C'est un peu le "buzz" du moment (oui j'ai quasi 40 ans, j'assume d'utiliser Buzz) : Apres les BD numériques chez Izneo ou autres, les BD audio sont en plein démarrage et marches plutôt pas mal outre atlantique. On ne pouvait donc pas ne passer essayer.
Et quitte à essayer autant ne pas commencer avec n'importe quoi mais avec le numéro 1 des ventes aux US : Sandman.
Déjà en terme d'utilisation tant l'application que l'accès web Audible (filiale d’Amazon), tout s’est passé sans soucis. Prise en main facile. Début sur une plateforme, on continue sur autre etc.... La qualité du son est top. Coté adaptation c'est plutôt très très bon. Des voix très qui colle vraiment aux personnages, des sonorités d'ambiance bien calibrées qui font bien leur effet, et une histoire toujours aussi prenante. Ce n'est absolument pas "juste" une lecture de texte !
Ce qui en vient au point suivant : Je me demande sincèrement s’il est possible de découvrir un album via cette solution. Si j'avoue prendre énormément de plaisir à entendre l'histoire de Sandman (oui je n'ai pas fini, il y a 10h d'enregistrement), je pense que c'est en grande partie parce que j'ai déjà lu cette histoire. Je me pose la question du cas d'une histoire que l'on ne connait pas. En effet il sera dans ce cas la difficile d'écouter cette histoire en "bruit" de fond genre podcast. En effet lors de l'écoute d'une émission de radio, notre cerveaux ne capte que les mots importants et se concentrent sur certaines parties de la discussion, pas sur tout.
Sur une roman/adaptation d'une histoire que l'on ne connait pas, on ne peut vraiment se permettre de rater une partie sans mettre en branle la qualité de l'histoire. On doit donc se concentrer sur l'histoire. Et le souci c'est que pour faire cela il ne faut rien faire d'autre. Cela se transforme donc en loisir intéressant quasi uniquement dans les transports en commun me concernant.
Je suis preneur de retour d'expérience sur la question !
Venez nous donnez votre ressenti !
Auzou est un nouvel entrant sur la scène de la BD française mais Auzou n'est pas n'importe qui. C'est un des acteurs majeurs de la publication de livre pour enfants. Et pour se lancer dans le monde de la BD, il choisit très intelligemment de rester dans ce qu'il fait très bien : les histoires pour enfants.
Pour ce faire la première sortie concerne une petite princesse araignée qui débarque à l'école des princesses. C'est super bien réussi. Vraiment. Graphiquement on est dans du graphisme enfantin que ma fille de 6 ans a tout suite identifiée comme "pour elle". Et en termes de scenario, nos auteurs ont réussi un premier tome quasi parfait. En effet ils nous livrent un album à la double lecture intelligente avec aussi bien des blagues pour papa et maman que des histoires de fillettes qui rêvent de devenir des princesses.
On rigole bien en suivant les aventures de notre princesses "forte en gueule" qui amène un vent de fraicheur dans le petit monde des princesses prout-prout comme on dit chez moi.
Alors on ne peut que dire: Bienvenue à Auzou BD et continuez comme ça !
Difficile de se lancer dans une revisite d’Ayako, d’abord parce que c’est une œuvre emblématique de Tezuka, ensuite parce que l’histoire se situe dans le Japon d’après-guerre sous l’occupation américaine avec toutes les tensions politiques que cela implique.
L’auteur a gardé la composition de la famille Tengé et a transposé le tout dans l’époque actuelle avec des enjeux politiques beaucoup moins importants qu’à l’époque. Pour vraiment l’apprécier, il faut prendre ce manga comme une histoire indépendante.
Ayako est donc à la fois l’histoire d’une famille puissante de la ville, avec ses secrets honteux et une histoire autour de magouilles politiques à une échelle régionale. Le dessin de Kubu Kurin est généreux, les paysages sont détaillés, les femmes girondes et le côté érotique non négligeable (le genre de graphisme que l’on retrouve dans les mangas hentai).
En conclusion, je dirai que c’est un manga intéressant et agréable à lire mais qui pourrait décevoir les fans de Tezuka (on est quand même loin de l’original !).
Alors si vous nous suivez un peu vous savez que les lectures en ligne et pdf ne sont pas forcément ma tasse de thé. J'aime bien l'aspect papier....Je commence ma critique comme cela pour vous montrer à quelle point cette Fin des Irin est une vraie réussite. A minima le volume 1 et deux sur lesquels je base ma critique. Le 3 est a à venir....
