Bon, à titre personnel, j'ai du mal avec les dessins de David B. Et le 1er contact, ce sont les dessins. L'album ne fera pas exception, même s'ils sont au final très adaptés à l'histoire. Ils sont surtout constitués des personnages (pour la plupart mort du coup), et de quelques décors. Sur la majeure partie de l'album, il n'y a pas de décor. C'est difficile à lire dans un premier temps.
Par contre on y trouvera aussi des doubles planches formant une fresque de grande envergure, et particulièrement réussie et coloré. C'est, à mon souvenir, unique dans la série. Et même si le début de lecture est compliqué... Mais pourquoi je lis ? Ça n'a rien à voir avec un Donjon non ? Ca va être long ? J'en suis à quelle page ? C'est loin l’Amérique ?.... et pourtant... Soudain, au bout de quelques pages... L'intérêt saute aux yeux. Une petite lumière s'allume et on a soudain très envie de lire l'album, d'une traite. A grande vitesse. Pour voir ce qui va en découler et où les auteurs nous emmènent. Dès qu'on réalise ça... Le pari des auteurs est gagné.
Très souvent (chez moi au moins), l'intérêt du scénario prend le dessus (quand il est réussi bien sûr) sur le dessin, et sur ce point, ce n'est pas négociable: le scénario est en béton, et en contre coup... le dessin adapté. A se demander si le scénario n'a d'ailleurs pas complètement été fait sur mesure pour le dessinateur. N'ayant pas cette information, je vais m'autoriser à penser que c'est bien le cas.
L'histoire se révèle excellente. Bien ficelé. Jouant sur plusieurs tableaux. L'album est au niveau 79, donc en fin de Zénith, mais pas encore dans le Crépuscule qu'on connaît. Il va combler quelques vides importants dans la fresque globale de l'histoire du Donjon et de Terra Amata, et il serait difficile d'en parler plus sans spoiler, donc je vais m'abstenir mais c'est une des périodes cruciales. La transition entre le Zénith et le Crépuscule. Le deuil d'une époque de lumière pour aller vers les ténèbres non ? Et sincèrement, un album manquait à ce carrefour.
Ensuite l'album, dans sa construction est complètement original. On découvre des personnages presque inconnus au départ, au bout de quelques cases on recolle les bouts comme les personnages recollent les morceaux et à partir de là on est embarqué dans l'histoire. Dès qu'on commence à réaliser ou l'on va, de qui on parle, de ce qui va se passer... On est pieds et poings liés jusqu'à la dernière case. Et on s'en rend compte petit à petit, et la lecture défile à tout allure. Ce mécanisme est vraiment un des points forts également.
L’album arrivera également à tirer quelques larmes du lecteur attaché à Donjon car les évènements d'ici implique, certes, des évènements qu'on connaissaient, mais, il met surtout le doigt dessus. Avec émotion. L'émotion survient quand on s'en rend compte (et sur la fin également). Car ce sont des personnages fondateurs du Donjon que l'on recroise ici. On peut même se dire que le Donjon Zénith 8, en sa mémoire, paru en même temps, fait par son titre au moins, écho, en quelque sorte, à celui ci (dans ce Donjon, je ne crois plus au hasard).
Donc.... C'est très réussi et ça fonctionne totalement.
Malgré toutes ses années, et ses 41 tomes principaux (au moment au j'écris ces lignes) le Donjon révèle à nouveau un tome original, très bien réalisé, avec une construction atypique que je trouve particulièrement brillante. A ne pas louper. Même si vous n'appréciez pas le style des dessins aux premiers abords, ce serait dommage de ce privé d'un bijou Donjonesque.
PS: du coup il manque, au lecteur que je suis, un autre épisode important quelques tomes en amont de celui ci. Une fois l'album lu vous verrez très bien à quoi je fais allusion... Mais je pense qu'on l'aura dans quelques temps. 🙂
Il y a bien longtemps qu'on avait pas vu un Donjon Zénith! D'ailleurs wiki me dit que que le tome 7 était sorti début 2020. Ah bah non, ce n'est pas si vieux. Enfin pas en terme de BD. En tout cas, je suis super content de celui là (le dernier me parait si lointain, ou alors c'est l’ambiance lourde de ces derniers mois qui fait que je suis content de ma lecture, il est possible que cela y participe, mais non, c'est parce qu'il est bon et drôle). Quoi qu'il en soit, lecteur régulier de Donjon, ou occasionnel, et même non lecteur, apprend que ce tome est très bon! Que tu ne devrais pas être déçu et conserver le sourire après ta lecture. Pour peu que tu accroches un peu à la série, ça me semble inévitable. Et l'album est très très bon sur plusieurs points.
Parlons dessin!
