunter… peu importe le terme, on est ici dans un univers fantastique classique où pour survivre face à l’arrivée de hordes de monstres, des humains se sont vus accordés des pouvoirs. On ne va pas s’appesantir sur le contexte général qui est généralement el même dans ce genre d’histoire.

Ce qui est important ici, c’est le statut du personnage principal, Gigyu. Éveillé tardivement, il découvre qu’il a une capacité unique mais ignore laquelle. Il se rend gaiement à la tour pour s’entrainer et débloquer ses compétences mais il a beau trimer, il ne monte pas de niveau. Et tant qu’il reste qu’au niveau 1, il ne peut pas monter la tour ni progresser.

Cinq ans plus tard, Gigyu en est au même niveau, il peine à tuer un simple gobelin. Par défaut, il s’est spécialisé comme guide pour les nouveaux joueurs mais un jour, un accident arrive et Gigyu est obligée de passer la porte des épreuves bien qu’il n’ait pas le niveau.

À partir de là, et vous vous en doutez, le destin de Gigyu va changer, sa capacité unique va s’activer et il va enfin changer ! Ce qui reste original dans cette série, ce sont ses pouvoirs et la façon dont il les exploite et qui vont faire de lui un joueur hors du commun.

Un webtoon d’aventure plutôt bien fait, qui s’améliore par la suite. La série est toujours en cours et va bientôt fêter son 200e chapitre !!

J’ai été un peu déçue par ce second tome. Maintenant qu’ils sont en couple, il y a moins de réparties entre les deux. Cependant, il y a de nouveaux personnages secondaires qui font leur apparition et qui ont tous un grain de folie.

Il y a les deux frères de Miya, l’ainé pense se servir de lui pour faire une descendance à leur famille avec un mariage arrangé. Mais Maizawa ne compte pas lâcher l’affaire et il a des comportements souvent inattendus qui déstabilisent la fratrie.

Le manga se veut drôle et sans prise de tête. Il y arrive très bien par contre, le scénario est de temps en temps un peu trop loufoque et pas très subtil. On obtient un divertissement des plus honnêtes avec son lot d’érotisme mais il manque peut-être de structure et de charmes pour devenir un indispensable.