Déjà graphiquement c'est peut être ma plus grosse claque de l'année. Si vous avez lu Elecboy et aimé ce type de graphisme, vous pouvez déjà cliquer sur le lien en bas de la critique. C'est sublime. Sincèrement. Mais des beaux dessins ont en a déjà vu plein. Ce qui fait la particularité de la fin des Irin, c'est l'ambition et les perspectives de l'histoire. Notre auteur nous livre une histoire aux implications bibliques autant qu'une vraie histoire de science-fiction. C'est pile poil compliqué comme il faut. Compliqué car l'histoire nécessite au moins une moitié de volume 1 pour commencer à entrevoir l'ensemble de l'histoire. Mais pas trop compliqué pour nous permettre de bien suivre notre histoire et de bien comprendre les implications de chacun.
Les perspectives montrées dans le premier volume sont impressionnantes. On sent clairement que l'auteur maîtrise son histoire et qu'il a décidé, très justement, de mettre deux niveau de lecture : Un space opéra visuel et une réflexion plus profonde sur le mysticisme et la religion.
J'avais du mal à comprendre pourquoi une telle qualité de BD n'était pas éditée chez quelqu'un. En discutant avec une des responsables de la Fin des Irin, j'ai bien compris que l’intérêt pour les auteurs est de permettre de développer l'univers via leur site. En effet le site propose, en plus de l'histoire, un codex reprenant tous les personnages, les divinités et énormément de détails permettant de plus essayer de comprendre l'aspect mystique de l'univers.
Vous l'aurez compris c'est, et malgré mes problématiques de lectures sur tablette, une des meilleures lectures depuis le début de l'année. Et j'attends le troisième volume avec impatience.
Tout comme une édition de luxe en format papier.
Je ne peux donc que vous encourager à vous plonger dans l'univers des Irin !
https://lastoftheirin.com/?lang=fr&utm_source=1001BD&utm_medium=review&utm_campaign=pr
Poseidon2, avec un petit aperçu de la qualité graphique ci-dessous
Voici l’adaptation manga du livre « l’incident du Honnôji, la vérité dévoilée 431 ans après » de Kenzaburo Akechi qui se prétend être un descendant de Mitsuhide Akechi l’assassin présumé de Nobunaga.
Il faut avoir conscience que cela ne reste qu’une thèse de quelqu’un qui aimerait sans doute redorer le blason de sa famille. Il ne faut donc pas prendre le contenu comme étant acquis, et je ne le jugerai donc pas par manque de connaissances. Par contre il est intéressant de voir qu’au cours de sa démarche et des documents que l’auteur a consultés, la manipulation de l’information a toujours existé, difficile alors d’y trouver la vérité.
Concernant le manga, l’intérêt historique est bien présent : les batailles mentionnées ont bien eu lieu, les modes de vies, la politique, les règles de l’époque sont authentiques. Ce sont sur les détails des personnages et leurs motivations qu’il y a un flottement. Le graphisme est soigné et réaliste, l’action ne manque pas vu que cela se passe dans une période très troublée.
Un rendu plutôt réussi pur une œuvre un peu compliquée car il y a beaucoup de personnages et même aidé des notas de l’auteur, cela reste fastidieux à comprendre, surtout pour ceux qui n’y connaîtraient rien à l’histoire du Japon.
Et un nouvel éditeur , canadien , qui sort autre chose que des héros costumés ! Sur le contient nord-américain , ce n’est pas chose aisée d’exister au milieu des majors . Comme quoi on peut être malin et sortir des pépites comme celui-ci : La petite Russie . Inspiré de faits réels , nous suivons le quotidien d’une famille de ces derniers pionniers . Et la vie est dure dans ces contrées au climat si particulier . Si vous avez lu et aimé Maria Chapdelaine ,ou restons 9ème art : Magasin général ; vous aimerez !
Le dessin , simple est en noir et blanc , avec un ton juste , comme ces canadiens au langage bien québécois , mais très accessible et compréhensible (un glossaire est disponible à la fin ) . J’ai toujours beaucoup de plaisir à lire ces histoires qui enrichissent culturellement .
Laissez donc les super costumes au placard , sortez les bottes et la salopette dans les forêts immenses de l’Abitibi , et voyez 20 ans d’après guerre se dérouler sous vos yeux avec toute l’évolution technologique et humaine qui va avec . Un régal .
Une Critique de @Kevin Nivek