Déjà il est joyeux dans la tristesse! Si tu as lu le résumé, tu sais que que l'histoire prend place suite à l'assassinat de la mère de Marvin. Ce qui est triste quelque part, mais la tournure de l'histoire va passer des évènements sérieux à de très bons moments. Du comique de situation dans le monde du Donjon période Zénith. La période solaire du Donjon qui compte principalement des tomes d'aventure dans un monde proche du Donjon et Dragon de mon enfance mais le tout dans un univers qui ne se prend pas au sérieux.
Le dessin de Boulet (qui a repris le dessin de Donjon Zénith à partir du tome 5) est très chouette. C'est lumineux, c'est très expressif, c'est bourré de détail, ça reste dans le style Donjon assez épuré quelque part. On est loin d'un style de dessin réaliste et pourtant c'est très vivant et réaliste. Ok je me rends bien compte que je me contre dit. Mais ça reste réaliste pour de l'héroïc fantasy Donjonesque. Souvenez vous des premiers Zénith et comment ils étaient très stylisés. Vous voyez ce que je veux dire ?
En tout cas, c'est totalement en symbiose avec le scénario. Du coup c'est génial que les expressions des personnages soient aussi bien rendus sur des petits détail de la planche. Un haussement de sourcil. Une position des yeux... Cela participe vraiment à l'immersion.
Regardons ensuite le scénario!
C'est fin, c'est bien ficelé, malin, intéressant difficile de demander plus en fait... L'histoire est très fluide et bien fichue, je ne trouve pas d'autres mots. Les auteurs vont nous emmener au fil des planches de qui pro quo en malentendus, avec les évènements hasardeux donjonesque tels qu'on les rencontre dans la série et le tout avec beaucoup humour d'une situation à l'autre. Et même si on est quelque part, en huis clos. Car de la tribu Donjon Zénith, on ne trouvera ici qu'Herbert et Marvin. On fera néanmoins la connaissance de personnages nouveaux dans Donjon Zénith, mais qu'on retrouvera aussi, dans la suite chronologique à travers les albums parus précédemment (j''adore cette phrase, très peu de série permettent de la placer!). Si vous connaissez Donjon, vous devinerez sans doute de quoi je parle. Mais c'est difficile d'en parler franchement sans spoilers.
En conclusion...
En tout cas, je me suis bien marré. C'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai retrouvé, ici, mes compères habituels de Zénith et de Donjon dans une excellente pièce de théatre. Une espèce de retour aux sources quelque part, même si on reste en huis clos et qu'il y a peu de personnages principaux.
Qu'on appel Zongo et qu'on m'apporte un poulet pour le clamer au monde: les auteurs sont de retour, le Donjon aussi, et le tout dans une très grande qualité d'écriture et de réalisation. C'est donc une réussite totale! Vite la suite! Je vais aller le relire de suite je crois. 🙂
Wilfried Lupano est un des auteurs aillant les idées les plus innovantes de la BD actuelle. Ca personne ne peux me contredire. Chacune de ses débuts de série est un véritable évènement en soit.
Par contre j'en viens à me demander si poursuivre les séries sur le long terme est un truc qui le titille autant qu'en créer de nouvelle. Enfin c'est ce qui découle des vieux fourneaux depuis quelques tomes. C'est toujours sympa à lire, ne vous y trompez pas. Comme une vieille série que l'on aime feuilleter pour retrouver ses personnages favoris. Mais il manque l'étincelle du début. Celle qui vous fait sourire de bon cœur. Celle qui provoque un rire sur une blague qu’on n’attendait pas.
Et je pense qu'en se focalisant sur les "vieux" et en oubliant la jeune, Lupano a supprimé le chaînon nous reliant à l'étincelle. C'est cette dualité jeunesse/vieillesse qui avait rendu les premiers tomes aussi croustillants. Les meilleures répliques (dont la mémorable tirade sur les vieux sur une aire d'autoroute) sont celles de Sophie. Et de tous les albums. Pourquoi ? Et bien parce qu'elle ramène un peu nos papys sur terre.
Et Sophie manque dans cet album comme dans le précédent. Donc nos papys font comme d'habitude : du ni yeux ni maître, de la prise de conscience sur le tard, du bon sentiment....
Donc c'est sympa sans aucun doute. Mais c'est plus passé de la pépite qui fait rire toute le monde à la BD qu'on offre à papa à noël parce qu'il a les premiers.
Allez on profite du confinement pour sortir notre nez de la BD pure et simple. Bon ok pas complètement mais presque. En effet je vous propose de vous arrêter sur Bienvenu dans mon demi-monde. Tout d'abord parce que c'est illustré par Florence Cestac que je ne vous ferais pas l'affront de présenter.
