Que trouve-t-on dans ce dernier Astérix ?
Alors il y a le quota de blagues pour vieux ✔️ (dont je fais parti), pas sûr que les jeunes comprennent tous les jeux de mots ✔️ (et même certains que non... au moins pour les chansons qui ne sont pas de leur génération - ah ah! 🙂 )).
Le quota de critiques sociales ✔️, générationnelles ✔️ et un peu d'actu franco françaises sont de rigueur aussi mais pas trop ✔️
Le dessin est, autant que je m'en souvienne, très fidèle. ✔️
Le quota de nostalgie est respecté aussi. On retrouve toute la galerie habituelle (et désormais obligatoire) de personnages: Les gaulois, les romains, les sangliers, les bagarres, les pirates... Le quota impression de déjà lu mille fois dans les albums d'origine est malheureusement là lui aussi ✔️✔️✔️ et en surdose je dirais. Ca fait même photocopie les cases par endoite, beaucoup de cases très proches et dans un ton un peu terne avec peu ou pas de décors ou souvent la même chose. Je trouve que la colorisation est peu soutenue aussi.... Il faudrait que je revois les albums précédents. Dans mon souvenir, ca pétait bien plus que ça.
Le ventre mou scénaristique est là aussi, bien au milieu de l'album, ça c'est dommage par contre. Sur ce point aussi, on retrouve des bouts des albums de la série originelle en pagaille.
Bref, il ne va pas en rester grand chose dans 1 semaine. Et c'est dommage comme je le disais, mais c'est mieux que le T39 (de mémoire aussi). Mais bon, comme ça... c'est sans engagement, on ne froisse personne et ça fait un cadeau facile pour grand papa ou papa tout court à Noël dans la famille.
Cela dit comme je l'avais dit, c'est plutôt très agréable à lire, le dessin est bien là, les vannes aussi. Il ne faut sans doute plus chercher plus loin. Je reconnais le travail effectué. Ca manque d'envergure quand même. Peut-être que je vieillis (mal donc, je dois être de plus en plus dans les vieux c...rétins).
On retrouve Alpha plongé dans un complot centré sur l'usage de Drones meurtriers, de sociétés de sécurités privées, et de rivalité indo-pakistanaise... Autant vous dire que c'est plutôt très ancré dans notre monde actuel. Pas trop de sentimentalisme donc dans cet intrigue, excepté un peu sur le final, on est plutôt sur du techno thriller. Emmanuel Herzet gère bien son scénario et utilise à bon escient les facilités de son super hackeur pour faire avancer son scénario sans temps morts afin de presque boucler son enquête en 48 pages. Le dénouement poussera les amateurs de la série à attendre avec impatience le tome 19.
Côté dessin, je trouve que c'est parfois encore un peu inégal avec pas mal de jolies planches, et quelques unes un peu fades avec des visages, des décors et des couleurs manquant un peu de finesse. Cela reste toutefois largement dans les standards habituels de la série, l'équipe aux commandes n'ayant pas changée depuis le tome précédent.
Berlin 61 est le cinquième tome de la série avec pour personnage central l'hôtesse de l'air, Kathleen Van Overstaeten à des dates importantes. En effet, les auteurs ciblent des dates précises pour se servir de faits historiques réels pour construire leur intrigue. Tous les albums sont des histoires complètes, donc il n'est pas nécessaire de connaitre ou d'avoir lu les tomes précédents pour comprendre. Cet épisode se déroule les premiers mois après la construction du mur de Berlin durant cette période de la guerre froide. Patrick Weber fait de son hôtesse une vraie détective en herbe avec des relations pratiques pour enquêter sur la disparition d'une violoniste. On se laisse porter par l’histoire et un dossier historique conséquent termine l’album avec beaucoup d’informations intéressantes et développer dans cet album. Baudouin Deville réalise des dessins dans la tradition de la ligne claire, dans un côté très old school et réaliste comme vous pouvez le voir sur la couverture. Le découpage des planches est très classique mais efficace.
Le prochain tome se focalisera sur la date de 1965 pour de nouvelles aventures de Kathleen en parallèle de faits historiques.
Avec la pelletée de sorties sur l'univers des terres d'arran de l'automne on en oublierait presque le petit univers cousin des maitres inquisiteurs et des maitres assassins. Il faut dire que cet univers est pour le moment moins riche et moins développé que les Terres d'Arran puisqu'on y retrouve simplement deux séries sur les ordres antagonistes.
Pas d'inquiétude, bien que l'ensemble soit moins Fantasy que son homonyme, on y retrouve régulièrement elfes, magie et monstres ou démons.
Pour ma part je vous avoue que j'ai tout de même un peu moins de tendresse pour cette série globalement car personnages comme histoires ne m'ont pas emballé jusqu'ici. Ce tome 3 centré sur l'assassin Neida ne fait pas exception à la règle malheureusement car il nous présente une intrigue finalement très classique mise en image toujours dans les codes du genre. Le dessin à quatre mains nous propose de très belle planche et de belles ambiances, même si certains visages m'ont paru parfois un brin trop statiques ou figés. Un léger détail de pinailleur car l'ensemble est globalement de qualité similaire aux séries Elfes, Nains ou Orcs et Gobelins des Terres d'Arran pour les habitués.
Peu d'originalité donc, mais du sérieux, et on sent que l'Univers mis en place est en train de prendre forme et ampleur. Seul regret, je crains qu'à trop marcher proche des plates bandes de son univers rival, celui-ci peine à conquérir son public, déjà bien bien occupé par les 6 autres séries parallèles des Terres d'Arran. Un risque d'overdose budgétaire en somme ?
Et bim comme d'habitude, à l'approche des fêtes de fin d'années, Soleil nous sort l'artillerie lourde avec ces séries se déroulant dans l'univers des terres d'Arran. Ici il s'agit de leur série cross' over Guerres d'Arran tant attendue devant redémarrer un cycle dantesque reprenant l'ensemble des trames depuis le cycle des goules.
Après un premier tome nous lançant dans le grand bain, ce tome 2 reprend pas mal des figures ultra reconnues des Terres d'Arran pour les réunir et leur faire affronter l'une des pires menaces qui soit pour leurs survies : l'Hum 🙂 Autant vous dire que dans le contexte pessimiste actuel, il y a là une double lecture intéressante à l'œuvre complète. Evidemment on nt'est pas tellement là pour philosopher non plus et tout au long de ces 92 pages, on aura le droit à peut être un peu trop de voix off (aka pensées de Redwin) mais surtout beaucoup beaucoup de castagne. Après tout, on ne réunit pas une si belle équipe pour beurrer des mouillettes.
Que puis-je vous dire d'autre ? Giovanni Lorusso que je ne connaissais pas vraiment n'est pas un inconnu sur la série car il en a déjà dessiné plusieurs tomes. Autant vous dire qu'avec J. Nanjan auxx couleurs comme souvent, le dessin ne présente pas de fausses notes et reste dans les canons habituels de la série pour le plaisir des fans.
Les habitués de la série se jetteront à raison sur cet album tant l'attente fut longue 🙂 Les autres partent probablement de trop loin pour bien en saisir tout l'intérêt, mais se contenteront d'un bon one shot de Fantasy comme souvent.