Les guerres d'arran c'est le règlement de compte que tout le monde attendait dans les terres d'Arran depuis la fin du cycle sur Lah'saa. Autant vous dire que les fans ne passent pas à côté.
Pour ma part, j'y prends beaucoup de plaisir, même s'il faut reconnaître qu'on aimerait que nos héros ne soient peut être pas tous du même côté. Cela aurait gagné en profondeur, en enjeux et en émotions je pense, car là, ça finit un peu par faire un gros jeux de massacre entre des héros toujours en pseudo mauvaise posture, mais finalement tellement forts qu'ils massacrent leurs adversaires humains anonymes... On aurait pu aller vers une histoire plus mature, ou adulte. Même si ça aurait probablement choqué les fans 🙂
Bon la galerie de personnages et les retrouvailles avec tous les persos de la saga ça reste une belle madeleine de Proust. Cette fois-ci on retrouve donc Myth, Kronan, Ora et Athé'non entre autres. Côté narration rien de neuf donc puisque Nicolas Jarry use des mêmes recettes que Jean Luc Istin à savoir quelques scènes d'actions et de dialogues entre de grandes phases de narration en voix off à travers les pensées du narrateur choisi pour cet épisode. Je trouve qu'on y perd un peu, mais vu la densité de l'univers et l'ambition du scénario, c'est ici je crois un peu un passage obligé. Attention toutefois, cet opus est quand même bien verbeux.
Les dessins de Yerofieieva sont dans l'esprit de la série, mais ils ne sont pas les plus détaillés ou les plus fins que l'on y a vu. La colorisation de J. Nanjan ne parvient pas à ramener plus de finesse à l'ensemble, qui se lit malgré ce que j'en dis très bien. Les scènes d'actions sont claires, et les personnages bien réussis.
On sent toutefois que le dénouement approche. Les forces convergent 🙂
Ce Oken me faisait diablement envie, mais force est de reconnaître, que pour moi qui ne suis pas tant attiré par l'art que cela, l'ensemble m'a finalement paru un peu trop abstrait. J'ai aimé découvrir ce contexte taiwanais de l'après guerre avec sa complexité historique et son côté méconnu pour nous européens.
Il se dégage de belles choses de ces planches, et de ces rêveries. Malheureusement je pense ne pas avoir l'âme assez portée vers les belles rêveries poétiques pour tout en apprécier.
Je ne peux que conseille Oken aux amoureux de la poésie, de l'asie et de l'art en général. Pour les autres, cela risque d'être plus abscons.
Oh que c'est bien Rebis.
Une belle histoire de sorcières, de différence, et de quête de soi dans un moyen âge tenté par l'obscurantisme. Parfois dramatique, souvent positif, c'est une magnifique histoire portée par un dessin sublime et élégant. Les influences du dessins sont riches, on se croit parfois dans un Myasaki, les images semblent en mouvement, les personnages semblent vivre et les paysages sortir du livre. On en prend plein les mirettes, surtout qu'il ne s'agit que d'une influence, bien digérée, et intégrée à un dessin plus européen. Un régal. La colorisation est au diapason du trait, et apporte un gros plus avec ces couleurs lumineuses mais douces.
L'histoire aurait pu être plus marquante, ou plus dramatique, mais finalement, on en ressort presque apaisé, et c'est une belle lecture, de celles qui enrichissent un peu l'âme mais aussi les réflexions.
Bref, je vous le recommande, ce n'est peut être pas la bd la plus marquante de cette année, mais vous passerez un moment de lecture d'une grande douceur.
Voici un one shot sur une période assez méconnue de notre histoire européenne : les guerres de bohème du roi charlemagne. Les auteurs y rajoutent une dose de Fantasy et de mysticisme.
Ce one shot est particulier car si la lecture en est agréable, je crois que le rythme de narration est trop rapide pour une histoire assez ambitieuse, du coup on a parfois l'impression de sauter un peu du coq à l'âne, et de perdre des pans de l'histoire en route, cela donne finalement une histoire dont on a du mal à saisir la finalité. Les dessins de Guillermo Gonzalez Escalada sont parfois très beau, mais parfois aussi un peu confus au niveau des visages de ces personnages, parfois difficiles à identifier.
Dommage car l'ensemble est intéressant et forme un tout plutôt agréable à lire, sur une histoire que l'on n'a pas déjà entendu mille fois...