Mais surtout parce que ce livre est un énorme bol d’énergie qui vous fera relativiser vos petits tracas du quotidien. Vous savez toutes les fois où vous vous dites que c'est la fin du monde, ou vous pensez être en burn out tout ça. Et bien Caroline Lhomme l'a connue, elle, cette fin du monde. Enfin la fin de ce monde entier.
Elle l'a connu mais elle nous raconte avec beaucoup de courage comment, avec humour, elle a réussi à se reconstruire une vie. On se doute bien que le chemin a été beaucoup moins facile que n'en laisse paraître les blagues. Mais le fait qu'elle réussisse à en rire et à nous faire rire nous prouve bien que dans ces cas extrêmes l'envie de vivre permet de soulever des montagnes.
Très drôle, très bien illustrée, cette ode à la vie est un vraie régale de lecture qui nous prouve déjà... qu'il n'y a pas que les BDs dans la vie ! 😄
H2T (l’hydre à 2 têtes) est un éditeur récent (2016) spécialisé dans la création de mangas français.
Caly, jeune mangaka nous propose ici sa 3eme œuvre. Après la jolie romance Hana no breath, elle s’essaye à un récit de science-fiction.
L’histoire est bien menée, les informations ne sont données qu’au compte-goutte ce qui entretient le mystère autour des personnages principaux et capte l’attention du lecteur. Le manga navigue entre tranche de vie où les relations humaines sont abordées (par exemple, l’intégration d’enfants « différents » au sein d’une classe) et une part de science-fiction avec la présence d’entités extraterrestres.
Le tout est agréable et bien construit. Un début prometteur !
C'est marrant quand même. Dans les mœurs actuelles on bascule tout de suite de la catégorie BD à la catégorie Érotique avec un gros X qui marque l'emplacement. Alors que la présente BD est, à l'instar du reste du catalogue Joker de la maison d'édition Kennes (qui ont récupéré les parutions de Dany), plus une BD sexy qu’érotique ou pornographique. En effet l’érotisme induit de la sensualité et la pornographie des scènes réelles et explicites.
Là c'est rigolo, bien dessiné et sexy. Au fur et à mesure de la lecture on oublie même quelque peu le coté sexy "je m'envoie en l'air à tous va" pour bien rigoler sur les dérivations de l'histoire pour mettre Marie et ses rondeurs en avant sur toutes les grandes découvertes du monde.
C'est joli, c'est marrant, c'est pour adulte.... mais ce n'est rien qui choquera les bonnes mœurs non plus 🙂
Honey come Honey est un shojo type : une fille toute mignonne qui a du caractère et un garçon antipathique au premier abord qui cache un grand cœur.
Mitsu et Kumagaya se rapproche un peu plus dans ce volume, ils affrontent le passé de Mitsu et font face à des désirs plus adultes, l’évolution normale d’une histoire d’amour dans le monde du shojo.
Et même si le déroulement de l’histoire est plutôt classique, le manga déborde de bons sentiments, c’est tout mielleux, il y a des fleurs partout et ça fait du bien.
J’espère qu’il y aura par la suite un peu plus d’originalité mais en attendant, cela reste une lecture agréable. Un peu de bonheur dans le monde actuel ne peut pas faire de mal.
En voilà une très belle couverture 🙂 C'est le premier truc qui m'est venu en regardant la BD. Ces aurores boréales sont somptueuses et invitent au rêve. Ça tombe bien car de cela qu'il est question ici : de l'apprentissage difficile d'une nouvelle petite chamane. Difficile car il faut que cette jeune fille apprenne à contrôler ses émotions pour pouvoir discuter avec les esprits.
Si l'idée et la couverture sont belles, la bd est, elle, un poil décevante. Alors je sais bien que c'est une bd pour enfant mais je trouve le récit haché. On passe un peu trop rapidement de scénettes en scénettes. Ce manque de fluidité perturbe notre implication dans l’apprentissage de la jeune fille. En effet les scènes avec le chamane sont trop fuguassent pour que nous pussions nous évader avec Lotta.
Les enfants y trouveront surement leur compte mais j'ai un peu peur qu'ils soient un peu perdus par qui est l'esprit de qui. On est même surpris car on découvre tres tard le problème de Solveig, la petite sœur. Oui on aurait pu le deviner mais il aurait été mieux de le dire. Et les sous-entendus avec les enfants ça passe souvent mal.
Bref une bonne idée sur un peuple que trop peu connu mais pas forcément mis en avant comme il faut.
L’expérience venant cela surement mieux au prochain tome.
Je vous avoue que j'ai une grande tendresse pour le dessin de Jean-Luc Masbou. Fan absolu de son travail remarquable sur De Cape et de Crocs, j'avoue que j'ai fortement suivi la sortie de ce tome consacré aux aventures fantastiques du baron de Munchausen où le génie de Jean-Luc Masbou se retrouvait aux commandes du scénario, de l'écriture et du dessin. Hors l'on sait l'écueil que cela représente pour un seul auteur de se retrouver seul aux commandes d'une BD.
Cette BD quand je l'ai eu en main je l'ai trouvée très belle, mais j'ai su d'instinct qu'il me faudrait "du temps de cerveau" disponible pour l'apprécier. Non ce n'est pas une BD de gare, une BD qui se dévore et s'oublie rapidement. Ce baron de Munchausen se lit bien enfoncé dans un canapé, avec un truc à grignoter et à boire de préférence, l'esprit libre pour être touché par l'imaginaire, la poésie, et la grâce des illustrations et de l'histoire portée par cette riche BD.
Alors évidemment si vous n'êtes pas amateur du dessin tout en rondeurs, en empathie, et en humour de M. Masbou, passez votre chemin. Si le fantastique, le fantasmagorique, la littérature ou la poésie vous laissent indifférents, passez juste votre chemin, Ce Baron là n'est pas pour vous et ce n'est pas bien grave. Les rationnels n'y verront qu'une ode à l'inutile, les rêveurs rêveront.
Si vous avez aimé de Cape et de crocs, foncez, si le verbe est moins lyrique chez ce Baron là, les mots y restent toujours bien pesés, les couleurs alléchantes, l'amour de l'humain omniprésent et la magie finit par opérer.
C’est l’histoire d’amour entre une élève et un professeur… rien de très original me direz-vous. Certes, il y en a déjà eu beaucoup, et pour que cela fonctionne il faut des personnages originaux et attachants.
C’est exactement ce que renferme le jeu de la mort : une élève dépressive un peu trop altruiste et un prof nonchalant qui se comporte comme un ado attardé.
Mais ça, ce n’est que la surface, les personnages sont un peu plus consistants, ils ne se dévoilent que petit à petit. Il y a certes un jeu de séduction de la part du professeur qui en même temps a un comportement « je m’en-foutiste », il se fait d’ailleurs régulièrement taclé. Il y a des situations qui portent à quiproquos, des petites touches d’humour, mais surtout, des petites interactions entre les personnages et le manga qui apportent de la fraicheur.
« les personnages dans ton genre, les lecteurs les détestent »
L’auteure a su tirer son épingle du jeu et nous offre un manga très agréable, sans temps mort ni niaiserie. Une belle réussite !!
Attention cette chronique a été réalisée à partir du pdf.
Cet album a reçu la récompense des Eisner Awards 2020 au titre de Meilleure publication pour ados.
C'est peu dire qu'à priori je ne suis pas le public cible. C'est peu dire qu'entre l'univers LGBT, les préoccupations d'une lycéenne amoureuse, l'orientation clairement "pour ados" de ce roman graphique et les influences manga, ce Laura Dean n'était pas pour moi.
A priori.
Parce que c'est ce qu'il y a de bien avec l'intelligence et le talent, c'est que cela transcende souvent les goûts et les couleurs. Et j'ai dévoré ce Laura Dean. J'ai regretté aussi de ne pas l'avoir lu plus jeune, quand j'ai pu traverser moi aussi ce genre d'épreuves. Parce que sous couvert de s'adresser aux ados, ce livre parlera à tous, j'en fais le pari. Et c'est dire l'intelligence des auteures, qui ont su, tout en restant à hauteur des ados, leur livrer un vrai message, avec de la réflexion, sans trop de raccourcis et de belles pistes. Et tout y passe ou presque puisque cette histoire d'amour de l'héroïne avec Laura Dean est en fait le moyen d'explorer les autres facettes des relations humaines : amitiés, relations avec les parents, avec les autres.
Graphiquement et bien c'est beau, c'est très fin, les atmosphères changent et on les ressent à travers le trait délicat de Rosemary Valero-O'Connell. Il y a un vrai soin apporté à la galerie de personnages, et si souvent les couleurs et ambiances m'ont paru un peu trop girly, elles rendent pourtant justice au sujet traité, sans jamais infantilisé ou ridiculiser.
Mes ruptures avec Laura Dean est simplement un livre que je ferais lire à mes enfants, garçons ou filles, Gay ou non, dès que je les sentirais près. Parce que cela devrait être le livre de départ avant tout démarrage de relations amoureuses à l'heure où le romantisme manquant parfois dans nos vies, on se complait alors à le confondre avec des dramaturgies inutiles et douloureuses. A lire pour les parents, les enfants, les garçons et les filles, Mes ruptures avec Laura Dean n'est que la chronique de la relation amoureuse.
Une adorable histoire qui touchera petits comme grands. Le dessin, simpliste et classique, doté d'une touche très expressive qui apporte un coté adorable à tous les personnages. On vise ici un publique jeune, c'est certain, mais l'histoire n'en reste pas pour autant attachante et prenante.
Senzo est un puissant renard qui a fait régner la terreur autour de lui à reçu le châtiment des Dieux pour son comportement, ils l'emprisonnèrent pour un sommeil de 300 ans. Ce n'est qu'une fois revenu à lui qu'il se découvre dépourvu de ses précieux pouvoir et en charge d'une mission très spécial : élever un petit Tanuki en parfait petit serviteur de la Déesse du soleil...!
Si Senzo est hors de lui à cette idée qu'il juge loin d'être à son rang, le jeune Manpachi va rapidement l'attendrir par sa naïveté et son grand cœur. Ils vont ensemble traverser de nombreuses histoires, lier un lien, et apprendre de l'un comme de l'autre.
Un premier tome très réussi et promet une belle histoire.
Et nous voici avec un nouveau Thorgal, le 38ème, excusez du peu !!! Bon donc forcément au niveau de l'originalité ça commence à se ressentir depuis quelques tomes hein. Il faut reconnaitre que Thorgal avec son passé, ses aventures et sa famille devient un Héros un peu encombrant pour Yann qui a repris les scénarios de la série accompagné de Vignaux au dessin. Mais qu'à cela ne tienne, ce duo talentueux relève le défi à sa façon. Thorgal poursuit donc sa mue, moins impulsif, moins orienté sur l'action, moins décisif aussi, il continue pourtant d'explorer mythes et légendes des contrées nordiques au fil de ses aventures.
Et de ce point de vue cet album est une réussite. Les îles Féroë sont un beau terrain de jeux, et les légendes abordées sont plutôt sympas. Les personnages sont réussis, et la morale façon Thorgal est toujours intéressante et fidèle au héros depuis ses débuts.
Côté dessin, l'ambiance est chouette, les visages sont vraiment profonds, très travaillés et expressifs. Certes les décors ne sont pas forcément le point fort de ce Thorgal, mais Thorgal s'est toujours plus intéressé aux hommes qu'aux décors. Quoiqu'il en soit j'aime beaucoup. Certes c'est moins épique que ce que l'on pouvait connaitre, c'est assez passif même comparé aux BD actuelles, mais cela n'empêche l'aventure d'en être une, même si Thorgal n'affronte guère d'ennemis à la pointe de son épée.
Alors oui ce n'est plus révolutionnaire, mais ça reste un Thorgal sympa, proche des débuts.
Le concept est intéressant, à travers l’intervention de personnages historiques, l’auteur introduit des notions philosophiques qui, pour ceux qui en ont fait l’expérience, ne sont pas toujours faciles à comprendre. Ici, l’histoire va permettre d'illustrer concrètement ces notions, une sorte de guide pour les nuls en quelque sorte.
Les sujets abordés portent sur notre quotidien : le choix, la liberté, le sens moral… pour permettre d’avancer dans la vie, c’est plutôt bien fait.
Dans ce volume, les conseils de Nietzsche et Kierkegaard permettent à Arisa de tourner la page pour aller de l’avant et Schopenhauer nous fait une belle leçon sur l’obtention du bonheur.
« La folie des hommes, c’est d’accorder beaucoup trop d’importance au regard des autres ».
Ce second tome est plus facile à appréhender que le premier mais cela reste de la philosophie, il faut donc prendre son temps pour l’analyser.
Intéressant donc, mais pas toujours facile à digérer.
A ce niveau là ce n'est plus un simple clin d'oeil. L'histoire d'un orc qui pêche par hasard une pierre magique qui va lui apporter beaucoup d'ennuis, de malheurs et d'aventures... J'ai failli m'étouffer au début. Et puis force est de reconnaitre que Jean Luc Istin n'est pas le premier venu, et qu'il a su se dégager de son hommage appuyé finalement assez facilement, et ce pour le plus grand plaisir du lecteur.
Orcs & Gobelins, comme Nains fait partie des séries des terres d'Arran que j'apprécie plus que la moyenne. Probablement une question de liberté créative laissée à ses auteurs, que les sujets plus sérieux des mages et autres elfes ne leur laissent pas. Evidemment, après tout, si l'on connais fort bien les sociétés imaginaires elfes et les problèmes des mages, qui s'est jamais trop ntéressé aux sociétés naines ou elfes ? Le carcan scénaristique est donc je crois plus léger, et le lecteur s'y prend probablement aussi moins au sérieux. On ne leur demande que rarement de sauver le monde finalement aux Orcs et aux Gobelins non ?
On se retrouve donc grâce à Dunnrak avec une aventure de Fantasy savoureuse, dont la construction est très largement inspirée du cinéma ou d'autres livres, et dont le twist final, par ailleurs réussi et bien exécuté, ne brillera pas non plus par son originalité.
Côté dessin, si j'ai dit le plus grand bien du dessin du tome 19 de Nains, et bien ce tome 10 d'Orcs et gobelins est encore meilleur je trouve. Chapeau bas à M. Alex Sierra qui nous livre de belles planches avec des personnages bien foutus.
Et voilà, comme souvent avec Soleil, en parallèle des sorties du tome 28 d'Elfes, et du tome 10 d'Orcs et Gobelins, nous voici avec la fournée 19 de Nains. L'univers des terres d'Arran ne cesse de s'enrichir.
Inutile de vous dire que je trouve souvent les tomes de Nains moins ennuyeux ou classiques que les tomes d'Elfes, la faute probablement aux libertés qu'autorisent les différences entre les caractéristiques supposées de ces races. Et ce tome de Nain ne fait pas exception à la règle car si le scénario a une belle odeur de déjà vu avec cette troupe de coquins roublards, malhonnêtes mais sympathiques, façon Han Solo ou Jack Sparrow, l'intrigue est suffisamment bien troussée pour nous divertir, tout en nous livrant quelques belles scènes d'actions et autre morceaux de bravoure réjouissants. On est là loin du sérieux lénifiant qui tient la série Elfes. Ici l'escroquerie est poussée jusqu'au bout, et parfois trop loin quand elle entraine guerres et massacres sans afficher le moindre remord. En terme de morale ces malfaisants là n'auraient rien à envier au triste sire des Indes Fourbes.
Mention spéciale à la patte graphique de Jean-Paul Bordier qui assure une très belle partie graphique, dans les codes voulus par la série, mais en y apportant son soucis du détails et des personnages. L'impression de visages parfois trop "lisses" et de décors trop "informatisés" que l'on ressent parfois sur la série n'est ici pas présente.
Au final ce tome-ci ne m'a pas semblé à ce jour avoir un rôle majeur dans le déroulement du scénario principal des terres d'Arran, mais il rajoute sans coup férir de nouveaux personnages secondaires réjouissants et riches en caractères à un ensemble qui en manquait parfois. Ce Nains tome 19 se lit comme un bon one shot de BD d'Heroic Fantasy bien fourbe et ne se prenant pas trop au sérieux, de l'Heroic Fourberie finalement.
On est presque sur du bouche à oreille tellement cette pépite est passé inaperçue . L'auteur néerlandais travaillant surtout pour la presse et l'industrie musicale dans son pays, s'est documenté énormément sur le sujet , en atteste l'annexe de fin . Remercions par ailleurs la jeune maison d'édition Anspach d'y avoir cru !
D'emblée , on est saisi par le graphisme superbe et ces deux bichromies . Une rouge pour les rêves mélangés aux souvenirs du protagoniste principal , et une plutôt bleue pour le présent . Nous aidant à mieux saisir l'intensité et la chronologie du récit , cela nous plonge aussi dans les magnifiques paysages d'Islande . "Pays-île" au climat rude , où rien ne pousse , les arbres valent de l'or sur ces terres arides et ravinées . La roche , les nombreuses rivières finissant en cascades , ainsi que ces sources d'eau chaude si particulières à l'Islande , emplissent les cases et nous émerveillent . Difficile de définir son trait , "semi-réaliste" , mais les visages sont tout à fait reconnaissables, ainsi que les lieux . Ici , pas de magie ou autre fiction propre à l'autre viking bien connu venu des étoiles , on est dans le réel . Les conditions sont rudes , et les alliances (même forcées) semblent indispensables pour survivre . On se situe en plein âge d'or viking , où les conquêtes étaient fréquentes et enrichissantes , mais violentes . Et notre héro , est las de ces batailles , son exil prenant fin , il n'aspire qu'à rentrer chez lui et trouver le repos et la paix . Découvrir les failles psychologiques d'un viking , c'est assez surprenant et tellement le bienvenu . Ils n'étaient pas que des bêtes sauvages et sanguinaires ! Le problème étant que son retour d'exil n'est pas bien vu par tout le monde sur son île natale , et vous vous doutez bien que les ennuis vont reprendre . Des luttes de clan au sein de ce western viking islandais attendent notre héro et ses compagnons . Je ne divulguerai rien sur la fin , mais sachez qu'elle tient ses promesses . Shakespeare n'est pas loin de ces terres inhospitalières .
J'avais déjà beaucoup aimé le triptyque Islandia de Védrines , je me suis aussi régalé sur cet écueil . Le pays de Bjork mérite notre attention 🙂 . Alors , mettez la chanson Yoga de cette fabuleuse artiste en fond sonore ,et laissez-vous porter sur les terres magiques d'Islande en compagnie d'Hallstein .
Par Kevin Nivek
En lisant le résumé, j’ai cru que j’allais me retrouver entre Hayate the combat butler et Rosario vampire. Mais finalement, ce manga a été une bonne surprise, le décalage entre Iruma humain naïf et son entourage démoniaque provoque des quiproquos et des situations cocasses.
Vous l’aurez compris, Iruma est un manga fantastique mais surtout humoristique. Les personnages sont pris à contre-pied, le héros fait tout pour passer inaperçu et ne pas être au centre de l’attention, ça ne fonctionne jamais bien sûr et cela provoque des situations inattendues très drôles.
C’est un vrai moment de distraction pour toute la famille, de la bonne humeur rythmée où l’on ne s’ennuie pas.
Un très bon début de série.
à partir de 8 ans
Au premier contact, cet album est très joli visuellement. Avec des planches très efficaces et contemplatives. Le dessin de Pierre-Mony Chan est impeccable, d'ailleurs j'ai cru que c'était Philippe Buchet. La mise en couleur donne beaucoup de dynamisme à l'ensemble. C’est un petit plaisir coupable de retrouver Navïs dans ce Tome 2 de Sillage - Premières armes. La série qui explique la période de formation de Navïs en tant qu'agent de la Constituante et ses 1ères missions.
Lecteur, tu trouveras ici un scénario limpide à base de pirates qui abordent des vaisseaux de croisière. Tu trouveras aussi beaucoup d'action mais aussi des nez cassés et un peu d'alcool, Morbleu! C'est simple et efficace. C'est une aventure quasi indépendante à la série mère (je dis quasi car il y a quelques références et un fort lien quand même sur le final). L’album se situe entre le T2 (collection privée) et l'excellent T3 (engrenages), on repart loin en amont et c'est tout de même très sympathique de retrouver notre héroïne placée au début de la série, avec sa jeunesse, sa fougue, ses défauts d'alors et sans tous ses supers pouvoirs et son équipe de fidèles qu'elle s'est constituée au fil des albums, et qui l'a rendent invincible.
Bref ici, on ne se prend pas la tête. C'est un chouette album. J’ai même cru que l’Atlantis de ma jeunesse allait sortir d’un portail au détour d'une case tellement on est dans l'ambiance avec les pirates spatiaux, mais non, quand même pas. 😀 Navïs prend son nouveau rôle d’agent de Sillage à cœur en cassant, quelques os au passage dans les nombreuses scènes d'action présentes dans l'histoire. Le tout est présenté avec beaucoup d'humour. Le ton est ici très léger tout au long de l'album. Et c'est très bien.
Le principal défaut s'il fallait en trouver un ? Je ne suis pas sûr que cet album marque beaucoup à terme, la série principale nous a habitué à des scénarios plus profonds la majorité du temps. Mais il ne faut pas bouder son plaisir ! Les bonnes choses sont rares ces temps ci.
Compagnons lancez l'abordage sinon je vous envoie nourrir les poissons!
Plus qu’une critique du tome c’est plutôt une mise en garde que j’ai à faire car il faut l’aborder avec précautions : pas pour son contenu mais plutôt pour ce que cela implique.
Ce n’est pas tant le volume en lui-même qui est choquant car l’auteur a su garder, pour l’instant, une certaine retenue mais comment ne pas aller se renseigner sur l’histoire vraie dont est tirée l’œuvre quand le nom de la victime est clairement indiqué sur le livre ? C’est bien sûr ce que j’ai fait et je me suis sentie mal, car hélas, la réalité dépasse la fiction et cela peut-être traumatisant.
Car le malaise est indéniable, il y a une incompréhension totale : mais comment la situation a-t-elle pu dégénérer à ce point ? Comment l’être humain peut en arriver à de telles extrémités ?
Est-ce pour tenter d’expliquer cela que nous suivons la narration au travers des yeux d’un des coupables ?
J’espère vraiment que cette approche permettra une critique de la société japonaise car entre l’indifférence des policiers, l’engrenage dans lequel se retrouve les jeunes, l’influence des clans liés aux yakuzas, la non implication des témoins, la peur d’agir, il y a de quoi se révolter.
Alors oui, si c’est une critique qui pointe à l’horizon pour que les choses bougent, pour que cela ne se reproduise plus jamais alors lisons ce manga car sinon, ce ne sera que du voyeurisme sordide.
Voilà ma claque de cette rentrée. Et c'est sans surprise tant les tomes précédents étaient tous excellents. C'était donc ma plus grosse attente, et elle ne fut pas déçue.
Je profite donc de cette chronique pour remercier auteurs et éditeur d'avoir pris le risque de prendre le temps pour développer une série de qualité, avec de vraies prises de risques narratives, graphiquement proche du sublime, et qui nous livre un imaginaire riche, puissant, et résonnant d'échos de nos propres histoires. Vous avez su combler mes attentes, toujours plus hautes après chaque épisode et conclure en beauté cette série de haute volée. Et pour cela bravo !
Le dessin de Bourgier me coupe toujours autant le souffle, avec cette colorisation qui le sublime. J'aime cette galerie de gueules cassées, qui semblent naturelles et pas forcément héroïques. J'aime ces scènes d'actions bien découpées, ces plans quasi cinématographiques, ces décors grandioses mais détaillés. Bref, je suis un fan absolu du travail de Bourgier.
Je ne ferais guère plus long même si ça l'aurait mérité. Les choix forts opérés scénaristiquement dans cette série se révèlent tous payants. Oui certains opus nous ont laissé perplexes, et sur certains la difficulté de différenciation entre certains personnages rajoutait à la difficulté de saisir cette intrigue dans sa globalité. D'autant plus que les auteurs nous la présentait chaque fois par un angle de vue différent. Et j'ai beaucoup de respect pour cette démarche intransigeante dans leur créativité. Quels magnifiques conteurs d'histoire ce duo forme.
Si vous aimez la BD, vous ne pouvez pas ne pas lire Servitude. Oui cette série est aussi exigeante, avec sa narration toute en subtilité et son graphisme ultra détaillé. Mais elle vous marquera durablement et pose enfin un nouveau jalon remarquable dans le monde de la Fantasy.
Je profite de la sortie du tome 16 pour parler d’une façon plus générale de la série.
The promised neverland est un manga qui surprend, il nous plonge très vite dans un univers cruel où il faut lutter pour survivre.
Il est à la fois fantastique en mélangeant humains et démons mais sans tomber dans la caricature, aventure puisque les enfants vont devoir évoluer dans un milieu dont ils ignorent tout pour rejoindre le monde humain qui n’existe peut-être même pas, humaniste dans le sens où, à l’instar des personnages principaux, ce manga nous met face à certaines réflexions.
Ici, ce n’est ni la force physique ni d’éventuels pouvoirs qui sont mis en avant. Les évadés de Gracefield ne peuvent compter que sur leurs capacités intellectuelles pour atteindre leurs objectifs, sauf que lorsqu’on a 12 ans et un groupe d’enfants plus jeunes à protéger, cela peut se compliquer très vite.
En dehors de l’aspect manga d’aventure qui est très plaisant et qui enchaine les rebondissements ; de vraies questions se posent : faut-il exterminer tous les démons pour survivre? faut-il se venger ? faut-il en sacrifier certains pour le bien de la communauté ? Quel est le meilleur choix ?
Le tome 16 se trouve à un tournant de l’histoire, nos héros sont divisés quant à la suite des opérations à mener, qui de Norman ou de Rey et Emma vont réussir à appliquer leur plan en premier ? Est-ce que Sonju et Mujika vont-être protéger ou tuer ?
On se rapproche du dénouement (série finie en 20 tomes) mais pas un seul instant, on ne s’en lasse. La série est en plus servie par un univers graphique riche et a déjà obtenue plusieurs prix (Daruma du meilleur scénario et de la meilleure nouvelle série, prix konishi de la meilleure traduction, prix manga news pour le meilleur shonen…)
A mon avis, une série incontournable.
C'est peu dire que j'avais beaucoup apprécié le premier tome marquant de ce Vagabond des étoiles. En voici déjà la conclusion avec ce second tome. Ce dyptyque, librement inspiré d'un récit de Jack London et magnifiquement mis en image et en scène par Jeff Ribs est un OVNI. On ne sait ni où l'on va, ni d'où l'on vient une fois refermé, et pourtant il nous aura donné l'occasion de réfléchir sur des thèmes essentiels à l'humanité : Liberté, choix, destin, rébellion mais aussi rêve, exploration et inconnu. J'avoue que Jack London est l'un des personnages et auteurs qui m'ont marqué quand j'étais jeune.
Alors oui, vous ne le relirez probablement pas souvent, mais c'est le genre de lecture qui s'avère marquante par son propos parfois halluciné mais jamais dénué d'une certaine profondeur.
Graphiquement Jeff Ribs nous livre encore un ouvrage très qualitatif. Son style tranchant et incisif, parfois dur, colle à merveille avec ce récit âpre et fantastique.
Moi qui titille régulièrement les choix éditoriaux de Soleil, je dois reconnaitre que c'est courageux et tout à leur honneur que d'avoir produit une BD comme celle-ci, qui aura probablement du mal à trouver son public, mais qui marquera durablement ses lecteurs. Bravo et chapeau bas.